Frédéric Dard - Toi qui vivais

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II y avait des mois et des mois que Bernard avait besoin d'en finir avec sa vie émaillée sans cesse d'erreurs et de renoncements. Pour y parvenir, il savait qu'il devait tuer et commettre le crime parfait. Il avait tout pesé, tout calculé, tout prévu. Non, vraiment, l'idée même qu'il pourrait échouer était absurde…
Un suspense diabolique mené, comme toujours chez Frédéric Dard, de main de maître.

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Il a ajouté, après avoir réprimé un nouveau bâillement tout aussi illusoire que le premier :

— … Puisque ça fait quatre ans que nous nous connaissons !

— Mon affaire ne s’est pas développée ainsi que je l’escomptais, ai-je plaidé.

J’avais honte de me chercher des excuses. Si j’avais eu pour vingt sous de dignité, je me serais levé et serais parti sans même lui dire au revoir, en lui laissant lâcher une meute d’huissiers affamés à mes chausses. Mais je ne voulais pas céder à ma vanité d’homme. Je devais tout subir pour arriver à mes fins… Mon plan passait avant mon orgueil…

— Peut-être n’avez-vous pas fait ce qu’il fallait pour le développer, a murmuré Stephan.

— C’est-à-dire ?

J’avais parlé trop fort, comme un homme sur le point d’exploser. J’ai fermé les yeux… « Contrôle-toi, Bernard… Tout ça n’est que du mauvais présent qui s’use à mesure qu’on le vit. Tu vas détruire toutes les mauvaises plantes de ton jardin afin d’en enrichir le sol… Et un jour… »

— C’est-à-dire que vous ne vous donnez pas à fond à l’ouvrage. Vous êtes un poète, mon cher vieux !

J’étais un poète ! Et j’étais « son cher vieux ».

Il poursuivait, en évitant d’être silencieux :

— Vous flottez toujours dans les nuages. Tenez, en ce moment où nous discutons de choses graves, je sens que vous êtes tout en arrière-pensées…

J’ai mis les pouces, carrément, ne voulant pas risquer de me rebiffer.

— Oui, vous avez raison, Stef, je ne suis qu’un pauvre type !

Cet abandon l’a un peu surpris. Il a tourné vers moi sa belle tête brunie par la montagne. Son regard bleu était une eau pure dans laquelle se diluaient ses pensées avant de faire surface. Si bien qu’on ne pouvait jamais savoir où on en était avec lui.

— Pas un pauvre type : un chimérique. Au lieu de bâtir des écoles, vous auriez mieux fait d’écrire des alexandrins pour les écoliers. Erreur d’orientation, mon petit Bernard…

— Bon, admettons, j’ai quarante ans, et je vous dois plus de huit millions, que feriez-vous à ma place ?

— À votre place ? Je vais vous dire…

Il s’est avancé sur le bord de son fauteuil. La position était difficile à conserver car il n’avait pas de point d’appui.

— À votre place, Bernard, je viendrais me trouver…

— C’est fait !

Il a hoché la tête.

— Et je tiendrais le langage suivant : « Je suis dans une impasse, il faut que j’en sorte. Comme je vous dois beaucoup de fric, vous seul pouvez m’aider, parce que vous seul avez un intérêt à m’aider… »

J’ai commencé à dresser l’oreille, surpris par ce raisonnement. Où diantre voulait-il en venir ?

— Et alors, en supposant que je vous débite ce petit compliment, Stephan ?

— En supposant que vous me parliez de la sorte, je vous ferais la proposition suivante :

« Mon cher Bernard, j’ai de gros intérêts dans des mines de manganèse en Afrique… Elles sont au tout début de leur exploitation et là-bas il faut des routes et des habitations… Quittez la France et allez faire fortune ! Je vous aiderai à vous y installer. Votre dette sera incluse dans ma mise de fonds… C’est pour vous un moyen de l’éteindre… Un moyen aussi de vous sortir du merdier… »

C’était inattendu. Seulement je connaissais l’histoire des mines de manganèse. Elles se trouvaient dans un endroit impossible où les Européens crevaient comme des mouches. On commençait par picoler, puis on se gavait de quinine et un beau jour, on se retrouvait dans un hôpital de brousse d’où l’on ne sortait que les pieds en avant. La presse avait consacré récemment des papiers éloquents sur la question.

— Naturellement, Stephan, vous me feriez prendre une assurance-vie en garantie de la somme investie ?

Il a légèrement sourcillé.

— Naturellement, Bernard ! Pour la bonne règle !

Alors je n’ai plus pu y tenir. Ce saligaud avait trouvé en effet un moyen radical pour récupérer son argent.

— Écoutez, Stephan : je me fous du manganèse de l’Afrique, des routes à y construire et de vos huit millions ! Je vous rembourserai intégralement cette année. Comment ? Je n’en sais rien encore, mais vous l’avez dit : je suis un imaginatif… Je trouverai ! Bonsoir…

Ainsi que je redoutais de le faire depuis le début, je me suis levé et j’ai foncé en direction du portail… C’était raté ! J’avais cédé à la colère… Tout était fichu…

Mais il m’a rappelé, obéissant à une impulsion qui allait lui coûter très cher.

— Hello, Berny !

Il ne m’appelait Berny que dans ses bons moments : lorsqu’il me gagnait au poker ou lorsqu’à la chasse il avait tiré un faisan avant moi.

Je me suis retourné tout d’une pièce. Stephan se tenait debout contre le grillage du court de tennis. Il allumait une cigarette pour éviter d’avoir à me regarder.

— Ne partez pas comme ça, mon vieux, vous n’avez pas fini votre bière.

Sa voix se voulait plaisante, elle n’était que grinçante. Ce type-là avait autant d’inimitié pour moi, que moi j’en avais pour lui.

J’ai sauté sur l’occasion et fait demi-tour…

— Vous devriez vous contrôler davantage, Berny…

— Mais…

Il a haussé le ton avec agacement :

— Quand on vous connaît, ça va, on n’y attache pas d’importance, seulement je me mets à la place de vos clients… Si vous les envoyez sur les roses dès qu’ils ne sont pas de votre avis, rien de surprenant à ce que votre affaire soit en chute libre.

J’ai risqué un sourire piteux. Je sentais que si je savais manœuvrer, rien n’était perdu.

Pour comble de bonheur, il m’a demandé :

— À propos, puisque vous ne vouliez pas d’argent, pourquoi diantre êtes-vous venu ?

Il me tendait une fameuse perche sans le savoir.

CHAPITRE II

Maintenant que le recul me permet une vision précise des événements, je me dis que c’est à cause de cette simple question que tout a eu lieu. Sans elle, bien des choses auraient été évitées…

Je suis revenu sur mes pas… Le soleil jouait dans la pièce d’eau dont la surface asymétrique se découpait en vert sombre dans le vert frêle du gazon.

Je me répétais, avec une sorte de louche délectation qui me donnait du courage :

« Tu es un jardin où tout pourrit, Bernard… Tu vas fertiliser ton futur avec ce qui présentement te ronge. »

Ça faisait des mois que j’avais envie d’en finir avec ma vie d’erreurs et de renoncements. Des mois que je voulais sauter par-dessus les chétives frontières de mon existence, comme un chien dressé qui crève pour la première fois le cerceau de papier.

J’étais décidé à aller jusqu’au bout, quelles que dussent être les conséquences.

Stephan se délectait de ce qu’il croyait être ma gêne.

— Asseyez-vous, mauvaise tête, et racontez-moi ça !

Je me suis assis, et j’ai brandi ma main au pansement, en la faisant virevolter, comme une marionnette.

— Je suis venu à cause de ça, Stephan !

— Comprends pas ; je ne suis pas toubib, bien que ç’ait été le rêve de ma pauvre mère !

— Si je vous expliquais les raisons de ma visite, vous vous ficheriez de moi. Et ce serait trop pour aujourd’hui !

Il était intrigué.

— Je ne me ficherai pas de vous, quoi que vous me disiez !

— Parole ?

— Parole…

J’ai retiré ma main empaquetée dans la gaze.

— À cause de cette fichue blessure, je ne peux pas écrire…

— Vous avez une secrétaire, à ma connaissance ?

— Oui, mais je ne puis décemment pas dicter une lettre… heu… sentimentale à ma secrétaire !

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