Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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Elle a regardé. J’étais prêt à la soutenir en cas de défaillances mais c’était mal la connaître. Mina est demeurée calme… Une moue écœurée a un peu tordu le coin de sa bouche… Ç’a été tout !

Je lui ai pris le bras.

— Allons, viens…

Elle m’a suivi docilement. Ses hauts talons faisaient sur le dallage de la morgue un clic-clac amplifié par le sinistre écho de l’endroit.

Dehors nous avons respiré librement. J’avais en tête une atroce odeur de mort… Dans l’établissement elle était supportable, mais ses remugles me donnaient envie de vomir.

Je ne savais que faire… Les funérailles de Dominique allaient poser un problème : elles réuniraient la concierge et le père du jeune homme. S’ils échangeaient une seule parole au cours de la cérémonie — et c’était possible bien qu’ils ne se connussent pas — Mina serait démasquée… Je le lui ai dit.

Elle a haussé les épaules.

— Eh bien, je n’irai pas à l’enterrement, voilà tout !

Je n’en espérais pas tant.

— Vrai ?

— Que veux-tu que ça me fasse, une promenade derrière un corbillard, Paul ?

J’ai pris cela pour du cynisme, mais elle s’est expliquée.

— Ça n’est pas dans un caveau qu’on va l’enterrer, mais ici…

Elle caressait sa poitrine.

— Voilà sa vraie tombe et je te jure qu’elle n’est pas encore refermée !

*

Tout s’est passé le mieux du monde. J’ai raconté un bobard à la concierge, comme quoi la malheureuse mère avait fait une attaque en apprenant cela. Pour plus de sécurité, je n’ai pas quitté la bonne femme des yeux pendant la cérémonie. Mes craintes étaient vaines : le père n’avait pas été prévenu… Lorsqu’il apprendrait « l’accident » de son fils, Dominique serait enterré depuis belle lurette, et pas seulement dans le cœur de Mina, je vous le garantis !

Pendant les obsèques, Mina m’avait attendue dans un hôtel. Lorsque je l’ai rejointe, j’ai vu qu’elle avait beaucoup pleuré. Je m’en suis réjouis, d’abord parce que cette manifestation de son chagrin était une réaction enfin humaine, ensuite parce que les larmes fertilisent les terres ingrates de l’oubli.

J’ai éprouvé un profond apaisement. C’était fini désormais. Nous venions de conclure l’aventure.

J’ai fait le tour de la chambre. La moquette rouge était usée jusqu’à la trame par endroits… Les meubles semblaient tristes de ne jamais servir vraiment, et d’être là pour respecter une convention…

— Écoute-moi, Mina…

Je l’ai regardée… Son chagrin m’a été doux. Je le trouvais suave comme un crépuscule de printemps. Je l’aurais payé de n’importe quel prix.

— Écoute-moi, Mina…

— Je t’écoute…

— Voilà… Je t’aime. Moi aussi c’est pour toujours ! Pourtant, je vais te rendre ta liberté… Avant, j’étais jaloux… Maintenant… Oh ! maintenant, ce n’est plus pareil, Mina… J’aime mieux que tu ne me haïsses pas… Je vais te donner un peu d’argent et tu iras où tu voudras…

Elle me regardait. J’ai tiré une enveloppe de ma poche.

— Tiens, il y a deux cent mille francs là-dedans…

Pour la première fois elle avait vraiment l’air d’une faible femme. Je l’ai regardée droit dans les yeux, pour essayer de voir si c’était sérieux… Ça l’était.

— Adieu, Mina…

Comme chez Blanchin, je suis allé à la porte sans me retourner. Toujours comme chez le gros type j’ai ouvert celle-ci ! je suis sorti…

Décidément ça devenait un truc. Ça me posait de jouer à l’homme fort ? Seulement Mina n’était pas Blanchin…

Je regardais mes pieds et le tapis usé du couloir qui défilait sous eux. J’atteignais l’ascenseur lorsque j’ai entendu la porte se rouvrir dans mon dos. Quelque chose s’est noué dans ma gorge…

— Paul !

J’ai fait demi-tour. Elle se tenait dans l’encadrement, un peu appuyée au chambranle.

Elle n’a plus rien dit, mais son silence m’appelait. Je suis retourné auprès d’elle. À contre-jour on ne voyait que les souples contours de son visage et ses yeux pâles qui brillaient, brillaient.

Nous sommes restés un moment sans bouger, sans parler… Il n’y avait que les bruits incertains de l’hôtel autour de nous, lointains mais présents comme le fond sonore d’un film.

— Paul, a-t-elle balbutié, ne me laisse pas…

Jamais je ne pourrais vous décrire la qualité extraordinaire de cet instant. Je triomphais. Mais ça n’était pas la joie de gagner qui me comblait, non, c’était autre chose de beaucoup plus pur : son amour… Je venais d’en trouver le chemin. Déjà elle s’accrochait à moi. L’avenir m’attendait. Et je le voulais beau. Je saurais la gagner tout à fait, lui faire oublier la période confuse de sa vie…

Elle a reculé à l’intérieur de la chambre. Je l’y ai suivie en fermant la porte d’un coup de talon, comme « ils » le font au cinéma pour ne pas rompre l’intensité de deux regards…

— Tu as bien réfléchi, Mina ?

— Non, heureusement. La réflexion n’enfante jamais rien de bon. Ç’a été un réflexe, je préfère ça…

— Moi aussi.

Elle s’est assise devant la table et a palpé l’enveloppe.

— Reprends-la, Paul.

— Mais…

— Reprends-la !

J’ai glissé furtivement l’argent dans la poche de mon pardessus. Elle a paru un peu soulagée.

— Je devine ce que tu penses, a-t-elle dit, tu as l’impression de dominer la situation, n’est-ce pas ?

— Pourquoi dis-tu ça ?

— Parce que c’est la vérité. Tu savais que j’allais te rappeler, c’est pour ça que tu as fait semblant de partir…

De me sentir ainsi percé à jour m’a anéanti…

— Ne nie pas, Paul… Les femmes ont trop le sens de la comédie pour ne pas savoir quand on la leur joue.

— Mais, voyons…

— Attends. Je reste avec toi, Paul, mais ça n’est pas pour tes beaux yeux, il est indispensable que tu le saches.

— Pourquoi est-ce, alors ! me suis-je emporté.

Elle semblait regarder en elle-même, ses yeux fixaient le vague avec intensité.

— Ça n’est pas pour ton argent, je me moque de l’argent !

J’ai crié :

— Pourquoi, alors ! Hein, Mina ?

— À cause de lui, Paul…

Je ne comprenais pas. Ses yeux se sont arrachés à leur fixité imprécise.

— Nulle part je ne resterai mieux en communion avec lui que chez toi et qu’avec toi, tu comprends ? Tu… Comment t’expliquer cela ?… Tu le symbolises désormais… Ça te paraît peut-être insensé et cependant c’est ce que je ressens. Je voudrais tellement me réfugier auprès de quelqu’un qui l’ait aimé… Mais personne ne l’a jamais aimé. Alors je préfère entretenir son culte auprès de quelqu’un qui l’ait haï. Ce qui m’effraie, ce sont les indifférents !

Vous le dirai-je ? J’ai eu peur. Peur du mort. J’ai vu que, loin de supprimer Dominique, je lui avais au contraire donné la vie éternelle. J’avais fait un mauvais calcul en le faisant mourir car un vivant est faillible, un vivant peut lasser, que dis-je : il lasse, alors qu’un mort se pare lentement d’une gloire impérissable !

Ce petit crétin de Dominique allait devenir une figure de légende pour elle.

Il se dressait à mes côtés, obstiné et radieux. Il allait me gâcher ce bonheur que j’entrevoyais déjà. Je me suis mis en colère. J’ai été laid, féroce, odieux…

— Le culte de ton Dominique ! ai-je éclaté. Parlons-en ! Non, mais tu l’as vu, le cher ange, dans sa petite bassine de la morgue, avec la gueule écrabouillée ! Je croyais que le plus beau des arts, le plus grand des dons c’était la beauté ? Hein ! Il est beau, maintenant, le chéri ! Pense à lui tel qu’il est, et non tel que ton imagination de collégienne te le montre, Mina ! Évoque-le en ce moment ! Tu verras que le plus galeux des chiens galeux est mieux que lui, puisqu’il est vivant !

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