Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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Je le regardais parler, bouger, sourire et je pensais que sa mort était en marche… Il fallait que je l’envoie à Paris se faire tuer…

— Il paraît… Vous vous êtes bien amusés ?

— Oh, amusés… On a passé le temps, quoi !

— Vous êtes bronzés, on dirait ?

— Vous trouvez ? Le soleil d’octobre est pourtant faiblard, même sur la Côte…

Mina avait préparé à tout hasard un repas copieux…

J’étais tellement heureux de la retrouver que je me suis mis à table avec entrain ; c’est seulement en dépliant ma serviette sur mes genoux que j’ai entendu, infiniment lointaine, la sonnerie d’alarme. Puisqu’ils avaient résolu de me tuer avant mon départ et qu’ils avaient échoué, sans doute allaient-ils me tuer à mon arrivée. J’ai senti ma mort… Elle était là, dans cette pièce, assoupie comme un chat près du feu… Elle était là qui m’attendait… Une mort savamment échafaudée sans doute, bien dressée, bien mijotée, qui savait ce qu’elle avait à faire…

— Dites, à propos, vous avez récupéré la voiture, l’autre jour ?

— Bien sûr, que vous est-il arrivé ?

— Vous avez vu ? Un clou… La direction flottait, je me suis arrêté et j’ai vu que mon pneu avant gauche avait rendu l’âme… Comme j’allais le changer je me suis aperçu que la roue de secours ne valait pas mieux, heureusement que c’était l’heure du car…

— Qu’avait-elle, cette roue de secours ?

— La valve était décollée…

— Ah ! Quelle pommade ! Un peu plus j’étais chocolat…

Dominique a regardé Mina d’un air entendu.

— C’est vrai, a-t-il murmuré, un peu plus vous étiez chocolat…

Je l’aurais étranglé…

Mina a apporté des asperges en boîte… Elle s’est servie avant moi et Dominique après… Donc je pouvais y aller… Elle m’a passé la saucière contenant de la vinaigrette…

— Je vous en prie. Mina, après vous…

Elle a secoué la tête.

— Non, je les mange avec un filet de citron…

— Moi aussi, a renchéri Dominique…

J’ai pris une cuillerée de sauce… J’allais tremper une asperge dedans lorsque je me suis souvenu que la veille de mon départ, nous avions eu des artichauts au repas. Or tous les deux avaient employé une sauce vinaigrette pour les consommer.

Je me suis efforcé de prendre un ton indifférent.

— Tiens, vous n’aimez pas la sauce vinaigrette, Mina ?

— Non, ça m’occasionne des brûlures d’estomac…

Le mensonge était flagrant. J’ai réfléchi… Pourquoi m’empoisonneraient-ils maintenant ? C’était risqué…

Pourtant, non… Ils pensaient que j’arrivais vraiment d’Afrique… Là-bas, ma maladie de foie avait fort bien pu se réveiller… Sans doute la dose qu’ils me faisaient avaler n’était-elle pas mortelle et espéraient-ils me régler mon compte en douceur… J’aurais des symptômes. Elle insisterait pour que j’aille chez son médecin, celui-ci saurait que j’avais un début de cirrhose et je revenais d’un nouveau séjour en Oubangui… Le mal empirerait…

— Eh bien, a fait Dominique, vous ne bouffez pas, Paul ?

Dans la sauce vinaigrette on devait moins sentir le goût de la saleté qu’ils y avaient collé.

Dominique a regardé sa… mère ! Ce regard m’a appris que j’avais deviné juste. Mon heure tant attendue était enfin arrivée…

— Je me demande, ai-je murmuré en souriant…

Mina a posé l’asperge qu’elle s’apprêtait à manger.

— Vous vous demandez quoi, Paul ?

— Quelle sorte de poison vous avez foutu là-dedans…

Elle a été très bien. Elle n’a pas bronché, n’a pas sourcillé… Elle a seulement pâli, puis, très vite, un bon sourire a fleuri sur sa bouche.

— Pourquoi, Paul, cette sauce n’est pas bonne ?

— Je me garderais bien d’y goûter…

En parlant je fixais Dominique. Lui aussi était pâle. Et de plus il y avait du sang dans son regard. Il avait peur, mais sa rage flambait au-delà de sa panique.

— Qu’est-ce que vous racontez, Paul ? a-t-il fini par articuler d’une voix métallique, en gardant les dents serrées.

Je lui ai porté le coup de massue.

— Oh, Dominique, puisque vous êtes allé à Cannes, êtes-vous passé prendre des nouvelles de votre maman à l’asile d’Aix ?

Les secondes qui ont suivi m’ont payé au centuple de mes angoisses et ont mis du baume sur ma haine. Mina s’est immobilisée net. On eût dit qu’elle venait de recevoir une décharge électrique. Quant à son pseudo-fils, il est resté avec la bouche ouverte et son regard flamboyant s’est éteint.

Moi j’ai agi avec une nonchalance étudiée. J’ai pris l’une de mes asperges et je l’ai trempée dans le jus de citron que venait de se préparer Mina… Je l’ai mangée délicatement.

— Vous aviez raison, Mina, ai-je déclaré, c’est excellent avec du citron… Il faudra que vous m’enseigniez plein de petites recettes de ce genre.

Dominique a bavoché, lamentable :

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

— Une histoire criminelle, ai-je rétorqué… Ou presque… « Il faut que je vous fasse un aveu, Mina : je vous préfère en blonde avec un maillot de bain jaune vif… »

Chaque phrase que je leur assenais paraissait les casser un peu.

— Mina, vous le dirai-je ? Je ne suis pas allé à Bakouma… C’était un simple prétexte pour me donner le temps d’agir… Je vous ai beaucoup admirée sur la plage de Cannes avec votre… heu… cher bambin !

J’ai éclaté de rire.

— De même, Dominique, la valve décollée et le clou dans le pneu, c’était moi… Je voulais éviter de me servir de l’auto… J’ai horreur de piloter des voitures dont la direction ne tient qu’à un fil…

Je les regardais alternativement, comme à un match de tennis. J’en prenais le torticolis. Comme c’était bon de les humilier, de les dominer, de se moquer d’eux… Car je les mystifiais… Ils redevenaient deux garnements pris en flagrant délit…

Ils auraient voulu parler, mais ils ne trouvaient rien à dire, et pour cause. Ils étaient à ce point atterrés qu’ils ne se demandaient pas encore quelle suite allait comporter l’aventure…

— Naturellement, ai-je affirmé, j’ai annulé mon testament, est-il bon de le préciser ? À sa place j’ai laissé au notaire une lettre circonstanciée pour mettre la police au courant de notre petite histoire, en cas de décès de ma part…

J’ai touillé la sauce vinaigrette avec ma cuiller, jouant à la faire couler d’un peu haut. Son bruit huileux avait quelque chose de sinistre, on ne percevait que lui dans le silence qui s’était brusquement établi.

— Voilà, ai-je conclu, ceci pour vous dire que le bien qui vous est dorénavant le plus précieux… c’est ma santé !

J’ai ri.

— Cocasse, non ?

Mina a enfin réagi… Ses couleurs lui sont revenues.

— Il y a longtemps que vous avez découvert…

— Le pot aux roses ? Assez, oui… Ma chère petite, les vieilles dames qui se déguisent en jouvencelles ne font illusion qu’un instant. Il en est à peu près de même pour une trop jolie fille qui se vieillit.

Malgré tout elle a été sensible au compliment. Elle m’a jeté un regard qui m’a fait plaisir. Un regard comme je désirais qu’elle m’en accordât un : il était intéressé. Elle me découvrait. Jusque-là, j’avais été la proie imbécile… Et voilà que tout avait changé… C’était moi qui décidais, moi qui me gaussait d’eux.

Elle l’a si bien compris qu’elle m’a demandé :

— Que comptez-vous faire, Paul ?

— Devinez !

Elle m’a souri.

— Pour deviner, il faudrait que j’aie une idée de votre caractère et je m’aperçois un peu tard que celles que je m’étais forgées à ce sujet étaient fausses.

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