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Hugues Pagan: Tarif de groupe

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Tarif de groupe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2001, ISBN: 978-2-7436-0796-8, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Tarif de groupe

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie. Sylvaine Pasquier,

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— Il a fait du vent…

— Rigolade : il a mis tout son groupe sur le coup. Ils ont gratté comme des malades, nuit et jour, pendant deux semaines — et rien… Quand ça risquait de commencer à donner, c’est M.A.C. lui-même qui leur a coupé les pattes et renvoyé le dossier en l’état. Depuis, le Groupe Crim’ est en quarantaine — parce qu’on ne peut pas faire plus contre une équipe qui fait du chiffre, mais ça ne m’étonnerait pas qu’un beau matin, on m’annonce que l’inspecteur divisionnaire qui le commande a été balancé aux oubliettes, quelque part à l’autre bout de la capitale — muté dans l’intérêt du service… La préfecture est une grande famille… Vous avez connu, et Duke aussi…

J’avais connu — et Duke aussi.

De verre en verre, il a été dix-sept heures. Elle m’a dévisagé pensivement :

— Crabe ou sida ?

— Pas le sida…

— … Ça commence à se voir. Il ne vous rend pas moins intéressant. Je suis de secteur cette semaine, et de toute façon, je ne crois pas que Duke viendra me chercher des poux dans la tête si je m’arrache tout de suite. Il se bat avec les statistiques comme vous avec votre cochonnerie et vous n’avez pas beaucoup plus de chance l’un que l’autre de l’emporter… Le précédent divisionnaire les bidonnait furieusement et Duke s’est promis de tout remettre debout avant la prochaine livraison… Je connais un Tex-Mex hors des limites du comté. Vous venez ? Si vous le faites pas pour moi, faites-le en mémoire de Yellow Dog…

Juste quand on quittait le troquet, en allant à la voiture de Dinah, j’ai aperçu le patron du commissariat qui rentrait avec un « huissman ». C’était un grand type costaud et sanguin dans mes âges, avec une large face rougeaude et des moustaches de chevillard — dommage qu’il en eût aussi la mentalité. Il a dû me voir aussi bien que je l’avais vu — mais ni l’un ni l’autre n’avons fait mine de nous reconnaître. L’« huissman » était un grand maigre dégingandé aux allures de choucas. Front national. Dinah déverrouillait sa portière — elle les avait aperçus aussi. Elle a grogné par-dessus le pavillon :

— Maître Siméoni… Utiliser le terme de charognard en ce qui le concerne, c’est faire offense à l’espèce des vautours… Pas un seul ne lui arrive à la cheville…

— Laissez tomber, Dinah. Inutile de se pourrir la tête pour des fléaux auxquels nul ne peut rien.

Nous sommes montés chacun de son côté. Elle a mis le contact. C’était une gentille petite Alfa rouge — rouge Alfa —, au museau bas et effilé. L’habitacle sentait le cuir neuf et la cigarette anglaise. Un petit panda en peluche, gros comme l’ongle de mon pouce, pendait au rétroviseur. Dinah a descendu la rue à une allure de grand prix. Elle en avait le droit : c’était son territoire — et elle payait l’essence.

C’était la nuit — ce genre de choses se passe toujours de nuit. Une nuit anonyme, qui semblait lumineuse et sans fond, suspendue à rien. Le Black regardait son bras gauche — qui se trouvait sectionné net juste au-dessus du coude. Du moignon restant, un sang foncé giclait par intermittence et l’homme semblait guetter chaque jet après l’autre avec ennui — son sang avait la viscosité et l’odeur d’une huile de moteur usagée. Il me parlait en même temps sans lever la tête ni remuer les lèvres, ce qui en soi n’a rien de remarquable. Il me prenait à témoin :

— Comment voulez-vous que je tape à la machine, avec ça, maintenant ? Je ne peux plus taper à la machine. Quand je serai convoqué chez le médecin-chef c‘est sûr qu’il va me réformer. Vous vous rendez compte !

Il écartait l’autre bras. Il me montrait quel gaillard il était. Il m’aurait dépassé d’une tête, s’il avait encore eu ses deux jambes. La gauche manquait depuis l’aine, et la droite était carbonisée jusqu’à la cheville. On voyait nettement en coupe l’ingénieux assemblage de tuyaux et de câbles qui avaient couru sous la peau, quand il y avait de la chair et de la peau autour. Cautérisée par le feu, je suppose, la plaie ne saignait plus, et les os saillaient, gris et friables. L’homme répétait :

— Vous vous rendez compte !

— Je me rends compte. On peut taper à la machine, d’une main… On peut taper à la machine avec un seul doigt… Je connais un homme qui peint avec la bouche… Les médecins-chefs ne sont pas des monstres : ils peuvent comprendre… Tout le monde peut comprendre…

Je sentais qu’il ne m’écoutait pas. Le sang giclait de son bras, au son d’une rythmique cahotante et qui allait s’accélérant — le genre de musique qu’on peut tirer de barils d’essence vides lorsqu’on est un bon drummer, et qu’on a la chance de jouer en plein air. Musique planétaire, lorsqu’on aime. Je n’aimais pas : ça me cognait dans la gorge. Sang noir : c‘était le mien. Il me coulait sur la figure, le long des flancs… J’en avais plein les mains, entre les doigts… J’enlevais les gants de latex dont je me sentais pour tripoter les cadavres : ils étaient remplis de sang. Je les jetais devant moi, à la face de l’homme qui ne m’écoutait pas — qui ne m’écoutait plus. J’enlevais les autres gants que je portais sous les gants de latex, d’autres gants de latex — remplis de sang, de sang groseille. Je les jetais devant moi, à la face de l’homme… Mauvais plan… Je ramassai sur la pommette droite, juste en dessous de l’œil, quelque chose qui tenait en même temps du coup de sabot de l’âne et du rouleau de pièces de monnaie dans une chaussette…

— Arrête de gueuler, grogna Dinah. J’ai des voisins.

Elle me tenait aux épaules. La lampe de chevet était allumée et la pendule électrique marquait cinq heures. Juste à côté, la crosse en noyer du .357 tournée vers nous. Brunie de sueur, patinée — rassurante. Je me passai les doigts sur la figure. Dinah retroussa les lèvres :

— Désolée pour la patate — mais j’ai rien trouvé de mieux.

Elle leva son poing à hauteur des yeux, le contempla avec ressentiment. Elle fit un sourire — à son poing, à moi, ou bien à tous les deux. Puis elle releva les yeux :

— Tu as froid ?

Je tremblais, mais je n’avais pas réellement froid. Je n’avais rien. Je tremblais. Dinah se pencha, ramassa les cigarettes par terre et m’en mit une entre les lèvres. Elle l’alluma et murmura :

— Je suppose que tu n’as pas envie d’en parler ?

— Je peux en parler. Je ne sais pas si j’en ai envie ou pas — ni si ça te serait utile ou pas… Ce que je sais, c’est qu’il est cinq heures et que tu grattes dans pas longtemps. Je vais me tirer…

— Au cul l’Usine : j’ai quatre-vingt-seize jours de récupe à prendre. Pas un seul ticket-maladie en quatre ans… (Avec maladresse, elle s’alluma une cigarette. Je remarquai ses yeux. Ils étaient d’un bleu sombre, très intense, de la couleur du ciel parfois, juste un instant après que le jour soit tombé. Elle ricana :) Jamais le moindre retard…

— Je sais : je me rappelle…

— Tu te rappelles… Tu te rappelles quoi ? Des heures de planque, des perquises… Des filoches… (Je remuai un peu la tête. Mon cœur commençait à battre moins fort, moins en désordre, dans sa cage. Ça lui faisait du bien de parler, ça ne me faisait pas de mal non plus d’écouter.) Un soir, peut-être, chez Saïd ? Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai pu avoir envie de toi, ce jour-là…

— Bas noirs et minijupe. Heavy Métal…

— Heavy Métal. Talons hauts ! Je ne me suis jamais autant tordu les chevilles de ma vie, pour personne d’autre… Je voudrais savoir : est-ce que tu connais réellement quelqu’un qui peint avec sa bouche ?

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