Hugues Pagan - Tarif de groupe

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Tarif de groupe: краткое содержание, описание и аннотация

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie.
Sylvaine Pasquier,

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— Carrément ! C’est tout ?

— C’est tout.

— Seigneur !

7

Nous sommes sortis vers vingt-trois heures, et non plus pour une ronde de nuit mais seulement pour aller écouter le saxo du Silver Star. Dinah avait laissé son pétard chez elle, tout au fond d’une boîte de biscuits en haut du placard de la cuisine. Le mien se trouvait glissé sous ma ceinture de pantalon au milieu du dos. Elle n’avait fait aucun commentaire lorsque j’avais engagé une cartouche dans la chambre en étouffant le claquement de culasse de l’autre main avant de sortir. Elle me l’avait vu faire tant de fois, au moment de monter sur un crâne , que ça ne pouvait plus la choquer. Nous avons quitté son immeuble et au passage, j’ai pensé lui montrer la Montréal de Roger. Elle avait glissé son bras sous le mien et nous n’en voulions à personne. Personne n’avait lieu de nous en vouloir. Elle portait son tailleur et son manteau sombre dont elle avait noué la ceinture à la taille. Dans les vitrines, je trouvais sa silhouette belle à couper le souffle, et sa démarche était celle d’une femme sûre et fière d’être aimée comme elle souhaitait l’être.

Nous avons traversé de biais, sans se presser. Dans mon dos, un démarreur a grogné et des phares se sont allumés. Des phares larges et curieusement haut placés de part et d’autre de la calandre. La voiture s’est enlevée du parking. Nous finissions de traverser.

Dinah avait senti que je tournais la tête, elle a regardé dans la même direction que moi. La voiture se mouvait sans autre bruit que le chuintement des pneus mouillés sur la chaussée. Elle nous a pris dans le pinceau des phares. Je me suis mis entre eux et Dinah. J’ai reconnu l’avant et le pavillon d’une Silver Cloud ancien modèle, de la ligne Razor Edge, et même la flying lady au bout du capot. Comme au meilleur temps, ma main a plongé sous la veste d’un geste rapide et aisé, mes doigts ont arraché l’arme de la ceinture. J’ai bousculé Dinah de l’autre bras…

La voiture a couru sur son erre jusqu’à moins de deux mètres. Le conducteur offrait une cible parfaite dans l’étroit pare-brise tout en largeur. Un homme est sorti par la gauche, lentement et en décomposant chacun de ses mouvements comme dans une scène au ralenti. Il s’est avancé les mains ouvertes, très écartées du corps, les paumes en avant. Il s’est campé dans la lumière. J’ai baissé le museau du Colt. L’homme a remarqué :

— Le mouvement était parfait, la coordination excellente. Si vous n’avez pas actionné la culasse, c’est que vous aviez déjà monté quelque chose dans la chambre.

— Cartouche .45. Ogive semi-hollow point…

— Impressionnant…

C’était un homme grand et mince, dans mes âges. Il portait un complet qui devait être pétrole ou ardoise. Pour autant que je pouvais en juger par son attitude, il ne devait pas s’agir d’un individu très impressionnable. Sa voix trahissait une dose raisonnable d’ennui et son ton se fardait de l’ironie distante et blasée qu’affectent les cyniques et certains loufiats, qui se voudraient cyniques. J’ai enfoncé le Colt dans ma poche de manteau en prévenant :

— Gardez les mains en vue, et sortez des phares. Je ne crois pas que nous nous connaissions.

— Nous ne nous connaissons pas.

Il a gagné le trottoir et moi aussi. Dinah contemplait la scène, le menton enfoncé dans son col de manteau relevé et ses yeux luisaient d’un étrange contentement. Je me suis approché de l’homme, je l’ai rapidement palpé — aucune arme apparente ou cachée. À la lumière de la rue, j’ai remarqué qu’il avait un visage creux aux méplats très accusés, une face intéressante et marquée. Son regard était celui d’un lanceur de couteaux à qui personne n’avait rien à apprendre, ou d’un zombie. Ses épais cheveux gris avaient été taillés à ras dans les deux heures qui précédaient. Ou dans le courant des dix derniers siècles. Pas du tout impressionnable et très capable de faire peur. Il a étudié mon visage, puis a reporté les yeux derrière moi.

— On souhaite vous rencontrer. Quelqu’un qui n’éprouve aucun ressentiment à votre égard.

On a un nom ?

— Naturellement. Charley souhaite vous rencontrer.

Il s’exprimait la face immobile et ses lèvres remuaient si peu que leur mouvement passait aisément inaperçu. Le genre de choses qu’on apprend au bout de quelques années de Maison Centrale. Dinah s’est approchée dans mon dos, elle a glissé le bras sous mon coude et a frotté sa joue contre mon épaule.

— Soucis ?

— Pas de soucis. (Je me suis adressé à mon interlocuteur :) Comme vous le voyez, j’ai du monde…

L’homme s’est incliné, avec une courtoisie qui n’avait rien d’affecté ni d’obséquieux. Pas un trait de sa face n’a bougé lorsqu’il a remarqué :

— Du bien beau monde… Beaucoup de chance pour vous, commandant… Beaucoup de chance pour elle… Je ne pense pas que mon employeur prendrait ombrage que vous soyez accompagné.

— Prendrait ombrage. De mon temps, les arcans s’exprimaient avec moins de recherche, Coburn…

— De votre temps.

J’ai senti le flanc de Dinah contre moi, sa cuisse le long de la mienne. C’était une femme capable de prendre une leçon de choses. J’ai passé un bras autour de ses épaules et je me suis avancé en direction de la S.C. Le chauffeur a fait son métier de chauffeur, il a ouvert et tenu la lourde porte pendant que nous montions et l’a refermée sans bruit. Même au bout d’un tiers de siècle, l’ajustage était resté parfait. L’odeur entêtante du cuir était celle du vrai Connolly, le bois était bien de la vraie ronce de merisier, et la moquette juste assez épaisse pour y perdre toute une portée de Yorks. La Dame comportait un châssis long avec séparation chauffeur. Le lanceur de couteaux s’est installé à droite du chauffeur et la rue s’est mise à glisser sans bruit en arrière. J’ai pris la main de Dinah, je l’ai installée sur mes genoux.

— Qui est Charley ?

— Un autre Passager de la Nuit.

— Il ne voyage pas dans le même compartiment que toi. Tu crois que je peux fumer ?

— Nous pouvons fumer. (Je lui ai entouré les épaules de mon bras.) Je t’aime en Silver Cloud.

Elle a attendu que je lui allume sa cigarette. Son sourire était doux et rêveur, sans la moindre trace d’appréhension ou de tristesse. Elle a ri sur un tempo medium, plus proche du blues que du boogie. Trop de bouche et trop de cheveux pour la Rue, trop d’ardeurs encore pour être réellement invulnérable. Nous nous sommes embrassés et Dinah m’a mordu les lèvres presque jusqu’au sang.

— Fais gaffe : j’ai jamais baisé dans une Silver Cloud.

Je ne l’avais jamais fait non plus.

La voiture s’est rangée sans à-coups le long du trottoir. Le chauffeur est venu ouvrir à droite. Je suis descendu le premier. Il m’a adressé le regard impénétrable d’un homme qui en avait vu d’autres. Dinah est sortie à son tour. Elle y a mis plus de temps et d’élégance que moi — assez de temps pour qu’on aperçoive une grande part de sa cuisse hâlée au-dessus du bas. Le G-man nous a ouvert la marche. Dinah s’est serrée contre moi, ce qui a embarrassé notre pas. Il y avait une rotonde de toile pourpre devant l’établissement, ainsi qu’un homme à l’entrée du sas. Il portait un manteau et une casquette que n’eût pas désavoués un amiral sud-américain. Il n’a prêté aucune attention au passage de notre cicérone, mais s’est incliné devant nous sans un mot. Tant d’attentions commençaient à m’user les nerfs. Il a tenu les deux portes, l’une après l’autre.

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