Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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Une fois ses sens calmés, comme on dit dans les récits convenables, où ça baise avec des capotes et des adjectifs mondains, elle blottit son visage dans les poils luxuriants de ma poitrine luxurieuse.

— Ne me laissez plus jamais, supplie-t-elle.

Plus jamais !

Là, elle exige un peu trop, la mère. Moi, les adverbes tels que « toujours » ou « jamais », je m’en gaffe comme de la vérole. Si tu les prends au pied (voire même à la ceinture) de la lettre, ils t’embarquent trop loin, ces petits misérables.

Voilà pourquoi je m’abstiens de jurer mes grands Dieux, me contentant de l’apaiser d’une embrassée farouche qui lui coupe le souffle, ce qui est toujours ça de gagné, car quand une greluse se met à déconner sur les « tu m’aimeras éternellement », grouille-toi de lui clore le bec par n’importe quel moyen, ne serait-ce qu’en y fourrant ton zob.

Et puis on décide de se dodofier. La môme s’aperçoit qu’elle a oublié sa chemise of the night dans la voiture. Une parure mousseuse, achetée à Atlantic City. Galant, je renfile mon bénouze afin de la lui chercher.

Dehors la nuit est gigantesque. T’as des nuits beaucoup plus vastes que d’autres. Généralement, je raffole des petites nuits campagnardes de chez nous, quand la lune « boit », comme on dit dans la famille, c’est-à-dire lorsqu’elle paraît se diluer dans des nuages filandreux et que les arbres se dressent tout noirs et immobiles sur un fond de ciel encore bleuté. Ici, elle n’en finit pas. Y a pas de confins. Elle part à l’infini. C’est une noye sans limite, en coupole étoilée (cloutée d’étoiles, diraient mes chosefrères).

Les bungalows sont presque tous éteints. La maison-mère, là qu’il y a le bureau et la salle de restaurant, est encore éclairée et de la musique s’en échappe. Une voix de femme noire tire-bouchonne dans les pénombres, accompagnée par les accents déchirants d’un saxo. Une vraie atmosphère de film.

Je gagne le parking en éventail situé derrière les constructions et me dirige vers ma guinde. Quelle n’est pas ma surprise — et mon inquiétude — lorsque j’aperçois une silhouette à l’arrière de notre Chevrolet de location (qui fait le larron). Un homme est tranquillos installé sur la banquette, immobile. Aussitôt, l’Antonio, homme d’action émérite, s’accroupit et gagne, à genoux, la portière arrière gauche de la tuture.

J’avance ma patoune vers la poignée. Je me dis que je n’ai pas d’autres armes que mes poings et ma promptitude, mais que bien utilisées, celles-ci doivent suffire. Doucettement je saisis la poignée nickelée et, vlout, dans une détente féline, je délourde et me précipite à l’intérieur pour cueillir le passager clandestin.

La loupiote du plafonnier s’éclaire à l’ouverture de la porte. J’ai déjà en main les revers d’un veston et mon crâne percute la bouille d’un type. Cela parce que je n’ai pas pu stopper mon élan. Mais tandis que je perçois le choc déplaisant de cet impact, je sais qu’il est inutile. En une poussière de seconde, j’ai eu le temps de piger. Je recule. Je murmure « Et merde » dans le français le plus pur. L’occupant de notre bagnole n’est autre que le gros Martin Fisher. On lui a vidé le contenu d’un pistolet-mitrailleur dans le poitrail et il est plein de sang. D’ailleurs, du raisin, y en a partout à l’intérieur de la bagnole, garnie de tissu scintillant dans les tons crème et argent, pour couronner le tout ! Ce sang est presque sec. O ironie, le chapeau neuf du chef de la police gît sur le plancher, cabossé comme une boîte de petits pois vide ayant servi de ballon de foot lors d’une récréation d’école primaire de banlieue. Fisher a ses seize mentons sur la poitrine. Son œuf d’autruche paraît plus blafard que d’ordinaire. T’annoncer qu’il est ultra-mort relèverait du pléonasme, et quand on possède ma richesse de vocabulaire on n’en commet pas, sinon volontairement, pour renforcer une idée maîtresse.

Je m’ébroue en silence et referme la porte, histoire de supprimer la lumière. Un regard d’homme traqué autour de moi. Rien ! Tout est calme. On entend le grondement de l’autoroute, pas très éloigné d’ici, et puis la voix rauque de cette chanteuse noire en provenance du Grill.

« Cher San-Antonio, me dis-je familièrement, te voici plongé dans l’un des plus formidables bains de merde de ta carrière. »

Et tu sais que je ne mens pas ? Car enfin, avoir enlevé la fifille d’un milliardaire et héberger dans sa bagnole le cadavre d’un chef de police constituent deux entraves notoires à la quiétude bourgeoise d’un individu.

Bon, attends : ne pas s’affoler. Réfléchir.

J’essaie, mais mes pensées patinent un brin sous ma coiffe, ce qui est normal, vu les circonstances. Il faudrait procéder à une étude de la situation. Martin restait dans les parages, à nous surveiller. D’autres gens qui nous surveillent également lui ont fait la peau après l’avoir contraint de pénétrer dans ma chignole. Pourquoi ? Se débarrasser de lui ou de moi ? Ou encore des deux ? Sont-ils toujours dans les parages, ces gredins ? A la réflexion, je pense que non. Des meurtriers ne s’éternisent jamais sur les lieux de leurs exploits. Logiquement, je n’aurais pas dû revenir en pleine nuit à ma voiture, et par conséquent, le cadavre se trouvant bien en vue, il aurait attiré l’attention d’un client matinal du motel. Ceux qui ont refroidi le gros sac estiment donc que leur forfait va me foutre dans la merdanche aux aurores et comptent sur ce tas de viande froide pour causer l’interruption momentanée de mes exploits.

Le raisonnement te paraît correct, ou bien trouves-tu que je déraille ?

Je respire à deux ou trois reprises. Allez, au labeur ! Me voilà qui rouvre la portière, file un coup de poing dans le plafonnier afin d’en pulvériser l’ampoule, et puis, m’arc-boutant, je fais basculer la carcasse du pachyderme sur la banquette, de manière à ce que son buste, au moins, n’émerge plus. J’ai la présence d’esprit de palper ses fringues. Il porte un holster garni d’un onze virgule quelque chose dont il n’a pas eu l’opportunité de se servir et qui m’apporte quelque réconfort. Je glisse ce onze dans ma fouille et il devient onze de France, merci mon petit Jésus.

Après quoi je claque la portière et m’en retourne au bungalow.

Abigail achève sa toilette nocturne. Drôle de fille. Bien foutue, mais très bizarre, à la fois exaltée et farouche.

Elle me sourit.

— Vous l’avez trouvée, chéri ?

Puis son regard s’exorbite. Elle me visionne avec effroi ? Je me mate dans la grande place du lavamoche. Je suis couvert de sang. J’en ai sur les mains, les bras, la poitrine, mon pantalon.

— Qu’est-il arrivé ? bredouille cette amoureuse hurlante.

Je lui raconte. Il me semble lire de l’incrédulité dans ses prunelles affolées.

— Vous ne me croyez pas, Abigail ? Vous pensez que j’ai buté ce type ? En ce cas, venez le voir, il commence à raidir et le sang est coagulé. On l’a repassé il y a une bonne demi-heure, tandis que nous faisions divinement l’amour…

Cette déclaration la revigore et ses soupçons s’anéantissent.

— Il faut, il faut vous nettoyer, dit-elle.

Je reste un instant sans répondre.

— Pas tout de suite, dis-je, auparavant, il va falloir que je libère la voiture de ce passager. Je me demande comment je vais pouvoir m’en débarrasser… Enfin, je verrai bien.

— Alors, vous repartez ?

— Si je n’évacue pas ce bonhomme, nous sommes flambés.

— Je vais avec vous.

— Pas question, ce n’est pas de l’ouvrage de dame.

— Je vous accompagne, dit-elle catégoriquement en enfilant un jean et un T-shirt.

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