Fred Vargas - Un lieu incertain

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Un lieu incertain: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Adamsberg pensait que ces trois jours à Londres se résumeraient à ce colloque de flics auquel on l'avait convié. Il se trompait. Dix-huit chaussures sont retrouvées soigneusement alignées en face des portes du cimetière de Highgate. À l’intérieur, dix-huit pieds coupés. Une question demeure : à qui appartiennent-ils ? De retour en France, un terrible massacre ébranle la banlieue parisienne et fait travailler les méninges d’Adamsberg. Il ne se doutait pas que ces deux affaires l’emmèneraient si loin…
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d’humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Un lieu incertain nous plonge avec maestria dans une enquête aussi haletante que tortueuse. […] Ce qui est formidable avec Fred Vargas, c'est qu'elle nous entraîne sur des sables mouvants avec un talent et une imagination inégalables. […] Et élève le polar au rang du grand art. ELLE Un conte policier, une fantaisie littéraire d’une singulière liberté. Un pied de nez à la mort, dont l’auteur a décidément le secret.
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— C’est tout bonnement du Louis-XIII, dit Mordent. Ce n’est pas juste un « sacré beau fauteuil », c’est du Louis-XIII.

— D’accord, commandant, c’est du Louis-XIII, dit Adamsberg sans changer de ton. Et si vous avez l’intention de nous emmerder toute la journée, rentrez. Cela n’amuse personne de travailler un dimanche, cela n’amuse personne de patauger dans cet abattoir. Et personne n’a dormi plus que vous.

Mordent opéra un nouveau déplacement en biais, s’éloignant d’Adamsberg. Le commissaire croisait les mains dans son dos, considérant toujours le grand fauteuil.

— Le refuge du meurtrier, en quelque sorte. Il y prend ses moments de répit. Il regarde la destruction en cours, il cherche des temps de soulagement, de satisfaction. Ou il tente seulement de respirer plus lentement.

— Pourquoi dit-on « un meurtrier » ? demanda consciencieusement Justin. Une femme peut transporter ce matériel, si elle ne se gare pas trop loin.

Adamsberg secoua la tête résolument.

— C’est de l’ouvrage d’homme, c’est de l’esprit d’homme, il n’y a pas une once de femme ici. Sans parler de la taille des bottes.

— Les habits, dit Retancourt, en montrant un tas désordonné sur une chaise, il ne les a pas arrachés ni déchirés.

Simplement enlevés comme pour le mettre au lit C’est rare aussi.

— C’est parce qu’il n’est pas en fureur, dit Mordent depuis le coin de la pièce où il s’était rangé.

— Il les a tous ôtés ?

— Sauf le caleçon, dit Lamarre.

— C’est qu’il ne voulait pas voir, dit Retancourt. Il l’a déshabillé pour ne pas enrayer la scie, mais il n’a pas pu le dénuder totalement. L’idée lui déplaisait.

— Alors on sait au moins que le tueur n’est ni infirmier ni médecin, dit Romain. Moi, des gars, j’en ai déshabillé des centaines sans bouger un cil.

Adamsberg avait enfilé des gants et pressait entre ses doigts une des petites boulettes de terre échappées des bottes.

— On va chercher un cheval, dit-il. Ça, c’est du crottin, collé sous ses bottes.

— À quoi ça se voit ? demanda Justin.

— À l’odeur.

— On regarde du côté des éleveurs, des haras ? demanda Lamarre. Des manèges, des champs de courses ?

— Et après ? dit Mordent. Des milliers de gens tournent autour des chevaux. Et le tueur a pu ramasser ça n’importe où, rien qu’en marchant sur un chemin de campagne.

— Eh bien c’est déjà cela, commandant dit Adamsberg. On sait que le tueur va à la campagne. À quelle heure arrive le fils ?

— Il devrait être à la Brigade dans moins d’une heure. Il s’appelle Pierre, comme son père.

Adamsberg tendit son bras pour dégager ses deux montres.

— Je vous envoie une équipe relais à midi. Retancourt, Mordent, Lamarre et Voisenet s’occupent du relevé. Justin et Estalère, vous commencez à fouiner dans le magma personnel. Comptes, agenda, calepins, portefeuille, téléphone, photos, médicaments et la suite. Qui il voyait, qui il appelait, ce qu’il achetait, ses vêtements, ses goûts, sa bouffe. Prenez tout, on doit le reconstituer au plus près. Ce vieux n’a pas seulement été tué, il a été réduit à néant. On n’a pas seulement pris sa vie, on l’a détruit, aboli.

L’image de l’ours blanc traversa brusquement ses pensées. L’animal devait avoir laissé le corps de l’oncle à peu près dans cet état, en plus propre. Rien à rapporter, rien à enterrer. Et le fils Pierre ne pourrait pas empailler le meurtrier pour le ramener à la veuve.

— Je ne crois pas que sa bouffe soit prioritaire, dit Mordent. L’urgence serait de s’occuper des affaires judiciaires qu’il a traitées. Et de sa situation familiale et financière. On ne sait même pas encore s’il est marié. On ne sait même pas encore si c’est lui.

Adamsberg regarda les visages lassés des hommes, plantés sur leurs dalles.

— Pause pour tout le monde, dit-il. Il y a un café au bout de la rue. Retancourt et Romain gardent le chantier.

Retancourt accompagna Adamsberg jusqu’à sa voiture.

— Dès que la scène est un peu nettoyée, appelez Danglard. Qu’il se mette sur la vie de la victime et surtout pas aux prélèvements.

— Évidemment.

La répulsion de Danglard à l’égard du sang et de la mort était un fait accepté sans critique. Quand on le pouvait, on ne le convoquait pas avant que les lieux aient été débarrassés du pire.

— Mordent, qu’est-ce qu’il a ? demanda Adamsberg.

— Aucune idée.

— Il n’est pas dans son état habituel. Il est dissimulé, mauvais comme la gale.

— J’ai vu.

— Cette manière du tueur de tout disperser dans la pièce, cela vous évoque quelque chose ?

— Mon arrière-grand-mère. Ça n’a rien à voir.

— Dites quand même.

— Quand elle a perdu la tête, elle s’est mise à tout étaler. Elle ne supportait plus que les choses se touchent. Elle séparait les journaux, les vêtements, les chaussures.

— Les chaussures ?

— Tout ce qui était en tissu, en papier et en cuir. Elle espaçait les chaussures de dix centimètres, elle les alignait par terre.

— Elle disait pourquoi ? Elle avait une raison ?

— Une excellente raison. Elle pensait que si ces objets entraient en contact, cela risquait de prendre feu, à cause du frottement. C’est ce que je vous ai dit, ça n’a rien à voir avec la dispersion de Vaudel.

Adamsberg leva une main pour lui faire signe qu’il prenait un message, écouta attentivement, rempocha l’appareil.

— Jeudi matin, expliqua-t-il, j’ai sorti deux chatons qui s’étaient bloqués dans le ventre de leur mère. On me signale que la chatte va bien.

— Bon, dit Retancourt après un silence. Je suppose que c’est une bonne nouvelle.

— Le tueur a pu faire comme votre grand-mère, il a pu vouloir défaire les contacts, séparer les éléments. Ce qui serait au fond tout le contraire d’une collection, ajouta-t-il en repensant aux pieds de Londres. Il a broyé un ensemble, dispersé la cohérence. Et j’aimerais savoir pourquoi Mordent cherche à m’emmerder.

Retancourt n’aimait pas quand les paroles d’Adamsberg s’emmêlaient. Ces sauts de pensées, cette confusion pouvaient lui ôter par instants brefs la conscience de son objectif. Elle le quitta sur un signe de main.

VII

Adamsberg lisait toujours le journal debout, en tournant dans son bureau autour de la table. D’ailleurs, ce n’était pas son journal. Il l’empruntait chaque jour à Danglard, et lui rendait ensuite dans un état informe.

En page 12, un entrefilet faisait état des progrès d’une enquête à Nantes. Adamsberg connaissait bien le commissaire en charge, un type sec et solitaire au travail, extraverti dès que venait l’heure de la convivialité. Le commissaire chercha son nom, à titre d’exercice. Depuis Londres, peut-être depuis que Danglard avait déversé un flot d’érudition sur le cimetière de Highgate, le commissaire envisageait de prêter plus d’attention aux mots, aux noms, aux phrases. Domaine où sa mémoire s’était toujours montrée inapte alors qu’il pouvait se rappeler des années plus tard un son, une touche de lumière, une expression. Comment s’appelait ce flic ? Bolet ? Rollet ? Un histrion apte à divertir une table de vingt personnes, ce qu’Adamsberg admirait. Aujourd’hui, il enviait aussi ce Nolet — il venait de lire son nom dans l’article — d’avoir affaire à un meurtre aussi net tandis que le fauteuil en velours souillé ne quittait pas ses pensées. En comparaison du chaos de Garches, l’enquête de Nolet était revigorante. Un assassinat sobre par deux balles dans la tête, la victime avait ouvert la porte à son meurtrier. Sans complications, sans viol, sans folie, une femme de cinquante ans exécutée selon les règles du jeu, selon le principe des tueurs efficaces, tu m’emmerdes-je te tue. Nolet n’avait plus qu’à remonter la trace d’un mari, d’un amant, et amener l’affaire à terme sans se retrouver empêtré dans des mètres carrés de tapis couverts de chairs. Sans mettre un pied sur le territoire de la démence, sur ce continent inconnu de Stock. Stock, il le savait, n’était pas le nom exact du collègue britannique qui irait, un jour, pêcher dans un lac là-haut. Avec Danglard peut-être. À moins que l’histoire avec la femme Abstract ne retienne le commandant ailleurs.

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