Frédéric Dard - Refaire sa vie

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Ceci est l'histoire d'un faible qui décide de combattre sa faiblesse.
Mais c'est contre les autres qu'il lutte, parce que ce sont les autres qui en portent le témoignage.
Alors, pour tenter de s'affranchir, le faible s'enfonce lentement, presque voluptueusement, dans l'horreur jusqu'à ce qu'il comprenne qu'on ne devient pas plus beau parce qu'on brise les miroirs.

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— Exact.

Le Presidente jouait les enquêteurs avec beaucoup d’autorité.

— Le bulletin de consigne vous a été remis à vous, n’est-ce pas ?

Philippe se vit perdu.

— Toujours exact, Presidente, après ?

— Donc la dame n’a pas pu récupérer ses bagages.

Quand il avait foncé sur le mur, malgré sa détermination, Philippe avait eu, au suprême instant, un élan de refus intégral. Il éprouva quelque chose d’identique à cette minute. Le regard perçant du Presidente n’avait rien de tendre. Il contenait toute la réprobation d’une honnêteté en révolte.

— Hier soir, je suis allé à la gare retirer les bagages et mettre Lina au train.

Il bluffait, dans un dernier sursaut d’autodéfense.

— Hier soir vous êtes sorti avec Sirella ! objecta Ferrari.

— Mais je l’ai quittée un instant pour aller à la gare !

L’œil de Giuseppe cilla. Il ne demandait qu’à être rassuré.

— D’ailleurs elle va vous le dire elle-même, dit vivement Philippe, surpris agréablement par la facilité de sa victoire.

— Sirella ! appela-t-il.

Elle s’approcha, pâle et rigide, avec les yeux grands ouverts.

— N’est-ce pas que je vous ai quittée un quart d’heure dans la soirée d’hier ?

Elle n’hésita pas et fit un geste affirmatif.

— Excusez-moi, soupira le Presidente.

— Vous me soupçonniez de quoi ? demanda Philippe.

Le bonhomme secoua la tête. Il éleva la main à la hauteur de sa moustache rutilante, mais s’abstint de la toucher.

— Je ne le sais pas au juste, Signor. Vos relations avec la dame paraissaient si bizarres ! On sentait en vous regardant vivre que cela pouvait très mal finir.

— Depuis quand éprouviez-vous cette impression ?

Le Presidente hésita.

— Depuis le premier jour, je crois bien. Vous ne sembliez pas heureux ensemble.

— Pas heureux, murmura Philippe.

Ce mot, dit par le Presidente, prenait un aspect plus redoutable que lorsqu’il l’utilisait lui-même. Il se tourna vers Sirella. Il la trouva plus jeune que d’ordinaire et eut honte de la mêler à ce crime stupide. Mais il refaisait sa vie, vaille que vaille, en trébuchant, en faisant bien des faux pas. Il irait jusqu’au bout de la route.

— Vous prenez un verre, Presidente, ça chassera vos idées biscornues ?

Ferrari cligna de l’œil.

— Avec plaisir. J’ai besoin d’un petit remontant, car je viens de passer un vilain moment.

Sirella refusa de les accompagner au bar. Ils se juchèrent sur les hauts tabourets, devant le comptoir d’acajou qui ressemblait à une embarcation.

— La voiture sera prête à quatre heures, avertit Giuseppe. Désirez-vous partir ce soir ?

La vie d’hôtel ne lui déplaisait pas. Il souhaitait que les choses traînassent le plus possible.

Philippe songea à ce qui lui restait à faire dans la cabine. La plus sale besogne de son existence.

— Nous verrons, soupira-t-il en vidant son verre.

Un groom s’approcha de lui.

— Un monsieur et une dame vous demandent, Signor, prévint le chasseur.

Il désignait un couple qui attendait dans le hall.

— Moi ? s’étonna Philippe.

Il posa son verre et suivit le groom. Il avait beau détailler le couple, il était certain de ne connaître ni l’homme ni la femme. Des gens d’une quarantaine d’années, dont la distinction frappait immédiatement. Lui était grand, presque chauve, avec un regard clair et pénétrant qui pourtant se dérobait très vite. Il portait un pantalon de flanelle blanche, une chemise blanche et un blazer gris orné d’un écusson. Sa compagne, légèrement plus jeune que lui, ne manquait pas de charme. Sa chevelure blonde donnait plus de feu à ses yeux fauves. Elle manquait de poitrine et mille rides très fines donnaient à son visage aristocratique ces menues craquelures des faïences anciennes.

Sa robe de toile brodée avait dû coûter une fortune et provenait sans aucun doute de Paris ou de Rome !

Philippe leur adressa un signe de tête.

— Donato Ciggli, se présenta le visiteur.

Philippe déclina son nom.

— Voici Mme Ciggli, fit l’homme.

Philippe eut une nouvelle courbette. Il attendit des explications, mais de leur côté, les visiteurs restaient silencieux et en quatre secondes la situation fut intolérable.

— Madame n’est pas là ? demanda Donato Ciggli.

L’ahurissement de Philippe fit froncer les sourcils à son interlocuteur.

— J’ai l’impression, murmura-t-il avec une pointe de dédain, que Madame ne vous a pas parlé de nous ?

— Mon Dieu, balbutia Philippe.

Il devait avoir l’air stupide. L’incompréhension et la surprise le rendaient gauche.

— Je pense que nous devrions nous retirer, murmura sèchement la Signora Ciggli.

— N’y aurait-il pas un malentendu ? demanda Philippe.

Il trouvait ses visiteurs antipathiques. Leur morgue et leur froideur l’irritaient sourdement.

— C’est nous qui avons repêché votre épouse, hier après-midi, révéla Ciggli.

Le jeune homme fit un effort.

— Oh ! bien sûr, pardonnez-moi.

— Et la signora nous avait priés à déjeuner pour aujourd’hui, ajouta la femme blonde. Je conclus d’après votre étonnement qu’elle a oublié son invitation…

Elle devait penser des choses très désagréables et tenait à le faire sentir.

Philippe se ressaisit.

— Je vous demande de l’excuser, dit-il ; elle a trouvé en rentrant de la plage un télégramme l’informant que sa mère était au plus mal et elle est partie par le train de nuit.

Il s’aperçut, en proférant ce mensonge, de son insuffisance. Une pareille incorrection exigeait une excuse à sa mesure. L’émotion causée par une mauvaise nouvelle peut-elle faire oublier une invitation à quelqu’un de bien élevé ? Le savoir-vivre ne se relâche jamais.

— Lina est une femme très émotive, fit-il. Dans son affolement… Mais qu’à cela ne tienne, je suis ravi de vous connaître. Allons prendre un apéritif.

Les époux se regardèrent, se demandant s’ils allaient déjeuner avec cet inconnu. La femme secoua la tête.

— Dans ces conditions, monsieur, je pense qu’il vaut mieux annuler le déjeuner.

Son mari opina.

— Nous sommes désolés pour votre femme, dit-il, mais je croyais qu’elle n’avait plus sa mère ?

Il poursuivit, d’une voix qui frisait l’insolence :

— En ramenant la Signora dans mon canot, hier, elle nous a dit textuellement : « J’ai bien failli finir comme ma pauvre mère qui s’est noyée dans l’Oise en voulant baigner son chien. »

Philippe rougit.

— Il s’agissait de sa grand-mère.

Combien de temps encore lui faudrait-il inventer des bobards pour se sortir des mauvaises passes ? Le plus fort c’est qu’il ne tentait même pas d’être convaincant. Il mentait du bout des lèvres, par politesse ! Et le plus fort c’est que ses interlocuteurs le croyaient.

— Acceptez au moins de prendre un verre, insista-t-il.

Ils le suivirent au bar en rechignant. Philippe frémit en constatant que Giuseppe s’y trouvait toujours. S’il entendait leur conversation, il découvrirait que Philippe mentait et ses doutes renaîtraient.

Il pria les Ciggli de s’asseoir, s’excusa et courut à la terrasse. Il espérait y trouver Sirella et comptait la charger de distraire son père, mais la jeune fille avait disparu. Quand il revint au bar, il vit clairement à l’expression de ses visiteurs que ceux-ci le prenaient pour un fou.

Un silence crispé s’établit lorsqu’ils eurent commandé les consommations.

— Vous habitez la côte adriatique ? demanda enfin Philippe.

— Non : Rome. Je suis architecte.

Giuseppe les regardait avec une impudence tranquille, son verre de Cinzano à la main.

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