Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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Il se protégea de la pluie sous sa veste et nota quelques lignes sur un carnet. Marthe devrait se débarrasser du sien. Pour bien faire, il faudrait le lui arracher de force. Marthe, personne ne l’aurait cru, avait été l’entraîneuse la plus belle de tout le 5 earrondissement, d’après ce qu’on lui avait raconté. Kehlweiler jeta un regard à la grille d’arbre. Il voulait partir. Ce n’était pas qu’il reculait, mais ça allait bien pour ce soir, il voulait dormir. Évidemment, il pourrait être là dès demain à l’aube. On lui avait beaucoup vanté les beautés de l’aube, mais Kehlweiler aimait dormir. Et quand il voulait dormir, il n’y avait guère de motivations qui pouvaient tenir le coup. Parfois même, le monde était à feu et à sang et il voulait dormir. C’était ainsi, il n’en tirait pas de gloire ni de honte, encore que parfois si, et il n’y pouvait rien, et cela lui avait valu pas mal d’emmerdements et même de ratages. Il la payait, sa quote-part au sommeil. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit-on. Et c’est idiot, car l’avenir est également surveillé par ceux qui se couchent tard. Demain, il pourrait être là vers onze heures.

2

Tuer comme ça, bien peu auraient su le faire. Mais attention. C’est maintenant qu’il s’agissait d’opérer de manière précise, habile et même excellente. Travailler l’excellence dans la discrétion, c’est le secret des choses. Ce que les gens peuvent être cons, impensable. Georges, un bon exemple, je dis Georges mais il y en a d’autres. Quel minable, ce type.

Ce n’est qu’un exemple.

Attention, ne pas sourire plus que d’habitude, bien s’entraîner, de la précision. La méthode avait déjà donné des résultats exemplaires, il fallait l’appliquer strictement. Laisser tomber la mâchoire, laisser tomber mollement les joues, les yeux. Travailler l’excellence sous le détachement de l’ordinaire, sous une normalité un peu fatiguée. Pas facile à faire quand on est content. Et ce soir, c’était plus que du contentement, c’était presque de l’exultation, très légitime. Bien dommage de ne pouvoir en profiter, les occasions ne sont pas si fréquentes. Mais pas question, pas si bête. Quand un minable est amoureux, cela se repère, et quand un assassin est satisfait, cela se lit sur tout son corps. Le lendemain, la police est dessus, et c’est terminé. Pour s’en tirer, il faut être autre chose qu’un minable, c’est le secret des choses. Bien s’entraîner, de la précision, de la rigueur, et personne ne verrait quoi que ce soit. Le droit de profiter et d’exulter. Ce serait pour plus tard, dans un an, discrètement.

Cultiver le détachement et dissimuler le plaisir. Tuer comme ça, frapper sur les rochers, invisible et rapide, combien auraient su le faire ? La vieille n’avait rien vu venir. Excellent de simplicité. On raconte que les assassins ont besoin de faire savoir que c’est eux. Qu’ils ne peuvent s’empêcher de se faire connaître sinon leur plaisir est gâté. Pire si on en arrête un autre à leur place, un vieux traquenard pour les faire sortir du trou. Ils ne peuvent tolérer qu’on leur vole leur meurtre, soi-disant. Tu parles. C’est bon pour les minables. Noir, pas si bête. On pourrait en arrêter vingt autres à sa place, ça ne lui ferait pas lever un sourcil. C’est le secret. Mais on n’arrêterait personne, on ne penserait pas même à un meurtre.

Ce besoin de sourire, de profiter, très légitime. Mais justement noir, être habile. Bien laisser tomber la mâchoire, être paisible. Tout est là.

Penser à la mer, par exemple. Une première vague, une deuxième vague, ça monte, ça recule, et ainsi de suite. Très délassant la mer, très régulier. Bien meilleur que de compter les moutons pour se détendre, qui est surtout bon pour les minables qui ne réfléchissent pas. Le premier mouton, passe. Il saute sa barrière et part en courant vers la gauche de la tête. Et où s’en va-t-il, ce minable ? Il se dissimule à gauche du cerveau, au-dessus de l’oreille. Cela se gâte dès le deuxième mouton, qui a évidemment moins de place que le précédent pour disparaître. On obtient très vite une pile de moutons à gauche de la barrière, les nouveaux venus ne parviennent plus à sauter, au bout du compte la pile de moutons s’écroule dans les bêlements, c’est une abomination, autant les égorger sur-le-champ. La mer, c’est beaucoup mieux. Ça monte, ça recule, sans cesse, et pour rien. Quelle conne, cette mer. Au fond, c’est irritant aussi la mer, en raison de cette inutilité immense. Tirée et retirée par la lune, incapable de faire valoir sa volonté. Le mieux aurait été de penser au meurtre, bien sûr. En le recomposant en pensée, un rire lui viendrait, et le rire est excellent pour tout. Pas si bête, suprême oubli, ne pas penser au meurtre.

Calculons. On allait se mettre à chercher la vieille dès demain. Le temps qu’on trouve le corps dans ces rochers où nul ne passe en novembre, cela lui laissait encore un jour, sans doute deux. Il ne serait plus possible de préciser le moment de la mort. Ajoutons le vent, la pluie et la marée, sans compter les mouettes, ce serait parfait. Encore ce sourire. Précisément à éviter, comme éviter que ses mains ne se serrent et se desserrent, ce qui lui arrivait toujours après un meurtre. Le meurtre lui sortait par les doigts, pendant cinq à six semaines. Laisser tomber les mains aussi, en plus de la mâchoire, ne laisser aucun détail incontrôlé, de la rigueur. Tous ces minables qui se faisaient prendre par excès de nervosité, de tics, de contentement, d’exhibitionnisme, ou par excès d’indifférence, de simples faiblards pas même capables de se tenir. Mais pas si bête. Quand on lui apprendrait la nouvelle, s’intéresser, et même s’émouvoir. Bien laisser tomber les bras en marchant, s’activer avec tranquillité. Calculons. Ils commenceraient à chercher demain, des gendarmes, et sûrement des volontaires. Se joindre aux volontaires ? Non, pas si bête. Les assassins se mêlent trop souvent aux volontaires. Tout le monde sait que même les plus cons des gendarmes se méfient et dressent la liste des volontaires.

Travailler l’excellence. Faire son travail comme d’habitude, sourire normalement, laisser retomber les mains, et s’informer, sans plus. Rectifier cette tension des doigts, ce n’était certes pas le moment d’avoir des spasmes irrépressibles, bien sûr que non, et ce n’était pas son genre, sûrement pas. Bien veiller aux lèvres et aux mains, c’est le secret des choses. Mettre les mains dans les poches, ou croiser les bras, souplement. Pas plus souvent que d’ordinaire.

Veiller a ce qui se passait autour, observer les autres, mais normalement, pas comme ces assassins qui se figurent que le moindre détail les concerne. Mais prêter attention aux détails. Toutes les précautions avaient été prises mais il faut toujours compter avec les cons de la terre. Toujours. Envisager qu’un con ait pu remarquer quelque chose. Prévoir, c’est le secret. Si quelqu’un s’avisait de mettre le nez dans ses affaires, il y passerait. Moins il y aurait de minables sur terre et mieux ça vaudrait. Il y passerait, comme les autres. Y songer dès maintenant.

3

Louis Kehlweiler s’assit sur le banc 102 à onze heures. Vincent était là, tournant les pages d’un journal.

— Tu n’as rien d’autre à foutre en ce moment ? lui demanda Louis.

— Deux ou trois articles en route… S’il se passe quelque chose là-dedans, dit-il sans lever le visage vers l’immeuble d’en face, tu me laisses faire le reportage ?

— Évidemment. Mais tu me tiens au courant.

— Évidemment.

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