Robert Harris - L’indice de la peur

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Alexander Hoffmann, patron d'un fonds d’investissement à Genève et génie de la finance, a trouvé un algorithme qui permet de multiplier les gains à l'infini : l’indice de la peur. Mais le scénario idéal bascule, Alexander est espionné. Ou paranoïaque ?
La folie le guette et pendant ce temps l'indice de la peur s’emballe, le système devient incontrôlable, est sur le point de provoquer un krach boursier sans précédent. La panique s’empare des marchés et l'étau se referme : Alexander ne pourra peut-être plus détruire le monstre qu’il a créé, un monstre numérique et immortel.
Thriller psychologique de haute voltige, trépidant et terrifiant,
prouve une fois encore l'incroyable talent de Robert Harris, son goût de l’intrigue et du complot, sa fascinante maîtrise du suspens.
Robert Harris est l'auteur de
(Pion, 2010, disponible en Pocket),
sous le titre
et pour lequel Polanski et Harris ont reçu le César du meilleur scénario.
Paul Greengrass, réalisateur de La Vengeance dans la peau, adaptera
en 2012.
Traduit de l'anglais par Natalie Zimmermann

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ROBERT HARRIS

L’indice de la peur

À ma famille

Gill,

Holly, Charlie, Mathilda, Sam

1

« Apprenez, sinon par mes conseils du moins par mon exemple, combien il est dangereux d’acquérir le savoir, et combien l’homme qui croit que sa ville natale est le centre de l’univers est plus heureux que celui qui aspire à dépasser ses limites naturelles. »

Mary Shelley, Frankenstein , 1818.

Le docteur Alexander Hoffmann était installé au coin du feu, dans son bureau de Genève. Un cigare à demi consumé éteint dans le cendrier près de lui, une lampe d’architecte abaissée juste au-dessus de son épaule, il feuilletait une première édition de L’Expression des émotions chez l’homme et les animaux de Charles Darwin. La comtoise de l’entrée sonnait minuit, mais Hoffmann ne l’entendait pas. Il ne remarquait pas non plus que le feu était presque éteint. Toute sa formidable capacité d’attention était concentrée sur le livre.

Il savait que l’ouvrage avait été publié en 1872, à Londres, chez John Murray & Cie, et qu’il avait été imprimé à sept mille exemplaires en deux tirages. Il savait aussi que le second tirage contenait une faute d’impression — « htat » — page 208. Comme l’exemplaire qu’il tenait entre les mains ne présentait pas cette coquille, il en déduisait qu’il devait s’agir d’un premier tirage et qu’il avait donc beaucoup plus de valeur. Il le retourna pour en examiner le dos. C’était bien la reliure originale en toile verte et lettres dorées, à peine usée en haut et en bas. C’était ce que les bibliophiles appellent un « bel exemplaire », qui devait valoir dans les quinze mille dollars. Il l’avait trouvé ce soir-là en rentrant du bureau, dès la fermeture des marchés new-yorkais, soit peu après 22 heures. Mais le plus étrange était que, même s’il collectionnait les premières éditions scientifiques et avait examiné cet ouvrage en ligne avec, en effet, l’intention de l’acheter, il ne l’avait pas commandé.

Il avait immédiatement pensé que ce devait être un cadeau de sa femme, or elle avait nié. Il avait au départ refusé de la croire et l’avait suivie dans la cuisine en lui tendant le livre pendant qu’elle mettait le couvert.

— Tu es sûre que ce n’est pas toi qui l’as acheté ?

— Oui, Alex, désolée, ce n’est pas moi. Que veux-tu que je te dise ? Quelqu’un t’admire peut-être en secret.

— Tu me certifies que ce n’est pas toi ? Ce n’est pas notre anniversaire de mariage ni rien de ce genre ? Je n’ai pas oublié de t’offrir quelque chose ?

— Bon sang, je ne l’ai pas acheté, compris ?

Il n’y avait pas de message, sinon la carte d’un bouquiniste hollandais : « Rosengaarden & Nijenhuise, livres anciens à caractère médical et scientifique, depuis 1911. Prinsengracht 227, 1016 HN Amsterdam. Pays-Bas. » Hoffmann avait pressé la pédale de la poubelle pour récupérer l’enveloppe à bulles recouverte d’épais papier brun. Le paquet portait une étiquette imprimée avec une adresse correcte : « D rAlexander Hoffmann, Villa Clairmont, 79, chemin de Ruth, 1223 Cologny, Genève, Suisse. » Il avait été envoyé par courrier d’Amsterdam la veille.

Après dîner — un pâté de poisson et une salade verte préparés par la gouvernante avant de partir —, Gabrielle était restée dans la cuisine pour donner quelques coups de fil angoissés au sujet de son exposition, qui devait avoir lieu le lendemain, pendant qu’Hoffmann se retirait dans son bureau, le mystérieux livre entre les mains. Une heure plus tard, lorsqu’elle entrouvrit la porte pour lui annoncer qu’elle montait se coucher, il lisait toujours.

— Chéri, ne viens pas trop tard. Je t’attends.

Il ne répondit pas. Elle resta un instant dans l’embrasure de la porte à le regarder. Il paraissait nettement plus jeune que ses quarante-deux ans et avait toujours été plus beau qu’il ne le pensait — qualité trop rare qu’elle avait toujours trouvée séduisante chez un homme. Elle s’était cependant rendu compte qu’il n’était pas modeste pour autant. Au contraire : il affichait une suprême indifférence pour tout ce qui ne le sollicitait pas sur un plan intellectuel, et cela lui avait valu parmi les amis de sa femme la réputation d’être carrément grossier — ce qui ne déplaisait pas non plus à Gabrielle. Le visage d’éternel adolescent américain était penché sur le livre, et ses lunettes remontées en équilibre sur le sommet de son épaisse chevelure châtain clair semblèrent lui adresser un regard d’avertissement. Elle se garda bien de le déranger, et avec un soupir, monta l’escalier.

Hoffmann savait depuis des années que L’Expression des émotions chez l’homme et les animaux était l’un des premiers livres à avoir été publiés avec des photographies, mais il ne les avait jamais vues auparavant. Des planches monochromes montraient des modèles de peintres et des pensionnaires de l’asile d’aliénés du Surrey dans des émotions diverses — le chagrin, le désespoir, la joie, le défi, la terreur —, dans la mesure où il devait s’agir d’une étude sur l’ Homo sapiens en tant qu’animal, doté de réactions instinctives animales, soit privé du masque des conventions sociales. Bien que nés assez tard dans l’ère scientifique pour être photographiés, ces personnages aux yeux décalés et aux dents de travers avaient l’air de paysans rusés et superstitieux venus tout droit du Moyen Âge. Ils lui firent penser à un cauchemar enfantin — où des adultes sortis d’un vieux livre de contes venaient en pleine nuit vous prendre dans votre lit pour vous emporter dans les bois.

L’autre détail qui troublait Hoffmann était que le haut des pages consacrées à la peur avait été corné, comme pour attirer l’attention du lecteur sur elles.

« L’homme effrayé reste d’abord immobile comme une statue, retenant son souffle, ou bien il se blottit instinctivement comme pour éviter d’être aperçu. Le cœur bat avec rapidité et violence, et soulève la poitrine [1] Traduit de l’anglais par S. Pozzi et R. Benoît, C. Reinwald & Cie, Paris, 1890. (Toutes les notes de bas de page, sauf mention contraire, sont de la traductrice.) … »

Lorsqu’il réfléchissait, Hoffmann avait l’habitude de pencher la tête de côté et de regarder à mi-distance, et c’était ce qu’il faisait à présent. Curieusement, ce livre semblait complètement lié au projet sur lequel il travaillait en ce moment, le VIXAL-4. Mais le VIXAL-4 était top secret, connu des seuls membres de son équipe de recherche et, même s’il tenait à les payer très bien — le salaire de base était de deux cent cinquante mille dollars par an, auxquels s’ajoutaient de nombreuses primes —, il n’imaginait pas l’un d’entre eux dépenser quinze mille dollars pour lui faire un cadeau anonyme. Le seul qui aurait pu se le permettre, qui était parfaitement au courant du projet et qui aurait pu trouver ça amusant — même si cela faisait un peu cher la plaisanterie — était son associé, Hugo Quarry, et Hoffmann l’appela sans même réfléchir à l’heure qu’il était.

— Allô, Alex. Comment ça va ?

Si Quarry trouvait étrange d’être dérangé juste après minuit, sa parfaite éducation ne lui aurait jamais permis de le montrer. De plus, il était habitué aux façons d’agir d’Hoffmann, le « professeur maboul », comme il l’appelait — aussi bien devant que derrière son dos car une partie de son charme tenait à ce qu’il s’adressait toujours à tout le monde de la même façon, que ce fût en public ou en privé.

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