Hugues Pagan - L'Eau du bocal

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan - L'Eau du bocal» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1998, ISBN: 1998, Издательство: Éditions Payot & Rivages, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'Eau du bocal: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'Eau du bocal»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Bouleversements politiques, changement de majorité, donc modification dans l'organigramme des flics. Les bons grimpent, les méchants vont au purgatoire. L'inspecteur divisionnaire Rameau connaît la musique : le voilà affecté au service trombones de la sécurité intérieure, tandis que son petit-fils, petit facteur, fabrique des bombes miniaturisées qui tiennent juste dans un stylo à bille de marque « police nationale 1975 ». Le problème, c'est qu'il les oublie un peu partout et qu'elles explosent. De là à voir une vague d'attentats terroristes ou même à soupçonner un complot contre le nouveau chef de l'État, il n'y a qu'un pas…
Avec
paru pour la première fois en 1983 au Fleuve noir, Hugues Pagan s'est livré à une satire explosive des coulisses du pouvoir et de leurs services secrets. Une satire en forme de farce sanglante.

L'Eau du bocal — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'Eau du bocal», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Soufflé, grinça la femme. Éparpillé… Les vitres ont morflé dans un rayon de trente mètres. J’ai passé la nuit dans la voiture, tellement j’étais furax.

— Hmm, dit Rameau.

— Toujours aussi furax ? demanda Leila.

— Moins. Elle sourit. C’était de la construction moderne. Vraiment dégueulasse. Y avait pas de véranda. L’ennui, c’est que l’assurance veut pas marcher. Le type dit que ça ressemble pas au gaz. (Elle réfléchit et ajouta :) Il dit que ça ressemble à rien. Rien de connu.

— Comment peut-il dire une chose pareille ? s’indigna Rameau.

— Les policiers pensent que c’est un attentat.

— Les quoi pensent quoi ? s’étrangla le policier.

— Les flics. Les poulagas. Les comiques du commissariat.

« Un attentat. À cause de ton boulot. Ils pensent que c’est toi qui étais visé. Ils pensent que c’est un malentendu. »

— Je travaille au service des personnels et des matériels, commença Rameau, machinalement. Je distribue les stylos à bille et les trombones. (Il se tut. Ça se voyait qu’il réfléchissait intensément.) Baisse la tévé, commanda-t-il à Leila. Mets-toi quelque chose sur le dos. Tu vas finir par attraper la mort.

La jeune femme enfila une chemise d’homme. Elle regarda les volutes grasses qui s’enroulaient dans l’écran. On voyait des vitrines pulvérisées, des flaques sombres sur le trottoir. Des nuées de pompiers pataugeaient dans les débris. L’objectif de la caméra zigzaguait. Des hommes couraient en tous sens. Elle fixa l’écran sans grand enthousiasme. Y avait pas de raisons de s’enthousiasmer, aussi bien. Des gyros. Ça ressemblait aux Champs-Élysées. La vitrine ne lui était pas inconnue.

D’un ton sépulcral et décisif, le speaker de service disait :

« — C’est aujourd’hui, un peu en fin d’après-midi, qu’un engin d’une extrême violence a fait explosion au Pub Renault, alors que de nombreux consommateurs et un certain nombre de véhicules d’exposition se trouvaient dans l’établissement, parmi lesquels le tout nouveau prototype de la future R 69 à moteur central et c’est véritablement miracle si le bilan n’est pas plus lourd, encore que les sauveteurs redoutent de trouver des victimes dans le fond du Pub où l’incendie, et par conséquence les flammes font encore rage… (Zooming. La crasse remplit l’écran. Laurent et Petit Facteur avaient déposé les affaires sur le tapisom du salon. On les aurait dits transformés en statue de sel. Petit Facteur rentra la tête dans les épaules.) C’est le premier attentat de ce type perpétré dans la capitale, avec une telle et froide cruauté délibérée. Les auteurs savaient et ils ont perpétré leur acte, qui paraît marquer un tournant dans l’activité terroriste, avec… »

— J’en ai marre de ces conneries, cria Rameau en s’abattant sur la télé.

Il se retourna. Il avait éteint.

Personne ne l’avait entendu arriver.

— J’avais baissé, dit Leila. Elle boutonnait la chemise à la hâte.

— Nom de Dieu, dit le policier. On dirait que vous en avez pas assez de toute cette violence. Ça suffit pas, dehors ?

— Si, reconnut Laurent.

— Je ne tolérerai pas que la violence fasse intrusion dans cette maison.

— D’accord, dit Leila. Où elle dort ?

— Sur le divan. Avec son mari.

— Elle dit qu’il en est pas question, tant que le pavillon…

— Nom de Dieu, hurla Rameau.

— Chut, fit Petit Facteur. Éloïse.

— Éloïse ? beugla Rameau. Quelle Éloïse ?

Petit Facteur écoutait RTL sur son transistor. Il avait fourré un écouteur dans son oreille gauche. Laurent fumait une cigarette. Il était tard. Ils avaient la cuisine pour eux tout seuls.

— Qu’est-ce qu’y disent ?

— Y disent qu’y a eu ni morts ni blessés, chuchota Petit Facteur. Ou alors, s’il y en a eus, ils ont tous été transformés en lumière et en chaleur. Ils disent que ça a été revendiqué par une douzaine d’organisations. Ils disent qu’en fait les auteurs ont voulu s’en prendre à un symbole de la consommation populaire.

— Enlève-toi, murmura Laurent. Il faut qu'on déplie les lits de camp.

— Le mieux, réfléchit Petit Facteur, c'est d'en mettre un sous la table.

CHAPITRE III

Rameau se prélassait dans le fauteuil du directeur adjoint.

— Les récents événements me donnent raison, affirma № 2. On peut vraiment parler de tournant. On ne sait pas au juste combien il y a eu de victimes, mais il ne fait pas de doute que l’explosion aurait pu être encore plus meurtrière.

— Oui, dit Rameau.

— Le type d’explosif est parfaitement inconnu. Une chose est certaine, c’est qu’ils y avaient mis le paquet. À une heure de grande audience.

— Revendiqué ?

№ 2 brandit une liste dactylographiée.

Il paraissait gêné.

Rameau la parcourut.

Un sourire plaintif apparut sur ses lèvres.

— Je sais, je sais, s’excusa № 2. Toujours la même rengaine. Le sanctuaire vole en éclats. À moins qu’il s’agisse d’un processus délibéré. D’une spirale. L’engrenage de la violence.

— C’est tout ?

— Il en manque peut-être, dit № 2 avec gêne. Je crois qu’on vous a affecté de nouveaux locaux ?

— Oui. À ce propos…

— En êtes-vous satisfait ?

— Oui, dit Rameau.

Il fouillait dans sa poche. Il en ressortit une poignée de fils minces et quelques pastilles noires, cylindriques. La plus imposante présentait l’aspect d’une punaise, la plus bénigne la section d’une mine de crayon. Rameau les considéra d’un air pensif.

Puis il les déposa sur le vaste bureau de № 2.

— Eh bien, fit ce dernier en levant les bras.

— Oui, dit Rameau. Matériel assez moderne.

— Il arrive que les instructions soient mal interprétées, vous savez ? Notre métier exige le sens de la nuance et l’instinct de la mesure. Un simple malentendu, rassura № 2.

— Je n’en doute pas, affirma Rameau.

Il sortit une Gitane, la considéra sans haine. Il avait passé une mauvaise nuit sur le divan. Il faisait toujours aussi beau et frais.

— Avez-vous réfléchi ? demanda № 2 avec la plus exquise, la plus suffocante courtoisie en se penchant.

— Oui, dit Rameau.

Le bébé avait un peu pleuré dans la nuit, mais pas trop. Quand il avait quitté l’appartement, les filles dormaient en tas. Laurent dormait. On voyait ses pieds dépasser sous la table. Petit Facteur avait fait du café frais. Il était en train de trafiquer quelque chose dans le four.

— Oui, répéta Rameau. Il me faudrait une voiture.

— Pas de problème…

— … et un chauffeur.

— Pas de problème non plus, s’épanouit № 2.

— J’ai pensé à…

— Oh non, soupira № 2.

— Elle est très qualifiée, assura Rameau paisiblement.

— Elle conduit comme une savate, dit № 2. Elle conduit aussi mal qu’elle tape à la machine. Elle conduit comme… comme…

— Elle n’a jamais fait de terrain. Elle n’est pas détronchée.

— Elle ne va pas vouloir, prophétisa № 2. Elle ne peut pas vous…

— Essayez tout de même, suggéra Rameau en se levant.

Il pointa l’index sur le petit fatras, au bord du bureau.

— Vous ferez savoir à l’individu qui a tenté de sonoriser mon bureau qu’il mérite un zéro pointé, dit-il d’un ton sévère. Y a des cas où l’incompétence confine à l’injurieux.

— Je n’y manquerai pas, souffla № 2 d’une voix faible, presque inaudible.

Il semblait tout à coup avoir vieilli de huit jours.

* * *

Rameau fila un vieux coup de savate dans la porte.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'Eau du bocal»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'Eau du bocal» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'Eau du bocal»

Обсуждение, отзывы о книге «L'Eau du bocal» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x