Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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La femme du pasteur apporte la servetouze en grandes pompes (elle chausse du 42, ce qui est coquet pour une dame). Meredith en est tellement tant joyce qu’il en émet une minuscule crottaille, humble virgule aussitôt célébrée par une liesse indescriptible, comme s’il s’agissait de la naissance du roi de Rome. Que tout le monde va voir, complimenter, assurer combien elle est formidable en plein, et que merci-mon-Dieu, tout ça. On effusionne Fredd pour l’exploit. Il chiale d’émotion pendant que son dragon d’infirmière l’ablutionne.

Jusqu’alors il n’a pas jeté le moindre regard à sa fille. On dirait qu’elle n’existe plus pour lui. Et il fait fi de moi avec la même indifférence. Dès lors que son pantalon est rajusté, il gagne son bureau. Son brin trust l’y escorte. Moi, mine de rien, j’essaie d’actionner la poignée de la porte, car on ne s’occupe pas de nous, mais dans l’univers Meredith y a plein de systèmes qui hermétisent les issues (des aisselles). Le bouton de porte en plaqué or reste fixe comme un champignon de porte-manteau.

— Ouvrez-moi cette sacrée serviette ! ordonne le businessman (power).

« L’amoureux » s’empresse et fait jouer le gros fermoir, du moins tente-t-il, car ce dernier résiste à ses manœuvres.

— Il faudrait la clé, déclare-t-il après s’être cassé deux ongles.

Le pasteur dit qu’avec le moindre outil, on craque ce genre de chose sans barguigner. Et pour preuve de ce qu’il avance, il sort de sa poche un couteau multilames, dont une fait tournevis. Grâce à elle, il s’attaque à la serrure. Effectivement, il en devient tabou (ou en vient à bout si tu préfères).

— Voici, monsieur Meredith, fait ce nœud volant d’un ton de vieux lécheur prêt à sucer n’importe qui pour pas un rond.

— Ouvrez ! Ouvrez ! jubile le papa gâteau à Abigail.

Le pasteur rabat le plan de la serviette. Maintenant, il a affaire à une fermeture Eclair extrêmement tendue. Ultime obstacle : un petit cadenas jaune. Le tournevis du couteau lui permet de le neutraliser. L’homme pousse alors le faramineux magot en direction de son boss. Fredd Meredith avance sa main tremblante d’ans et d’émotion pour actionner la tirette de la fermeture. Tous les autres se groupent. Comme pour une mêlée de rugueby. Leur tension est si forte, que lorsqu’ils salivent, ça ressemble à un pneu dans des ornières détrempées.

Ce qui se produit à cet instant est extrêmement déroutant.

Et dégoûtant.

Une explosion (j’adore les explosions, y en a toujours dans mes livres : ça réveille) d’une puissance nanère (mets le qualificatif de ton choix, ça me casse les noix) se produit. Sa violence est telle que j’en tombe à la renverse sur le tapis. J’ai la poitrine criblée de plombs, crois-je, mais à y regarder, il s’agit des dents d’un des assistants. La serviette était piégée, ce depuis seize années, et malgré tout, la machine infernale a parfaitement fonctionné à en juger au tas de viandasse accumulée dans les décombres du burlingue. Le bureau-trône est naze, pulvérisé menu. Tous les gens qui l’entouraient sont en charpie, à commencer par M. Meredith. Ne reste d’encore vivants dans la pièce qu’Abigail, l’organiste et moi.

Et je me mets à songer très fort à mon ange gardien, ce bon Loloche, qui m’a retenu d’ouvrir la serviette pendant qu’elle se trouvait en ma possession. Ça, c’est chic à lui, non ? Car suppose que je me sois rendu aux cagoinsses de la gare routière pour vérifier le contenu de cette giberne : tout ce qui aurait subsisté de l’Antonio, c’est son œuvre immortelle, mais comme je n’ai jamais été porté sur le posthume je l’avais dans le babe.

Je me dis que le gars Fratelli était un drôle d’arcan dans son genre. Qu’il possédait des manières particulières.

— Vous êtes blessée, Abigail ?

Elle hoche la tête, évasive. Elle n’en sait rien. N’a pas eu le temps de réaliser. Elle regarde le monticule de cadavres, elle paraît salement sonnée. Moi, je me dis qu’on devrait essayer de s’emporter ailleurs, même si on y est pas. Cette carne de loquet résiste toujours. Alors je fonce vers l’organiste, lequel est aussi abasourdi que si on venait de prendre sa température avec le plus gros tuyau de son orgue.

— Comment ouvre-t-on cette putain de porte, l’ami ? le questionné-je.

Il sourit, fait « oui oui », ne s’aperçoit pas que son nez dégouline et me dit que son beau-frère était un ami personnel du président Carter.

— Je te demande comment on ouvre la porte, peau de con, aboyé-je en lui tartinant le museau à cinq ou six reprises.

Il s’ébroue un peu, essaie de bicher sa stalactite nasale de la pointe de la menteuse, y parvient, s’en gave, puis il me montre un bouton placé derrière l’ex-bureau de l’ex-vivant Fredd Meredith. Je cours l’actionner en essayant de marcher le moins possible dans le raisin qui approfusionne.

La porte est débloquée. Je mets la main sur l’épaule de l’organiste :

— Tu viens, Chopin, on va prendre l’air…

Le petit barbu se laisse entraîner.

J’embarque Abigail par la même occasion qui fait la larronne.

Toujours l’inattendu arrive.

Qui a écrit cette pertinence ? Moi, ou un autre auteur de talent ? Qu’à force de commettre et de commettre sans la moindre relâche, je sais plus si j’ai écrit « L’Etroit Mousquetaire », « Le Maître de Forge-les-Eaux », ou « Si Queue-d’âne m’était conté ». Des fois, j’aperçois l’annuaire des téléphones de Rome, je crois que c’est une traduction d’un de mes polars, tout ça, à force d’à force…

On ne prête qu’aux riches et les riches prennent tout, surtout quand ce sont de pauvres cons.

On quitte donc le bureau de la mort pour essayer de s’évacuer vers des azurs propices. Et on assiste indirectement à un prodige prodigieux d’architecture au plan de l’insonorisation. Celle-ci est tellement poussée dans cet immeuble et, tout particulièrement dans le bureau du vieux crabe, que, de l’antichambre, personne n’a rien entendu. Tu m’entends ? Une bombe a explosé à quelques mètres de là, ravageant la pièce et tuant, attends que je recompte : une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept personnes, et ni la mignonne hôtesse blonde aux roberts vétilleux, ni les deux gorilles de surveillance aux frimes patibulaires, n’ont perçu quelque chose. Le train-train coutumier, costumier, continue de l’autre côté de la porte.

Ce qu’apercevant, avec cette impayable (ce serait trop cher) présence d’esprit dont tu me sais, je balance à la cantonade, par-dessus mon épaule :

— Ravi de vous avoir été agréable, monsieur Meredith, à demain.

N’importe quoi, ce qui me fulgure par la tête.

On continue d’évacuer tandis que la porte cellulo-commandée se referme sur le carnage fumant. L’organiste marche comme s’il s’était goinfré un plein bol de L.S.D. Sa bouche trembille, mais à cause de la barbe blanche, ça ne se voit pas trop.

Abigail, sagement, a retrouvé sa démarche de presque demeurée.

On va ainsi, en queue-leuleutant jusqu’aux ascenseurs. Mon guignol fait du sur-place. Je me sens détendu comme un qui vient de se réveiller à la campagne parmi le chant des oiseaux et le parfum des roses trémières. Formide San-Antonio, toujours à la hauteur des circonstances, franchement, je trouve. Et que plus elles sont graves, plus il les domestique, ce dompteur d’emmerdes.

Nous pénétrons dans l’une des cabines (pas celle qui nous a hissés, une autre). Je gamberge à la vitesse de l’ascenseur, et cependant il est rapide ! Me dis : « Pourquoi Fratelli avait-il placé dans ce coffre de banque une serviette piégée ? Un coffre que seuls lui et Abigail pouvaient ouvrir. Et je sens remuer des idées au tréfonds de mon intelligence démesurée. Il me revient une chose primordiale : dans le feu de sa passion pour Fratelli, Abigail lui avait légué son empire. Tu ne vois pas que le Rital ait décidé d’hériter dans les meilleurs délais ? Elle lui était dévouée corps et âme. Suppose qu’un jour il lui téléphone depuis l’autre bout des States afin de lui demander d’aller chercher la serviette noire et de prendre un avion pour la lui apporter en lui recommandant expressément de l’ouvrir pendant le vol ? J’imagine, j’imagine, ça colle, non ? C’est plausible. C’était le badaboum et personne n’aurait su. Et ce mec sans scrupules palpait la grosse galette. Il devenait un magnat des affaires. Alors, quoi, la passion fonctionnait à sens unique…

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