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Fred Vargas: Un peu plus loin sur la droite

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Fred Vargas Un peu plus loin sur la droite
  • Название:
    Un peu plus loin sur la droite
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Viviane Hamy
  • Жанр:
  • Год:
    1996
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2878580754
  • Рейтинг книги:
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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre… Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne. Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de . Qui tue ? Un peu plus loin sur la droite Debout les morts

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FRED VARGAS

Un peu plus loin sur la droite

1

— Et qu’est-ce que tu fous dans le quartier ?

La vieille Marthe aimait discuter le coup. Ce soir, elle n’avait pas eu son compte et elle s’était acharnée sur un mot croisé, au comptoir, avec le patron. Le patron était un brave type mais exaspérant pour les mots croisés. Il répondait à côté, il ne respectait pas la consigne, il ne s’adaptait pas à la grille. Pourtant il aurait pu servir, il était calé en géographie, ce qui était curieux parce qu’il n’avait jamais quitté Paris, pas plus que Marthe. Coule en Russie en deux lettres verticales, le patron avait proposé « Ienisseï ».

Enfin, c’était mieux que de ne pas parler du tout. Louis Kehlweiler était entré au café vers onze heures. Ça faisait deux mois que Marthe ne l’avait pas vu et il lui avait manqué, en fait. Kehlweiler avait mis une pièce dans le flipper et Marthe regardait les trajets de la grosse boule. Ce jeu de dingue, avec un espace fait exprès pour paumer la boule, avec une pente à remonter au prix d’incessants efforts, et que, sitôt atteinte, on redévalait aussi sec pour se perdre dans l’espace fait exprès, l’avait toujours contrariée. Il lui semblait que cette machine n’avait de cesse, au fond, de donner des leçons de morale, une morale austère, injuste et déprimante. Et si, par emportement légitime, on lui foutait un coup de poing, elle tiltait et on était puni. Et il fallait payer pour ça en plus. On avait bien tenté de lui expliquer que c’était un instrument de plaisir, rien à faire, ça lui rappelait son catéchisme.

— Hein ? Qu’est-ce que tu fous dans le quartier ?

— Je suis passé voir, dit Louis. Vincent a remarqué des trucs.

— Des trucs qui valent le coup ?

Louis s’interrompit, il y avait urgence, la boule du flipper filait droit vers le néant. Il la rattrapa d’une fourchette et elle repartit crépiter vers les hauteurs, mollement.

— Tu joues mou, dit Marthe.

— J’ai vu, mais tu parles tout le temps.

— Faut bien. Quand tu fais ton catéchisme, t’entends pas ce qu’on te dit. Tu ne m’as pas répondu. Ça vaut le coup ?

— Ça peut. Faut voir.

— C’est du quoi ? Politique, crapuleux, indéterminé ?

— Ne braille pas comme ça, Marthe. Ça te fera des ennuis un jour. Disons que ce serait de l’ultraréac qui se trouve là où on ne l’attendrait pas. Ça m’intrigue.

— Du bon ?

— Oui, Marthe. Du vrai, appellation nationale contrôlée, mis en bouteille au château. Faudrait vérifier, bien sûr.

— Ça se passe où ? C’est à quel banc ?

— Au banc 102.

Louis sourit et lança une boule. Marthe réfléchit. Elle s’embrouillait, elle perdait la main. Elle confondait le banc 102 avec les bancs 107 et 98. Louis avait trouvé plus simple d’attribuer des numéros aux bancs publics de Paris qui lui servaient d’observatoires. Les bancs intéressants, cela va de soi. C’est vrai que c’était plus commode que de détailler leur situation topographique précise, d’autant que la situation des bancs est généralement confuse. Mais en vingt ans, il y avait eu des changements, des bancs mis à la retraite, et des nouveaux dont il fallait s’occuper. On avait dû numéroter des arbres aussi, quand les bancs manquaient dans des emplacements clefs de la capitale. Il y avait aussi les bancs de passage, pour les petites histoires. À force, on en était au n° 137, parce qu’on ne réutilisait jamais un ancien numéro, et ça se mélangeait dans sa tête. Mais Louis interdisait qu’on ait des aide-mémoire.

— Le 102, c’est celui avec le fleuriste derrière ? demanda Marthe en fronçant les sourcils.

— Non, ça c’est le 107.

— Merde, dit Marthe. Paye-moi un coup au moins.

— Prends ce que tu veux au bar. Il me reste trois boules à jouer.

Marthe, elle n’était plus aussi performante. À soixante-dix ans, elle ne pouvait plus rôder comme avant dans la ville, entre deux clients. Et puis elle confondait les bancs. Mais enfin, c’était Marthe. Elle n’apportait plus beaucoup de renseignements mais elle avait d’excellentes intuitions. Son dernier tuyau remontait bien à dix ans. Ça avait foutu une merde salutaire, ce qui était l’essentiel.

— Tu bois trop, ma vieille, dit Louis en tirant le ressort du flipper.

— Surveille ta boule, Ludwig.

Marthe l’appelait Ludwig, et d’autres l’appelaient Louis. Chacun faisait son choix, il avait l’habitude. Ça faisait cinquante ans maintenant que les gens balançaient d’un prénom à l’autre. Il y en avait même qui l’appelaient Louis-Ludwig. Il trouvait ça idiot, personne ne s’appelle Louis-Louis.

— T’as amené Bufo ? demanda Marthe en revenant avec un verre.

— Tu sais bien que les cafés lui font peur.

— Il est en forme ? Ça marche toujours, vous deux ?

— C’est le grand amour, Marthe.

Il y eut un silence.

— On ne voit plus ta copine, reprit Marthe en s’accoudant sur le flipper.

— Elle s’est tirée. Pousse ton bras, je ne vois plus le jeu.

— Quand ?

— Pousse-toi, bon Dieu ! Cet après-midi, elle a empaqueté ses affaires pendant mon absence et elle a laissé une lettre sur le lit. Regarde, tu m’as fait rater la boule.

— C’est ton jeu qui est mou. Tu as mangé au moins à midi ? Comment était la lettre ?

— Minable. Oui, j’ai mangé.

— C’est pas facile d’écrire une lettre chic quand on se tire.

— Pourquoi pas ? Il n’y a qu’à parler au lieu d’écrire.

Louis sourit à Marthe et donna un coup du plat de la main sur le côté du flipper. Vraiment une lettre minable. Bon, Sonia était partie, c’était son droit, on n’allait pas revenir là-dessus sans cesse. Elle était partie, il était triste, c’est tout. Le monde était à feu et à sang et il n’y avait pas à s’énerver pour une femme partie. Encore que bien sûr, c’était triste.

— Te casse pas la tête avec ça, dit Marthe.

— J’ai des regrets. Et il y avait cette expérience, tu te souviens ? Ça a raté.

— Qu’est-ce que t’espérais ? Qu’elle resterait juste pour ta gueule ? Je dis pas que t’es moche, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit.

— Je ne fais rien.

— Mais ça ne suffit pas, Ludwig, les yeux verts et toute la suite. Moi aussi je les avais. Et ton genou raide, franchement, ça te fait un handicap. Il y a des filles qui n’aiment pas les hommes qui boitent. Ça les vexe, mets-toi ça dans le crâne.

— C’est fait.

— Te casse pas la tête.

Louis rit et posa une caresse sur la vieille main de Marthe.

— Je ne me casse pas la tête.

— Si tu le dis… Tu veux que je passe au banc 102 ?

— Fais comme ça te plaît, Marthe. Je ne suis pas propriétaire des bancs de Paris.

— Tu ne pourrais pas donner des ordres, de temps en temps, non ?

— Non.

— Eh bien, tu te fais tort. Donner des ordres, ça vous pose un homme. Mais évidemment, comme tu ne sais pas obéir, je ne vois pas comment tu pourrais commander.

— Évidemment.

— Je ne te l’ai pas déjà dit, ça, des fois ? Cette formule ?

— Cent fois, Marthe.

— Les bonnes formules, c’est inusable.

Il aurait pu éviter que Sonia s’en aille, bien sûr. Mais il avait voulu tenter l’expérience imbécile de l’homme tel quel, et le résultat était là, elle s’était tirée après cinq mois. Bien, ça suffisait comme ça, il y avait assez pensé, il était assez triste, le monde était à feu et à sang, il y avait du travail, dans les petites affaires de ce monde comme dans les grandes, on n’allait pas penser à Sonia dix mille heures et à sa lettre minable, il y avait autre chose à faire. Mais là-haut, dans ce foutu ministère où il avait tant rôdé en électron libre, désiré, détesté, indispensable et cher payé, on l’éjectait. Têtes nouvelles en place, têtes nouvelles de vieux imbéciles, pas tous imbéciles d’ailleurs, c’était ça l’ennui, et qui ne souhaitaient plus le secours d’un type un peu trop au courant des choses. Ils le congédiaient, ils se méfiaient, avec raison. Mais leur réflexe était absurde.

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