Frédéric Dard - Refaire sa vie

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Ceci est l'histoire d'un faible qui décide de combattre sa faiblesse.
Mais c'est contre les autres qu'il lutte, parce que ce sont les autres qui en portent le témoignage.
Alors, pour tenter de s'affranchir, le faible s'enfonce lentement, presque voluptueusement, dans l'horreur jusqu'à ce qu'il comprenne qu'on ne devient pas plus beau parce qu'on brise les miroirs.

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Le vieux bellâtre s’impatientait et feignait ostensiblement d’ignorer l’importun. Philippe s’inclina après une dernière excuse et retourna à la cabine.

Il espérait voir venir Sirella, mais elle ne reparut pas de la matinée. Le jeune homme dut stopper l’évacuation de la terre car une grosse bonne femme s’installa sous la véranda de la cabine faisant face à la sienne et se mit à tricoter. Il s’assit lui aussi sur son balcon pour attendre le départ de sa voisine, mais quand il la vit déballer des provisions d’un vieux cabas, il comprit qu’elle bivouaquerait encore un bon moment à l’ombre de l’auvent et il décida de remettre à l’après-midi la fin de ses sombres travaux.

CHAPITRE XV

Le Presidente brossa longuement sa moustache et la vérifia d’un doigt léger. Elle était souple et soyeuse comme du vison. Satisfait, il rejeta sa tête en arrière et s’endormit dans le fauteuil d’osier. Du moins crut-il s’endormir. Il y eut en lui un lent balancement. Ses pensées devinrent confuses et il prit pour du sommeil la mollesse qui l’envahissait. Mais au bout d’un instant, il s’aperçut qu’il continuait de réfléchir et poussa un soupir.

— Sirella ! appela-t-il.

Elle se tenait près de lui dans le jardin de l’hôtel, sous la tente à rayures bleues et blanches d’une balancelle.

Elle semblait rêvasser, mais en fait son regard demeurait farouchement braqué sur la plage dont les cris leur parvenaient par bourrasques.

— Oui, père ?

— Tu ne trouves pas cela étrange, toi ?

Sirella abandonna sa pose languissante et se pencha en avant.

— De quoi parles-tu, père ?

— Du départ de la dame…

Giuseppe rouvrit les yeux et contempla le ciel au bleu impétueux. Deux hirondelles s’y poursuivaient.

Sirella ne dit rien. Les doutes de son père lui paraissaient normaux. Elle s’étonnait seulement qu’il ne les eût pas exprimés plus tôt.

— Hier tantôt, quand il est venu nous rejoindre sur la plage, il était tout chaviré. Te souviens-tu comme son visage était pâle ?

Elle s’en souvenait d’autant mieux qu’elle ne parvenait pas à chasser de son esprit l’expression hagarde et le nez pincé de Philippe.

— Il nous annonce que sa compagne s’est noyée. Et puis voilà qu’elle surgit avec un air… Je ne sais pas si tu as remarqué ses yeux ? Ils étaient presque blancs.

Au lieu de poursuivre, il se dressa brusquement et se dirigea vers le hall de l’hôtel. Sirella lui demanda où il allait mais il haussa une épaule sans se retourner et disparut. À cet instant, comme dans une pièce de Feydeau, où les personnages entrent et sortent sans se rencontrer, Philippe parut sous la pergola. Il cherchait Sirella.

— C’est fait ? demanda-t-elle violemment.

Il secoua la tête.

— J’ai eu un tas d’embêtements. Je finirai tantôt.

Elle se sentit malade de déception.

— Mon père a des doutes, dit-elle.

— À notre sujet ?

— Non, à propos du départ de la dame ! Il se met à le trouver bizarre. Je ne sais pas où il est allé mais il s’est précipité dans l’hôtel au beau milieu d’une phrase.

Philippe regarda ses ongles terreux avec répulsion.

— Il est en train de demander si on a revu Lina à l’hôtel entre son retour supposé de la plage et son soi-disant départ, assura-t-il.

Il était amer et fataliste.

— J’ai l’impression de courir dans du coton, murmura Philippe. Le destin me rattrape. J’ai beau m’escrimer, tenter de détourner le cours des événements, ils sont plus forts que moi.

— Je vais vous dire, déclara Sirella, vous n’avez pas envie de lutter.

— Si je n’avais pas envie de lutter, aurais-je entrepris cette chose insensée ?

— Vous n’avez pas envie d’aller jusqu’au bout. En ce moment, vous vous demandez si vous terminerez ce que vous avez à faire dans la cabine !

Il lui jeta un œil surpris. Il était peiné, mais il admettait qu’elle voyait juste.

— On dirait que vous me méprisez un peu, in ni pas à cause de ce que j’ai fait, mais parce que je ne me suis pas acharné à dissimuler mon acte.

Elle rougit.

— Vous avez une volonté de fer, poursuivit-il. Vous ressemblez à une petite fille, et vous avez l’énergie de ces jeunes révolutionnaires qui allaient semer des bombes sous les roues des carrosses !

— Je veux que vous soyez heureux, murmura-t-elle.

Elle eut instantanément les yeux brillants de larmes. Elle pensait au vieux plâtre, chez le médecin de la veille. Un plâtre sur lequel on pouvait encore deviner, écrit au vin rouge, ces deux mots qui contenaient à la fois un aveu et une abdication : « Sono infelice. »

— Il y a bien d’autres termes pour dire qu’on est malheureux en italien, ajouta Sirella.

— C’est tout de même beau que nous nous soyons rencontrés, dit Philippe.

— Oui, c’est très beau.

— J’aurais aimé vous connaître à l’époque où vous alliez en classe, Sirella.

Il l’imagina. Ce lui fut facile. Elle n’avait pas dû changer beaucoup depuis ce temps-là. Embellir, ça sûrement. Il devinait le genre de métamorphose qui avait pu s’opérer deux ou trois années plus tôt. Une autre image succéda à celle de Sirella écolière : celle de Lina. Lina enfant. Elle ne lui avait jamais parlé de sa prime jeunesse. Il savait seulement qu’elle était née dans une petite rue des Buttes-Chaumont et il eut envie d’aller y musarder, de contempler les boutiques qui, dans ce quartier, résistaient mieux contre l’assaut du formica et du néon et de suivre les étroits trottoirs afin de mettre, au hasard, ses pieds dans les pas de la morte.

Pourquoi Lina ?

La Lina de la cabine ne le touchait pas, le laissait monstrueusement indifférent ; par contre, il s’ouvrait à une autre Lina qu’il n’avait jamais connue ni eu envie de connaître. Une Lina sans rapport avec celle qui se maquillait longuement devant des coiffeuses de palace et qui cherchait désespérément à lire son âge dans les yeux de son amant.

— Je voudrais vous parler, Signor !

Le Presidente ne savait pas être grave pour de bon. Quelque chose continuait de friser au coin de son œil. Il adoptait cet air recueilli des pères formulant une demande en mariage alors que tout est déjà convenu.

Philippe entra dans le jeu.

— Mais comment donc !

Ils s’éloignèrent de Sirella et allèrent s’asseoir sur la balustrade bordant le jardin.

— Signor, je ne vous cacherai pas que je suis inquiet au sujet de la dame.

— Allons donc ! plaisanta Philippe.

— On ne l’a pas revue à l’hôtel depuis qu’elle partit pour la plage hier après-midi. Et l’on me dit que vous avez fait porter ses bagages à la gare.

Une seule attitude était permise. Philippe l’adopta. Il se croisa les bras et demanda :

— Où voulez-vous en venir, Presidente ?

Giuseppe cilla et se racla la gorge.

— Je suis inquiet, bafouilla le brave homme.

— C’est-à-dire ?

— Je trouve curieux qu’après votre dispute dans la cabine on n’ait pas revu la dame !

— Vous vous imaginez que je l’ai tuée ?

Ferrari eut un geste affolé.

— Oh ! Signor, ne me faites pas dire…

— Mais si, explosa Philippe, justement je veux vous faire dire ce que vous ruminez. Vous interrogez les gens de l’hôtel et vous m’assaillez de sous-entendus, je préférerais que vous me disiez le fond de votre pensée !

Le Presidente respira profondément.

— Vous nous annoncez qu’elle s’est noyée et elle arrive en vous regardant comme si vous étiez la Mort en personne, Signor. Elle vous entraîne dans votre cabine. Au bout d’un moment vous nous annoncez qu’à la suite d’une fâcherie elle a décidé de prendre le train. La dame n’est pas revenue à l’hôtel et vous avez fait porter ses bagages à la consigne ?

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