Adrien Goetz - Intrigue à Venise

Здесь есть возможность читать онлайн «Adrien Goetz - Intrigue à Venise» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2013, ISBN: 2013, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Исторический детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Intrigue à Venise: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Intrigue à Venise»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Pénélope ne connaît pas Venise. Un comble pour une historienne de l'art, de surcroît conservatrice au château de Versailles !
Un colloque sur les gondoles, instruments de la conquête vénitienne, lui offre l'occasion de passer quelques jours sur la lagune. Cependant, à Rome, Achille Novéant, membre de l'Académie française et grand amoureux de la Sérénissime, meurt tragiquement. Bientôt, ce sont tous les « écrivains français de Venise », club d'ordinaire paisible et inoffensif, qui sont menacés. Et voilà Pénélope — secondée par son fiancé-journaliste Wandrille — obligée de revêtir ses habits d'enquêtrice. Au cœur de l'énigme, un Rembrandt qui dormirait sur une île et que personne n'a jamais vu. Beaucoup d'excentricités, quelques personnages masqués, des meurtres en série sont les ingrédients de ce savoureux cocktail vénitien. Thierry Clermont,

Intrigue à Venise — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Intrigue à Venise», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Oui. Comment tu sais ?

— Parce que sur le campo , pareil, ma pauvre petite bête…

— Je tiens un sujet en or, un scoop.

— Pour Air France Madame ?

— Tu m’accueilles à Venise ? Pour le week-end ? J’ai un avion demain dès l’aube…

— Tu… Oui, bien sûr… »

Ce que vient de révéler Jacquelin de Craonne à Wandrille, et qu’il veut dire de vive voix à Pénélope dans un joli décor pour lui faire plus d’effet, est formidable, ce n’est pas la liste des membres du cercle des écrivains français de Venise, ce n’est pas le nom du tueur, ce n’est pas le crime qu’aurait pu commettre le pauvre Novéant, ni les détails de la nuit du meurtre : « Vous savez ce qu’ils cherchent à nous prendre ? Vous savez ce que c’est que ce cheval ? Un chef-d’œuvre, une fortune, un secret… C’est un tableau magnifique, un des plus beaux du monde qui sera un jour dans tous les livres. Personne ne l’a vu. Notre Rembrandt ! À cheval ! Le seul Rembrandt de Venise ! »

PREMIER INTERMÈDE

Un consul général en poncho ?

Los Angeles, 23 décembre 1958

Personne ne sait mieux que lui porter la Légion d’honneur sur le poncho, alterner smokings blancs et pantalons de cuir noir, accrocher sur un vieux blouson d’aviateur, qu’il ne peut plus fermer tellement il a grossi, avec une chemise de soie écarlate, la croix de Compagnon de la Libération. C’est le héros du groupe Lorraine, le consul général de France à Los Angeles, l’ami du Tout-Hollywood, un gaulliste de la première heure, un hippie des temps héroïques, un dandy de 1830, qui aime qu’on le confonde avec Gary Cooper. C’est Romain Gary. Il s’ennuie.

Quand ses fonctions officielles l’obligent à organiser des soirées avec des députés français, des diplomates néerlandais, des chefs d’entreprise américains, il lui arrive de partir avant le dessert. C’est « la tentation au dessert », dit-il en prenant la pose de Jésus-Christ. Il écrit de longs articles bien payés pour Life Magazine . Il trouve des prétextes pour aller passer la Semaine sainte au Mexique, suivre ces processions de pénitents encapuchonnés qui enchantent sa femme Lesley — il ne sait pas encore à cette époque-là qu’il vivra un jour avec Jean Seberg. Ces escapades, c’est aussi cela la routine des consulats et cette vie ne lui suffit plus. Il a la nostalgie des aventures, des escadrilles, des espadrilles, des combats, du courage.

Le coup de téléphone de Malraux, devenu cette année-là ministre des Affaires culturelles, l’a réveillé. Son ami Gérard Gaussen est consul général à Venise depuis maintenant cinq ans et ne rêve que de changer de poste. Lui, c’est sa femme qui n’en peut plus, elle connaît tout le monde. Malraux voudrait que Gary quitte Los Angeles pour Venise.

Il aimerait lui confier une mission. Seul Gary peut arriver à débrouiller une affaire complexe : le richissime Carlos de Beistegui, nabab parmi les nababs, qui a un goût fou et met un sérieux absolu à satisfaire toutes ses fantaisies, murmure qu’il pourrait vendre le palais Labia. Gary pense un instant que Malraux va lui demander de négocier l’achat. La France sera mieux là que dans les derniers étages avec vue sur le Grand Canal, où elle s’est logée tant bien que mal. Le prend-on pour un agent immobilier de luxe ? Il se tait.

Venant de tout autre, la suggestion le vexerait, il raccrocherait. Malraux insiste, au nom de leur amitié, des années de guerre, mais surtout de l’art. La mission n’aurait rien à voir avec le palais du richissime. Il faudrait surtout ne pas en parler au Quai d’Orsay. Juste s’entendre avec Gaussen pour permuter leurs postes, à l’amiable, « roquer » comme on dit aux échecs. Il s’agit simplement de récupérer un tableau de provenance douteuse — que Beistegui aurait acheté en toute bonne foi sans en connaître l’histoire — pour le compte du Louvre.

Quand Malraux parle de peinture, Gary, malgré lui, est subjugué. Avec ses hommes, à la fin de la guerre, Malraux est allé récupérer dans la citadelle du Haut-Koenigsbourg le retable d’Issenheim, le chef-d’œuvre de Grünewald volé par les nazis, pour le rendre au musée de Colmar. Gary se souvient de ce fait d’armes. Il se souvient aussi de la manière dont Malraux lui avait parlé des poupées des Indiens Hopis. Il en avait acheté une dizaine depuis, qu’il exposait fièrement chez lui. Ça lui plaît : se battre pour un tableau, il n’a pas encore ce genre de victoire dans sa glorieuse panoplie.

Tout dépend, poursuit le ministre sur un ton qui cesse d’être amical, de la direction du personnel des Affaires étrangères et de l’ambassadeur à Rome, Jacques Fouques-Duparc. Malraux ajoute qu’il a pris la liberté de lui en parler, sans dire un mot du tableau, en faisant comme si l’idée venait de Gary : un écrivain à Venise, pour représenter la France, un Prix Goncourt, ce serait évidemment l’idéal. Malraux conclut, avec le tutoiement en usage chez les barons du gaullisme : « Les écrivains français de Venise, il faut les connaître, ils ne sont pas exactement ton genre, mon vieux, ils forment une sorte d’aristocratie littéraire, selon eux du moins, tu devras les séduire…

— Rien à foutre.

— Si, c’est essentiel pour cette opération. C’est eux qui savent où est le tableau.

— Un tableau du musée…

— Un tableau de musée. Un Rembrandt, biblique, capital. Car je sais, Romain, que tu aimes toi aussi la compagnie de ces grands lambeaux de nuit, cette lumière insoumise au soleil, qui brille chez Rembrandt comme l’âme du monde au fond d’une crypte, cette lueur que semble susciter la dorure sans or de Bethsabée et tous les crépuscules de l’ Enfant prodigue … »

Au téléphone, surtout quand on est mal réveillé, une phrase comme celle-là, dite par la voix la plus célèbre de France, ça secoue. Gary comprend que Malraux a lancé le mot « biblique » pour le séduire, lui le Juif de Wilno, et qu’il lui propose en cadeau la clef pour faire tomber un des bastions littéraires qui lui résiste, le cercle des auteurs sérieux qui prennent Gary pour un bateleur, un montreur d’éléphants — comme son héros dans Les Racines du ciel — un « métèque », un rastaquouère, un paria.

Malraux est un des amis pour qui il ferait tout. Il va envoyer Lesley à Venise prospecter un peu. Sa femme lui dira si le palais où est établi le consulat de France est arrangeable à son goût — elle adore décorer, apporter ses icones arméniennes, ses tapis indiens, ses coussins en soie de Bursa, elle sera conquise.

Venise renaissait à cette époque, la ville avait été si vieillotte dans les années trente — c’était un rêve pour les Parisiens de 1910. Personne n’y allait plus. La première guerre avait tué les folies vénitiennes et on aurait dû élever à Saint-Marc un mausolée au gondolier inconnu, celui qui avait chanté O Sole Mio à la mère de Marcel Proust. À Venise, depuis le début des années cinquante, tout bougeait, l’Europe élégante se donnait à nouveau rendez-vous sur la Piazzetta. Peggy Guggenheim était venue s’y nicher, elle n’était pas du genre à se tromper…

Gary, dans son bureau de Los Angeles, est moins attentif à la suite de la conversation. Il regarde son ventilateur. Malraux donne trop de noms. Revient comme une antienne dans ce flot de paroles « le Rembrandt de la collection Klotz ». Gary note en diagonale sur son bloc que la toile a disparu pendant la guerre dans les environs de Munich, à moins qu’elle n’ait figuré dans la collection privée du comte Ciano, le gendre de Mussolini.

Pour Gary, c’est encore très abstrait. Il ne sait rien de cette collection Klotz, il ne comprend pas comment un tableau volé à une famille juive allemande peut se retrouver sous le contrôle d’écrivains français à Venise. Gary, en revanche, se souvient fort bien d’avoir entendu parler de ce Carlos de Beistegui, un somptueux Sud-Américain qui avait donné, quelques années plus tôt, un bal délirant dans sa demeure vénitienne, où Lesley et lui n’avaient pas été invités alors que tout ce qui comptait dans l’ancien et le nouveau monde s’y était retrouvé. Pour qui se prend-il, celui-là ? C’est lui, ce Carlos, qui est un rastaquouère ! Le bal avait été un monument d’ennui et de prétention.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Intrigue à Venise»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Intrigue à Venise» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Intrigue à Venise»

Обсуждение, отзывы о книге «Intrigue à Venise» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x