Georges-Jean Arnaud - Les lacets du piège

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Vergara aurait voulu se boucher les oreilles pour ne pas entendre les fracas successifs de la voiture dé sport s'écrasant de rocher en rocher avant d'atteindre le fond du précipice, mais ses mains étaient encombrées des pancartes routières qu'il se hâtait d'enlever. Chiva s'impatientait déjà, installé dans son panier qu'il allait descendre à la force du poignet jusqu'à l'épave de la voiture.
En bas, le cul-de-jatte se débrouillerait. merveilleusement malgré son infirmité pour fouiller les portefeuilles, les sacs à main, entasser les jumelles, les appareils de photo et de cinéma, tous les objets de valeur.
Jadis, il y avait des gens qui envoyaient les navires se fracasser sur les côtes inhospitalières. On les appelait des naufrageurs. Vergara et Chiva étaient devenus les naufrageurs de la route.

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La Seat 600 s’arrêta devant l’hôtel de Roger Bouquet.

— Venez boire un verre au bar avec moi.

— Ça fera deux avec celui du Parador. N’oubliez pas que je suis en service.

Mais il entra dans l’hôtel, s’installa sur un tabouret et commanda un américano Cinzano, comme le Français.

— Déçu que ces pierres aient pu être lancées là par les cantonniers lorsque la route a été réparée ?

— Ce n’est pas tout à fait certain, remarqua Roger. Il y a aussi les buissons coupés que nous avons aperçus au-dessus de nos têtes. Allez-vous vous renseigner auprès des Ponts et Chaussées ?

— Bien sûr, dit le policier en trempant son nez dans le mélange parfumé et glacé. Aujourd’hui même, mais je n’y crois guère.

— Vous ne croyez qu’à ma culpabilité, en fait ?

— Oui et non. Je me demande si vous n’auriez pas fait disparaître les bagages de votre amie en même temps qu’elle. Or, ils se trouvaient dans votre Ford Mustang, et cela me gêne.

— Heureux de l’apprendre, dit Roger en levant son verre.

— Il vous aurait été facile de vous en débarrasser avec votre amie, et de prétendre qu’au cours d’une dispute elle avait décidé de rentrer en France. Qui serait venu vous ennuyer, alors ? Cet accident est tout de même bien gênant pour vous. À moins que vous n’ayez voulu vous suicider ?

— Encore ?

— L’histoire de la pancarte : No hay cuartos.

No hay cuartos, no hay cuartos, vous ne comprenez pas ? Une bande de fripouilles…

— Les naufrageurs, insista ironiquement Coloma.

— Oui, les naufrageurs. Ils préparent leur coup longtemps à l’avance, et, cette fois, ils avaient choisi la route du Parador. Les pierres peintes en blanc étaient prêtes, mais le panneau no hay cuartos les gênait. Ils ont placé un gars pour l’ôter en attendant le pigeon, moi en l’occurrence, et l’ont remis ensuite.

L’inspecteur buvait lentement en écoutant avec une attention polie.

— Au Parador évidemment, pas de chambres. Je me suis emporté et puis j’ai décidé de faire demi-tour. La nuit était tombée et vous savez comment je me suis retrouvé dans le précipice.

— Justement non, je ne le sais pas. Vous prétendez avoir été guidé vers l’abîme, et moi je pense que c’est votre volonté et le remords qui vous y ont poussé.

— Absurde.

— Non.

— Est-ce parce que vous ne pouvez pas coincer votre ingénieur des Ponts et Chaussées que vous vous en prenez à moi ?

— Je peux vous coincer tous les deux.

Il commanda la même chose.

— Qu’allez-vous décider ? Mon inculpation ?

— Non. Je veux quand même en avoir le cœur net avec ces accidents. Ne me jugez pas plus buté que je n’en ai l’air. Il y a une responsabilité là-dessous, qu’elle soit criminelle ou due à la négligence. Mais vous avez encore bon espoir, au sujet de votre amie ?

— Pourquoi pas ? Morte, on l’aurait trouvée à mes côtés. Vivante, elle a réussi à s’en tirer. Vous ne pensez pas que ces naufrageurs auraient pris la peine de remonter un cadavre ?

L’inspecteur ne répondit pas.

— Me permettez-vous de louer une voiture pour parcourir un peu la région ?

— Bien sûr, déclara le policier.

— Je suppose que vous serez, à tout moment, au courant de mes déplacements ?

— Je ne puis faire autrement. Qu’avez-vous l’intention de faire ?

— Ma petite enquête. Me rendre sur d’autres lieux d’accidents et essayer de questionner les gens. Si je pouvais établir que l’un d’eux est criminel, cela permettrait de supposer que les autres le sont ?

— Dont le vôtre ? Mais que pensez-vous que votre amie peut faire entre les mains de monstres pareils ?

— Je n’en sais rien.

— Pas jaloux ?

Roger haussa les épaules.

— Si vous pensez qu’elle leur sert de distraction… Oui, évidemment, c’est assez désagréable de l’imaginer, mais tout de même…

Vous croyez vos compatriotes capables d’une telle ignominie ?

— Oh ! oui ! Leur violence dépasse en imagination ce que vous pouvez penser. Mais il y a également en eux des réflexes délicats les plus inattendus. Vous n’en croyez rien ?

— Jusqu’à présent, je n’ai pas pu juger sur pièce.

L’autre soupira.

Señor, je crois que vous ne comprendrez jamais ce pays, et je vous conseille de l’éviter désormais si vous en ressortez.

CHAPITRE XIV

Le lendemain, ils pénétrèrent à Merida en même temps que les maraîchers apportant leurs légumes à la ville. Ils circulaient lentement au milieu des carrioles et des vieilles camionnettes, souvent arrêtés par des attroupements.

— Pourquoi votre ami veut-il pénétrer dans la ville ? demanda Odile à Chiva. Nous aurions pu l’éviter.

Le cul-de-jatte fumait, installé entre les valises qui lui servaient d’accoudoir.

— Il a une course à faire, paraît-il. Je n’en sais pas plus long que vous.

Odile prit un air indifférent.

— Peut-être connaît-il quelqu’un ici ?

— Peut-être, répliqua Chiva sur le même ton en allumant une cigarette. J’espère qu’il nous arrêtera dans un endroit où nous pourrons acheter des rafraîchissements.

— Une fille ?

— Pourquoi pas.

Vergara réussit à garer la camionnette non loin de l’Alcazar, dans une place encore à l’ombre. Il sauta à terre et contourna la camionnette pour venir leur parler.

— Je n’en ai pas pour longtemps, certainement. Une petite demi-heure, trois quarts d’heure au plus.

— Vois-tu une marchande de limonade, dans le coin ? Si oui, va acheter quelques bouteilles fraîches. Nous crevons de soif sous cette toile.

— Bon, un instant.

Il revint avec une demi-douzaine de sodas, et Chiva entreprit de les ouvrir joyeusement. Vergara disparut et Odile, qui regardait par une fente de la bâche, ne sut dire où il avait filé. Elle accepta une bouteille et la but par petites gorgées, les yeux fermés. Brusquement, elle les ouvrit très grands, regarda autour d’elle. Que faisait-elle dans cette camionnette au milieu de ces objets volés, en compagnie de deux assassins. Qu’espérait-elle ? Qu’attendait-elle ? Une rougeur violente monta à ses joues.

— Je vais faire un tour, dit-elle.

Chiva se contenta de la fixer.

— Vous n’y voyez pas d’inconvénients ?

— Aucun.

— Peur peut-être que j’aille à la police ?

Il soupira.

— Faites-le, mais ne le dites plus. Pour la grâce de Dieu, laissez-moi vivre jusqu’au bout. À quoi sert de me torturer ?

Sans répondre, elle sauta à terre, s’éloigna vers le marché. Elle acheta une tranche de pastèque dans laquelle elle mordit à pleines dents. Le jus colla à ses lèvres et à ses doigts, et elle se nettoya plus loin à une fontaine. Un gamin tirant un aveugle par la manche s’approcha d’elle, la main tendue. Elle lui donna quelques pesetas. Plus loin, il y avait d’autres mendiants, et elle aperçut même un vieillard cul-de-jatte qui longeait l’ombre d’un mur dans une caisse à savon, équipée de gros roulements à billes.

Elle le suivit, le vit s’immobiliser près d’une borne d’angle et rouler une cigarette. Longtemps, elle l’observa jusqu’à ce que l’infirme s’en rende compte. Tout de suite, il esquissa le geste de mendier, mais elle glissa dans une autre rue. Il ne lui restait que quelques pièces dans la poche de sa jupe, et elle ne savait même pas par quel miracle puisqu’elle avait tout perdu depuis l’accident. Elle acheta un journal, en parcourut les gros titres avant de le glisser sous son bras.

Dans une rue étroite et très commerçante, elle aperçut Vergara qui revenait, ployant sous le poids d’un énorme carton. Pour le porter, il utilisait une grosse corde qui passait par-dessus son épaule.

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