Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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Toujours était-il qu’il me fallait me manier la rondelle si je voulais m’arracher à ce monumental merdier.

Je retrouvas la môme Abigail claquant des chailles sous un arbre. Elle montit auprès de moi, et nous partissâmes à la belle aventure, un peu épuisés de partout, vu que la noye tirassait en longueur et que les émotions t’effilochent le système nerveux.

Je parcouras une demi-douzaine de kilomètres avant d’aborder le gras du sujet.

— Abigail, mon amour, fis-je à voix clarinette (je veux dire claire et nette), vous m’avez dit, avant notre fuite, que vous saviez où vous procurer beaucoup d’argent. Le moment est venu d’aller chercher ce magot. Je suppose qu’il s’agit des deux millions de dollars remis à Fratelli ?

A quoi bon biaisouiller puisqu’elle est au courant de ce qui a provoqué ma venue chez Meredith.

D’ailleurs, elle rétorque, très spontanément :

— Oui, en effet.

— Puis-je vous demander où roupille ce fric ?

— Dans un coffre de banque.

— Vous possédez la signature ?

— Oui. Jimmy et moi partagions tout.

— Vous avez testé en sa faveur et lui vous donnait procuration sur ses combines ?

Elle opine.

— Dites donc, vous n’avez pas de papiers à votre nom puisque vous avez emprunté et bricolé ceux de Dolorosa ; jamais on ne vous laissera accéder au coffre.

— Il s’agit d’un coffre loué sous numéro, car il se trouve dans la succursale d’une banque suisse. Il me suffit de signer en écrivant les chiffres en lettres. Le préposé confrontera les écritures et me laissera ouvrir le compartiment.

— Car vous possédez la clé ?

— Oui.

— Pendant seize ans vous avez réussi à la conserver ?

Elle caresse le clip fermant son col.

— Elle est là, Jimmy avait fait réaliser ce bijou spécialement pour qu’on puisse y loger la clé.

— Bravo. Alors, direction ?

— New York.

Je me livre (pieds et poings liés) à un rapide calcul. Me dis exactement ceci : de Waginston à Nouillork, il y a environ cinq cents kilbus. Par l’autoroute, ça va chercher cinq plombes, la vitesse y étant limitée. Or, dans cinq heures d’ici, le proprio de la Séville se sera aperçu de la substitution de bagnole. L’autre tire étant pleine de sang à l’arrière, les archers vont se manier le train pour nous courser. Nous serons automatiquement coiffés sur le ruban d’autoroute comme dans une nasse. Prendre le train présenterait le même danger. Le mieux serait peut-être d’aller à Washington en espérant trouver de la place à bord d’un zinc ultra matinal. Seulement notre signalement a été répandu par les sbires du père Meredith et nous risquons pareillement d’être poivrés. Cruel dilemme.

J’en suis là de mes réflexions pessimardes lorsque je parviens à l’hauteur d’une aire de parking. L’esplanade est seulement occupée par un camping-car boueux, sur les flancs duquel on a peint le drapeau suédois, lequel, comme tu le sais, se compose d’une croix jaune sur fond bleu clair. Faudrait t’énoncer ça en langage héraldique, mais je cause mal ce dialecte ampoulé. Quelque diable me poussant, je file un coup de patin et viens me ranger le long du gros véhicule. Je quitte mon siège pour m’annoncer à la porte latérale du camping-car. Je biche la poignée et la fais coulisser doucement, vu que les occupants, pas trouillards, se sont abstenus de verrouiller à l’intérieur. Les Nordiques ont beau être des gens extrêmement hygiéniques, ça fouette la ménagerie là-dedans. J’escalade le marchepied et découvre que trois personnes occupent cet appartement mobile : un couple de jeunes et une assez vieille personne. Le couple pionce dans le lit rabattable, la mémé en écrase sur une banquette aménagée en plumard. Ces gens du Nord ont la conscience tellement tranquille qu’ils dorment comme trois souches, sans que mon irruption ne les arrache des bras de Morphée. La vioque ronflotte mélodieusement, en sifflant du naze. Son dentier fait trempette dans un verre d’eau posé sur la table fixe. Sympa. Heureusement que les Suédois baisent peu : seulement une fois au cours de la nuit polaire, m’a-t-on dit, et afin d’assurer la reproduction de l’espèce, sinon cet aimable couple serait mal à l’aise pour limer avec la grande vioque à cinquante centimètres de lui.

Je fais signe à ma gentille Abigail de venir me rejoindre ; ce dont.

Lui confie alors le pistolet prélevé sur feu Martin Fisher.

— Quand ils vont se réveiller, vous les braquez gentiment, chuchoté-je pour les faire tenir tranquilles.

Là-dessus, j’embage le siège avant. La clé de contact est au tableau. Un quart de tour suffit pour que le moteur se mette à tourner. Ça réveille l’homme, lequel se dresse illico en demandant :

— Qu’est-ce que c’est ? en scandinave.

— Juste une promenade en famille, lui réponds-je. Surtout tenez-vous bien tranquilles, tous les trois, et je vous paierai l’essence. Vous pouvez continuer de dormir pendant que je conduirai, je suis très prudent, vous savez…

Il comprend l’anglais ; fatalement, si les Suédois ne parlaient pas de vraies langues, ils resteraient chez eux à sucer de la glace.

Je démarre. La grande vioque n’a pas que son dentier auprès d’elle, y a aussi son sonotone. Déconnectée, elle est bonnarde pour ne s’éveiller qu’à New York-les-bains. Elle s’évite ainsi des émotions sur son Epéda multispires et rêve que le roi de Suède la demande en mariage.

Il n’est pas son cousin !

Pas la moindre encombre !

New York est là, formidable, à perte de vue, superbe et crasseux, marin et terre à terrien à la fois, scintillant et puant la frite à la graisse de cheval mécanique. Un soleil d’Austerlitz, voire de Montparnasse, fait rutiler les millions de vitres des gratte-ciel.

Nos Suédois n’ont pas bronché. La mammy dort encore, comme prévu. Le couple, blotti sous son drap, est resté coi sous la menace du revolver.

Je me range dans un parking et je jette un billet de cinquante dollars sur le lit des gentils Scandinaves (plus naves que scandi d’ailleurs).

— Pour les frais, avec nos excuses. C’est ça, l’Amérique, les gars, vous raconterez le gag à vos potes, le soir, en mangeant du hareng.

J’aide Abigail à descendre. Avant de relourder la porte à glissière, je leur dis :

— Un conseil : ne prévenez pas la police, ils vont vous faire suer avec leur chiasse de paperasserie la journée entière.

Mon petit doigt me dit que ces ahuris vont accepter leur aventure avec philosophie. Après tout, je ne leur ai causé aucun préjudice matériel, t’es bien d’accord ?

Chose curieuse, malgré le sommeil qui brûle mes chères paupières, je me sens d’attaque. Nous allons écluser un caoua dans un bar, après quoi j’hèle un beau taxi à damiers jaune et noir comme il en pullule aux States où l’on a tellement le sens inné du bon goût et de la sobriété monacale.

Direction, la Glotmuch Zurichoise Bank .

En cours de route, je fais part à Abigail du doute qui m’assaille.

— Depuis seize ans, la location du coffre n’a pas été réglée, lui dis-je, ne craignez-vous pas que le fondé de pouvoir de cet établissement, devant cette carence, ait disposé de son contenu ?

Elle n’est pas fille de businessman pour rien, ma petite camarade.

— Comme vous y allez ! On voit que les choses bancaires vous sont étrangères. De toute manière, Fratelli avait ouvert un compte courant sous le même numéro et le montant de la location a été prélevé dessus régulièrement.

Sa parfaite tranquillité me rassure. Et puis je me dis que j’en ai rien à branlocher de ce flouze. S’il se trouve toujours dans son nid, tant mieux. Abigail le prendra et j’essaierai de l’embarquer sous de meilleurs cieux où elle pourra s’organiser une existence convenable. Ma foireuse mission sera alors terminée.

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