Karine Giébel - D'ombre et de silence

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« Écrire une nouvelle, c'est tenter, en quelques lignes, de donner vie à un personnage, de faire passer au lecteur autant d'émotions qu'en plusieurs centaines de pages.
C'est en cela que la nouvelle est un genre littéraire exigeant, difficile et passionnant. » Karine Giebel « Partir sans lui dire au revoir.
Parce que je me sens incapable d'affronter ses larmes ou de retenir les miennes.
L'abandonner à son sort.
Parce que je n'ai plus le choix.
(…)
Je m'appelle Aleyna, j'ai dix-sept ans.
Aleyna, ça veut dire éclat de lumière.
(…)
J'ai souvent détesté ma vie.
Je n'ai rien construit, à part un cimetière pour mes rêves.
Là au moins, on ne pourra pas me les voler. »
Si les romans de Karine Giébel sont parmi les plus lus en France et ont fait le tour du monde, celle-ci excelle depuis quelques années dans un genre tout aussi exigeant : la nouvelle, où elle condense en quelques pages seulement toute la force de ses romans.
réunit huit textes, dont certains sont inédits et d'autres restés jusqu'à aujourd'hui très confidentiels. Voici l'occasion de (re)découvrir Karine Giébel intensément, grâce à ce recueil de nouvelles noires, humaines, engagées…
Grande collectionneuse de prix littéraires et maître ès-thriller psychologique, Karine Giébel est née en 1971 dans le Var. Après deux premiers romans,
, réédité chez Belfond en 2016, et
(La Vie du rail, 2004, 2006), elle publie huit romans chez Fleuve éditions, parmi lesquels
en 2007, Prix Intramuros du Festival Polar de Cognac 2008, et
en 2012, pour lequel elle est récompensée par le Prix Polar francophone 2012.
(Fleuve, 2013) confirme son talent et la consacre définitivement « reine du polar ». Après
(Fleuve, 2014), elle rejoint les éditions Belfond pour la parution de son dernier polar en 2016,
, qui a rencontré un succès immédiat en librairie. Biographie de l'auteur

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Jamais.

Désormais, c’est moi qui ferai tomber les sentences.

Sans pitié aucune.

Quand je remonte à l’étage, il est presque 11 heures. J’ouvre la porte d’une des chambres, celle située tout au bout du couloir. Les stores sont baissés, mes yeux mettent quelques instants à s’habituer à la pénombre.

Elle est là.

Attachée au pied du lit à baldaquin, Sophie me jette un regard terrifié. Je m’accroupis devant elle, caresse sa joue meurtrie. Elle s’est rebellée, m’obligeant à employer la manière forte. Ses longs cheveux blonds couvrent ses épaules fatiguées. Ses yeux bleus sont cernés de mauve.

Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas traitée comme les autres. Sans doute parce qu’elle hante mon esprit. Depuis si longtemps.

Combien de nuits passées à penser à elle ? À imaginer ce que je pourrais faire avec elle…

Délicatement, je la libère de son bâillon.

— Salut… Bien dormi ?

Elle ne répond pas, consciente que les mots ne sont plus d’aucune utilité.

Au début, elle a appelé au secours. J’ai eu beau lui expliquer que cela ne servait à rien, elle a continué. Alors, je l’ai empêchée de crier.

J’ai besoin de calme et ne voulais pas qu’elle perde sa voix. Peut-être parce que j’ai envie qu’elle puisse me supplier le moment venu.

Cela fait déjà une semaine qu’elle est là. Recluse dans cette chambre.

À ma merci.

Je lui ai donné de l’eau et quelques trucs à manger. Pour qu’elle reste en vie.

Jusqu’à aujourd’hui.

— C’est le grand jour, dis-je.

Elle ne répond toujours rien, tourne la tête vers la fenêtre. Pour ne plus voir mon visage, je suppose.

— Je vais te détacher. Et je te conseille de rester tranquille. Ne m’oblige pas à te frapper, d’accord ?

Elle hoche doucement la tête, en signe d’assentiment. Alors, je sors de ma poche un couteau et commence à trancher ses liens.

La voilà libre de ses mouvements. Elle ramène ses bras devant elle, regarde ses poignets marqués par la corde, s’essaie à quelques mouvements lents et précautionneux.

Ses yeux évitent toujours mon visage.

Avant, j’étais plutôt séduisant, je crois. Mais aujourd’hui, je ne suis plus que l’ombre de ce que j’étais.

Une ombre redoutable.

— Debout.

Elle replie ses jambes, se met à genoux et se relève doucement.

— Plus vite.

Je l’attrape par le bras, l’entraîne vers la porte. Elle résiste, j’y mets plus de force.

— Allez, viens !

Nous nous engageons dans le long couloir. Et soudain, elle m’échappe. Elle s’enfuit vers l’escalier, je la suis sans aucune hâte. Elle dévale les marches, se précipite vers la lourde porte en bois.

Verrouillée, bien sûr.

Elle s’acharne sur la poignée tandis que je l’observe d’un air désolé.

— Tu perds ton temps, dis-je.

Elle crie, elle pleure, tire sur la poignée métallique comme une forcenée.

Je m’approche, elle s’enfuit à nouveau. Mais elle est prise au piège dans le grand hall. J’ai fermé toutes les portes à clef.

Aucune issue.

Aucun moyen de m’échapper.

Elle repart vers l’escalier, j’accélère le mouvement. Je la rattrape avant le premier palier et la ceinture dans mes bras. Elle se débat, m’insulte, essaie de me frapper.

— Tu l’auras voulu !

Je lui assène un coup de poing, elle s’effondre à mes pieds, à moitié sonnée. Je soupire.

— Et voilà… Tu vois ce que tu m’obliges à faire ?

Du sang coule de sa bouche, elle gémit de douleur.

J’y suis allé sans retenue. Alors qu’avant, jamais je n’aurais frappé une femme.

Mais les règles ont changé.

J’en ai appris de nouvelles.

Je la relève de force et l’entraîne vers la sortie. Contrarié, je ne prononce plus un mot. Je lui ai réservé un traitement de faveur et voilà comment elle me remercie ?

Nous contournons le château, descendons vers les anciennes écuries. D’un coup de pied rageur, j’ouvre la porte en bois et la pousse à l’intérieur. Elle atterrit brutalement sur le sol en terre battue tandis que je referme, à double tour cette fois. Je glisse la grosse clef au fond de ma poche et attrape de nouveau ma prisonnière par le bras.

— Non ! hurle-t-elle.

— C’est marrant, j’ai dit la même chose il y a vingt-cinq ans ! lui dis-je avec un sourire cynique. Mais personne ne m’a écouté…

Nous avançons dans la pénombre vers une nouvelle porte. Celle qui communique avec la cave, sorte d’oubliettes modernes.

Enfin, nous sommes arrivés.

Là, sous le château.

Là où personne ne peut nous entendre ou nous voir.

Il y avait ceux qui avaient cédé à la folie. Qui avaient laissé leur esprit glisser vers des mondes meilleurs. Des mondes imaginaires, sans doute moins sordides que la réalité.

Ceux qui n’avaient pas prononcé un mot depuis des mois, voire des années. Et qui se balançaient, d’avant en arrière, assis sur le bord de leur lit.

Il y avait ceux qui pleuraient chaque soir, chaque nuit.

Alors que d’autres écrivaient leurs sombres mémoires.

Il y avait ceux que plus rien ne semblait atteindre.

Ceux qui faisaient pitié et ceux qui l’avaient oubliée.

Il y avait ceux qui défiaient le destin, qui parlaient d’avenir alors qu’ils n’en avaient plus.

Ceux qui évoquaient sans cesse le passé.

Ceux qui s’étaient adaptés, semblaient être chez eux. Résignés, peut-être.

Ceux qui tournaient en rond et ceux qui ne bougeaient plus.

Il y avait ceux qui parvenaient encore à rêver. À rire. À espérer.

Et puis il y avait moi.

Avec la manche de son pull, Sophie essuie le sang qui a coulé sur sa bouche. Je la tiens toujours fermement par le bras tandis que j’appuie sur l’interrupteur.

Alors, ses yeux s’arrondissent démesurément. Ses lèvres s’entrouvrent, mais elle ne dit rien. Je m’amuse de la stupeur qui déforme son visage délicat.

En face de nous, la cage.

Celle que j’ai patiemment construite. Barreaux épais, profondément enfoncés dans le sol et qui se dressent jusqu’au plafond.

Serrure inviolable doublée d’un cadenas.

Parce que j’ai appris la prudence.

La peur précède la douleur.

Quand on sait qu’on n’échappera pas au supplice.

Les coups, ce n’est rien. Ce qui vient après est bien pire.

La douleur, oui. Et l’humiliation.

L’impression de n’être plus rien.

Ce sentiment de solitude absolue. D’injustice totale.

Tout ce que je ne pourrai jamais oublier.

J’ouvre la porte et jette Sophie dans la cage.

Au milieu des autres.

Elle reste debout, effarée, son regard allant d’un visage à l’autre.

— Surprise ? dis-je avec un horrible sourire.

Autour d’elle, ils sont neuf.

— Tu es la dixième, madame le juge, ajouté-je.

Certains sont là depuis plusieurs semaines. D’autres, depuis quelques jours. Et Patricia Vernet est arrivée cette nuit. Pourtant, elle semble déjà épuisée.

Au milieu de la cage, un seau avec un couvercle. Partout, des restes de nourriture qui pourrissent à même le sol.

L’odeur est difficile à supporter.

Mais j’ai appris à supporter bien pire.

— Tu vois, Sophie, dis-je en m’approchant des barreaux, tu as eu de la chance. Tu es la dernière à entrer dans la cage… Je t’ai réservé un traitement particulier.

Elle me considère, ébahie.

— Tu pourrais me remercier, non ?

Lorsque j’ai rencontré Sophie, elle était jeune, fraîchement sortie de l’école de la magistrature. J’étais une de ses premières affaires criminelles. Sa première grosse affaire.

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