Frédéric Dard - Les huîtres me font bâiller

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Des années que j'avais pas revu ce crevard d'Ambroise. Un flic qui avait mis un pied dans le Milieu et l'autre dans la gadoue.
A l'époque, Béru, son beauf par mésalliance, lui avait flanqué la rouste du siècle.
Et puis, voilà que ce tordu réapparaît, toujours en pleine béchamel, avec un cadavre sur le toit de sa bicoque.
On essaie de lui sauver la mise, Berthe et moi, mais quand t'as pas le fion bordé de nouilles, t'as intérêt à te retirer dans une lamasserie du Tibet.
Moi je dis : y a des mecs, leur papa aurait mieux fait d'éternuer dans son mouchoir !

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— Cyanure, émet le savant.

— Pas sûr. Pourquoi prendrait-on des précautions aussi excessives, pour dissimuler un produit somme toute facile à se procurer ?

— Exact, bat-en-retraite-t-il.

On réfléchit à je ne sais pas combien la minute, je n’ai pas le barème des communications tubophoniques sous les châsses. Mais au diable la varice, comme dit un de mes amis, toubib spécialisé dans la circulation sanguine.

— Ce que je me demande, reprends-je, c’est si le sieur Proute avait connaissance de ce qu’il trimbalait dans son corps.

— En ce cas, il ne devait pas savoir que ce produit était nocif.

— Ou s’il en avait connaissance, il se jugeait préservé, rêvassé-je. Mais quelle étrange idée que de planquer un objet dans la chair. Une chose aussi minuscule aurait pu être dissimulée dans mille cachettes introuvables : un nœud de cravate, un talon de chaussure, un stylo…

Le Rouque émet un braiment d’âne qui regarde piquer son ânesse par un cheval désireux de produire un mulet.

— Que t’arrive-t-il ? m’inquiété-je.

— Je crois avoir trouvé, Antoine.

— Disez-moi tout, mon général !

— Question de température.

— Comment cela-t-il ?

— Je suppose que le produit devait, pour garder ses propriétés, être conservé à une température constante d’au moins trente degrés !

L’œuf de Christophe Colomb ! Tu sais qu’il a du génie, ce con ? Il mène une vie de gandousier, s’entiche d’une guenuche après avoir planté dix-sept connards à une mocheté, devient neuneu quand sa laideronne le largue, mais question métier, il conserve toutes ses facultés intrinsèches !

— Magnifique ! exulté-je. Je suis sûr que tu as le fin Vermot de l’affaire, ma petite gueule. Et tu voudrais te retirer dans une lamaserie, avec des dons pareils !

Il a un léger rire désenchanté, que je perçois dans le combiné.

— Y a un hic, grand !

— Ah ! non ! Ne casse pas la cabane avant qu’elle soit achevée. C’est quoi, ton objection, Votre Honneur ?

— Tu m’as bien dit qu’on a prélevé la gélule dans la carcasse d’un homme trépassé depuis plusieurs semaines ?

— Fectivement. Alors ?

— Alors elle se trouvait nécessairement exposée à une température bien inférieure à 37 degrés !

Le silence qui suit sa remarque n’est pas de Mozart.

CHAPITRE

Figure-toi qu’après un déjeuner de qualité au Homard Bleu , pris en tête à tête avec moi-même (ma table fait face à une grande glace qui me renvoie en outre l’image d’autres clients), j’ai été gagné par une somnolence romaine. Je comporte like un vieux barbon terrassé par la digestion. La roupille du notable en fin de banquet. J’en connais. Des qui savent roupiller bien droits sur leur chaise en se payant le luxe d’avoir l’air réfléchi. Une technique !

Le gentil serveur m’apporte un café dont l’arôme me gouzille les fosses nasales (les forces navales), ajoutant à mon bien-être de boa en méditation digestive.

J’entends, en provenance de l’autre côté de la salle, un rire cristallin qui me fait frémir la peau des testicules. Me tire-bouchonne sur mon siège pour sonder les peuplades rassemblées dans le large miroir. Tout au fond, derrière une séparation couronnée de plantes ornementales, j’avise Genouillé, le député, attablé en compagnie de sa femme, d’un gros mec sans cou, sanguin (mais non sans gains), aux cheveux taillés court et en brosse, affublé d’une moustache de nœud, de quelques dents en or sur le devant de la vitrine, et d’un nez qui fut, en son temps, malmené par la boxe, le rugby ou un accident de motocycle.

Outre ces particularités, le convive que je cause porte une veste à gros carreaux jaunes et noirs par-dessus un polo rouge sang-de-bœuf du plus gracieux effet. Attends, Armand : j’ai pas fini. Pour parachever le descriptif, je te signale la présence d’une quatrième personne à cette tablée de bourgeois, celle de la douce Eve que ces glandeurs ont fait boire plus que d’oraison, dirait Bossuet. Le gros la lutine, avec l’agrément (voire sur l’invite) des Genouillé. M’est avis qu’une partie fine est en cours et cuit au bain-marie. Quand la collégienne sera mûre, après les agapes, ce quatuor accorte ira « s’expliquer » dans un boudoir de la magnifique propriété de l’édile.

Cette perspective me fait grimper en mayonnaise. Notre planète habitée l’est franchement par des salauds. Une petite fille l’arpente seule, et la digue du cul se déclenche Dard-Dard. Tout un chacun, à commencer par moi, lui saute sur le poil pour la brouter, la fourrer, la caresser, l’entraîner dans la gigue éperdue.

Le radada est une bourrasque, un simoun qui attise sans trêve les bas instincts. La folie du trou souffle en rafales. On fonce au chibre toutes voiles dehors. Les mains en serres de rapace, la bouche en gouttière. Salauds d’humains que nous sommes !

Me voilà tout à fait sorti de mon engourdissement. Je demande la douloureuse au maître d’hôtel qui me l’accorde dans les plus brefs des laids. Afin que cela aille plus vite, je carme en espèces. Pourliche opulent : « merci-beaucoup-monsieur-c’est-très-gentil » !

Je décris un arc de cercle pour me rendre à la tablée députière, histoire d’arriver derrière le paravent de plantes vertes. Tiens, ce sont des fausses ! A deux pas, tu te laisses berlurer. C’est dingue le degré de perfection qu’on atteint dans l’imitation de la nature. Bientôt, y aura plus de véritables fleuristes. Déjà j’en sais qu’ont abandonné les végétaux pour leurs répliques ersatz. Tu te prends à respirer des roses de plastique et à effeuiller des marguerites en tissu. Ça va avec la poupée gonflable et le vibromasseur pour gâteries anales. C’est le règne du factice, mon pote. Les baignoires sont légères comme des bidons de coureur cycliste, les murs creux, les pare-chocs en carton, les cercueils en aggloméré (y reste plus que le mort qui soit en viande).

Un instant, je demeure placardé derrière un massif de somptueuses fougères fraîchement sorties de l’usine.

Les Genouillé prennent un malandrin plaisir à voir leur convive (vive le convive le con) promener sa main d’entrepreneur en maçonnerie sur la cuisse de la jolie Eve. Mister Sac-à-merde enhardit [11] Note au correcteur. J’écris bien « enhardit » et pas « s’enhardit ». Merci de votre incompréhension et pardon de vous contraindre à de tels manquements. jusqu’à se pencher sur la gosseline pour lui placer un suçon de corps-de-métier à la naissance du cou, comme ça, en plein repas !

Oh ! mais tu sais que l’Antoine se laisse aller à la fureur de vivre !

Il intervient. Contournant « le faux muret supportant les fausses fougères », il applique sa dextre gladiateurienne sur la nuque porcine du « corps-de-métier » surexcité et lui plonge la hure dans son assiette de crème brûlée.

Le lutineur lâche sa proie et fait « gnaf-gnaf » dans son dessert, façon goret dans son auge.

— Ah ! ça, monsieur le directeur ! égosille l’élu du peuple, qu’est-ce qui vous prend ?

Et ma pomme, d’une voix de centaure :

— Il me prend que cette jeune fille est mineure, môssieur le député, et qu’en ma qualité de policier, je vous interdis de la prostituer pour servir vos louches combines !

— Vous répéteriez ce que vous venez de dire ? il fait en verdissant comme un poireau en fin de saison.

— Non ! clamé-je, mais je vous mettrai mon poing dans la gueule.

Je joins effectivement le geste à la parole et s’il ne bascule pas à dame, c’est parce que, derrière lui, il y a « le faux muret aux fausses fougères ».

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