Robert Harris - Conclave

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Un suspense haletant qui nous ouvre les portes de l'élection la plus secrète du monde.
Biographie de l'auteur Le pape est mort.
Derrière les portes closes de la chapelle Sixtine, cent dix-huit cardinaux venus des quatre continents vont participer à l'élection la plus secrète qui soit.
Ce sont tous des hommes de foi. Mais ils ont des ambitions. Et ils ont des rivaux.
En secret, les alliances se préparent.
Ce n'est plus qu'une question d'heures… L'un de ces cardinaux va devenir la figure spirituelle la plus puissante au monde. Sur la place Saint-Pierre, deux cent cinquante mille chrétiens attendent de voir la fumée blanche apparaître…
Robert Harris est né à Nottingham en 1957. Il a été journaliste à la BBC, puis à l'Observer et au Sunday Times, activité pour laquelle il a reçu, en 1992, le titre d' « éditorialiste de l'année ». Il a publié cinq essais dont deux biographies politiques, puis s'est tourné vers la fiction. Il est l'auteur des déjà célèbres
et
. Ses romans se sont vendus à plus de dix millions d'exemplaires et ont été traduits en trente-trois langues.

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Lomeli se signa.

Les cardinaux levèrent la tête et déplièrent leur serviette. Les sœurs en uniforme bleu qui attendaient pour servir commencèrent à venir de la cuisine avec des assiettes de soupe. Lomeli prit Benítez par le bras et chercha des yeux une table où il pourrait trouver un accueil amical.

Il conduisit le Philippin vers ses compatriotes, le cardinal Mendoza et le cardinal Ramos, respectivement archevêques de Manille et de Cotabato. Ils étaient assis à une table avec divers autres cardinaux d’Asie et d’Océanie, et les deux hommes se levèrent en hommage à son approche. Mendoza se montra particulièrement chaleureux. Il fit le tour de la table pour venir serrer la main de Benítez.

— Je suis tellement fier. Nous sommes fiers. Le pays tout entier sera fier lorsqu’il apprendra votre élévation. Doyen, vous savez que cet homme est une légende pour nous dans le diocèse de Manille ? Vous savez ce qu’il a accompli ? demanda-t-il avant de se retourner vers Benítez. Ça fait combien de temps, maintenant ? Vingt ans ?

— Plus de trente ans, Éminence.

— Trente !

Mendoza se mit à égrener des noms : Tondo et San Andres, Bahala Na et Kuratong Baleleng, Payatas et Babong Silangan… Au départ, ils ne signifiaient rien pour Lomeli. Puis, peu à peu, il comprit qu’il s’agissait soit de bidonvilles où Benítez avait officié comme prêtre, soit de gangs de rue auxquels il s’était opposé en montant des missions de secours pour leurs victimes, principalement des enfants prostitués et des drogués. Les missions existaient toujours, et les gens parlaient encore du « prêtre à la voix douce » qui les avait fondées.

— C’est un tel plaisir pour nous de vous rencontrer enfin, conclut Mendoza en désignant Ramos pour l’inclure dans les sentiments qu’il exprimait.

Ramos acquiesça avec enthousiasme.

— Attendez, dit Lomeli.

Il plissa le front. Il voulait s’assurer qu’il avait bien compris.

— En fait, vous ne vous connaissiez pas, tous les trois ?

— Non, pas personnellement, répondirent les cardinaux en secouant la tête.

— Il y a des années que j’ai quitté les Philippines, précisa Benítez.

— Vous voulez dire que vous êtes au Moyen-Orient depuis tout ce temps ?

Une voix derrière lui s’écria :

— Non, Doyen… pendant très longtemps, il a été chez nous, en Afrique !

Huit cardinaux africains étaient assis à la table voisine. Le cardinal qui avait parlé, le vieil archevêque émérite de Kinshasa, Beaufret Muamba, se leva, fit signe à Benítez d’approcher et le serra contre sa poitrine.

— Bienvenue ! Bienvenue !

Il lui fit alors faire le tour de la table et, un par un, les cardinaux posèrent leur cuiller et se levèrent pour lui serrer la main. En les observant, Lomeli devina qu’aucun de ces hommes n’avait jamais rencontré Benítez non plus. Ils avaient de toute évidence entendu parler de lui, et même ils le révéraient, mais il avait toujours œuvré dans des lieux écartés, souvent hors des structures traditionnelles de l’Église. D’après ce que Lomeli put saisir — alors qu’il restait là à sourire, hocher la tête et écouter avec attention, comme il avait appris à le faire en tant que diplomate —, le ministère de Benítez en Afrique avait été comme son travail de rue à Manille : actif et dangereux. Il s’était impliqué dans l’implantation de cliniques et de refuges pour les femmes et les jeunes filles victimes de viols pendant les guerres civiles du continent.

Toute cette histoire commençait à s’éclaircir. Oui, Lomeli voyait à présent exactement pourquoi ce prêtre missionnaire avait séduit le Saint-Père, qui avait maintes fois répété que, selon lui, on rencontrait plus facilement Dieu dans les contrées les plus pauvres et déshéritées de la Terre que dans les paroisses confortables des pays industrialisés, et qu’il fallait du courage pour aller Le chercher. Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera… Benítez était précisément le genre d’homme qui ne gravirait jamais un à un les échelons de la hiérarchie ecclésiastique — à qui cela ne viendrait même pas à l’idée — et qui ne serait jamais à l’aise en société. Comment alors aurait-il pu se retrouver catapulté en plein Collège des cardinaux sinon par la décision d’un soutien extraordinaire ? Oui, tout cela, Lomeli le comprenait. La seule chose qu’il ne s’expliquait pas était le secret. Aurait-il été beaucoup plus dangereux pour Benítez d’être publiquement reconnu comme cardinal que comme archevêque ? Et pourquoi le Saint-Père n’avait-il mis personne dans la confidence ?

Derrière lui, quelqu’un le pria poliment de s’écarter. L’archevêque de Kampala, Oliver Nakitanda, apportait une chaise supplémentaire et une poignée de couverts qu’il avait pris à une table voisine, et ses voisins se poussaient pour faire de la place à Benítez. Le nouvel archevêque de Maputo, dont Lomeli avait oublié le nom, fit signe à l’une des sœurs d’apporter une autre assiette de soupe. Benítez déclina un verre de vin.

Lomeli lui souhaita un bon appétit et s’éloigna. Deux tables plus loin, le cardinal Adeyemi monopolisait l’attention des convives. Les Africains riaient à l’une de ses anecdotes célèbres. Mais même ainsi, le Nigérian semblait distrait, et Lomeli remarqua qu’il jetait de temps à autre des regards teintés d’incrédulité et d’irritation en direction de Benítez.

Le nombre de cardinaux italiens participant au conclave était si disproportionné qu’il fallait plus de trois tables pour les faire tous asseoir. L’une d’elles était occupée par Bellini et ses partisans progressistes. À la deuxième, Tedesco présidait le groupe des traditionalistes. À la troisième, dînaient les cardinaux qui ne s’étaient pas encore décidés entre les deux factions ou bien qui entretenaient des ambitions secrètes. Lomeli constata avec consternation qu’on lui avait réservé une place à chacune de ces tables. Ce fut Tedesco qui le repéra en premier.

— Doyen ! l’appela-t-il avec une fermeté qui rendait tout refus impossible.

Ils avaient fini la soupe et étaient passés aux entrées. Lomeli s’assit en face du patriarche de Venise et accepta un demi-verre de vin. Par politesse, il prit aussi un peu de jambon et de mozzarella alors qu’il n’avait pas faim. Il y avait autour de la table les archevêques les plus conservateurs — Agrigente, Florence, Palerme, Pérouse — et Tutino, le préfet disgracié de la Congrégation pour les évêques, que l’on avait toujours considéré comme un progressiste, mais qui espérait sans doute qu’un pontificat de Tedesco pourrait relancer sa carrière.

Le patriarche avait une curieuse façon de manger. Il tenait son assiette de la main gauche et la vidait à la fourchette avec une grande rapidité de la main droite. Et, en même temps, il ne cessait de jeter des regards d’un côté et de l’autre, comme s’il craignait qu’on ne vienne lui voler sa nourriture. Lomeli mettait cela sur le compte de ses origines pauvres, au sein d’une famille très nombreuse et affamée.

— Alors, Doyen, commença Tedesco, la bouche pleine, votre homélie est prête ?

— Mais oui.

— Et elle sera en latin, j’espère ?

— Elle sera en italien, Goffredo, comme vous le savez parfaitement.

Leurs voisins de table avaient interrompu leurs conversations pour écouter. On ne pouvait jamais deviner ce que Tedesco allait dire.

— Quel dommage ! Si c’était à moi de le faire, je tiendrais à la dire en latin.

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