Franck Thilliez - Conscience animale

Здесь есть возможность читать онлайн «Franck Thilliez - Conscience animale» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2002, ISBN: 2002, Издательство: CY Editions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Conscience animale: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Conscience animale»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Et si se terrait en chacun de nous une animalité sanguinaire ? Et s'il était possible par un sacrifice bien mené de la réveiller ? Et si un homme avait précisément en tête d'user de ce savoir secret pour mettre en place une gigantesque entreprise assassine ? C'est dans le tourbillon de tous ces « si » que vont être aspirés Warren, père de famille presque ordinaire, Sharko, inspecteur tenace et téméraire, Moulin, jeune recrue faisant ses premières armes, et Neil, linguiste pour le moins singulier.
Nouant leur destin dans une enquête balisée par le sang et la cruauté, ils devront affronter l'impensable pour réaliser l'impossible. Mais quel sera le coût de cet impossible ?

Conscience animale — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Conscience animale», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Neil n'avait pas attendu l'ordre de l'inspecteur, il discutait avec l'homme sans dents. L'os qui lui traversait le nez remuait comme un petit vermisseau.

— Qu'est…

— Chut inspecteur, laissez-moi faire… Donnez-moi juste un papier et un stylo !

L'inspecteur se rua vers la cabane. Au passage, il s'emmêla le pied dans une racine qui le fit s'allonger de tout son long, soulevant deux grosses vagues de poussière ocre de chaque côté de son corps. Paumes de mains éraflées, il se releva, puis se présenta quelques secondes plus tard équipé d'un cahier.

— Donnez…

Neil gribouilla un visage, chaque trait guidé par le chef qui agitait ses grosses loupes roses à la manière d'un bouledogue. Il émettait des sons, qui devaient signifier « oui. » Derrière, déphasés de toute réalité, des hommes et femmes nus émergeaient puis s'éloignaient en direction de la cascade, qui grondait en entretenant un nuage de vapeur d'eau. Un papillon indigo aux ailes miroitantes vint se poser sur le sac de l'inspecteur, puis reprit son ballet aérien, insouciant et libre.

L'inspecteur, le visage rivé sur ce qu'esquissait Neil, ne l'avait même pas remarqué.

Cet homme est vraiment incroyable, un véritable génie, il sait tout faire…

Neil changea de page — le portrait à moitié dessiné ne convenait pas au gourou —, puis griffonna rapidement pour revenir là où il en était avec le visage précédent.

— Sur le dessin, le nez ne lui plaisait pas, annonça-t-il.

Il en crayonna un plus droit. Le chef prononça encore le même son : « oui », preuve qu'il était dans la bonne direction.

Trois quarts d'heure plus tard et au bout de cinq essais, Neil avait dressé un portrait-robot qui se valait. Il tendit des flèches, puis indiqua « cheveux châtains, yeux bleus, taille environ un mètre et soixante-quinze centimètres. »

Il salua l'étranger en lui embrassant le genou. Le patriarche extirpa de l'intérieur de son habitation un calumet long comme une canne à pêche, pour ensuite placer en son extrémité un court morceau qui ressemblait à du charbon.

— La vache ! C'est de l'opium !

— Et alors, inspecteur, vous allez l'arrêter ?

Neil se mit à rire, rejoint par l'inspecteur. Les yeux envahis par des vaisseaux sanguins prêts à éclater, le sorcier gonfla les joues à la manière d'un crapaud et s'emmura dans le royaume des rêves artificiels, désormais imperméable à toute réalité.

— Alors, qu'est-ce qu'il a raconté ?

— Je lui ai dit que c'était notre ami, et que nous le recherchions. Il ne sait pas où il est, ni d'où il venait. Tout ce que nous avons, c'est ce portrait. Je lui ai aussi parlé des transformations…

— Et alors, dites-moi !!

— Étrange… Il a parlé de sacrifices animaux. Puis aussi de tourbillons. Il a dit que… que le sacrifice réveillait l'animal qui dormait en eux…

— Et ça se passait comment, le sacrifice ?

— Je le lui ai demandé aussi… Il fallait tenir deux iguanes dans chaque main, et l'homme blanc, tout en prononçant des paroles magiques, les éventrait. Après ça, les cobayes se mettaient à tourbillonner, et à la fin, ils étaient devenus animaux…

— Nom de Dieu ! Et… vous avez demandé pourquoi certains ne savent pas qu'ils sont… animaux ?

Il pensait à Wallace.

— Oui, mais il ne voyait pas ce que je voulais dire… Je… je n'ai pas bien compris… Il… apparemment ça s'est résorbé tout seul… Au bout d'un certain temps, ils savaient…

— Bon… Maintenant, au moins, nous savons ce qui se passe… Comment je vais leur expliquer ça, aux autres ? Ils vont nous prendre pour des dingues !

— Peut-être pas… Ils nous ont bien fait venir ici, après tout…

— Nous… nous avons aussi ce portrait… Ça ressemble à un Picasso, mais bon… On pourra toujours essayer de le diffuser aux infos… Ça lui fera peut-être peur… Bon, on va interroger les autres dans la matinée, et après on s'arrache d'ici… Je suis pressé de revoir ma femme…

— J'ai… j'ai froid… Vous trouvez pas qu'il rafraîchit ?

L'inspecteur le dévisagea, médusé. C'est vrai qu'il tremblait de manière assez flagrante.

— Non, vous êtes fou, il fait une chaleur à cuire un œuf sur le plat, ici !

7

Après deux jours de marche forcée pour tenter de retrouver un semblant de civilisation, Neil s'écroula.

— Neil ! Merde, qu'est-ce qui se passe !

Il plaqua une main rugueuse sur son front d'ivoire.

— Il… il est brûlant ! dit-il aux guides, paniqué.

Un accompagnateur s'approcha d'un pas lourd, le visage grave. Les symptômes ne trompaient pas.

— Il a chopé la malaria ! L'autre fois, quand vous avez oublié de prendre vos cachets !

— Neil, vous… tu m'entends !

Ses yeux tournoyaient dans leur orbite. Sharko lui inculqua de petites claques sèches, tentant de le faire revenir à la raison.

— Neil, allez !!

— Laissez-le, mo'sieur. Ça ne sert à rien, il faut attendre…

Ça va lui passer… Le seul problème, c'est que maintenant il va se choper des crises comme ça jusqu'à la fin de sa vie. Tantôt il aura l'impression d'être en plein Pôle Nord, tantôt il sera bouillant… Mon frère a le palu depuis quinze ans, et ça lui arrive trois fois par jour… Il faudra l'emmener à l'hôpital en arrivant, pour qu'ils le retapent un peu… Mais il faut que vous sachiez, il n'y a pas de traitement contre ça… Cette saloperie infecte des millions de personnes chaque année. Même avec les cachets de quinine, les chances ne sont pas nulles. Ça atténue les risques, c'est tout…

L'inspecteur eut une suée franche, car il crut que, pendant un instant, il était atteint lui aussi. Il palpa dans son cou, le bouton de moustique s'était résorbé. Il était trois fois plus costaud que Neil, peut-être le mal se déclarerait-il plus tard.

Trempé jusqu'aux os, blanc comme une colombe, Neil refit surface. Vidé, incapable de parler, il se laissa porter par l'inspecteur. Les deux guides, quant à eux, s'occupèrent du chargement du policier.

Au cinquième jour, ils arrivèrent enfin à un petit aéroport local où un avion les attendait. Ils s'engouffrèrent et ne se réveillèrent qu'arrivés à Paris, neuf heures plus tard.

L'inspecteur, épuisé et complètement déphasé, avait cru que jamais il n'aurait réussi à se décoller de son siège… Quant à Neil, il garderait les stigmates de son voyage en Guyane jusqu'au dernier jour…

8

10 h 00, le matin de cette même journée. L'heure de la visite.

Tant impatient qu'heureux, Warren attendait cet instant de tous les jours comme la récompense suprême de sa conduite exemplaire. Il avait une excellente nouvelle à annoncer à Beth : on lui accordait une journée par semaine de liberté surveillée, parce qu'il collaborait sans broncher et mettait toute son énergie pour que les apothicaires de l'âme pussent progresser. Il n'avait pas le droit de quitter sa maison et ne pouvait pas choisir le week-end, mais si maigres contraintes ne le gênaient pas, pour peu qu'il pût embrasser sa famille, retrouver son foyer, ses racines, sa vie. Il avait choisi le mercredi, jour où ses enfants n'allaient pas à l'école, se régalant à l'avance de leurs rires lorsqu'il jouerait avec eux dans le jardin. Et s'il faisait beau, même si on était début octobre, ils organiseraient un bon pique-nique sur la pelouse, à l'ombre fraîche du peuplier. Beth sortirait la belle nappe à carreaux, lui irait chercher une bouteille de vin à la cave, puis il s'allongerait dans l'herbe tout l'après-midi, un petit contre chaque épaule.

Moulin détestait ça. Il l'avait déjà fait, en 1996, quand il avait dû annoncer à cette femme que son mari avait été tué par un chauffard. Le cœur pourtant gavé de larmes, il était sorti de chez elle stoïquement, pour finalement éclater en sanglots une fois seul dans sa voiture. Ici, c'était pire, bien pire. D'une part la femme et les beaux-parents de Sharko, qui rentrait de Guyane dans la soirée. À lui la lourde tâche d'aller le cueillir à l'aéroport, vous parlez d'un accueil. Non, il ne lui sauterait pas au cou pour lui passer un collier d'hibiscus, mais il lui annoncerait simplement qu'il avait perdu tout ce qu'il avait de plus cher au monde. Quant à Wallace, difficile d'imaginer pire calvaire. Et pourtant, il connaissait l'inspecteur depuis plus longtemps, mais Wallace, Wallace… Ce pauvre homme ne pourrait même pas identifier ses enfants ni sa femme. Fort légitimement, il demanderait à les voir, pour s'imprégner une dernière fois de leurs visages, or ils n'avaient plus de visages !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Conscience animale»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Conscience animale» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - Vertige
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Vol pour Kidney
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L’encre et le sang
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Gataca
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Le syndrome E
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Deuils de miel
Franck Thilliez
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «Conscience animale»

Обсуждение, отзывы о книге «Conscience animale» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x