Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

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N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

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« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

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Pensée magique , répéta la petite voix. Et tu n’étais pas si heureuse que ça

C’est alors qu’elle la vit. Cordélia… Sortant de la radio et émergeant à grands pas de la rue Arnaud-Vidal sur les allées Jean-Jaurès. Machinalement, elle regarda sa montre : 14 h 36. Christine la vit remonter le trottoir en direction du boulevard de Strasbourg et du métro, à quatre cents mètres de là. Elle garda les yeux rivés sur la petite silhouette. Sentit la brûlure de la haine semblable à une remontée de bile . Garde la tête froide ; ne cède surtout pas à une impulsion… Mais quand la petite forme emmitouflée fut sur le point de quitter son champ de vision, elle attrapa sa besace sur la chaise voisine et se leva.

— Combien pour les trois bières, les deux cognacs et le café ?

Le barman la regarda par-dessus ses lunettes, fit un rapide calcul.

— Vingt et un euros.

Elle sortit d’une main tremblante un billet de vingt et un de cinq, les déposa sur le comptoir.

— Gardez tout.

Le vent mugit quand elle émergea dans le froid — mais l’alcool la maintenait à bonne température. Il y avait très peu de piétons. Elle aperçut la petite silhouette à cent mètres de là, rajusta la courroie de sa sacoche et se mit en marche d’un pas vif. Elle avançait rapidement, le long du trottoir opposé, le regard braqué sur sa cible ; elle devait cependant prendre garde à ne pas se ficher par terre là où la gadoue de neige fondue avait gelé.

Quand Cordélia atteignit l’entrée de la station — devant l’ancien Hôtel de Paris rebaptisé Citiz Hotel —, Christine était déjà en train de franchir le terre-plein central, près du grand puits qui plongeait sur l’atrium à ciel ouvert. Elle atteignit le haut des marches juste à temps pour voir Cordélia emprunter l’escalator qui dévalait vers les quais de la ligne A. Descendit à son tour le béton glissant puis l’escalier mécanique qui s’enfonçait vers le niveau inférieur. Cordélia était en train de franchir les tourniquets. De son poste d’observation, Christine distinguait ses joues rosies par le froid, son profil de jeune garce effrontée et sa silhouette longiligne. La haine et la colère brûlèrent en elle. En parvenant devant les tourniquets, elle jeta un coup d’œil aux quais en contrebas, nota que la stagiaire avait choisi la direction Basso-Cambo. C’était maintenant que ça devenait délicat : si elle rejoignait le quai tout de suite, Cordélia risquait de la repérer. Elle laissa le flot des voyageurs la dépasser. Lorsqu’une rame se présenta deux minutes plus tard, elle franchit à son tour les tourniquets et descendit rapidement sur le quai. Comme prévu, Cordélia avançait à l’intérieur de la rame sans un regard en arrière. Christine monta deux portes plus loin. Se colla à la vitre. Masquée par un jeune homme qui écoutait Zebda trop fort dans ses écouteurs et un autre d’une quarantaine d’années — qui avait le choix entre perdre rapidement du poids ou se retrouver bientôt allongé sur une table de chirurgie cardiaque. Elle était cependant consciente que, si Cordélia était du genre à promener le regard sur les autres passagers, elle finirait par l’apercevoir.

Sois naturelle, ma vieille, sors ta tablette, fais comme si de rien n’était. Ce sont toujours les petits curieux qui attirent le regard des petites curieuses comme toi, tu le sais .

Naturelle, tu parles : son cœur battait à cent à l’heure ; elle n’était pas habituée à jouer les figurantes dans un film d’espionnage !

Elle jeta un coup d’œil vers l’endroit où se tenait la stagiaire et ce qu’elle vit la rassura. Totalement indifférente à ce qui se passait autour d’elle, la grande asperge pianotait à toute vitesse sur son mobile avec les pouces. Deux stations plus loin, elle vit Cordélia ranger son téléphone et se rapprocher des portes : Esquirol. Christine ignorait où la jeune femme habitait, mais ce n’était certainement pas dans ce quartier. Trop cher. À moins qu’elle n’habitât chez ses parents. L’hypothèse la plus probable était qu’elle allait rejoindre quelqu’un. Le quartier était un des points de ralliement de la jeunesse de la ville.

Elle se demanda soudain où elle voulait en venir avec cette filature. Elle avait cédé à une impulsion. À présent, il était peut-être temps de réfléchir à la situation dans laquelle elle se trouvait — mais l’alcool l’empêchait de penser rationnellement. Qu’est-ce que tu comptes faire ? La kidnapper comme dans ces films et la torturer jusqu’à ce qu’elle écrive sur une feuille : « Je suis une garce et une salope et j’ai tout inventé » ? Ou bien frapper à sa porte et dire : « Salut, c’est moi, je suis venue parlementer, enterrons la hache de guerre et est-ce que tu aurais du thé blanc au jasmin, par hasard ? » La vérité, c’était qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle était en train de faire. Et qu’elle agissait probablement en dépit du bon sens. Elle n’en suivit pas moins la gamine quand celle-ci descendit place Esquirol.

Lorsque la tête de Christine émergea à son tour au niveau du sol, elle la vit marcher à une centaine de mètres devant elle. Elle lui emboîta le pas en restant à distance. Cordélia poussa la porte de l’Unic Bar. Elle rejoignit la table de trois jeunes adultes — un garçon et deux filles. Tous semblaient accoutrés plus ou moins de la même façon ; des vêtements noirs, des colliers et des bracelets en argent, des maquillages gothiques, des cheveux rouges ou violets — même le garçon avait du crayon noir autour des yeux.

Christine regarda autour d’elle.

En face de la brasserie se trouvaient une boulangerie-pâtisserie et un centre d’épilation : pas le genre d’endroit où on pouvait s’attarder… Si elle restait sur ce trottoir, elle finirait par se faire repérer. Le seul point d’observation potable : un petit café qui jouxtait celui dans lequel la jeune femme était entrée — mais le risque de se faire remarquer était encore plus grand, car les deux terrasses fermées l’hiver n’étaient séparées que par une vitre. Elle tourna sur elle-même. Réfléchis . Jeta un coup d’œil prudent en direction de Cordélia : la stagiaire avait suspendu son long manteau noir au dossier d’une chaise, elle en avait sûrement pour un petit moment.

Elle remonta à pied la rue d’Alsace-Lorraine, l’une des artères de la ville qui comptait le plus de boutiques de vêtements. Deux cents mètres plus loin, elle pénétra dans l’une des enseignes, décrocha une parka d’hiver à capuche aussi peu esthétique que chaude et confortable et se rua vers la caisse. Moins de quatre minutes plus tard, elle ressortait, la capuche tirée sur ses cheveux, la ceinture nouée autour de la taille, son manteau glissé dans sa besace. Elle avait choisi une teinte qui n’attirait pas trop l’attention, évitant les rouges et les jaune vif à la mode cet hiver. Tu n’as pas trouvé plus moche ? dit la petite voix sarcastique en elle.

De retour place Esquirol, elle vérifia que Cordélia était toujours là et entra dans le café voisin sans rabaisser sa capuche. Elle commanda un chocolat chaud. Le garçon revenait à peine avec sa commande qu’elle vit Cordélia se lever, enfiler son manteau et embrasser ses voisins. Christine s’empressa de payer, trempa les lèvres dans le chocolat et sentit son estomac vide se contracter, mais la gamine était déjà en train de trottiner entre les tables vers la sortie.

Elle avala deux gorgées en vitesse, se brûlant la langue, et lui emboîta le pas vers la station de métro. Une seule ligne, se dit-elle : ça réduisait les possibilités. Les deux pendules de la place indiquaient 15 h 26.

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