Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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Des ventilos géants font de leur mieux pour absorber les gaz d’échappement, mais il n’empêche que ça fouette salement sur le terre-plein de départ. On y voit trouble. Les moteurs dégagent une chaleur lourde et nauséeuse. Je suis surpris de me trouver en présence d’un mini-bus. Faut croire qu’il y a pas lulure de pèlerins pour aller mater le Niagara. Les gens, de nos jours, sont blasés. Plus grand-chose les intéresse : juste la boustifaille et les parties de cul, point à la ligne !

Effectivement, nous ne sommes que sept personnes à faire le voyage, chauffeur compris.

Nous nous installons dans le fond du véhicule, toujours en feignant de ne pas nous connaître. Abigail se place devant moi, de la sorte, je pourrai lui parler en loucedé sans attirer l’attention. Les amoureux choisissent la première banquette, un pasteur et sa rombière viennent s’asseoir près de mézigue. Et le bus s’arrache en souplesse. Il défile dans les rues de Nouille Ork, à proximité de l’Hudson qu’on finit par traverser sur un pont métallique. Voici la banlieue, avec une population noire de plus en plus dense. On roule peinardos au début, mais une fois franchies les agglomérations, le bus accélère.

Fourbu, je m’endors, bercé par le mouvement souple du véhicule. Je fais un rêve biscornu, qu’à quoi bon te le raconter, ce serait tirer à la ligne et je ne mange pas de ce pain-là. Ce songe s’achève toujours est-il de la façon suivante : je suis devenu aveugle et me trouve largué au beau milieu de la circulation grouillante. Des bagnoles me frôlent. Certaines freinent à mort pour ne pas m’écrabouiller. C’est assez effrayant, ce tohu-bohu. Mais voilà qu’une main me prend le bras et me guide vers le salut. Alors, bon, je me réveille. Il y a bel et bien une main sur mon bras, celle d’Abigail. Je ne pige pas son air inquiet, à la chérie. Non plus que son imprudence de venir délibérément à moi alors que nous étions convenus de ne pas nous connaître.

— Qu’est-ce qui se passe ? je demande.

— Nous venons de traverser Bethlehem, répond-elle.

Moi, mon premier mouvement, c’est de regarder par la vitre si j’aperçois un paysage biblique, mais non, c’est toujours les States, avec des stations d’essence et une flopée de chignoles grandes comme ça, des panneaux publicitaires en pagaille, des gens de couleur, des appareils distributeurs de n’importe quoi.

Il me revient alors qu’il existe un Bethlehem aux Etats-Zunis, comme il existe des Paris, des Manchester, des Napoli, ces cons.

— Et alors ? fais-je.

— Bethlehem se trouve au sud de New York, dit ma compagne !

— Vous en êtes certaine ?

— Et comment. Nous devrions rouler vers le Nord-Ouest.

— Il y a peut-être eu une déviation ?

— On ne dévie pas une route à ce point. Supposez qu’en France, quelqu’un habitant Lyon prenne la direction de Marseille pour se rendre à Paris !

— On se serait trompé de bus ?

— Il faut croire.

Je réfléchis, un peu maussade sur les bords. Tu parles d’une écharde, Toto !

— Bon, je vais interviewer le chauffeur.

Là-dessus, je me lève et remonte l’allée centrale du petit bus, ce qui ne constitue pas une partie de footinge démesurée.

Le gorille-driver est en bras de chemise. Il a des poils blonds qui frisent serrés comme des poils de derche.

— Dites, l’ami, je lui interpelle, il va où, ce bus ?

L’homme continue de mater sa route. Il jette un œil dans le rétroviseur, se racle la gargane et finit par répondre sans se presser :

— Noblood-City.

Un qui reste ultra-baba, c’est ton pote Sana, l’homme qui remplace l’huile d’olive, le beurre, la margarine et le saindoux !

Noblood-City ! Dis, y a pas de quoi se l’extraire du kangourou pour se la faire dorer à la feuille ?

— Bon Dieu, dis-je, il y a maldonne, nous allions à Toronto via le Niagara. J’ai dû me tromper de quai, non ?

— Je ne pense pas, rétorque le conducteur.

— Comment, vous ne pensez pas ?

— Allez vous asseoir et me faites plus chier, me dit aimablement cet homme de bien.

Il continue de piloter imperturbablement.

— Vous allez nous débarquer à la prochaine agglomération, signifié-je d’une voix sans aménité, comme on disait jadis.

— Mon cul ! répond le chauffeur.

Alors là, je biche la rogne Grand Siècle.

— Ton cul, il ne pourra plus te servir à t’asseoir, si tu continues à me parler sur ce ton, gros moche !

Là-dessus, quelqu’un me tapote l’épaule. Je me retourne. Le couple d’amoureux se tient derrière moi, l’homme et la femme sont munis d’un calibre qui guérirait le hoquet d’un marteau-piqueur.

— Retournez à votre place, San-Antonio ! me dit l’homme.

La fille, d’un geste expert, m’a déjà soulagé du feu que je trimbale pieusement en souvenir du regretté Martin Fisher.

Dans le fond du bus, le pasteur tient Abigail en respect, non pas avec sa croix pectorale, mais au moyen d’un très joli pistolet au canon nickelé. Quant à sa révérende, elle a engourdi la serviette et la dorlote sur ses genoux.

O.K., tout est bien. La vie est belle.

On a été eus dans les grandes largeurs.

Je fais mine de repartir à ma place, mais je feinte brutalement et me précipite sur la lourde avec l’espoir fallacieux de sauter du bus en marche.

Malédiction : elle est bloquée. Le chauffeur éclate de rire. En représailles, l’amoureux (entre guillemets) me file un coup de saton dans les sœurs Karamazov.

J’ai tenté d’esquiver, mais insuffisamment hélas, et voilà que je m’obstine à vouloir dégueuler (c’est le cas d’y dire) ma langue.

XV

COMME LOUIS

Moi, franchement, j’admire le travail bien fait. Et donc je ne puis me défendre d’une vive admiration pour cet enlèvement de première. Comment qu’on a été manœuvrés, Abigail et ma pomme véreuse ! Suivis de bout en bout, observés à la lorgnette, contraints d’agir vite à cause de l’assassinat du gros flic, nous sommes allés retirer les marrons du feu, et puis, comme nos kidnappeurs jouissent de tous les appuis souhaitables, on nous a fait le coup du minibus de croisière. Ça, oui, c’est de l’art. Y a de l’invention, du style, de la détermination.

Deux heures de route encore et on se pointe dans un parking souterrain de Noblood-City. Le bus suit des travées numérotées, oblique à droite et va stopper dans un vaste box dont la porte est commandée depuis le véhicule par un petit transistor à piles (ondes courtes, tu vois ce que je veux en venir ?).

D’autres bagnoles se trouvent remisées laguche, parmi lesquelles l’énorme Cadillac blindée au père Meredith, comme quoi ce forban a bel et bien dirigé tout de bigntz.

On nous extirpe du bus sans une phrase et, le groupe nous cernant, voici qu’on est entraîné jusqu’à un ascenseur probablement privé puisque sa porte ne s’ouvre qu’à l’aide d’une clé.

On est élevé à la puissance « X » (je te dis « X » parce qu’il n’y a aucune numérotation des étages, vu que l’ascenseur va droit à celui qu’il dessert en exclusivité.)

J’ai la demi-surprise de me retrouver dans l’antre du père Lacolique, le vieux Fredd Meredith, grand meneur de jeu de cette louche affaire.

Quand on arrive, il est en train de s’efforcer sur son trône, tandis que l’organiste à barbe blanche lui interprète encore, manière de stimuler ses fonctions intestinales, la Marche Nuptiale de Mendolssohn, ce con, comme s’il y avait quelque chose de triomphal dans le mariage.

Il nous considère sans émotion apparente. Celui que j’ai baptisé le pasteur, dans mon extraordinaire récit, dresse au Vioque un résumé suce-sein de la situasse. Et comment qu’on a été à la Banque. Et puis ces billets d’excursion achetés à l’agence. Et qu’un certain Merdick qui doit compter parmi les huiles lourdes de Nouille-Ork est intervenu auprès de la direction de la gare routière afin de permettre la réalisation du plan, tout ça.

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