Franck Thilliez - AtomKa

Здесь есть возможность читать онлайн «Franck Thilliez - AtomKa» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Fleuve Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

AtomKa: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «AtomKa»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

URSS, 1986. Hommes, terres, bêtes… l’atome a tout ravagé. Mais de Tchernobyl vient de s’échapper un mal plus terrible encore…
Paris, vingt-six ans plus tard. La scène de crime n’est pas banale : un journaliste mort de froid, enfermé dans son congélateur. À quoi travaillait-il ? Franck Sharko et Lucie Henebelle, de la Crim’, remontent la piste… Elle les mènera au cœur de l’enfer, là où, au nom de la science, l’avenir s’écrit en lettres de sang. « De quoi méditer et mourir de trouille, grâce à un auteur en totale et parfaite maîtrise de son art. »
Le Point
« C’est avec une passion et un intérêt quasi hypnotiques que l’on suit le chemin tortueux que Franck Thilliez nous fait suivre. »
20 Minutes
« Glaçant ! »
Le Figaro Madame

AtomKa — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «AtomKa», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Elle jeta un œil par la petite fenêtre.

— Elle s’est installée là-bas, au pied des rochers, et elle s’est arrangée pour qu’on sympathise. Ah, elle savait y faire ! Un soir, on a bu… beaucoup. On a parlé du passé. De fil en aiguille, elle m’a amenée à raconter toutes mes découvertes d’il y a presque quinze ans. Quand je me suis aperçue que je m’étais fait avoir, elle n’était plus là.

Elle se leva et se versa un verre de whisky.

— Elle était très douée, comme j’avais pu l’être à l’époque. T’en veux une petite goutte ?

Lucie secoua la tête, jetant un œil régulièrement vers l’extérieur. Elle se sentait mal à l’aise, ainsi enfermée, alors que Dassonville pouvait arriver d’un moment à l’autre. Eileen but une gorgée et se frotta la bouche avec la manche de son gilet.

— On chercherait à me tuer, tu dis ? Une bonne chose, tiens. Et ça aurait un rapport avec… ce que je lui ai raconté ? Cette vieille histoire ?

Lucie acquiesça.

— Oui. Je crois que tout tourne autour de ces enquêtes sur la radioactivité que vous meniez à l’époque, et surtout le fameux document que vous avez consulté à l’Air Force en 1998, NMX-9, TEX-1 and ARI-2 Evolution. Il a disparu.

Eileen fixa le sol. Du bout du pied, elle remit bien en place un morceau de linoléum.

— C’est moi qui l’avais. Toutes mes découvertes, je n’en ai jamais parlé à personne. Elles sont mortes avec moi lorsque j’ai eu mon accident de voiture. Quand je me suis installée ici, j’ai tout détruit, y compris ce document, et tant d’autres, amassés au fil des années. J’avais tué un môme, et plus rien ne comptait. Avec le temps, je pensais oublier. Mais tout est resté là, gravé au fond de ma tête. Comme une malédiction.

Elle ouvrit brusquement la porte de sa caravane et jeta un œil à l’extérieur, fusil en main. Elle parla un peu plus fort, scrutant les alentours.

— Toi et l’autre journaliste, vous débarquez, et vous faites remonter ces vieux souvenirs. Drôle de coïncidence, d’ailleurs, parce qu’elle était française, et mes recherches m’avaient menée vers des Français. De véritables monstres. Des inhumains.

Lucie fut piquée au vif. Elle sentait qu’elle y était, peut-être, et que son voyage au Nouveau-Mexique ne serait pas vain.

— Dites-moi ce que vous avez découvert, parlez-moi de ces monstres, comme vous dites. J’en ai besoin pour avancer et essayer de mettre fin à toute cette histoire.

Eileen referma la porte à clé et dégusta une autre gorgée d’alcool. Elle considéra les reflets d’ambre qui dansaient à travers la lumière dans son verre.

— D’abord, sais-tu ce qu’on faisait aux animaux du laboratoire d’expérimentation de Los Alamos, dans les années 1940 ?

— J’ai vu votre article, à la rédaction de votre ancien journal. Ces milliers de cercueils de plomb, déterrés par les militaires.

— On les forçait à respirer de l’air contaminé au plutonium, au radium ou au polonium. Puis, quelques jours plus tard, on les incinérait ou on les dissolvait dans l’acide, et on mesurait alors le taux de radionucléides restant dans les cendres ou les os. On voulait comprendre le pouvoir de l’atome, et comment les organismes les métabolisaient.

Un silence. Elle leva son verre devant elle.

— L’atome… Il y en a plus dans ce verre rempli d’alcool que de verres d’eau potentiellement présents dans tous les océans du monde, te rends-tu seulement compte ? L’énergie qu’était capable de dégager un seul de ces minuscules objets fascinait. Comment la radioactivité s’intégrait-elle dans les organismes vivants ? Pourquoi détruisait-elle ? Était-elle capable, dans certains cas, de guérir ou de donner des propriétés particulières aux cellules vivantes ? Mais les atomes sont délibérément obscurs. Ils font partie de ces forces de l’univers avec lesquelles il ne faut pas jouer.

Après quelques secondes d’observation qui mirent Lucie mal à l’aise, Eileen Mitgang se leva et décrocha une photo de son patchwork. Elle la fixa avec un air nostalgique.

— À Los Alamos, dès la naissance du projet Manhattan, sont apparues trois grandes sections axées sur la santé : la section médicale, responsable de la santé des travailleurs, la section de physique de la santé, qui suivait les laboratoires et développait de nouveaux instruments de mesure des rayonnements, et la troisième section, nulle part mentionnée à l’époque. C’est celle-là qui nous intéresse.

— Quelle était-elle ?

— La section de recherche biologique.

La biologie… Lucie se frotta mécaniquement les épaules, ce mot lui fichait la chair de poule, lui rappelait les ténèbres qu’elle avait affrontées lors d’une enquête précédente, au fin fond de la jungle. Seul un petit feu à pétrole chauffait la caravane. Eileen lui tendit le cliché. Sur le papier glacé, un homme de peau noire, la cinquantaine d’années, était soutenu par des béquilles. Il était amputé de la jambe droite et fixait l’objectif en souriant.

— S’il sourit, c’est parce qu’il ignore le mal qui se propage dans son organisme. La radioactivité n’a ni goût ni odeur, elle est complètement invisible.

Elle serra les dents.

— Tout ce que je vais te raconter là est la pure vérité, aussi monstrueux que cela puisse paraître. Tu es prête à entendre ?

— J’ai fait le déplacement depuis la France pour ça.

Eileen Mitgang la sonda quelques secondes. Ses yeux noirs étaient légèrement vitreux, marquant sans doute un début de cataracte.

— Alors, écoute bien. Le 5 septembre 1945, trois jours seulement après la reddition officielle du Japon, l’armée américaine et des scientifiques travaillant dans un centre de recherche secret à Los Alamos planifient le programme le plus complet d’injections de radio-isotopes dans des organismes humains. Cette nouvelle série d’injections devait être un « effort de collaboration, dans le but de maîtriser au mieux le pouvoir nucléaire ».

Elle prenait son temps pour raconter. Son visage se tordait de dégoût à chaque parole. Lucie essayait aussi de focaliser son attention sur l’extérieur, mais les explications d’Eileen la captivaient.

— Les chercheurs procurent les éléments radioactifs, et les médecins fournissent les patients. À la tête de ce projet, côté chercheurs, se tient Paul Scheffer, un spécialiste français alors mondialement renommé. Il a participé à l’élaboration du cyclotron en 1931, un accélérateur de particules capable de fabriquer artificiellement des éléments radioactifs. Scheffer a fait partie de cette grande vague de cerveaux venus d’Europe, qui ont migré vers les États-Unis et ont participé au projet Manhattan, afin de contrer l’emprise grandissante de l’Allemagne nazie et de remporter la course à la bombe atomique.

La vieille femme jeta un œil par la petite fenêtre. Son regard obliqua vers de petits cailloux, qui roulaient le long d’une pente. Les chiens de prairie…

— Paul Scheffer était un génie, mais aussi un fou furieux. Il était persuadé que cette énergie qui lie les protons et les neutrons ensemble, l’énergie nucléaire, pouvait être utilisée au profit de l’humanité, et même guérir les cancers. Il voyait la radioactivité comme une « balle magique » susceptible de viser les cellules malignes et de les pulvériser. Il bombardera sa propre mère, à l’époque malade d’un cancer, du faisceau de neutrons produit par le cyclotron. Le hasard fait parfois mal les choses, et je crois que notre plus grand malheur a été que la santé de sa mère s’est améliorée un peu et qu’elle a survécu dix-sept ans. Dès lors, Paul Scheffer n’a plus qu’une obsession : étudier et comprendre le comportement de la radioactivité dans l’organisme, dans des buts thérapeutiques.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «AtomKa»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «AtomKa» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - Vertige
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Vol pour Kidney
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L’encre et le sang
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Gataca
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Le syndrome E
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Deuils de miel
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Conscience animale
Franck Thilliez
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «AtomKa»

Обсуждение, отзывы о книге «AtomKa» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x