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Hugues Pagan: Tarif de groupe

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Tarif de groupe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2001, ISBN: 978-2-7436-0796-8, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Tarif de groupe

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie. Sylvaine Pasquier,

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— Vous m’avez demandé de vous rappeler, c’est fait. Affaire vous concernant, ça ne veut rien dire. Ça n’a jamais voulu dire quoi que ce soit. So what !

Il a demandé d’une voix circonspecte :

— Vous appelez d’où ?

— De l’extérieur. Une cabine.

— Paris ou province ?

— Province.

— Vous devriez rappliquer.

— Je n’en vois pas la raison. Qu’est-ce qu’on me reproche ?

— Pardon ?

— Qu’est-ce qu’on me reproche ?

— Personne ne vous reproche quoi que ce soit. (Il a lâché avec brusquerie :) L’inspecteur Jansen est à Sainte-Anne depuis cette nuit, zéro heure. Elle y a été amenée par le SAMU. Elle se trouve toujours en réanimation au service des soins intensifs. Je pensais que vous aimeriez le savoir. J’avais cru comprendre que vous étiez très liés.

— Sainte-Anne. Pourquoi ?

— Tentative de suicide aux barbituriques.

— Valium 10.

— Valium 10, Anafranyl, Tranxène et alcool. Melting pot.

— Qu’en disent les médecins ?

— Diagnostic réservé.

— Un rapport avec l’affaire que vous avez eue à traiter ?

Il a reconnu avec réticence :

— Un rapport indirect, mais un rapport tout de même, oui. J’aimerais que nous puissions en parler de vive voix, ne serait-ce que pour que je me fasse une idée…

— Une idée ? Quelle idée sur quoi ?

— Sur vous… Ne serait-ce que pour que je sache une bonne fois pour toutes le genre de fils de pute que vous êtes. Rien que pour mon information personnelle.

J’ai raccroché avant lui.

J’avais froid. Je me suis rappelé d’un coup la grande fille qui m’avait fait son petit numéro de vamp un soir au Silver Star , la môme apeurée, incertaine, qui faisait dans la vamp à crédit. Même pas évident que ce fût seulement dans l’intention de séduire. Le froid m’a serré le cœur. Quelqu’un me regardait de l’autre côté de la vitre — un gnome qui paraissait doté d’origine d’une patience presque infinie. Sa lèvre supérieure s’ornait d’un mince rai de rare moustache blanche, et sous la visière de sa casquette posée crânement de biais ses yeux couleur de boue ne cessaient de larmoyer.

Il m’a montré sa carte télécom à travers la vitre, avec ce qui a semblé être un sourire contrit. Je suis sorti et il s’est faufilé dans la cabine en me passant sous le coude gauche.

Diagnostic réservé.

16

— Vous êtes son père ? Venez…

J’ai suivi l’infirmière-chef jusqu’au bloc de soins intensifs. On m’a fait revêtir des chaussons, une blouse qui se fermait dans le dos et un bonnet, tout en papier bleuté. On m’a fait entrer dans une cage de verre. Dinah se trouvait dedans comme un terroriste international aux Assises. C’était aussi une manière de procès qu’elle subissait. On l’avait ligotée de partout et il était peu probable qu’elle en réchappât.

— Cinq minutes, m’a dit la femme dans un souffle.

Elle entendait me faire comprendre sans doute que c’était là un privilège qu’on m’accordait. Ça n’avait pas de sens, mais je ne voulais pour rien au monde contrarier la solennité de l’endroit et du moment. Je n’avais pas besoin de cinq minutes, seulement d’un regard et de quelques secondes. Je me suis approché silencieusement, dans la rumeur complexe des machines d’assistance. Des écrans de contrôle qui m’étaient incompréhensibles racontaient une histoire qui n’était pas la sienne, pas celle que j’avais cru deviner.

Dinah reposait sur le dos. Elle était couverte d’un drap aussi mince et simple que l’avaient été ses espoirs et ses rêves. À cause du tubage, elle avait les lèvres violacées et exagérément gonflées, mais le reste de son visage était paisible et détendu — beaucoup plus paisible et détendu que je ne l’avais jamais connu. Elle avait toujours sa magnifique crinière aile de corbeau, répandue sur l’oreiller, comme si ce qu’il y avait de plus froid en elle avait déjà commencé à lui survivre. Il m’est arrivé un jour d’assister à l’exhumation d’un homme dont les cheveux et la barbe allaient à la taille et dont les ongles faisaient vingt centimètres de long. Peu de choses continuent à vivre et pousser après nous, sauf parfois les cheveux et les ongles. Je me suis penché sur son front. La peau en était fraîche, très lisse, et d’une douceur de marbre. Elle n’avait plus d’odeur, ni de saveur qui lui appartinssent en propre. Elle ne sentait plus que l’odeur vaguement formolée du savon liquide dont on se sert dans les hôpitaux. J’aurais aimé voir son regard. Il aurait fallu pour cela lui soulever une paupière. Je l’avais fait à trop de morts dans ma vie. Je ne m’en suis pas senti le droit.

Je m’en suis retourné jusqu’à la vitre. L’infirmière-chef m’a ouvert. Dans le couloir, après m’être dévêtu de mes oripeaux de papier, je lui ai déclaré :

— Je ne suis pas son père. Nous ne sommes pas mariés non plus.

Elle a hoché lentement la tête. Elle a regardé ma vieille veste de treillis, puis mon visage. Je ne sais pas ce qu’elle y a lu, mais elle a hoché de nouveau la tête, encore plus lentement, sans un mot. Elle devait être de mon âge, et avoir exercé toute sa vie un métier aussi dur que le mien. Elle et moi ne nous tenions pas du même côté de la mort, mais nous la connaissions aussi bien l’un que l’autre : sans doute avait-elle été notre plus fidèle compagne à tous les deux. Elle m’a raccompagné jusqu’au sas. Je ne pensais pas qu’elle irait plus loin, mais elle a hésité, puis l’a franchi avec moi. Nous sommes sortis dans le hall et elle a sorti un paquet de Marlboro de sa blouse, avec un briquet jetable à l’intérieur. Elle a allumé une cigarette et remarqué :

— Fumer nuit gravement à la santé.

Elle m’a tendu le paquet. J’ai refusé. Elle m’a dit :

— Il se peut que votre femme s’en sorte. C’est un coma profond, mais il se peut qu’elle s’en sorte sans séquelles. (Elle a regardé amèrement le soleil du matin qui inondait la rue.) Il se peut qu’elle s’en sorte demain ou après-demain, ou dans deux heures, avec le sentiment qu’il ne s’est rien passé. Rien passé du tout.

— Je ne sais pas si c’est ma femme. Ce que je sais, c’est que c’est la femme que j’aime en ce moment.

— Vous avez de splendides rides d’amertume de chaque côté de la bouche et votre visage ne m’est pas inconnu. (Elle a laissé de la fumée s’échapper des commissures des lèvres.) Il se peut qu’elle ne s’en sorte que dans quelques mois, ou quelques années. Ou jamais.

Elle a tourné les talons. Je l’ai suivie des yeux tandis qu’elle retraversait le sas en sens inverse. C’était une mince silhouette frêle et décidée, bien plus juvénile de dos qu’elle ne l’était de face. Ce sont des choses fréquentes. J’ai traversé le hall. J’ai descendu les marches. Dehors, il faisait beau et clair. On entendait à peine la circulation du matin.

J’avais seulement une lettre dans ma boîte et le timbre n’était pas oblitéré, soit qu’il eût échappé aux Postes, soit qu’on l’eût déposé directement dans ma boîte après avoir songé d’abord l’envoyer par le courrier. Elle contenait un simple bristol mauve et fort peu de texte à l’encre marron.

« Tu m’as tellement manqué… Comme tu m’as manqué, Seigneur.

Dinah. »

C’était tracé d’une main ferme, bien avant sans doute qu’elle eût pris son aller simple. Je l’ai glissée dans ma poche de veste, avec sa petite photo. Si des trains sont passés en bas de l’immeuble, je n’y ai pas prêté attention. Je n’avais pas de message. J’ai déverrouillé mon tiroir, j’ai pris dedans le Nagra extra-plat dont je m’étais beaucoup servi lorsque je jouais le rôle de zombie dans une B.O.R. [6] Brigade opérationnelle de recherches. des Renseignements généraux — il m’avait surtout servi à piéger des pauvres types qui militaient contre le nucléaire et dont la direction centrale attendait que j’en fisse par la magie du verbe de redoutables terroristes armés jusqu’aux dents, pour sa plus grande gloire et celle des comiques du RAID [7] Recherche, Assistance, Interventions, Dissuasion. . J’éprouvais une sombre satisfaction à l’idée que mon Nagra pût servir pour une fois à une cause moins injuste et plus propre. J’ai contrôlé les batteries et le niveau d’enregistrement. Je me suis attaché le magnétophone sur le flanc gauche avec de l’Albuplast et j’ai fixé le micro sous mon sternum, à même la peau. Le truc m’avait été enseigné par un officier du Bureau des narcotics US, qui avait passé la moitié de sa vie à traquer les pontes de la Mafia dans le secteur de La Nouvelle-Orléans. La seconde moitié, il l’avait passée à tâcher de leur échapper.

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