Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

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N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

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« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

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C’est alors qu’elle le sentit. Le changement qui s’opérait en elle, dissimulée sous son capuchon et sa parka sombre. De gibier elle était devenue chasseur … Ce renversement de perspective lui insuffla un surcroît d’énergie ; l’impatience bouillait dans ses veines ; les questions se bousculaient. Était-ce Cordélia sa harceleuse ? Si oui, pour quelle raison ? Elle l’avait toujours bien traitée ; du moins le croyait-elle : la sortie du directeur des programmes lui avait fait comprendre qu’elle n’était pas aussi bien vue qu’elle le pensait au sein de la radio, qu’elle était même détestée par certains — et cette révélation l’avait bouleversée. Mais, si c’était Cordélia sa tourmenteuse, dans ce cas, qui était l’homme au téléphone ? Son copain ? Christine se dit qu’elle était au moins sûre d’une chose : Cordélia mentait . C’était quelque chose sur lequel elle pouvait s’appuyer. Et si la stagiaire mentait, cela signifiait qu’elle était à tout le moins complice — contrairement à Ilan qui avait sans doute dit la vérité au sujet des mails.

Une autre conséquence la frappa aussitôt, comme un coup de tonnerre inattendu. Si ce n’était pas elle, en tout cas Cordélia connaissait la personne qui la harcelait … À travers elle, Christine tenait le moyen de remonter jusqu’à cette personne.

Cette pensée l’électrisa.

Elle suivit le couloir jusqu’à l’escalier descendant au quai et, comme la fois précédente, attendit au sommet des marches qu’une rame entre en gare. Direction Basso-Cambo, à nouveau. Une fois dans le métro, elle observa discrètement Cordélia depuis l’ombre protectrice de sa capuche. La stagiaire avait repris son pianotage frénétique. Cette fois, la balade dura un peu plus longtemps. Huit stations exactement. Après Mirail-Université, la jeune femme commença à bouger. Christine leva les yeux vers le panneau d’affichage. Aussitôt, elle sentit une vague appréhension la gagner, semblable à un signal d’alerte inconnu qui s’allume sur un tableau de bord : métro Reynerie. Elle n’avait jamais mis les pieds dans ce quartier ; mais elle connaissait sa réputation : agressions, trafics, violences, bandes… Il alimentait régulièrement la rubrique des faits divers. Le mois précédent encore, la presse avait parlé de deux taxis agressés au pied d’une barre d’immeuble. L’un d’eux venait chercher des clients malades pour les transporter à l’hôpital. L’agression n’avait pas eu lieu à minuit, mais à midi. En plein jour . Or il était à présent presque 16 heures — et la lumière devait sérieusement commencer à décliner à l’extérieur.

Elle descendit sur le quai à la suite de Cordélia et de plusieurs autres passagers : des femmes — ce qui la rassura quelque peu. Mais quand tout le monde eut émergé sur l’immense esplanade déserte balayée par un vent glacial, qu’elle aperçut les eaux noires hérissées du petit lac et les gros nuages couleur suie voguant au-dessus des barres d’immeubles délavées, son courage s’envola, son excitation de « chasseuse » brutalement évaporée.

Christine vit la petite silhouette au manteau noir remonter le trottoir enneigé d’un pas pressé puis s’en écarter pour suivre un sentier dont la neige avait été maintes fois piétinée, en direction des barres de béton. Le vent soufflait fort et la température avait encore chuté.

En quelques secondes, les passagers sortis du métro s’évanouirent dans le soir qui tombait et elle se retrouva seule. Il régnait ici un froid humide et pénétrant. Elle n’en aperçut pas moins — au-delà du vaste terre-plein désert — des silhouettes encapuchonnées qui traînaient çà et là : ombres désœuvrées, fantômes inquiétants, au pied des immeubles et entre les arbres, sur les pelouses blanches qui viraient au gris et au bleu. Les unes après les autres, des lumières s’allumaient par dizaines derrière les rangées de balcons. Elles étaient tout sauf rassurantes pourtant ; elles faisaient ressortir au contraire sa criante solitude et son criant caractère exogène tandis qu’elle marchait dans la grisaille du soir, cernée par les ombres. Elle doutait que, si elle se mettait à crier, quelqu’un vînt à son secours.

Où est-ce que tu vas comme ça ? Tu comptes faire quoi, de toute façon ? La bouche de métro est à environ dix mètres derrière toi : rentre chez toi…

Et zut… Elle reprit sa marche le long du trottoir. Des autobus avaient laissé de profondes ornières sur la route. Elle quitta le trottoir pour suivre le sentier. En grimpant la petite butte, elle ne put s’empêcher de compter les silhouettes qui traînaient au pied des barres de béton : huit. Elle se réjouit que sa capuche enfoncée sur sa tête lui donnât ce qu’elle croyait être l’allure d’une habitante du quartier. Puis elle pensa à ce qui se trouvait dans sa besace — factures, quittances, reçus de carte bleue, chéquiers — et elle blêmit.

Cordélia avait franchi la rangée de voitures garées au pied du bâtiment central et Christine regarda dans sa direction juste à temps pour la voir disparaître par une porte vitrée. Et s’il y avait un digicode ? Elle se voyait mal demander le code à une des ombres qui traînaient dehors — ou attendre que quelqu’un veuille bien entrer. Un ou deux flocons esseulés voletèrent dans la grisaille et, en levant la tête, elle vit que le ciel de plus en plus sombre bourgeonnait de nuages au-dessus des branches nues.

Des aboiements retentirent plus loin, elle entendit une voix lancer : « Booba, viens ici ! » Du hip-hop montait d’une des voitures dont le capot était ouvert, et elle capta des rires juvéniles et des voix qui s’interpellaient et rebondissaient comme des balles de tennis dans la pénombre :

— Hé, man, on se les gèle, putain, laisse tomber ta caisse pourrie !

— Je m’en bats les couilles. Vas-y, accélère.

— Hé, man, man ! Qu’esse-tu branles ? Cé pas com’ ça qu’on fait, man !

— Cé pas com’ ça qu’on fait ? Cé pas com’ ça qu’on fait ? Qu’esse-t’y connais, toi ?

— Quand même, j’ai travaillé dans un garage !

— Putain, tu l’entends ? Il a travaillé dans un garage… Deux semaines, et ils t’ont viré. La honte ! Moi, j’aurais été vénère. Ta race, je lui aurais fait sa fête à ce gros lard ! Mais toi, t’es rentré chez môman la queue entre les jambes : kaï-kaï-kaï… Tu sais quoi ? Ils t’ont pissé d’ssus, bros… C’est ça qui z’ ont fait.

— Hé, tu parles pas com’ ça à mon p’tit frère, compris ? Primo, c’est lui qui s’est barré de cette boîte de merde, c’est lui qui les a plantés, tu piges ?

— Ouais, ouais…

— Ouais, quoi ?

— Je capte, mec. C’est cool.

— Non, c’est pas cool. C’est tout sauf cool, même. Si j’t’entends encore raconter des craques et parler comme ça à mon p’tit frère, parole, je défonce ta gueule et je mets la vidéo sur YouTube.

La neige reflétait les lumières des immeubles, mais les arbres, même dénudés, retenaient l’obscurité. Elle atteignit les voitures, se faufila entre les pare-chocs. Son instinct lui disait qu’elle était observée, elle pressa le pas sur la neige abondamment piétinée. Les voix autour de la voiture s’étaient tues. Son pouls se mit à battre de façon désordonnée. Soulagée, elle constata que la porte était restée ouverte et se faufila dans le hall, paniquée à l’idée que les gamins dehors puissent la suivre ou qu’il y en eût d’autres à l’intérieur. Ce n’était cependant pas des gamins qui l’attendaient dans l’entrée. Mais des papys… Assis sur des chaises pliantes, malgré l’étroitesse des lieux. Une demi-douzaine. Ils cessèrent de bavarder à la seconde où elle franchit le seuil.

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