Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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Elle se laisse dessaper par mes soins éclairés sans réagir.

— Je nage mal, elle dit. Jamais je ne pourrai atteindre la rive.

Je me penche afin de saisir une bouée fixée à la coque du bateau. Elle en profite pour se ruer sur moi, ce que j’escomptais. Il me suffit de compléter son élan d’une bourrade pour qu’elle aille rejoindre le super-blond dans l’onde atlantique.

Galant, je lui lance la bouée.

Ces différentes opérations accomplies, l’Antonio s’installe sur le siège pivotant du pilote et remet la sauce.

On navigue pendant une plombe.

Abigail est toujours allongée sur le bain de soleil capitonné. A croire qu’elle ne s’est rendu compte de rien. Le gars Mézigue pédale tant fort que la puissance du contre-torpilleur le permet, afin de mettre un bon paquet de milles (marins, les plus beaux) entre la maison de campagne de Meredith et nous. Je consulte la carte et la boussole, car tu le sais — Santonio ne perd jamais le nord. Cette heure écoulée, j’estime que nous devons nous trouver à la hauteur d’Atlantic City. En fait de quoi, je me rabats sur la côte. Lorsque cette dernière n’est plus qu’à un mille, je stoppe et détache le canot de secours, en caoutchouc, équipé d’un petit Johnson de trois chevaux.

— Allez, Abigail, à vous de jouer maintenant !

Docile, elle se lève, je l’aide à prendre place à bord de la petite embarcation.

— Vous avez vos papiers ?

— Oui.

— Parfait.

Je me déloque en un clin d’œil, jette mes fringues dans le barlu de caoutchouc.

— Ne bougez pas, je vais vous rejoindre dans quelques minutes.

Un petit tour dans le rouf, histoire de me munir de quelques objets qui peuvent nous être utiles. Je les flanque dans le canot. Puis je retourne au poste de pilotage, oriente le criss-craft vers le large, bloque la direction et enclenche la marche avant. Un peu de gaz, pas trop, et le Sea Star s’en va. Je l’abandonne dans un plongeon impeccable.

Dans la fraction de seconde où je me trouve dans le vide, j’ai le temps de me dire : « Et si la môme Abigail démarrait et te laissait sur place, gros malin ? Toi aussi, pour lors, tu devrais rejoindre la terre ferme à la nage. »

Aussi suis-je presque surpris, ayant refait surface, de la voir actionner la pagaie de secours pour driver le canot dans ma direction.

Je prends place à bord. Le petit moteur tourne rond dès la première sollicitation. On se met à teufteufer en direction de la côte grise et verte qui se dresse devant nous, pas joyeuse pour un dollar.

A suivre [8] Attentivement. .

XI

L’EXPULSION

On est arrivé à l’hôtel vers la fin de l’après-midi. Tu nous aurais vus, alors là, je te jure, tu courais chercher ton Kodak-Nikon-Rolleiburnes à péloche ultrasensible, cellule communiste incorporée, eau, gaz, électricité, vue sur la mère Michel qu’a perdu son chat, cette vieille salope ! Et tu nous flashais devant, derrière, de profil, par en dessus et par en dessous. Tant tellement qu’on valait d’impressionner de la gélatine sensibilisée. Moi, vieillard branlant, moustache blanche, cheveux poivre et sel Cérébos, ridé pire que tes couilles, flageolant comme un délicat siège Napoléon III dont se serait servi Bérurier pour changer les ampoules de la maison. Traînant la godasse, soufflant fort, lunetté, baveur. Podagre, rassis, blet en plein. Et elle, la chère Abigail, sévèrement accoutrée, rigide, tirée à quatre-vingts épingles. Non fardée, lunettée aussi. On se pointe donc au Colorado Hôtel . Pourquoi Colorado ? Faut pas chercher à piger. Y a une poésie de l’hostellerie qui fait que dans mon dentier (je veux dire dans le monde entier) les enseignes des usines à dorme correspondent pas à la réalité. Dans le Colorado, y a sûrement des Pennsylvania Hôtel , c’est forcé, fatal, comme y a des hôtels d’Angleterre dans les pays de soleil. Et alors, très bien, t’imagines le tableautin ? Un vieux crabe fourré d’ans, qui gambille sur le grand air de Parkinson.

Il est escorté de sa gouvernante, style britische, la dadame, pincée de partout, que tu ne lui filerais pas un ticket de métro dans la bouche, ni une pièce de cinquante centimes dans la chatte.

Elle explique qu’on m’a recommandé l’air de la mer. Biscotte ma santé, mon asthme.

L’hôtelière est une vieille horreur dans les tons mauves, qui fait cliente de palace du début du siècle, du temps heureux qu’on ne savait pas qu’on allait devenir trop nombreux sur le globe. L’époque qu’on trouvait à garer sa bagnole, tout ça, et où la vue d’un mollet de femme te faisait triquer monstrement.

La vieille fantoche nous gazouille des trucs extrêmement gentils, comme quoi on va être dorlotés, soignés aux oignons. Et puis elle nous propose une suite composée de deux chambres communicantes, avec un dressinge de séparation et chacune sa salle de bains.

Et on y déballe des fringues acquises dans des grandes surfaces. On se fait monter à boire des trucs gazeux. On ferme les portes à double tour. On s’assoit face à face, près d’une cheminée éteinte (on n’a pas branché la prise du feu de bois artificiel qui fait pourtant si joli, si vrai). On se regarde. On est fatigués par la tension nerveuse. Quelle dure journée !

— Vous pensez que nous sommes en sécurité, ici ? demande Abigail.

— Je pense que nous avons fait un maxi pour l’être, mon chou. Il était indispensable que nous nous planquions pendant quelques jours. Nous nous sommes montrés à la gare d’Atlantic City sous nos apparences précédentes, l’employé des billets se souviendra de nous, de même que le porteur que j’ai houspillé sur le quai numéro 4 devant le train pour Washington que nous étions censés prendre, Nos poursuivants ne penseront jamais que nous séjournons sur place. Et s’ils nous cherchent dans le secteur, ils ne seront pas intéressés par un vieux gâteux et son infirmière. Car c’est vous la malade, ne l’oubliez pas, jamais ils ne pourront supposer que les rôles sont inversés.

Elle se détend. Enfin un sourire vient récompenser mon rodéo.

— Merci, murmure-t-elle, vous avez été formidable.

— J’ai droit à une récompense, non ?

— Bien sûr, que désirez-vous ?

Je pourrais répondre « Vous », manière de placer une réplique ajustée, mais j’ai d’autres préoccupances.

— Je désire savoir ce qu’il y a entre votre père et vous, mon petit. J’avoue ne rien piger à vos rapports.

Elle hausse les épaules.

— C’est d’une banalité écœurante, vous savez…

— Dites toujours…

— Eh bien, la fortune de la famille vient de ma mère, tout simplement. Je suis sa seule héritière…

— Donc, la fortune est à vous ?

— Pas encore, car mon père en a l’usufruit, sa vie durant. Je me verrais mal intenter un procès, surtout en étant convaincue d’incapacité mentale. Fredd est un odieux bonhomme qui me hait profondément. S’il ne m’a pas fait tuer, c’est parce que ma mort le laisserait sans le sou.

— Comment cela ?

— Par testament, j’ai tout légué à Jimmy Fratelli ou à ses ayants-droit. Le Vieux est au courant et s’il a tremblé pour ma vie, lors de l’agression, c’est uniquement à cause du fric. Moi morte, son empire s’écroulait et il se retrouvait petit rentier avec ses trains de collection.

— Oui, je pige…

— Il a été frappé par votre ressemblance avec Jimmy. Il a tout de suite compris que quelqu’un vous parachutait dans mon univers pour essayer de ranimer quelque chose dans mon esprit. Alors il a pris les devants et vous a immédiatement jugulé, puis contrôlé, puis enrôlé. On vous a administré des doses massives de sérum de vérité et vous avez raconté votre histoire docilement. Ensuite, on vous a travaillé le subconscient pour vous conditionner, vous rendre prêt à coopérer.

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