Frédéric Dard - Les huîtres me font bâiller

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Les huîtres me font bâiller: краткое содержание, описание и аннотация

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Des années que j'avais pas revu ce crevard d'Ambroise. Un flic qui avait mis un pied dans le Milieu et l'autre dans la gadoue.
A l'époque, Béru, son beauf par mésalliance, lui avait flanqué la rouste du siècle.
Et puis, voilà que ce tordu réapparaît, toujours en pleine béchamel, avec un cadavre sur le toit de sa bicoque.
On essaie de lui sauver la mise, Berthe et moi, mais quand t'as pas le fion bordé de nouilles, t'as intérêt à te retirer dans une lamasserie du Tibet.
Moi je dis : y a des mecs, leur papa aurait mieux fait d'éternuer dans son mouchoir !

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« Ayant obtenu votre accord plein d’abnégation, il est allé à la gare, a laissé la voiture sur le parking, puis a frété un taxi pour Surgères sans s’être rendu compte que votre gros bestiau de saint-bernard roupillait à l’arrière de votre tire. C’est dormeur, ces petites bêtes. Une fois là-bas, il a pris pour revenir son dur habituel. A salué des gens à sa descente du train, y compris les employés de la gare de Rochefort, discuté avec Pierre, Paul, Jacques pour bien marquer qu’il revenait de Paname. Ensuite, il a retrouvé sa bagnole afin de rentrer chez lui avec la bonne conscience du député ayant rempli sa tâche.

« C’est alors qu’il a constaté que la jauge d’essence péclotait. Il est allé faire son plein. Nous avons lié connaissance à la station. J’avais le numéro de votre véhicule. Nous sommes entrés en contact, assez durement. Il s’est justifié, en vous imputant la faute de sa maîtresse et nous nous sommes quittés sur sa promesse d’apporter un Solex compensatoire à notre petite chérie. »

Je passe la main sur ses seins, la promène ensuite sur la poitrine d’Eve non pour comparer mais afin de ne pas éveiller une vilaine jalousie entre deux belles âmes qui, pour l’heure, s’entendent si magnifiquement.

Elles m’écoutent avec confiance. Adorables !

— Et ensuite ? me presse Mme Genouillé.

— Sur le moment, je n’ai pas eu la présence d’esprit de m’attarder sur un détail important, cher ange.

— Lequel ?

— Votre gros saint-bernard qui s’est épris de mon fondement comme Roméo de Juliette. Il se trouvait en compagnie de votre époux pendant qu’il faisait le plein, de votre mari qui prétendait débarquer du train de Paris à l’instant même. Si tel avait été le cas, comment aurait-il pu disposer de la Peugeot ? Il aurait fallu que quelqu’un la lui ait conduite à la gare, non ? Quelqu’un qui l’y aurait laissée avec un chien dedans ? Hum, un peu bizarre autant qu’étrange. Certes, ce quelqu’un aurait pu être vous. Pourtant, mes renseignements pris, à l’heure de son arrivée vous vous trouviez à une sauterie chez vos voisins, les Latronche de Gaille, qui fêtaient les dix-huit ans de leur fille Clotilde, celle qui a un bec-de-lièvre mal opéré et un pied bot. Conclusion : personne d’ici n’avait pu mener la tire à la gare en laissant votre chien à l’intérieur : vos deux femmes de chambre-cuisinières ne savent pas conduire, le jardinier ne vient que deux fois par semaine et le chauffeur du député se trouve à Bordeaux au chevet (ou dans le lit) de sa maîtresse qui souffre d’une induration du clitoris provoquée par l’abus d’un trognon de chou mal effeuillé.

Les deux friponnes se tordent de rire.

— Vous êtes impayable ! pouffe Solange.

— Erreur, assuré-je, je suis payable, seulement il faut y mettre le prix.

CHAPITRE

J’adore les bois, les forêts, les bocages. Là est le départ du monde. Là, tu retrouves la Terre avant la venue de ce con sublime qui s’appelle l’homme. L’odeur de lent pourrissement, les remugles de sépulcres frais me chavirent.

Sans mal, je repère l’endroit où, d’après l’idiot, se trouvait feu Marcel Proute. Je te l’ai déjà dit : un tas de ruines bouffées par les plantes sur une sorte de butte qu’escalade une sylve impétueuse.

Il avait des jumelles pour pouvoir observer les allées et venues autour du motel à la gomme de son ancien pote de carcération. Le demeuré a fait périr Proute à cause de l’instrument d’optique, parce qu’il lui déplaisait qu’un inconnu espionnât l’individu qui lui est amitieux.

Je casse une branche de thuriféraire, la débarrasse de ses pousses et m’en sers de canne pour fouillasser dans les plantes sauvages du sous-bois. Je procède de manière ordonnée, comme pour une battue, en quadrillant bien le terrain.

L’opiniâtreté est toujours récompensée, m’assurait mon papa qui employait le mot « persévérance » plutôt qu’opiniâtreté, lequel est déjà savant, mine de rien.

A mon cinquième parcours, tu sais quoi ? Ah ! t’as déjà tout compris ? C’est curieux, t’as pourtant l’air pas bien fini ; ben oui : les jumelles, mon vieux. Noires dans les plantes lianeuses trempées d’une rosée qui s’attarde toute la journée dans ces lieux arborisés proches de l’océan. C’est pas de la lorgnette de théâtre destinée à mater les décolletés dans les galas de la Comédie-Française. Mais du vrai outil de l’armée, mec ! Et de l’armée américaine, la seule qui soit homologuée de nos jours quand tu veux rétablir la paix dans le monde !

J’ai un geste machinal qui consiste à la hisser jusqu’à mes délicates prunelles. C’est alors que je me rends compte d’une chose d’importance (et d’importation) : elles sont nyctalopines, c’est-à-dire qu’elles permettent de voir à distance aussi bien la nuit que le jour. Ainsi, M. Blanc tirerait sa Ramadé dans un tunnel éteint, je pourrais te raconter la manière qu’il l’embroque ! C’est wonderf, hein ?

Je mate en direction du motel et aperçois la jolie dadame qui prenait naguère le soleil. Maintenant, elle se trouve à l’ombre et se fait les griffes, ayant disposé son nécessaire sur une chaise. Avec méticulerie, elle passe un pinceau chargé de vernis pourpre sur ses lunules, en tirant un bout de langue appliqué que je la verrais bien promener sur le filet de mon Explorer number one .

C’est vrai qu’elle est appétissante, cette moukère. Son julot doit la rejoindre en fin de semaine pour la copulation weekendière. Je pourrais peut-être lui assurer un brin d’intérim, va savoir, Charles ? Prendre à mon compte les coïts de semaine en laissant le gala dominical à son cornard. Chatte à suivre. Je la délaisse à mille regrets pour effleurer de la rétine d’autres gerces, vachasses, celles-là, dont la pire tutoie le quintal et demi dans une apothéose de varices, vergetures et bourrelets cascadeurs.

Mon panoramique gauche-droite m’amène enfin à « l’office » du motel. L’auto des Paray ne s’y trouve plus ; je me rappelle que Grabote a déclaré qu’elle allait rendre visite à la Bérurière. Faudrait que je me décide à l’imiter. Lui porter, non pas des fleurs, mais un pot de rillettes, une terrine de gras-double, du sauciflard ou de la tronche roulée, la moindre des choses, quoi.

En immobilisant ma lorgnette, j’avise le gars Ambroise dans son antre. Il est prostré devant son bureau, la tête entre ses mains, l’air d’un qui échangerait volontiers sa vie de cloporte blessé contre une chique de tabac longuement mâchée. M’est avis que la trouille le déminéralise, Fesse-de-rat. Il sent rôder la mort autour de lui et doit souvent changer de slip. S’il a des fautes à expier, il est en train de se mettre à jour, je devine.

Rien de plus pernicieux que la peur qui se promène, qui couve, que tu ne cesses d’appréhender ; qui, à chaque seconde, distille une goutte d’acide prussique et la laisse tomber sur ton système nerveux. C’est corrosif, l’angoisse. Ça ronge.

Je demeure à mon poste d’observance, à visualiser ce panorama cacateux. A l’exception de la gerce en train de se vernir les griffes, il n’y a que chétivité, maussadité, dégueulance.

« Et cependant, songé-je : la vérité est là. » Quelle vérité ? Tu le sais, toi ? Moi, pas. Faut faire quand même. Nous devons toujours avancer, dans ce turf, même lorsque nous ignorons où nous allons.

Et voilà qu’une pensée en béton, que La Bruyère n’aurait jamais eue, fait onduler le dessous de ma coiffe.

Moulant mon poste de matage, je me dirige vers la cabine téléphonique située à quelques pas de la recette auxiliaire des P. et T. J’arrache une page de l’annuaire qui concerne les infortunés abonnés dont le blase commence par « T ». La divise en deux, roule fin chacune des parties pour les glisser entre mes lèvres et mes gencives. Rien de tel pour modifier radicalement ton élocution D’en plus, je me propose de prendre un accent sudien, quelque chose hésitant entre le rital, le corsico et le crouille. J’ai un petit talent d’imitateur assez plaisant. Patrick Sébastien qui m’a conseillé. « Efforce-toi d’aimer ceux que tu contrefais, il me répète, le grand frisé. Si tu n’éprouves pas de la tendresse pour eux, tu les loupes : ils t’échappent. »

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