Frédéric Dard - Les huîtres me font bâiller

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Les huîtres me font bâiller: краткое содержание, описание и аннотация

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Des années que j'avais pas revu ce crevard d'Ambroise. Un flic qui avait mis un pied dans le Milieu et l'autre dans la gadoue.
A l'époque, Béru, son beauf par mésalliance, lui avait flanqué la rouste du siècle.
Et puis, voilà que ce tordu réapparaît, toujours en pleine béchamel, avec un cadavre sur le toit de sa bicoque.
On essaie de lui sauver la mise, Berthe et moi, mais quand t'as pas le fion bordé de nouilles, t'as intérêt à te retirer dans une lamasserie du Tibet.
Moi je dis : y a des mecs, leur papa aurait mieux fait d'éternuer dans son mouchoir !

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— Que vous dire, grand fou ?

S’il y a une qualification que j’abomine, c’est bien celle-ci. « Grand fou ! » Ça fait con. C’est indigne d’elle.

— Eh bien, mon Dieu, la vérité, rétorqué-je, mutin. La raison de votre séjour dans ce motel pourri, depuis la mort de votre copain Marcel Proute. Vous attendez, vous espérez quoi, ma très belle ? Quelque chose d’important, je gage. Ça ne doit pas être folichon d’exciter tous les soirs un demeuré pour s’assurer de son silence. Vous ne m’empêcherez pas de penser que l’enjeu doit en valoir la peine.

La dame ne répond pas. Ferme les yeux en plaçant son coude replié sur son visage.

J’attends patiemment. La situasse est confortable. Je me dis que nous avons toute la noye pour régler nos petites affaires, elle et moi. Y a pas le feu au lac.

Comme quoi, je peux me gourer, malgré ma vaste expérience…

Au quart de tour (voire au quart de brie), la petite loupiote glaireuse se fracasse sur le plancher, nous plongeant dans l’obscurance la plus complète.

— J’ai fait un faux mouvement, déclare paisiblement la dame en se mettant à genoux. Ne bougez pas, je vais éclairer l’autre lampe.

Elle tâtonne alentour.

— Attendez, la calmé-je, j’ai une pochette d’allumettes.

Mais pendant que je me fouille, elle continue de « bricoler » sur le plancher.

Tout à coup je morfle une décharge électraque carabinée qui me secoue éperdument toute la couennerie. Rien que je supporte moins bien que le 220 volts. Je sais des gonziers qui t’empoignent sans broncher une clôture à vaches électrifiée. Moi, j’en ai des spasmes jusque dans l’épicentre de mes roustons.

Je voudrais crier, ne puis me décrocher les ratiches. On me les a cimentées ! J’en crève. Et d’en plus, je ramasse un monstrueux coup de contondant sur la malle arrière de ma caberle.

Ah ! les jolies colonies de vacances. Merci, papa ; merci, maman !

CHAPITRE

Avec les pains que j’ai dérouillés sur la cafetière au cours de ma prestigieuse carrière, je pourrais ouvrir une boulangerie. Ma grand-mère me répétait toujours qu’on a la tête dure, qu’avec elle c’est « ou tout l’un, ou tout l’autre ». Un petit coup de goume mal placé (ou trop bien) te fait éternuer ta cervelle, mais par contre, tu peux morfler le dôme des seins valides sur l’os qui pue et te retrouver frais comme un gardon après un léger k.-o.

Jusqu’à présent, malgré des années d’encaissements sur la boîte à idées, je continue d’avoir les méninges opérationnelles. Je sais extraire en un temps record la racine carrée de 16 et suis à même de réciter les stances du Cid , et même celles à Sophie .

Donc, malgré sa dureté, le coup ravageur de la gueuse ne me raye pas des listes de l’état civil où je continue de figurer parmi les V.I.P., les baiseurs émérites et les flics surdoués.

Cette vacherie femelle reste d’un calme souverain. Au sortir de ma plongée dans le sirop, je constate qu’elle a utilisé mes propres menottes pour me fixer au montant du lit. La chose est franchement désobligeante, surtout venant d’une faible femme. Un illustre policier neutralisé par une gonzesse à laquelle il a copieusement brouté le green miniature, voilà qui ne fourbit pas la répute de notre Police nationale dont tout un chacun sait qu’elle est la première à gauche en sortant de la Brasserie Dauphine .

La personne ne se hâte pas. Elle achève de se rhabiller très chicos : tailleur noir aux revers de manches rouges. Puis elle sort sa valdingue de sous le lit, y range des vêtements d’été, des maillots de bain, du linge coquin, des produits de beauté, des bouquins. Elle procède sans hâte, avec un calme proche du détachement, kif quelqu’un qui a toute la vie devant soi.

A un moment donné, comme on dit puis dans les quartiers résidentiels de Bourgoin-Jallieu, elle me file un coup de périscope, s’informer d’où j’en suis de ma purée de néant, constate ma lucidité et me virgule un bout de sourire sans joie.

— Navrée que cela ait tourné mal, murmure-t-elle.

— Vous estimez que votre comportement fait avancer le schmilblick ? je lui questionne.

— Pas tellement, mais je préfère que ce soit vous qui ayez ces menottes aux poignets et ces liens aux chevilles.

— Vous ne pensez pas que cela fait un peu désordre, pour un flic ?

— Je crois que ça plaira aux médias.

Elle bouclarde sa valdingue.

— Vous pensez sérieusement vous en tirer, petite madame ?

— J’en ai l’intime conviction.

— La France va être très petite pour vous, à partir de demain…

— En ce cas, j’irai ailleurs.

— Hum, ailleurs, c’est loin. Prenons le pays le plus proche : l’Espagne ; il vous faudrait trois bonnes heures pour l’atteindre, en admettant que vous disposiez d’une voiture. Et puis même… L’Espagne, si j’ose dire, c’est pas le Pérou. D’autant que nos polices marchent la main dans la main, bien que nos pêcheurs se foutent sur la gueule.

Elle me vote une moue de commisération.

— Ne vous inquiétez pas pour moi, cher ami.

Mais sa réplique me fait moins d’effet que si la reine d’Angleterre me montrait sa chatte.

— En somme, fais-je, vous abandonnez la partie.

Elle ne rit plus, me mate d’un air glacial.

— Vous croyez ?

— Bédame, comme on disait dans les vieux textes, après des semaines d’affût dans ce motel pourri, à vous plumer consciencieusement, vous déclarez forfait, ou je me goure, belle amoureuse ?

Là, je marque un jeton. Elle encaisse ma remarque de front et ne la trouve pas à son goût. J’en profite pour m’engouffrer par la brèche.

— Voyons, poursuis-je, manière de ne pas laisser refroidir la béchamel, qu’ensuite elle fait la colle ; voyons, ma puce, vous avez mis un bigntz terrible sur pied pour tenter de récupérer ce qui vous manque. Votre complice est mort dans l’aventure, vous vous êtes bassinée plusieurs semaines durant dans cet endroit en comparaison duquel la prison de Fresnes ressemble à Disneyland, et voilà que vous cessez la lutte pour devenir une femme traquée ! Est-ce bien raisonnable, ma jolie petite chatte ?

Mon blabla, sans réellement l’assombrir, arrive en prise directe à son entendement. Moi qui suis plus psychologue que ton psychiatre, je vois bien que, sans vraiment la troubler, il lui est objet de préoccupation.

— Je suis émue par votre sollicitude, répond-elle à ce beau discours. A présent, vous allez m’excuser, mon ami, mais comme je dois disposer de quelques heures de sécurité, il me faut vous neutraliser plus complètement.

— Entendez-vous par là que vous voulez me tuer ? riposté-je-t-il avec tout l’intérêt qu’un individu peut mettre dans une question qui le touche d’aussi près.

Elle se récrie :

— Je ne suis pas une meurtrière, seulement une victime qui se défend comme elle peut et tente l’impossible pour récupérer son bien.

— En ce cas, pourquoi ne ferions-nous pas alliance au lieu de nous combattre ? dis-je paisiblement, avec cette logique qui n’est pas le moindre agrément de ma conversation.

— Impossible ! laisse-t-elle tomber. Et puis d’ailleurs, il est trop tard, vous le savez bien. Ce fameux point de non-retour, mon cher, que vous devez connaître.

Elle va chercher un gros sac à main de peau blanche sur la commode et en extrait une minuscule boîte de carton maintenue fermée par un élastique. Sort d’icelle une petite seringue munie d’une aiguille qu’elle débarrasse de sa gaine protectrice.

— Rassurez-vous : il s’agit d’un banal hypnotique, essaie-t-elle de me rassurer. Il vous procurera simplement un repos sans vilaines séquelles au réveil.

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