Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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— Et tu penses qu’il t’attendra ?

— J’en suis persuadée…

— Quelle confiance !… Ne disais-tu pas que c’était un faible ? Une autre femme passera, qui sera sensible à son charme mystérieux…

— Je ne crois pas…

— Dis donc, Mina, c’est toi l’innocente. Tu ne sais pas que la vie continue pour les autres, que nous soyons ou non en leur compagnie ?

Elle a pincé les lèvres…

— J’ai idée que tu vas essayer de t’évader, Mina ?

— C’est bien possible.

— Tu aurais tort… Pense à lui, sa brillante carrière de médiocre serait brisée…

Elle a soupiré :

— J’y pense, Paul… Fais-moi confiance…

*

Dès lors, notre vie a ressemblé à ce qu’elle était avant que Dominique s’installe chez nous… Ç’a été presque aussi doux, presque aussi bon… Nous menions une vie végétative, flânant au lit, nous nourrissant au gré de notre appétit… Je la prenais souvent et, comme elle était terriblement physique, elle participait bon gré mal gré à mon plaisir.

Seulement, maintenant, nous savions… Nos existences étaient une lente intoxication… Parfois il m’arrivait de la battre. Elle subissait mes coups sans se rebeller. Je crois même que ça lui faisait plaisir d’être frappée. C’était un de ces êtres qui ont besoin de se dévouer ou de souffrir… Elle avait la mentalité « militante ».

Plusieurs jours se sont écoulés. Le délai que j’avais assigné à Blanchin était expiré… Que se passait-il donc ? Le gros homme renonçait-il à accomplir son forfait ou bien Dominique, effrayé par la scène de l’autre soir, avait-il fichu le camp loin de Paris ?

J’en doutais… Je le voyais fort bien, barricadé dans leur petit meublé en attendant des nouvelles de Mina.

Il devait peu sortir, peut-être était-ce cela qui empêchait Blanchin d’agir ?…

Par acquit — j’allais écrire de conscience ! j’ai envoyé une carte postale de Ronchieu à mon prédécesseur. Une simple carte, sans texte, qui comportait seulement l’adresse du pauvre type.

Je tenais à lui tisonner un peu la mémoire. S’il comptait s’en tirer avec la force de l’inertie, il se trompait.

Trois jours étaient passés… C’était le calme plat. Et puis, un matin, comme nous prenions le petit déjeuner, un télégramme est arrivé au nom de Mina, apporté par le cafetier du village.

Il m’a tendu le papier bleu d’un air navré et s’est dépêché de filer…

— Qu’est-ce que c’est ? a fait Mina…

Elle avait deviné que c’était pour elle. Elle n’arrivait pas à dominer son trouble.

— Oui, ai-je fait, c’est pour toi… Des nouvelles du petit c… sans doute !

Elle m’a arraché le pli des mains. D’un coup d’ongle elle l’a éventré. Mon cœur cognait fort… Quelle nouvelle apportait ce petit rectangle couleur d’azur ?

Mina a lu. Elle était calme… Mais il m’a semblé qu’on ôtait l’armature de son visage. Il s’est produit comme un affaissement de sa figure. Elle a déposé le papier sur la table. J’ai lu :

« DOMINIQUE GRISARD DÉCÉDÉ. CONDOLÉANCES. Marie Bertrand. »

Je suis resté de marbre, moi aussi.

— Qui est Marie Bertrand ?

— Notre concierge, je suppose…

Elle avait la même voix.

— Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ? ai-je murmuré…

Elle a pris le télégramme, l’a relu encore, puis s’est mise à le tortiller autour d’un doigt.

— Paul…

— Mina ?

— Il faut que je te dise…

— Dis…

— S’il s’est suicidé, je te tuerai !

J’ai attiré avec le pied la table roulante supportant les liqueurs pour saisir une bouteille de scotch. J’en ai versé une rasade dans un verre et le lui ai tendu. Elle m’a repoussé le bras, sans violence.

— Je n’aime pas l’alcool, tu sais bien ?

Son calme avait quelque chose d’effrayant… J’ai bu le whisky.

— Tu es une femme forte, Mina…

— Très forte, oui, Paul… Tu veux bien sortir la voiture ?

— Pourquoi faire ?

— Pour aller voir son cadavre, Paul. Je veux m’assurer qu’il ne s’agit pas d’une farce…

Je lui ai pris le bras.

— Penses-tu vraiment que ça en soit une, Mina ?

— Non… Non, mais je veux savoir comment ça s’est passé !

Il n’y avait pas à la dissuader. Je l’ai bien compris.

— Bon, préparons-nous, mais je te préviens que c’est risqué…

— Pourquoi ?

— Parce qu’on va prévenir son père, vraisemblablement… S’il vient et qu’on te présente comme étant Anne-Marie Grisard, il…

Elle a hurlé :

— Tu ne comprends donc pas que je m’en fous ? Que tout m’est égal maintenant ?

*

Tout de même, j’ai réussi à la dissuader de voir la concierge. Elle avait « sa peau de vingt ans » et ça aurait immédiatement déclenché un scandale. Elle m’a donc attendu dans la voiture, à deux rues de là…

La concierge a cru bon de fondre en larmes en me voyant.

— Ah ! mon pauvre monsieur… C’est affreux ! Heureusement qu’on m’avait laissé votre adresse…

— Qu’est-il arrivé ?

— Il a passé sous une auto… Tenez, c’est dans le journal de ce matin… C’est arrivé hier soir, juste dans la rue… Il allait traverser… La voiture a cassé sa direction et… Ah ! surtout n’allez pas voir ça, c’est abominable !

— Où est-il ?

— Ben, à la morgue…

Je l’ai remerciée.

— Je peux faire quelque chose pour cette pauvre M me Grisard ?

— Non, rien hélas…

J’ai rejoint Mina… Elle avait déchiqueté le drap de la banquette avec les ongles… Son visage était livide et ses beaux yeux bleus ressemblaient à ceux d’un lièvre mort.

— Tu te trompais, lui ai-je dit… Il a été écrasé sur le trottoir par une automobile dont la direction s’est rompue… Tiens, voilà l’article relatant l’accident !

Elle a saisi la coupure du journal, mais elle ne pouvait en prendre connaissance tellement ses mains tremblaient.

— Lis !

J’ai lu. Décidément, le gros Blanchin avait des dispositions. Tout s’était déroulé ainsi que je le lui avais suggéré… L’accident était tellement prouvé et sa responsabilité morale à ce point dégagée qu’il n’avait pas même été arrêté…

— Voilà…

— Bon, allons à la morgue…

— Tu veux…

— Évidemment !

— La concierge m’a dit que…

— Je me fous de ce que t’a dit cette imbécile, Paul ! conduis-moi à la morgue…

— À quel titre vas-tu demander à voir le corps ? Tu ne peux prétendre être sa mère, ainsi attifée… D’autant plus que c’est une parenté qu’il est bon d’oublier en ce moment…

— Eh bien, je serai sa fiancée, mais pour l’amour du ciel, Paul, conduis-moi là-bas !

J’ai murmuré :

— L’amour du ciel ! Tu as de ces mots !

Elle m’a repris l’article du journal et tandis que je demandais le chemin de la morgue à un agent, l’a relu attentivement avant de le glisser dans son sac.

CHAPITRE XIX

La concierge n’avait pas exagéré en prétendant que « c’était affreux ». Dominique avait la moitié du visage emporté. L’auto l’avait pris de plein fouet. Il était tombé et le pare-chocs de Blanchin lui avait écrasé une partie de la tête contre une borne-fontaine…

Ce garçon étendu dans un récipient de zinc ne m’a pas fait de peine. Il était mort à cause de moi, pourtant je ne regrettais rien. Dans tout cela la justice transparaissait, triomphante. Il avait eu une mort rapide, « tué sur le coup » affirmait le journal… À voir la blessure on le croyait sans mal. C’était un sort équitable. S’il avait vécu, Domi aurait traîné par le monde son hérédité chargée et sa fainéantise… C’était un gentil raté qui serait devenu une loque en vieillissant. La seule chose valable qu’il avait faite au cours de son existence, ç’avait été de montrer mon annonce à Mina… Ce faisant, il avait pleinement justifié à mes yeux sa triste vie.

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