Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

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N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

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« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

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Il se remémora les vers d’un poète de son pays :

Et l’eau glacée se fait plus noire,
Plus pure la mort, plus salé le malheur,
Et la terre plus vraie et redoutable.

Reporta son attention sur la deuxième jeune femme.

Celle qui était diablement jolie et, pour l’heure, terriblement pâle. Elle se mordait la lèvre inférieure, les yeux dans le vague.

Elle venait de se lever. Elle avait l’air très en colère.

Parfait ; tout s’était passé comme prévu. Presque trop prévisible à son goût. Il la laissa partir — ce n’était pas sa cible.

Sa cible était la première à être ressortie. Celle qui avait élevé la voix, attirant l’attention de la clientèle. Christine Steinmeyer . Le nom qu’on lui avait fourni. Avec l’adresse et moult détails. Sa main pinça furtivement son membre dur à travers son pantalon de velours. Penser à Christine Steinmeyer — à ce qu’il allait lui faire subir dans les jours à venir — lui mettait les nerfs à vif. Elle n’avait pas idée de ce qui l’attendait.

Et dire qu’il était payé pour ça : à toutes les époques, sous tous les régimes, il y avait eu du travail pour des gens comme lui. Des praticiens doués et zélés. Des experts en confession. Il était capable d’arracher des aveux à n’importe qui, avec n’importe quoi, dans n’importe quelles circonstances. Une fois, il y a longtemps, il avait torturé un type dans la cuisine de son minuscule appartement moderne d’Amsterdam, sans aucun des instruments usuels de son art : il était venu les mains vides. Lorsque le grand Néerlandais blond — qui mesurait pas loin du mètre quatre-vingt-dix — lui avait ouvert, il avait vu l’habituel sourire condescendant apparaître sur ses lèvres. Vingt secondes plus tard, le géant était à terre, les ligaments croisés des deux genoux pétés. Deux minutes plus tard, il était assis sur une chaise, les chevilles tordues de manière à provoquer de douloureuses crampes, la bouche bâillonnée par du ruban adhésif ultra-résistant. Son visiteur avait alors monté le son de la chaîne hi-fi et Ian Gillan s’était mis à miauler encore plus fort sur Child in Time . D’abord, il s’était emparé de la cafetière pleine — c’était l’heure du petit déjeuner — et il avait versé le café brûlant sur le crâne, les cheveux et le visage du grand blond. Le temps que les plaques électriques soient chaudes… puis il avait posé ses deux mains dessus, l’une après l’autre. Ensuite, il avait déniché une bombe aérosol de décapant pour four (en gros, de la soude), écarté les paupières et aspergé généreusement la cornée. Il y avait longtemps que le sourire condescendant avait disparu des lèvres du géant blond, à ce moment-là. Il tentait de hurler à travers le bâillon, les yeux révulsés et remplis de larmes. Le type s’était évanoui à une demi-douzaine de reprises, et il l’avait réveillé en l’aspergeant de grands seaux d’eau glacée. Mais c’était un dur, un coriace. Un receleur hollandais qui travaillait pour les kanonieri kurdi : ces enculés de Géorgiens. C’était aussi un bon père de famille, affectueux et aimant, qui avait laissé sa famille à Delft. À la fin, il y avait une grosse flaque de sueur, de sang et d’urine sous le type suspendu par les pieds à la barre d’exercice fixée au-dessus de la porte de la salle de bains. Et il aurait sacrifié sa femme et ses gosses pour que ça cesse. Ian Gillan chantait Speed King à ce moment-là — probable que le cœur du blond battait au même rythme rapide que la musique…

Le petit homme au visage si féminin et au crâne lisse termina sa bière. Personne ne faisait attention à lui. Dans ce pays, les gens n’étaient pas curieux. À force de fixer les écrans de leurs tablettes et de leurs smartphones et d’éviter le regard des autres, ils se comportaient comme des zombies. Il y avait pourtant quelques détails qui auraient pu éveiller l’attention. D’abord, la cicatrice qui traçait un sillon pâle sous son menton. Ensuite, les tatouages. Le premier — qui émergeait du côté droit de son col — n’était qu’en partie visible, mais on devinait un visage de Madone triste comme on en voit sur les icônes russes. Se fût-il déshabillé qu’il aurait révélé, du cou au pectoral, là où le téton absent était remplacé par une cicatrice, une Vierge à l’enfant — et une quantité d’autres motifs : coupoles orthodoxes, étoiles, crânes… Chacun avec une signification précise. La Vierge à l’enfant, par exemple : l’enfant signifiait qu’il avait connu la prison très jeune, la Madonne symbolisait la loyauté envers son clan, les pointes des étoiles le nombre de séjours effectués en prison, celles sur ses genoux le fait qu’il ne s’agenouillerait jamais devant quiconque…

Il se souvenait de son passage dans la marine marchande : il avait dix-huit ans. Son bateau, l’ Alexandre Loujine , un transporteur maritime qui assurait la liaison entre Mourmansk et Doudinka, sur l’embouchure de l’Ienisseï, s’était retrouvé pris dans les glaces à cause d’un brusque changement des conditions météo. Le mauvais temps avait retardé leur sauvetage par les brise-glace et ils avaient passé trois jours — et trois nuits — de plus à bord. Il se souvenait des histoires de fantômes colportées par les marins pendant les repas, tandis que la nuit arctique et le chaos de neige et de glace emprisonnaient leur bâtiment — des fantômes qui, selon eux, rôdaient sur la banquise et rendaient fous les matelots en les visitant dans leur sommeil quand leurs bateaux étaient bloqués par la glace. Leurs histoires racontaient qu’on retrouvait parfois des lits vides au matin : ceux des marins qui avaient écouté les voix des fantômes — comme s’il s’agissait de sirènes — et les avaient suivis sur la banquise où ils s’étaient perdus. Bien sûr, il savait que les vieux marins cherchaient à l’effrayer, lui qui avait l’air si petit, si jeune, si fragile. Il se souvenait du gros mécano barbu avec des bras énormes qui l’avait coincé en bas, dans la salle des machines où les autres l’avaient envoyé — de son sourire fielleux, du vacarme heurté et trépidant autour d’eux, de la montagne de chair lui ordonnant de se déshabiller et de se mettre à genoux et de sa surprise quand elle avait découvert les tatouages sur son corps mince qui racontaient une tout autre histoire : elle disait que non seulement il avait connu la prison dès son plus jeune âge, mais aussi qu’il avait déjà tué — à dix-huit ans. « Ils sont vrais ? » avait demandé le balèze avec une pointe d’inquiétude. Il n’avait pas répondu. Il s’était contenté de sourire. « C’est bon, remonte », avait alors dit le colosse. C’était les derniers mots qu’il avait prononcés. Le poignard à lame triangulaire courte était entré au niveau de sa pomme d’Adam, ouvrant le larynx et sectionnant les cordes vocales. L’homme avait survécu mais, interrogé par la police du port de Doudinka, il n’avait évidemment rien pu dire. S’était aussi refusé à écrire le nom de son agresseur. Il lui suffisait de revoir les yeux plats, noirs et luisants posés sur lui dans l’ombre de la salle des machines pour que toute envie de parler le quittât.

Le dos des mains du petit jeune homme, ses métacarpes et ses deux premières phalanges étaient pareillement couverts de tatouages. Sa main enluminée saisit le stylo à bille doré posé près du journal et il ouvrit ce dernier. Il choisit un espace libre et dessina rapidement. Un portrait assez ressemblant. Un portrait de femme dans la trentaine. Puis il dessina une couronne de barbelés autour du front de la femme — et inscrivit en dessous :

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