Franck Thilliez - Conscience animale

Здесь есть возможность читать онлайн «Franck Thilliez - Conscience animale» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2002, ISBN: 2002, Издательство: CY Editions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Conscience animale: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Conscience animale»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Et si se terrait en chacun de nous une animalité sanguinaire ? Et s'il était possible par un sacrifice bien mené de la réveiller ? Et si un homme avait précisément en tête d'user de ce savoir secret pour mettre en place une gigantesque entreprise assassine ? C'est dans le tourbillon de tous ces « si » que vont être aspirés Warren, père de famille presque ordinaire, Sharko, inspecteur tenace et téméraire, Moulin, jeune recrue faisant ses premières armes, et Neil, linguiste pour le moins singulier.
Nouant leur destin dans une enquête balisée par le sang et la cruauté, ils devront affronter l'impensable pour réaliser l'impossible. Mais quel sera le coût de cet impossible ?

Conscience animale — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Conscience animale», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Pas de problèmes pour ça. Je n'ai pas encore résolu mon casse-tête avec les poissons. Mea-culpa, je me suis un peu endormi cette nuit, et bien sûr ça s'est produit pendant ce moment-là. Pas de chance… Je remets ça ce soir…

— Mais tu vas sur Paris demain ! Tu vas être fatigué !

— Tu sais, j'ai dormi mes heures cette nuit… Ou plutôt cette journée. Huit heures de sommeil, plus qu'il n'en faut…

Laisse-moi juste lui faire la peau !! pensa-t-il.

Ils s'embrassèrent sans se lasser. Le problème de Tom à moitié résolu, c'était une écharde de moins dans le pied.

4

Ce soir-là, tandis que Warren attendait de pied ferme son fantôme, Sam ne chôma pas, tout émoustillé à l'idée d'appâter ses premières proies. Il se rendit à la R.D.A., Réunion des Dépressifs Anonymes . Les mots de cette phrase teintaient à ses oreilles comme les cloches du traîneau du Père Noël.

Anonymes : aucun papier ne l'identifiait, pas un seul formulaire à remplir.

Dépressifs : sans aucun doute son mot préféré. Des malades envahis par le désespoir et la peur, des âmes malléables et spongieuses, exactement ce qui lui fallait.

Réunion : « assemblée de personnes. » Il n'aurait qu'à se servir dans ce réservoir, et y puiser jusqu'à plus soif. Aurait-il pu mieux espérer ? On lui livrait tout cela dans un seul et même paquet cadeau, quelconque refus était-il de mise ?

Les assemblées avaient lieu en plein Paris le mardi ainsi que le jeudi, et toute gloire nécessitant sacrifice, il s'efforcerait d'avaler deux fois par semaine les quatre-vingts kilomètres qui le séparaient de la capitale. Il effaça avec brio l'entretien bidon avec un psychologue, ultime obstacle avant de s'immiscer dans le cercle des paumés. Sans avoir réellement pris le temps de réfléchir mais laissant libre cours à son esprit machiavélique, il avait inventé qu'il était professeur dans un quartier difficile du sud de Paris, et que sa femme ainsi que son unique fille avaient été tuées par un chauffard. Un soupçon de larmes, une pincée d'idées noires et un zeste d'anxiété chloroformèrent le spécialiste, pas plus malin qu'une truite qui avale un hameçon.

Si bien que deux jours plus tard, on l'appelait pour participer à une cérémonie.

Les réunions se déroulaient à 21 h 00, suffisamment tard pour ne pas tomber dans les flots hurlants des embouteillages. Une fois à l'intérieur de la pièce ovale située à l'étage d'un bâtiment vétuste, il s'avachit, peu soucieux de son attitude déplacée, sur une des chaises en bois poli disposées en un cercle approximatif. Trois victimes potentielles, — ou trois associés potentiels, tout dépend du point de vue — étaient déjà en place, sages comme des troncs pourris et s'auto-alimentant de ragots de basse-cour. Il leur adressa un hochement de tête forcé, salut hautement rendu par un chaleureux « Bonjour » collégial. Alain, Léa et Roland , pouvait-il déchiffrer sur leur badge de plastique.

Il roula des yeux, découvrant que la moitié arrière de la pièce était peinte au charbon de bois et l'autre aux couleurs des îles.

Une moquette vermillon, assurément neuve, ornait le sol, tandis que sur le tableau d'ardoise du mur d'en face, on pouvait lire :

« Bienvenue à Sam et Lionel »et juste en dessous, « Vous êtes tous des êtres exceptionnels. »Légères telles des montgolfières, les boucles des P et des L laissaient supposer que ces mots avaient été déposés là par une femme.

La salle se gonfla de monde à un rythme soutenu : des costumes-cravates maigrichons aux cheveux pelliculés ; de gros sans-gêne avec des boudins à la place des jambes et des jambonneaux en guise de bras, fagotés de fanfreluches invendables ; de grands escogriffes à l'air niais, au regard creux, et au caractère fantasque ; Des excentriques fofolles, aux faux nichons et fardées jusqu'à l'os ; et des rabougris freluquets mal rasés. En ces dix-neuf spécimens, difficile d'imaginer plus piètre échantillonnage de la déchéance française, dire que ça existait, que ça pourrissait nos rues, et que ça faisait traverser nos enfants. En chiens bien dressés qu'ils étaient, les uns se serraient la main sobrement avec la rigueur d'un colonel d'infanterie, alors que les autres, plus expressifs mais tout aussi mal dans leur peau, s'embrassaient et affichaient un sourire dynamité qui n'avait pas sa place là. Sam balaya discrètement l'assemblée de ses émeraudes translucides et chargées de haine, s'intéressant plus particulièrement à un membre qui ne portait pas de badge : Lionel, probablement. Moins rassuré qu'un enfant dans les bras d'un lépreux, le petit moustachu au crâne de marbre se rongeait les ongles ainsi que les doigts qui allaient avec. Savant calculateur, illustre négociateur, Sam avait déjà planifié qu'il en ferait son premier embauché, même si, à première vue, cet abandonné de la vie ressemblait plutôt à un arriéré qu'à une lumière. Mais s'accaparer sa confiance ramollie serait tâche aisée, puisqu'il était nouveau.

L'animatrice, qui avait déboulé sans prévenir, se glissa au centre du cercle et embauma, sans excès, la pièce d'une senteur orientale au subtil mélange de fruits rares et de fleurs précieuses. Sa chevelure d'or, regroupée en un chignon à la confection japonaise impeccable, contrastait avec un regard améthyste qui filtrait une intelligence évidente ainsi qu'une force mentale à soulever un guéridon. Son tailleur grande marque de femme active, aux lignes pourtant droites et sévères, amplifiait les courbes harmonieuses de sa silhouette de statue vénitienne. Par son unique présence, elle avait calfeutré à jamais les idées de suicide qui pouvaient régner par kilos dans cette pièce.

Sam, en bon faux dépressif qu'il s'affichait, ne faillit pas à la tradition. Il dut se présenter, étaler ses problèmes sur la table de même que la raison de sa venue dans le cercle. La simulation s'avérait plus délicate devant un tel public de spécialistes en la matière, néanmoins il s'en tira avec l'habilité d'une anguille nageant dans une mer d'huile. Dans les dix premières minutes de son récit fictif mais si réel, deux femmes versaient tellement de larmes qu'elles auraient pu remplir sans peine le bénitier de la cathédrale d'Orléans. Exploité de main de maître par le narrateur qui jubilait intérieurement, le phénomène de groupe se chargea du reste. Il aurait fait un producteur hors pair, car tous les éléments du mélodrame, qui a pour unique dessein de mener les fleuves à la mer, y passèrent : idées suicidaires, médecine impuissante, volonté de s'en sortir, et, fraise dans le champagne, aucun ami ni famille. Seule Anna, imperturbable et professionnelle, regard carré et main d'acier, alourdissait son calepin de notes fichtrement inutiles.

L'histoire de Lionel figurait sans l'ombre d'un doute dans le top dix des êtres les plus malheureux de la planète, et ce pour encore au moins trois éternités successives. Le début de son récit aurait été largement suffisant pour faire pleurer le pape, et d'ailleurs l'applaudimètre, qui se mesurait ici en litres de sanglots, avait déjà atteint un niveau de crue historique. Mais la suite valait vraiment le déplacement. Sa femme, dix ans auparavant, avait réussi à le faire interner dans un hôpital psychiatrique de niveau trois, pour « Malades mentaux légers, associaux, et dangereux pour autrui. » Elle l'avait persuadé qu'il avait essayé de la tuer à plusieurs reprises, alors qu'en fait, c'était plutôt l'inverse. Il, ou plutôt elle, laissait le gaz allumé avant de quitter la maison, pendant que lui roupillait encore.

Confrontée à l'inefficacité probante de son stratagème et en manque total d'inspiration, elle coupa au plus simple en le bourrant d'anxiolytiques avant qu'il prît le volant pour aller travailler. Il s'ajouterait ainsi à la collection morbide des accidentés de la route, alors l'assurance-vie finirait enfin au fond de sa poche. Un jour, il avait fait trois tonneaux dans un champ de maïs, mais s'accrochait à la vie plus coriace une sangsue. Hors d'elle devant pareil fiasco, elle décida d'enclencher la vitesse supérieure. Ainsi, pendant qu'il ronflait, elle se lacérait la poitrine puis le réveillait en hurlant, prétendant qu'il tentait de la scarifier. Il avait alors sombré dans la spirale des antidépresseurs et la flopée des médicaments abrutissants, alors que cette peste, en fourmi avisée, conservait précieusement les factures. Pour clore le spectacle, une nuit, elle s'infligea le coup de grâce. Elle se fit joliment planter une lame de couteau de cuisine dans le bas du dos par son amant diabolique, remonta avec la lenteur d'une limace coupée en deux jusqu'à son lit, imprégna l'arme des empreintes de son mari, puis appela police et ambulance. Il s'était alors réveillé bave aux lèvres entre quatre murs capitonnés. Neuf années plus tard, après lui avoir aspiré et désinfecté son compte en banque, cette idiote remettait le paquet à huit cents kilomètres de là, pensant que le temps combiné à la distance la protégeaient.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Conscience animale»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Conscience animale» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - Vertige
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Vol pour Kidney
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L’encre et le sang
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Gataca
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Le syndrome E
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Deuils de miel
Franck Thilliez
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «Conscience animale»

Обсуждение, отзывы о книге «Conscience animale» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x