Frédéric Dard - Toi qui vivais

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II y avait des mois et des mois que Bernard avait besoin d'en finir avec sa vie émaillée sans cesse d'erreurs et de renoncements. Pour y parvenir, il savait qu'il devait tuer et commettre le crime parfait. Il avait tout pesé, tout calculé, tout prévu. Non, vraiment, l'idée même qu'il pourrait échouer était absurde…
Un suspense diabolique mené, comme toujours chez Frédéric Dard, de main de maître.

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Il a froncé les sourcils, puis tout son visage s’est détendu.

— Oh ! je crois comprendre…

J’ai joué la confusion :

— Voilà qui va apporter de l’eau à votre moulin, Stephan, et vous permettre de flétrir comme il se doit mon comportement : j’ai une maîtresse…

— Mes compliments ; jolie ?

— Je le crois…

— Re-bravo ! Grand amour ?

— Amour tout court !

— Voilà pourquoi vous m’envoyez au bain avec mon manganèse ?

— En effet ! C’est nouveau, et pour le moment du moins, j’y tiens trop pour envisager une séparation.

— Quel genre, cette maîtresse : bourgeoise, petite main, grande cocotte ?

— Bourgeoise peureuse !

— Oh ! il n’y a rien de mieux ! Ça vient à vos rendez-vous avec une résille sur la figure ; ça dit « non » jusqu’au dernier moment ; et après, ça vous apprend des trucs dont vous n’aviez même pas entendu parler.

Ce cavaleur de Stephan était tout émoustillé par ma confidence.

— Je vois que vous connaissez les petites bourgeoises.

— Je fais mieux que les connaître : j’en raffole !

Il y a eu un silence pétillant. Des abeilles titubaient dans la chaleur de cet après-midi doré.

— Alors, vous voudriez que j’écrive une lettre à cette personne, en vos lieu et place ?

— Oui. J’ai tout de suite pensé à vous…

— Mais elle va se rendre compte que l’écriture n’est pas la même !

— Non, car je ne lui ai encore jamais écrit !

— Vous savez à quoi vous me faites songer, Berny ?

J’ai frémi. Pourtant, s’il m’appelait Berny, c’est que tout allait bien.

— Vous avez promis de ne pas vous ficher de moi !

— Vous ressemblez à ces gars qui répondent aux annonces matrimoniales en postant la photographie de leurs amis au lieu de la leur…

— Ça vous ennuie de me rendre ce service ?

— Pas du tout !

Il s’est levé.

— Venez, j’ai un échantillonnage formidable de papier à lettres… Il y en a pour tous les goûts, depuis le papier mauve parfumé pour les soubrettes, jusqu’au vergé blanc pour les intellectuelles !

Il riait. Je l’ai suivi à son bureau meublé en haute époque aux tentures de velours broché. Il a ouvert le tiroir d’un meuble…

— Choisissez… Que penseriez-vous d’un jaune paille format carré à bords dentelés ? Ça fait artiste… Nous avons aussi ce japon qui a de la main. Il a quelque chose de cossu. Oh, et puis non, en recevant du papier pareil, elle s’attendrait à des cadeaux en rapport !

Stephan se divertissait énormément. Il trouvait ma requête plaisante…

— Vous êtes objectif, ai-je riposté, décidez de ce qui convient le mieux à la situation…

Il a pris alors une feuille d’un papier très neutre, très banal, qui, je l’avoue, correspondait fort bien à ma position sociale et à ma personnalité !

— Bon, je vous écoute… On lui écrit à la plume, n’est-ce pas ? Le crayon bille fait trop bâclé…

— Si vous voulez !

Il a pris place dans un fauteuil au dossier impressionnant. C’était une sorte de potentat sur son trône.

— Allez-y… Son prénom, d’abord…

— Je préfère l’appeler « chérie »…

— C’est plus intime mais plus banal, a-t-il soupiré. Nous disons donc :

« Ma chérie,

« Après ? »

J’étais au supplice. J’ai serré les poings dans mon dos.

— Vous me gênez, Stephan…

— Je voudrais bien m’abstraire pour vous mettre à l’aise, mais je ne puis me réduire à l’état de main… Ne soyez pas intimidé, mon vieux Berny ! Allez-y carrément. Si vous l’aimez, il faut le lui dire, à cette petite pécheresse ! Et si vous avez envie de lui faire des trucs savants, vous pouvez lui en parler à mots couverts. Je sais que c’est délicat à écrire, mais la langue française a été inventée pour écrire l’amour, comme les Français pour le faire !

— Je crois que je regrette d’être venu, Stephan.

— Pour quelle raison ?

— Vous aviez déjà barre sur moi avec votre créance, maintenant vous me tenez par… les sentiments !

— Très drôle ! Vous avez de l’esprit, Berny, il faut en faire profiter cette dame.

Après bien des quolibets, « nous » avons accouché de la lettre suivante :

Ma chérie,

Voici deux jours que je ne t’ai pas tenue dans mes bras, et je sais maintenant que c’est un grand malheur ! Dès que ton mari sera parti, téléphone-moi. D’ores et déjà je campe près du téléphone, dans l’attente de cet appel qui me redonnera le signal du bonheur.

Stephan a posé la plume et s’est frotté les mains.

— Voilà qui est parfait ! a-t-il exulté. C’est bref, mais ardent ! Ça a l’air d’un cri ! Les femmes adorent les lettres courtes. Lorsqu’on leur en fait de longues, il faut les écrire avec son sang pour que ça les intéresse !

« Bon, et la signature ? »

— Mettez « Celui qui t’attend ».

— Simplement ?

— Oui.

— Et supposez que plusieurs messieurs l’attendent ?

Son visage ironique avait un petit quelque chose de démoniaque.

— En ce cas, ai-je murmuré, cette lettre l’intéressera particulièrement, puisqu’elle lui posera un problème.

Il a écrit ce que je voulais, puis il a pris une enveloppe.

— Inutile, ai-je murmuré en m’emparant de la lettre. Dans une certaine mesure, je suis un galant homme…

— Comment ferez-vous ?

— Je peux me permettre de rédiger l’enveloppe à la machine, elle prendra cela pour de la discrétion et l’appréciera.

— Comme vous voudrez.

J’ai vu qu’il regrettait de ne pas apprendre le nom de ma pseudo-maîtresse.

Il m’a accompagné jusqu’à ma voiture ! Il était songeur.

— Vous êtes un drôle de type, Berny !

— Pourquoi dites-vous cela ?

— Parce que je pense… Vous êtes un garçon… inattendu !

Se doutait-il de quelque chose ? J’avais peut-être eu tort de ne pas lui laisser rédiger une enveloppe. Maintenant je me disais que j’aurais très bien pu inventer un nom et une adresse quelconque. Ça lui aurait donné des apaisements !

En m’éloignant, je le regardais dans mon rétroviseur. Il se tenait debout devant la grille de sa propriété, dans une attitude pleine de nonchalance et de grâce…

Lui aussi était un drôle de type. Moins compliqué que moi, sans doute, mais beaucoup plus fort.

Oui, beaucoup plus fort.

Il faisait partie des mauvaises plantes de ma vie, de celles que je devais enfouir pour…

CHAPITRE III

Je suis rentré chez moi plus tôt que de coutume. D’ordinaire, je ne parvenais jamais à franchir le seuil de mon appartement.

Je traînassais dans des bars ; non pour consommer, mais pour y capter un peu de cette touffeur intime dont les Français sont friands. Elle m’était nécessaire. Depuis que je n’aimais plus Andrée, j’avais pris ma maison en grippe. Ses grandes pièces lambrissées me semblaient sinistres et ses meubles de style m’accablaient.

Je m’étais aperçu de mes nouveaux sentiments pour Andrée un soir du mois précédent alors que, justement, nous revenions d’un dîner chez Stephan. Il était tard et je roulais à vive allure sur la route de Quarante-Sous. Avant d’arriver aux postes d’essence, celle-ci décrit un dos-d’âne très prononcé. En parvenant au sommet de cette éminence, j’ai eu la brusque et affolante vision d’un camion stoppé au travers de la route à une vingtaine de mètres. C’était un de ces véhicules servant à transporter la production des usines Renault. Il y avait une douzaine de petites voitures superposées sur l’attelage, et, avec leurs phares en lanternes, elles ressemblaient à quelque fête foraine bizarre.

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