Frédéric Dard - Quelqu'un marchait sur ma tombe

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Quelqu'un marchait sur ma tombe: краткое содержание, описание и аннотация

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Lisa a su mobiliser et convaincre l'avocat de son amant et ses amis dans le seul but de le faire évader de la prison de Hanovre.
Franck, condamné à perpète pour le meurtre d'un flic, sera-t-il enfin libre après cinq années de détention ?
Ses amis réussiront-ils cet exploit incroyable préparé à son insu ?
Dans sa cellule Franck se pose des questions au sujet de ces cinq années… Lisa est-elle la maîtresse de son avocat ? L'a-t-elle trahi ?
Au cours d'une course contre la montre et d'un suspense à huis clos, la jalousie armera-t-elle le bras de la justice immanente ?

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— Je te le dis ?

Elle savait que ce serait décevant ; résignée malgré tout, elle soupira :

— Mais oui : dis !

— Les arbres, fit gravement Frank. Les arbres, Lisa !

Elle se demanda s’il était sincère ou s’il trichait. Il avait toujours eu des coups de lyrisme déconcertants. Par moments, cet être violent et froidement passionné sombrait dans une poésie factice et semblait vouloir s’y embaumer. Il ressortait de ces étranges dépressions plus dur et plus amer.

Cette fois-ci, il était sincère.

— Les arbres ? répéta Lisa.

Elle avait du mal à évoquer un arbre. Le mot s’était vidé de toute signification.

— J’ai mis cinq ans à apprendre ce que c’est qu’un arbre, déclara Frank. Maintenant je sais…

Il s’approcha de la verrière pour regarder au-dehors. Dans le soir mouillé, criblé de lumières malades, il ne découvrait aucune végétation.

— On n’en voit toujours pas, remarqua le garçon. Du fer, du béton, partout ! Les hommes tuent le monde.

Elle s’approcha de lui par-derrière et lui ceintura la taille. La joue appuyée contre le dos de Frank, Lisa chuchota d’une voix brisée.

— Oh ! Frank ! Dis-moi que c’est toi ! Que c’est bien toi !

— C’est moi, dit Frank.

Au moment du procès, enchaîna-t-elle, je ne comprenais pas encore l’allemand. J’étais seule dans la salle. Quand on a rapporté le verdict je n’ai pas su tout de suite. C’est Gessler qui m’a appris un peu plus tard. Ces quelques minutes d’incertitude, Frank… Elles ont été plus longues que toute ma vie. Lorsque j’ai su que tu étais condamné à la détention perpétuelle…

Elle reprit sa respiration difficilement.

— C’est curieux, mais j’ai ressenti une espèce de soulagement.

Il rit.

— C’était pourtant le maximum, puisque la peine de mort est abolie ici.

Il ajouta hargneusement :

— Elle a tellement servi qu’elle s’était démodée.

— Il me semblait que ces affreux juges avaient le pouvoir de la rétablir pour toi.

— Eh bien ! non, tu vois : ils ne m’ont pas fait cet honneur.

Il quitta la verrière et s’assit. Il renversa sa tête en arrière pour regarder le plafond de fibrociment où des taches d’humidité inscrivaient des motifs surréalistes.

— Raconte ! murmura Frank.

— Quoi ?

— Ce que tu as fait pendant ces cinq années.

— Je t’ai attendu.

Il se remit d’aplomb et lui jeta un regard indéfinissable.

— Tu m’as attendu, tu m’as attendu… Mais puisque je ne devais jamais revenir !

— Quand on aime un homme comme je t’aime, Frank, il va toujours revenir !

Il ferma à demi les yeux, satisfait. Pendant quelques secondes, ce qu’il ressentit ressemblait à de la félicité.

— Fais voir, ta bouche !

Elle approcha lentement ses lèvres de celles de Frank et lui donna un intense baiser qu’il subit sans y participer, presque froidement. Devant cette totale absence de chaleur, elle recula et le regarda d’un air de reproche.

— Bonjour, Lisa, fit joyeusement Frank. Tu vois, c’est seulement maintenant que je te retrouve.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas. Jusqu’à présent ça n’était pas vraiment toi, mais plutôt un rêve de toi ; tu comprends ?

— Oui, je pense…

« Tu recevais mes lettres ? demanda-t-elle au bout d’un instant de silence.

Il fit un signe affirmatif.

— Pourquoi ne me répondais-tu pas ?

Frank haussa les épaules. Il ne tenait pas à aborder ce sujet, du moins pas encore. Les femmes gâchent tout car elles sont toujours à contretemps. Il était beaucoup trop tôt pour aborder cette question. Par la suite ils auraient tout le temps d’y revenir, de s’expliquer…

— Réponds, supplia-t-elle, je t’en supplie, réponds.

— Je t’en voulais, assura le jeune homme.

C’était tellement inattendu qu’elle demeura figée à ses côtés.

— Tu m’en voulais ? répéta Lisa incrédule.

— D’être libre, expliqua Frank.

— Mais je n’étais pas libre, s’écria-t-elle, puisque tu étais en prison !

Frank tendit ses bras enchaînés vers elle.

— Regarde ! fit-il.

Lisa baissa la tête.

— Répète, maintenant, que tu n’étais pas libre !

Elle prit les poignets de son compagnon et les baisa l’un après l’autre.

— Moi, je n’étais pas prisonnière d’une cellule, mais d’une idée fixe, Frank. Te faire sortir de ce pénitencier ! Je me répétais jour et nuit : Des murs, ce n’est rien, puisqu’il est vivant derrière ! Je me promenais sur le port. Je regardais ces anciens abris pour sous-marins tout démantelés, eux qui avaient été si épais, si formidables, et je me disais : « Tout ce que font les hommes est si fragile que je dois pouvoir le sortir de là. Et je t’ai sorti de là ! cria-t-elle. Je t’en ai sorti, Frank !

Il cligna des yeux. Cela pouvait passer pour un merci.

— Tu vivais complètement à Hambourg ?

— J’allais de temps en temps à Paris.

— Pour prendre l’air ? demanda Frank avec sérieux.

— Pour garder le contact avec les autres. Je sentais qu’ils pourraient m’aider un jour.

— Les autres, rêva Frank. Qu’est-ce qu’ils sont devenus ?

Elle baissa le ton.

— Oh, sans toi, la bande… C’est comme un fagot quand on rompt la ficelle : tout fiche le camp. Ils se sont mis à bricoler chacun de son côté. Il n’y a que Paulo et Freddy qui ont continué ensemble ; et il n’y a qu’eux qui ont été gentils avec moi.

— Ah oui ! fit spontanément Frank.

Cette réaction réconforta Lisa. C’était une marque d’intérêt, une véritable reprise de contact avec la vie. Frank allait se remettre en route, doucement. Il ne fallait rien brusquer. Il était pareil à un moteur refroidi qu’on réanime précautionneusement, sans le pousser.

— Quand je leur ai dit qu’on pouvait tenter quelque chose pour te faire évader, ils n’ont pas hésité ni fait une seule objection.

Frank approuva.

— Et Paris ? demanda-t-il.

— Quoi, Paris ?

— Quand je pensais aux arbres, c’étaient à ceux de Paris.

— Il y en a de moins en moins.

— Ah oui, le béton, murmura-t-il. Là-bas, comme ailleurs… Tu ne peux pas savoir le nombre de rues de Paris que j’ai découvertes dans cette prison de Hambourg. Des rues dont j’ignore les noms et où je ne suis passé qu’une fois, mais qui se mettaient à revivre dans ma mémoire, avec leurs petites boutiques et leurs volets gris. Des rues de Montparnasse, des rues de Neuilly, des rues d’Asnières, et puis des bars, des squares, le Parc des Princes. Même la Seine, comme sur les cartes postales. Quand on quitte Paris, on a des souvenirs de touriste.

— Comme c’est bon de t’écouter, dit-elle, transportée. Vois-tu, Frank, même si nous nous faisons prendre, je crois que le moment que nous vivons… Tu comprends ?

— Oui, dit Frank, je comprends. Il faut savoir faire tenir toute sa vie à l’intérieur de quelques minutes.

— Tous les jours, fit-elle, j’allais rôder autour du pénitencier. Je te l’ai dit dans mes lettres.

— Oui, tu me l’as dit. Je crois même qu’un jour je t’ai aperçue !

— C’est vrai !

— J’étais allé à l’infirmerie pour une blessure que je m’étais faite au doigt. Les vitres de l’infirmerie sont dépolies, mais il y avait une fente dans le carreau.

Il rêvassa.

— Oui, je crois que c’était toi. Tu as un manteau vert ?

— Non, dit Lisa.

— Alors ce n’était pas toi. C’est bête d’avoir charrié cette silhouette pendant des mois en lui donnant ton visage, Lisa…

Il la regarda et chuchota :

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