Georges-Jean Arnaud - Les gens de l’hiver

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Les gens de l’hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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Les gens de l'Hiver prolongent l'été dans cette cité balnéaire futuriste du Languedoc. A longueur d'année ils vivent une existence factice dans leurs immeubles pyramides. Ils s'estiment privilégiés, à l'abri des fureurs du monde extérieur. Mais ils ne sont qu'une poignée, quatre mille dans cette ville prévue pour cent mille estivants. Des centaines d'appartements sont vides. Les longs corridors sont déserts, inquiétants malgré les services de surveillance.
Marjorie Brun sait qu'un criminel évadé de la Centrale de Nîmes se cache dans son immeuble. Il a besoin d'elle pour manger, pour se soigner.
Dès lors ses amis, son mari libèrent brutalement leurs névroses.

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— Vous ne sortez pas ? demanda Marjorie.

— Il n’en est pas question… J’aurais d’ailleurs la frousse avec un mari aussi sombre.

De toute façon, elle avait toujours peur. Michel aurait aimé barrer un voilier mais, sottement, elle affirmait être plus rassurée sur un bateau à moteur, ne cessait de vanter les deux Z-drive et leur puissance. Marjorie ne se souvenait jamais si c’étaient deux cents ou trois cents CV.

— Vous non plus, vous ne sortez pas ?

— Alexis travaille.

— Quel bourreau ! Michel est parti à Montpellier… Je crois qu’il consulte un médecin régulièrement.

Brusquement, Marjorie se souvint que son mari lui avait parlé d’un cas passionnant qui nécessitait sa présence à Montpellier. D’ordinaire, il ne parlait jamais ou presque de son métier. Encore moins d’un malade en particulier. Et si ce malade n’était autre que Michel Lombard ?

Vicky apporta les deux verres et, assises l’une en face de l’autre, elles burent en silence. Des gens ne cessaient d’embarquer joyeusement et une grosse barque marseillaise pontée et dotée d’une longue cabine, magnifique avec son acajou verni massif, emporta une douzaine de personnes exubérantes. On apercevait des glacières portatives, des faisceaux de baguettes de pain et une grosse bonbonne certainement remplie de vin. Vicky fit la moue.

— Ce sont des commerçants de Montpellier… Ils sont d’un vulgaire… Lorsqu’ils séjournent à bord, impossible de fermer l’œil jusqu’à 2 heures du matin pour les autres plaisanciers. Dis donc, nous voilà veuves, en quelque sorte. Si nous allions bouffer quelque part ?

Marjorie manquait visiblement d’enthousiasme.

— Tous les restaurants seront bondés, dit-elle.

— Tu as raison. On choisira un autre jour dans la semaine. Je t’emmènerai dans un petit coin sensationnel.

Ayant l’impression d’être observée depuis son immeuble, Marjorie essaya d’examiner chaque baie vitrée mais elles étaient trop nombreuses. D’ailleurs, on pouvait l’épier depuis les appartements déserts, derrière les volets métalliques. Certaines lames pouvaient s’écarter.

— Tu n’as pas l’air en forme, remarqua Vicky.

— Si, ça va.

— Et ce bal masqué, tu y penses ?

— Oui, bien sûr… Je n’ai pas d’idée précise… Peut-être serai-je en esclave avec des lourdes chaînes et des bracelets…

— Quelle idée !

— Oui, tu as raison, c’est stupide.

Elle avait pensé assortir son déguisement à celui d’Alexis qui désirait se transformer en pharaon. Elle détestait de plus en plus cette idée.

— Michel y viendra-t-il ?

Vicky fit une moue dubitative.

— Pour tirer quelque chose de lui en ce moment… Je me demande s’il n’est pas amoureux.

— Tu veux rire ?

— Pas du tout… Avec toutes ces minettes qui gravitent autour de lui durant les cours et surtout les conférences… Certaines viennent ici régulièrement et il faut voir comment elles le regardent.

— Tu sais chez quel médecin il a l’habitude d’aller ?

— Michel est terriblement mystérieux sur beaucoup de choses. Non, je l’ignore complètement… Je ne suis même pas sûre qu’il soit vraiment chez un docteur, en ce moment. Peut-être est-il en train de s’ébattre quelque part avec une jeune personne…

Marjorie reposa son verre sur la banquette du cockpit.

— Il faut que je rapporte ces provisions chez moi.

— Je lave ces deux verres et je file aussi, dit son amie. L’heure de la sortie de l’école approche et je n’ai pas envie d’être envahie par Pauline et ses prédateurs.

Le temps de remplir son réfrigérateur et Marjorie escaladait l’escalier pour sonner chez la vieille dame. Elle sourit devant le judas optique mais la porte refusa de s’ouvrir. Elle donna encore deux petits coups impatients.

— Madame Breknov, cria-t-elle, il faut que je vous parle.

Elle fut certaine qu’il y avait quelqu’un derrière la porte et elle insista :

— Voyons, madame Breknov, ne me laissez pas dans le couloir… Je vous apporte des graines pour les oiseaux.

Il fallait savoir ce que la vieille personne avait pu raconter au concierge et comment ce dernier avait pris la chose. Elle attendit encore un peu, haussa les épaules et fit demi-tour.

— C’est vous, ma chère enfant ?

La porte venait de s’entrebâiller sans bruit et comme le hall de l’appartement était sombre, elle ne distingua pas la vieille dame.

— Je ne vous dérange pas ?

La porte se referma puis s’ouvrit en grand une fois libérée de l’entrebâilleur.

— Vous vouliez me mettre en pénitence, gronda affectueusement Marjorie, moi qui vous apporte des graines pour vos petits chéris et une boîte de pâtes de coing.

Confuse, ayant l’air d’une vieille petite fille grondée, M me Breknov la fit entrer dans le living. Elle prit les petits cadeaux de la jeune femme puis éclata en sanglots. Marjorie lui prit doucement la main, embrassa les vieux doigts boursouflés et glacés.

— Voyons, madame Breknov, ne me prenez pas au sérieux.

— Non… C’est le concierge… Il a été… très désagréable… D’une impudence… Il m’a traitée de vieille folle, m’a dit que s’il n’avait que des gens comme moi dans l’immeuble, il finirait par démissionner, que j’avais des visions et que je cherchais à ennuyer tout le monde.

— Mais non, voyons, il ne faut pas le prendre si à cœur… Cet homme n’est pas très intelligent, vous le savez bien.

— Un ancien militaire, renifla la vieille dame. Il dit qu’il a une retraite d’adjudant, mais je sais très bien qu’il n’a jamais été plus loin que sergent… Je me suis renseignée et un jour qu’il se montrait un peu trop sûr de lui, je le lui ai servi… Depuis, bien sûr, il m’en veut. Il s’imagine que je vais le raconter à tout le monde.

Marjorie la dirigea vers son fauteuil d’osier, la fit asseoir, défit le paquet de pâtes de coing, lui en mit une dans la main. Ses doigts restèrent poisseux et elle ne sut comment les nettoyer. Elle détestait ce genre de sucreries et ne les aurait pas sucés pour rien au monde. Ensuite, elle alla donner des graines aux oiseaux des deux cages qui l’étourdirent de leurs sifflements.

— Vous aviez raison… J’aurais dû attendre, dit la vieille dame la bouche pleine de pâtes de fruit. Mais vous comprenez, après ce que j’ai vu hier au soir…

— Le concierge ne vous a même pas promis de faire quelque chose ?

— Pensez-vous… Il a dit que les vigiles faisaient leurs rondes régulièrement, mais ce n’est pas vrai. Je ne les ai pas aperçus depuis déjà une semaine. Il aurait fallu installer des compteurs de présence dans différents endroits pour vérifier leur passage… Mais, bien sûr, les charges sont tellement élevées… Merci pour vos gentillesses… Tout à l’heure, j’ai raccroché dans un mouvement de colère… Je suis encore impulsive.

— C’est un signe de jeunesse.

M me Breknov sourit sans restriction.

— Vous avez vu une ombre ? Vers quelle heure ?

— Vers 23 heures. Ce sont mes serins qui m’ont alertée. Je venais juste de me coucher quand ils ont sifflé d’une certaine façon. J’ai fait le plus vite possible mais il était déjà au fond du couloir. Je suis certaine qu’il se tenait près de ma porte.

— Vous avez rencontré le concierge ?

— Non, je l’ai appelé au téléphone… C’est préférable. Ne pensez-vous pas ?

— Peut-être aurait-il fallu le faire monter… Lui offrir un pastis… Il aurait été moins brutal.

— Je n’ai pas de pastis chez moi… Mais il ne serait pas venu. Vous savez ce que je vais faire ?

Marjorie regardait ses doigts englués. Quelques graines d’oiseaux s’y étaient collées.

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