Frédéric Dard - Refaire sa vie

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Ceci est l'histoire d'un faible qui décide de combattre sa faiblesse.
Mais c'est contre les autres qu'il lutte, parce que ce sont les autres qui en portent le témoignage.
Alors, pour tenter de s'affranchir, le faible s'enfonce lentement, presque voluptueusement, dans l'horreur jusqu'à ce qu'il comprenne qu'on ne devient pas plus beau parce qu'on brise les miroirs.

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Il ne sut pas comment il avait pu jaillir de la fosse avec une telle facilité alors que les fois précédentes il devait se livrer à mille contorsions pour y parvenir. Sans doute prit-il appui sur son bras cassé. Il arracha à demi la targette de la porte dans sa hâte d’ouvrir et se trouva nez à nez avec le gosse juché sur la chaise de bois de la véranda.

— Qui t’a permis ? Tu veux une calotte ?

Le sourire du petit s’éteignit.

— Je t’ai appelé, pourquoi tu m’ouvrais pas ?

— Je n’ai pas entendu avec ce tintamarre !

Son poste de radio jouait à plein régime une musique orientale.

Il regarda intensément le gamin, se demandant s’il avait vu les jambes de Lina.

— Il y a longtemps que tu es là ?

— T’as perdu quelque chose, déclara le gosse.

— Quoi ?

— Ça ! C’était dans la terre que tu as sortie de ton sac.

Il tendit fièrement à Philippe un vieux portemine tout terreux qui avait dû glisser bien des mois auparavant entre les lattes du parquet.

— Espèce de petit con de Rital ! aboya Philippe.

L’enfant lui souriait.

— Qu’est-ce que tu viens de dire ?

— C’est du français. Je te remercie… Tiens !

Il prit de la monnaie dans sa poche et la lui tendit. Ravi, l’enfant s’en empara.

— Tu fais un trou dans ta cabine ?

— Je cherche une bague que j’ai laissée tomber entre les planches.

— Une bague comment ?

Philippe crut devenir fou.

— Fiche-moi le camp !

— Tu veux que je t’aide à la trouver ? s’obstina le bambin.

Ce fut plus fort que lui : il le gifla. Ce n’était pas un soufflet mais une vraie torgnole.

Le gosse tomba de la chaise et se mit à pleurer. Affolé, Philippe se précipita pour le relever. Le gamin hurlait. Il saignait du nez et la vue de son sang l’affolait jusqu’à la crise de nerfs.

— Ce n’est rien, mon petit lapin, rien du tout, il ne fallait pas monter sur cette vilaine chaise, tu vois…

Mais l’enfant ne l’écoutait plus.

— Qu’est-ce qui lui est arrivé ? demanda le plagiste qui arrivait, alerté par les cris.

— Il est monté sur la chaise pour regarder par le trou de la porte et il est tombé.

Le vieux garçon de cabine haussa les épaules.

— Quand ils crient, c’est que ça n’est pas grave. Il faudrait lui essuyer le nez avec une serviette mouillée.

— Oui, fit le jeune homme sans réaliser, oui, il faudrait.

Il pensait que le plagiste allait s’occuper du gosse, mais le bonhomme attendait lui aussi l’intervention de Philippe.

— Vous n’avez pas une serviette ? finit-il par demander d’un ton de reproche.

— Oh ! bien sûr ! dit Philippe.

Il se coula dans la cabine sans trop savoir ce qu’il faisait et prit une serviette sur la tablette de bois. Il la tendit au plagiste qui se mit à torcher maladroitement l’hémorragie nasale du gamin.

— C’est votre gosse ? demanda le sosie de Mathurin Popeye.

— Pas du tout, je ne le connais pas.

— Vous ne pourriez pas mouiller la serviette ?

Philippe faillit dire qu’il n’avait pas d’eau et songea à la douche. Il rentra, contourna le trou béant, puis enjamba le cadavre de Lina et tira sur la chaînette de la douche. Mille aiguilles se mirent à cingler son bras. Philippe se déplaçait comme dans un rêve. Il savait que tout cela se jouait sur des impulsions, sur des secondes, sur des riens. Que le plagiste entrât et tout était perdu. Ou bien que le gosse parlât de ce trou et…

Comme il écartait à nouveau la porte, le vieux bonhomme s’apprêtait à la pousser. Vivement, Philippe lui fourra la serviette ruisselante dans les mains.

L’enfant cessa de pleurer. Il avait son petit nez tout gonflé par le sang séché.

— Où sont tes parents ? demanda le plagiste.

— Par-là, pleurnicha le gosse en montrant la plage.

— Viens, on va les rejoindre.

Philippe s’interposa.

— Mais non, laissez-moi le reconduire, si ce sont des emmerdeurs, ils seraient capables de vous chercher des histoires.

L’idée frappa le bonhomme qui remercia et s’éloigna. Philippe donna un tour de clé à la porte.

Il se haussa sur la pointe des pieds pour regarder l’intérieur de la cabine par l’ouverture en forme de cœur. Il vit son tas de terre et les lattes empilées, mais il ne put distinguer la masse sombre de la toile, non plus que les jambes qui dépassaient. Rassuré, il tendit la main au gamin.

— Allons rejoindre ta maman !

— Je ne veux pas te donner la main.

— Pourquoi, mon chéri ? supplia Philippe en prenant une voix suave.

— J’ai peur que tu me battes encore !

Le jeune homme essuya d’un revers de main la sueur qui lui dégoulinait du front.

— Qu’est-ce que tu racontes ; je ne t’ai pas battu !

— Si, tu m’as donné une gifle et ça m’a fait mal !

Ce satané gosse allait se plaindre à ses parents, et sûrement leur dire qu’il avait été molesté par un monsieur occupé à creuser un trou dans sa cabine.

« C’est foutu », songea Philippe.

— J’ai seulement voulu chasser une guêpe qui allait te piquer, assura-t-il sans conviction.

— C’est vrai ?

— Bien sûr ! Tu ne penses pas que je battrais un gentil petit garçon qui me rapporte les objets que je perds ! Voyons, je venais de te donner des sous, souviens-t’en, c’est vrai ou pas ?

L’enfant hésita puis fit un signe d’acquiescement. Il restait boudeur, mais l’intérêt qu’il portait à Philippe reprenait le dessus.

— Que vas-tu acheter avec l’argent que je t’ai donné ?

— Un cerf-volant !

— De quelle couleur ?

Il parlait, parlait en foulant le sable brûlant, sans écouter les réponses. Il avait peur de tout : des gens qui le frôlaient, des cris ambiants, du sable qui mollissait sous son poids. Il jouait une partie insensée, perdue d’avance. Une partie qui pèserait lourd le jour où il devrait comparaître devant ses juges. À leurs yeux, comme aux yeux du public, il passerait pour un raffiné du crime, un machiavélique assassin que les journalistes monteraient en épingle.

— Rouge !

— Qu’est-ce que tu dis ?

— Je le veux rouge, mon cerf-volant.

Pourquoi le mot rouge évoque-t-il aussitôt le mot sang dans le subconscient ?

Philippe regarda le nez tuméfié du gosse. Sa narine droite se trouvait dilatée et cela suffisait à modifier l’angélique visage. Chez Lina, à Paris, il y avait dans le grand salon un bois polychrome du XVIe siècle représentant un angelot. Il manquait un bout de nez à l’ange parce que le bois était usé. L’ange joufflu paraissait souffrir de quelque effroyable chancre. Maintenant l’enfant au nez gonflé incommodait Philippe comme l’ange vermoulu. Il niait la matérialisation de son tourment.

— Où est-elle, ta maman ?

— Là-bas !

Ils s’approchèrent d’un parasol sous lequel une jeune femme brune prenait des poses.

Quelque bourgeoise en vacances », se dit Philippe. Près d’elle, un monsieur aux cheveux argentés et à la moustache en accent circonflexe lui faisait du charme.

— Maman, je me suis fait mal ! éclata l’enfant.

Elle se dressa. Philippe nota qu’elle avait la poitrine lourde et une bouche sensuelle.

— Que t’est-il arrivé, petit monstre ? demanda la jeune femme sans s’émouvoir.

Philippe intervint.

— Votre petit garçon est adorable ; mais un peu téméraire. II a grimpé sur une chaise de ma cabine et il est tombé. Un peu par ma faute je dois dire. J’ai voulu le faire descendre…

Il raconta n’importe quoi. Il était rassuré par l’attitude de la femme ; visiblement cette mère coquette se souciait modérément de sa progéniture. Tout en lui parlant il s’efforçait de lui faire son œil de velours. Elle aimait cela et il fut assuré qu’elle se souviendrait davantage de ses œillades que de ses explications fumeuses.

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