Franck Thilliez - Angor

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Camille Thibault est gendarme dans le nord de la France. Depuis sa greffe du cœur, ses collègues s'inquiètent pour elle. Chaque nuit, elle fait des cauchemars où une femme séquestrée l'appelle au secours. Un rêve tellement vrai, comme un souvenir… celui de son donneur ? Camille n'a plus qu'une obsession : retrouver son identité et découvrir quel drame il a vécu…
Au même moment, à une centaine de kilomètres de là, deux employés de l'Office National des Forêts constatent les dégâts des orages violents survenus en ce mois d'août. Dans une cavité laissée par un arbre déraciné, ils croient apercevoir une ombre. L'un d'eux s'approche. Deux yeux presque blancs, dépourvus d'iris, c'est tout ce qu'il aura le temps de voir avant qu'une main venue des entrailles de la terre ne lui agrippe les cheveux.
Lucie et Sharko sont en train de donner le biberon à leurs jumeaux quand Franck est appelé sur une nouvelle affaire : une femme, victime d'une longue séquestration. Presque aveugle, tant elle est restée dans le noir… sous un arbre. L'enquête prend des proportions inhabituelles lorsque Sharko s'aperçoit qu'à chacune de ses découvertes, il a été devancé par une jeune femme, gendarme dans le Nord…
Pour cette quatrième aventure de Lucie et Sharko, dans la droite lignée du
de
et d'
 Franck Thilliez pousse l'art de l'énigme scientifique à son paroxysme.

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— Elle comprend l’anglais ?

— Je ne sais pas. Ça m’étonnerait.

Elle ouvrit et invita Camille à pénétrer dans la chambre. La psychiatre parla en espagnol à Maria qui était allongée dans son lit, les bras sur le torse. Aucune réponse.

— Impossible de savoir si elle comprend l’anglais.

— Vous pouvez rester pour traduire ? demanda Camille. J’ai pratiqué un peu l’espagnol, mais… Ce sera plus simple si vous êtes là.

La psychiatre jeta un rapide coup d’œil à sa montre et soupira.

— Si ça ne dure pas…

Camille fixa la femme qui n’avait plus rien à voir avec celle de la photo. Elle avait face à elle un corps squelettique. Maria portait un vieux tee-shirt blanc, un pantalon en toile beige, des chaussettes vertes usées. On aurait dit qu’elle avait, à la place des yeux, des morceaux de charbon. Noirs, déjà consumés, sans flamme. À première vue, elle n’aurait pas été capable de lever le petit doigt : ils avaient dû bien la charger.

— Je suis une gendarme française, je suis venue spécialement de Paris pour vous voir.

Castilla traduisit, mais la patiente resta de marbre. La gendarme parlait à un mur. Elle remarqua le Christ au-dessus du lit, la Vierge Marie sur la table de nuit.

Elle s’approcha du lit.

— Est-ce que vous connaissez Mickaël Florès ?

Camille vit la main de Maria se crisper sur le drap. Les os de ses mâchoires roulaient sous sa peau. Malgré tout, ses lèvres restaient scellées, et son regard glacé.

L’adjudant sut qu’elle le connaissait, qu’au fin fond de cette carapace, un peu de combustible brûlait encore.

Elle hésita, puis lâcha finalement :

— Mickaël est mort. On l’a retrouvé assassiné chez lui.

La pupille de Maria se rétracta, comme si elle voyait quelque chose juste au-dessus de l’épaule de la gendarme. Camille se surprit à se retourner. Évidemment, il n’y avait rien. Elle fut traversée d’un frisson mais ne le montra pas. Elle revint vers la patiente, calmement. Une larme roulait sur la joue de la vieille dame. Camille et la psychiatre échangèrent un regard.

— Vous le connaissiez bien ? demanda la gendarme.

Castilla prit le relais de la question, mais n’obtint aucune réponse. Camille montra le portrait de Mickaël. La patiente ne le regarda pas.

— Mickaël est venu vous voir chez vous, à Matadepera ? Il vous a rendu visite ? Est-il venu ici, dans cet hôpital, juste après votre arrivée ?

Silence…

— Connaissiez-vous son père ? Il s’appelait Jean-Michel Florès. Il s’est aussi rendu en Espagne, il y a longtemps. Peut-être pour vous rencontrer ? Vous voir ?

Camille se dit qu’il était inutile de préciser qu’il avait été assassiné, lui aussi. Elle essayait de trouver le rapport entre cette femme, Mickaël, Jean-Michel et le petit squelette. Il existait forcément, et il était peut-être l’une des clés de l’enquête.

Maria Lopez était toujours immobile, puis se retourna finalement de l’autre côté, vers le mur. Camille jeta un œil à la psychiatre qui lui signalait que tout allait à peu près bien, et qu’elle pouvait poursuivre cet entretien à sens unique si elle le souhaitait. Elle fit le tour du lit et se baissa, pour être au niveau du regard de Maria.

Elle approcha une autre photo de son visage.

— Regardez, Maria. C’est vous sur cette photo. Vous étiez beaucoup plus jeune, même pas vingt ans, entourée de deux religieuses. Et vous étiez très jolie.

Camille resta là sans bouger, patiente, silencieuse. Au bout d’un certain temps, les yeux morts se déplacèrent enfin vers le cliché. Le visage se crispa. Maria regroupa ses mains, comme pour faire une prière. Puis elle se frictionna le ventre, exécutant de petits cercles.

Les lèvres de Maria se mirent à trembler, à murmurer quelque chose. La psychiatre s’approcha et écouta, avant de se retirer.

— Qu’est-ce qu’elle dit ? demanda Camille.

— Elle répète toujours la même chose. El diablo… El diablo … Le diable.

Maria avait pris la position du fœtus et ne bougeait plus. Ses pupilles s’étaient dilatées à nouveau, ses lèvres rapprochées. Camille ne voulait pas lâcher, cette femme connaissait une partie de la vérité.

Elle considéra la psychiatre, dont le téléphone portable vibrait. La spécialiste le consulta très brièvement avant de le rempocher.

— Elle était enceinte sur cette photo, vous m’avez dit qu’elle n’avait pas d’enfant, affirma Camille. Demandez-lui où se trouve l’enfant qui était dans son ventre.

La psychiatre s’exécuta, parlant d’une voix douce. Maria Lopez se contracta plus encore, ses genoux étaient presque collés à son menton. Elle se mit à pleurer. Puis, d’un coup, ses jambes se détendirent, lançant violemment ses deux pieds devant elle. Elle ne heurta que le vide. Elle se leva, tituba et se rua vers la gendarme, frappant des deux poings au hasard, presque au ralenti. Camille lui attrapa les poignets, elle s’agitait désormais comme une forcenée et lui colla des coups dans les tibias. Elle se mit à hurler.

¡ Me robaron mi niño ! ¡ Me robaron mi niño !

Un infirmier arriva dans les trente secondes et la maîtrisa, aidé par Camille. Elle ne se calmait pas, son visage se tordait de colère, si bien que la psychiatre lui administra un sédatif. Dix secondes plus tard, elle sombrait. On la reposa sur son lit.

Camille reprit son souffle. La psychiatre l’invita à sortir et referma derrière elle.

— Je suis désolée, fit-elle.

— Elle a bien dit : « Ils m’ont volé mon enfant » ?

La psychiatre s’arrêta net dans le couloir et lui demanda la photo. Camille la lui tendit.

— Des religieuses, dit-elle à voix basse.

— Ça vous parle ? demanda Camille.

Castilla retourna le cliché.

Maria, Valence . Elle est dans une Casa cuna

— Qu’est-ce que c’est, une Casa cuna ?

Elle rendit la photo et regarda la gendarme gravement.

— Un centre pour jeunes femmes enceintes, comme il en existe de nombreux à travers l’Espagne.

Elle désigna le ventre bombé de Maria.

— Je pense que ce bébé existe, confia-t-elle. Vous cherchez à connaître son identité, je présume ? C’est la raison de votre venue ici et de votre rencontre avec Maria ?

— En partie, oui.

Marisa Castilla sembla hésiter, puis dit :

— Suivez-moi.

Elle se dirigea vers son bureau, feuilleta un gros répertoire puis composa un numéro. Elle parla quelques minutes en espagnol et raccrocha.

— Filez tout de suite à Valence, c’est à deux heures de train. Il y a là-bas un historien du nom de Juan Llores, on a parlé beaucoup de lui dans nos journaux et il a déjà eu un proche hospitalisé dans notre structure. Je le connais bien. Il accepte de vous rencontrer.

Elle nota son identité sur un coin de feuille qu’elle tendit à Camille.

— Probable que la photo ait été prise à la Casa cuna Santa Isabel de Valence. Juan vous donne rendez-vous devant la porte d’entrée de Santa Isabel à 19 heures.

— Très bien mais… pourquoi ?

— Il y a un scandale qui secoue l’Espagne depuis quelque temps, et dont Maria Lopez semble être l’une des victimes. Ce scandale, c’est celui des bébés volés du franquisme. Allez à Valence, Juan vous expliquera mieux que moi.

44

Le listing envoyé par le CHR était arrivé deux heures plus tôt, aux alentours de 15 heures.

Il y avait presque quatre mille employés au CHR d’Orléans, mais « seulement » cinquante-trois personnes dont les initiales étaient CP ou PC. Lucie avait estimé que l’individu qu’ils recherchaient devait être un homme, quelqu’un capable de transporter une femme, de trancher une tête, de commettre pareilles atrocités. Non pas qu’elle jugeât qu’une femme en était incapable — l’Histoire lui eût facilement prouvé le contraire —, mais le mail « Je suis doué, non ? » indiquait un rédacteur masculin.

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