• Пожаловаться

Caryl Férey: Mapuche

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey: Mapuche» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2012, ISBN: 978-2070130764, издательство: Éditions Gallimard, категория: Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Caryl Férey Mapuche
  • Название:
    Mapuche
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Gallimard
  • Жанр:
  • Год:
    2012
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2070130764
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
  • Избранное:
    Добавить книгу в избранное
  • Ваша оценка:
    • 100
    • 1
    • 2
    • 3
    • 4
    • 5

Mapuche: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mapuche»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Jana est mapuche, fille d'un peuple sur lequel on a tiré à vue dans la pampa argentine. Rescapée de la crise financière de 2001–2002, aujourd'hui sculptrice, Jana vit seule à Buenos Aires dans la friche de son ancien mentor et, à vingt-huit ans, estime ne plus rien devoir à personne. Rubén Calderón aussi est un rescapé — un des rares « subversifs » à être sorti vivant des geôles clandestines de l'École de Mécanique de la Marine, où ont péri son père et sa jeune sœur. Trente ans ont passé depuis le retour de la démocratie. Détective pour le compte des Mères de la place de Mai, Rubén recherche toujours les enfants de disparus adoptés lors de la dictature de Videla, et leurs bourreaux… Rien, a priori, ne devait réunir Jana et Rubén, que tout sépare. Mais un cadavre est retrouvé dans le port de La Boca, celui d'un travesti, « Luz », qui tapinait sur les docks avec « Paula », la seule amie de la sculptrice. De son côté, Rubén enquête sur la disparition d'une photographe, Maria Victoria Campallo, la fille d'un des hommes d'affaires les plus influents du pays. Malgré la politique des Droits de l'Homme appliquée depuis dix ans, les spectres des oppresseurs rôdent toujours en Argentine. Eux et l'ombre des carabiniers, qui ont expulsé la communauté de Jana de ses terres ancestrales… Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande, avec et , puis en Afrique du Sud avec , dix fois primé et traduit en dix langues, il fait, avec , ses premiers pas sur le continent sud-américain.

Caryl Férey: другие книги автора


Кто написал Mapuche? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Mapuche — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mapuche», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Le corps du prêtre disparut de la surface de la Terre. Le Toro déglutit, à genoux. Enchaîné au tronc, Franco Diaz observait la scène avec épouvante : la Mapuche lui avait menti. Le traité qu’ils avaient passé était un marché de dupes, elle n’allait pas l’épargner comme promis, en échange de son obéissance : la sauvage allait les massacrer, un à un… Jana n’écouta pas les cris, les suppliques étouffées de von Wernisch au fond de la tombe : elle saisit le couteau selk’nam et se dirigea vers le Toro.

L’homme tira comme un forcené sur ses liens, rentra la tête dans ses épaules en proférant ce qu’il fallait prendre pour des menaces. Elle s’accroupit près de lui, grimaçant, la mâchoire défoncée.

— Le Toro, hein…

Jana se tourna vers l’orée de la clairière, et l’araucaria où pendait le Picador.

— Tu vois ton petit copain ? lança-t-elle d’une voix trop calme. Je te propose un marché. Soit tu le violes à mort, comme tu as fait avec Miguel, et je t’épargne, soit je t’enterre vivant avec le vieux.

Un voile de stupeur passa dans le regard du prisonnier. Jana ne se dépara pas de son ton faussement apaisé.

— Tu as le choix, le Toro : c’est toi ou lui.

Les gémissements de von Wernisch lui parvenaient depuis la tombe, toute proche. Le Picador ne réagissait plus, le pied tordu à la branche. Un rictus de haine enlaidit un peu plus la bouche ensanglantée du tortionnaire.

India de mierda ! balbutia-t-il.

Jana se redressa. Le gros homme se contorsionnait à ses pieds, fou de rage. Bien sûr. Il violait des garçons mais il n’était pas comme Miguel, non, pas el Toro … Jana était mapuche, de celles que les Espagnols chassaient avec des dogues dressés pour les dévorer, des coupeurs d’oreilles qu’on payait à la tâche. Elle commencerait par le pire : le porc.

Elle se jeta sur lui et le fit rouler dans la boue. Il éructa en donnant des coups d’épaule désespérés mais elle le chevauchait, les yeux injectés. Jana empoigna le scalp du Toro à terre, et serra fort le manche du poignard. Une larme de cruauté coula sur sa joue d’Indienne.

— De la part de Paula, le maudit-elle en coupant la première oreille… Et ça, de Rubén.

10

Gasoil attendait sous les branches, impassible dans son costume de chien. Un soleil timide perçait après les premières pluies du matin. L’animal se tenait au bord du ruisseau qui courait là, scrutant l’horizon restreint comme si un hypothétique navire de chair et d’os pouvait en surgir… Une odeur familière le fit sortir de ses rêveries d’affamé : tout à coup ragaillardi, Gasoil abandonna son poste d’observation et trottina vers sa maîtresse, qui venait vers lui.

Jana avait abandonné la clairière et marché en automate vers le ruisseau, repéré la veille. La vue de l’animal ne lui fit ni chaud ni froid. Gasoil lécha ses mains pour l’accueillir, frétillant de la queue, sans voir le collier d’oreilles qui gouttait sur sa poitrine rabougrie. Jana n’était plus elle-même. Ni sculptrice, ni fantôme mapuche ou selk’nam relevé d’outre-tombe pour venger les siens : elle resta accroupie au bord de l’eau, ses peintures craquelées sur le visage, le regard absent. Le tee-shirt sous sa veste était poisseux de sang, les cris du Toro résonnaient encore dans sa tête mais elle n’en avait pas fini : il manquait les deux autres. Parise et Ardiles. Après seulement elle pourrait rejoindre les siens. Rubén…

Gasoil jappa, comme pour la faire revenir sur la bonne face du monde, un couinement de souris qui se perdit dans le clapotis du ruisseau. Jana lava ses mains et le poignard dans l’eau claire, qui prit une brève teinte rosâtre. L’air tanguait sur le tapis de mousse quand elle se redressa. Les fugitifs avaient fui vers le nord. D’après sa carte détaillée du parc, il n’y avait qu’un sentier praticable à travers la forêt : celui qui menait à l’ancienne mission. Ils avaient dû attendre le jour pour tenter de se repérer. Une, peut-être deux heures d’avance… La Mapuche enfila son sac à dos, cala le fusil à son épaule et fila entre les arbres.

Gasoil la suivit entre les fougères, en frétillant de la queue.

*

Les oiseaux pépiaient de nouveau dans les branches humides. Le sol était encore plein de brume après la frayeur de la nuit ; sa cheville lui faisait mal mais Parise pouvait encore marcher. Ils semblaient avoir semé le tueur à leurs trousses, pour le reste la situation n’était guère reluisante : son pistolet était vide, il n’avait plus qu’un canif dans la poche de sa veste trop mince pour se protéger du froid, et la douleur le rendait méchant. Cinquante-neuf ans. L’ancien officier interrogateur n’était plus tout jeune mais il s’en sortirait, comme toujours. Ardiles l’avait choisi pour ça — même estropié, ce type restait une force de la nature.

Les deux hommes avaient fui dans l’obscurité, droit devant eux, sourds aux cris qui fendaient la nuit : ils s’étaient frayé un passage parmi la végétation anarchique, une heure qui en avait paru cent, avant de s’arrêter quelque part au beau milieu de la forêt, exténués. Il faisait trop noir pour continuer. Ils étaient de toute façon perdus, et l’un comme l’autre avaient besoin d’une pause pour retrouver leurs esprits. Ils avaient monté un tour de garde, dormi une poignée d’heures la peur au ventre, avant que l’aube, enfin, se lève. Le visage pâle de Parise s’était creusé, comme aspiré de l’intérieur, la balle fichée dans sa malléole l’élançait, mais le jour qui pointait entre les feuillages l’avait quelque peu requinqué. Le géant avait choisi une lourde branche, qui lui servirait autant de canne que de massue. Trempés, le ventre creux, ils avaient repris la route, épiant les ombres dans les sous-bois.

La lumière les guida entre les épineux. La forêt était moins dense à mesure qu’on gravissait le dénivelé ; les deux hommes suivirent les fougères qui filaient sous les frondaisons et, après une heure de marche forcée, trouvèrent un sentier balisé. Il continuait de grimper, en pente douce, vers les hauteurs…

— Vous en pensez quoi, Parise ? demanda Ardiles, le souffle court.

— Ce sentier mène forcément quelque part. À une route, ou à un col… Avec un peu de chance, les portables capteront.

Ils décidèrent de poursuivre vers le nord. C’était bien le diable s’ils ne retrouvaient pas la civilisation. Quant au mystérieux tueur lancé sur leurs traces, ils préféraient se taire — ils en avaient réchappé par miracle, cette nuit… La bruine les accompagna sous les futaies. À deux mille mètres d’altitude, leur sang manquait d’oxygène, et la pente se durcissait. Le général progressait avec peine, la blessure à son bras s’était ravivée — cette brute de Parise l’avait fait chuter quand il avait exigé une arme, au plus fort de l’attaque — mais l’heure n’était plus aux remarques acerbes ou au règlement de comptes. Ils marchèrent encore, en silence. La sueur collait à leur front, mêlée à la pluie. Le sol était gras, les pins plus rares.

— On approche du sommet, annonça le chef de la sécurité, exsangue.

Ils découvrirent d’abord un muret de pierres parmi les fougères, puis des éboulis ; il y en avait d’autres un peu plus haut, vestiges d’un bâtiment séculaire à l’austérité battue en brèche par la végétation.

Une ancienne mission.

Les fugitifs approchèrent lentement, à l’affût d’une mauvaise surprise. Plantes et herbes sauvages avaient gagné sur les murs effondrés, mais on devinait encore le tracé du monastère qui, vu l’état des vestiges, devait dater de la Conquête du Désert.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mapuche»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mapuche» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Karin Alvtegen: Recherchée
Recherchée
Karin Alvtegen
Caryl Férey: Zulu
Zulu
Caryl Férey
Caryl Férey: Condor
Condor
Caryl Férey
Caryl Férey: Haka
Haka
Caryl Férey
Caryl Férey: Utu
Utu
Caryl Férey
Caryl Férey: Plus jamais seul
Plus jamais seul
Caryl Férey
Отзывы о книге «Mapuche»

Обсуждение, отзывы о книге «Mapuche» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.