Frédéric Dard - Fais-moi des choses

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Fais-moi des choses» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1978, ISBN: 1978, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Полицейский детектив, Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Fais-moi des choses»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

Fais-moi des choses — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Fais-moi des choses», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« Ce qui a tout déclenché, c’est ma ressemblance avec Fratelli. Car la bande à Meredith, outre les profits qu’elle tirait de l’exploitation des Noblood-citizens en utilisant leur absence de volonté pour les écumer comme du pot-au-feu, gardait l’espoir de mettre la pogne sur les deux millions de dollars du Rital, et surtout d’amener Abigail à rectifier son testament. Alors on s’y est pris astucieusement pour m’amener ici, puis pour s’assurer de ma collaboration. Et sais-tu pourquoi Meredith a voulu risquer le paquet avec sa fille ? Parce qu’il avait fini par découvrir qu’elle n’était pas aussi folle qu’elle le faisait croire depuis des années. Lui et ses boy-scouts essayèrent bien de lui faire le coup du sérum de perlimpinpin, seulement avec le choc qu’elle avait subi, les effets furent désastreux et ils craignirent le pire. Mieux valait tenter autre chose. Je fus cet autre chose.

Et un « autre chose » comme moi, tu peux toujours te fouiller pour en dénicher un autre.

FINAL

AVEC TOUTE LA TROUPE

— Dedieu de charogne, tu m’diras pas ; mais c’te fois, il a bougé, mon chibre, Berthy. J’ai nettement senti sa frémissure. Elle m’a résonné jusqu’au fond des bourses. J’te jure qu’ça va reviendre, ma grosse, pour peu qu’t’y mettrais du tienne. Tripote-moi les frangines pendant qu’tu m’joues du Mozart à la flûte enchantée, gamine. Mieux que ça, faut s’dépenser dans les cas d’urgerie. Aye pas peur d’initiater. Invente. Jamais s’avouer vingt culs. Mords-me-les doucement, comme une jument mordille son poulain. Mais pas d’voracerie surtout ! Qu’une fois tu m’as dolori un rouston à trop bien faire, comme si tu t’serais trouvée devant un rognon sauce madère. Vouais, ma vache, continue. Et là, hein ? Il a pas eu un p’tit soubresaut, le bandit ? Il réanime, qu’je te dis. O merci, Jésus, Marie, Joseph ! Si ça pouvrait que je retrique déjà ! Comme avant, ma loute. Tu t’rappelles ce mât de Gascogne ? J’sus certain qu’on va au succès, poulette ! La première fois que je te renfourne, je te payerai un bout de robe, ma mignonne. Alors, là ! Là, c’est net. T’es d’accord qu’y r’nait de ses cendres, mon Félix ? Y sort du port toutes voiles dehors, non ? Mais non, j’rêve pas : vise-moi Popaul qui s’fout au garde-à-vous. Berthe, mon chérie, mon aimante, ma grotte miraculeuse, ma vache. Ça y est ! L’rev’là ! En bois d’arbre ; franc et massif ! Fais-lui une bise pour moi !

Le silence qui succède n’est plus troublé que par les discrets halètements d’un sommier de bonne compagnie.

Car nous nous trouvons dans l’hôtel le plus sélect de Montréal ; sur la terrasse devant nos chambres. Il fait un doux soleil et le cocktail que nous éclusons à menues gorgées gourmandes chasse les vilaines brumes sanglantes de ces derniers jours.

— Dites, darling, murmure Abigail.

Je sais ce qu’elle va me demander. Je m’y attends depuis que la serviette noire a explosé. La môme a une petite figure aujourd’hui, malgré la détente dont nous jouissons. Elle est en train de relire les lettres d’amour fou qu’elle écrivit à son amant, jadis. Elle semble un peu surprise par certains termes. On ne devrait jamais relire des lettres d’amour quand l’amour qui les suscita s’est éteint. Elles sont écrites en une langue étrangère qui n’a cours que l’espace d’un instant.

Elle a laissé retomber son bras.

— Oui, mon cœur ?

— Jimmy avait préparé cette serviette piégée à mon intention, n’est-ce pas ?

— Mon Dieu, qui peut le savoir désormais…

— Moi, fait-elle d’un ton buté. Car il m’avait prévenue que j’aurais à la lui porter là où il me demanderait de le rejoindre, un jour…

— Il préparait peut-être un attentat quelconque ?

— On ne piège pas ce genre de choses longtemps à l’avance, ce serait trop risqué. J’avais eu tort de tester en sa faveur et de le lui dire.

— On a toujours tort d’agir ainsi, Abigail.

— Il ne m’aimait pas.

Je ne réponds rien. A elle de tirer les conclusions. Son passé lui appartient. L’amour qu’elle porta à Fratelli lui a coûté assez cher…

Nous nous taisons. Le sommier des Bérurier joue un hymne triomphal. Alexandre le Grand a retrouvé sa superbe virilité. Et il se laisse bercer par l’étrange musique d’un lit. Je suis certain qu’il calce sa mégère benoîtement, Benoît. A la papa, comme on lonche toujours sa femme après une longue absence.

— Vous devriez détruire ces lettres, petite. A quoi bon les relire ? Vous vous faites mal pour rien.

Elle hoche la tête.

— Je n’ai pas mal. Il me semble qu’il s’est agi d’autres gens… Comment expliquez-vous cela, darling ? Moi qui, à l’époque de notre liaison, n’existais que pour lui et aurais fait le tour de la terre à genoux s’il me l’avait demandé ?

Je branle tu sais qui ? Le chef !

— L’oubli est la honte de l’existence, et c’est également sa gloire, réponds-je, un poil sentencieux, comme il est bon de l’être lorsque tu veux esquiver une question trop abrupte sans trop te casser la gueule.

Elle regarde son paquet de babilles. On devine l’à quel point elle l’aimait, son beau Rital (je dis beau puisque je suis son sosie) aux différents papelards composant le lot. Il y a là du beau faf satiné, à son monogramme, et puis des marges de journaux, des papiers de Prisunic achetés à la hâte, pour vite recueillir le débordement d’une passion pleine de foutre et de larmes, comme toutes les passions des hommes, de par notre pauvre vie haletante, égarée, miséreuse, qu’elle seule éclaire l’amour. O mes frangins en passion, qui un instant aurez pris feu, qui un instant serez dépassés dans le lyrisme éperdu de l’amour éperdu, je vous ouvre les bras et vous sauve. Vous qui savez tout le poignant du seul être qui manque et dépeuple tout. Vous qui savez la brûlure de la peine intarissable sur les joues en manque de baisers. Vous qui êtes devenus autres pour trop avoir été vous-mêmes dans la recherche d’absolu.

Et voilà que je pars à déconner pour la cohorte des cœurs secs, misère de pauvre moi !

Qu’ils ne me le pardonneront du bout de leurs dents gâtées, qu’à grand renfort de mes calembours et trouduculteries.

Laisse-moi mettre un blanc pour honorer les autres. Une minute de silence à la mémoire de nos mémoires meurtries.

— Vous avez raison, dit-elle. Il convient de brûler cela.

Alors nous entrons dans la chambre où il y a une cheminée (au Canada, tu penses !). Elle place la momie de ses amours anciennes sur la grille du foyer. Je craque une allouf. Le tirage de la cheminée couche la petite flamme bleue. Je l’approche de la lettre la plus fine, en m’efforçant, pieusement, de ne pas lire les mots qu’elle éclaire. Le papier bien sec s’embrase avec un petit bruit avide. Et bientôt la flambée se fait générale. L’amour passé d’Abigail crame joyeusement, en répandant une petite fumée grisâtre.

Cela dure peu, car des milliers de cris ne tiennent que peu de place lorsqu’ils sont confiés à du papier.

Maintenant, tout est racorni, noirci, schisteux comme une cassure d’ardoise. On regarde s’anéantir la correspondance d’Abigail. Je la touille, sans cruauté, avec le tisonnier. Un son métallique retentit. Parce que quelque chose est tombé des cendres, à travers la grille. Quelque chose qui gît à présent sur les briques réfractaires.

Je dégage l’objet. Il s’agit d’un petite clé plate, brunie par le feu.

L’ayant recueillie et fourbie, je peux lire ce qui est gravé sur l’anneau. Bank of Chicago. 888 .

— Ça vous dit quelque chose ? demandé-je à Abigail.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Fais-moi des choses»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Fais-moi des choses» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Fais-moi des choses»

Обсуждение, отзывы о книге «Fais-moi des choses» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x