Frédéric Dard - De l’antigel dans le calbute

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De l’antigel dans le calbute: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu le savais, toi, que la Namibie existait ?
Il a fallu que j'y aille pour m'en asssurer. Et j'ai eu raison parce que, là-bas, il s'en passe des choses. Ça se chicorne à mort dans ce Avec la peau de tous les gaziers qui y défuntent tu pourrais refaire le tapis de Palais des Sports.
Ça me la sectionne au ras des frangines, que tant de gens sacrifient leur garce de vie, une et indivisible, sur l'autel de l'arnaque. Note que les flics dans mon genre sont encore plus cons puisqu'ils font cadeau de la leur !
Car notre devise, à nous autres, c'est : « Pas le beurre, pas l'argent du beurre : tout à la graisse d'oie ! »

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Le gazier qui fait le zinc-taxi est un vieux baroudeur, rangé des opérations de commando, dont l’ultime plaisir en ce bas monde est de charrier des gens de tout poil à travers la Namibie. Son coucou, un très vénérable Bozon-Verduraz conçu pour les expéditions en brousse, vibre comme un hangar de tôle dans une bourrasque, sitôt que tu mets le contact. Deux heures de vol à bord de cette machine à coudre Singer 1920, et tu es atteint de la danse mise au point par Saint Guy (fameux chorégraphe mort en 303).

Le pilote de cette pièce de musée est un Batave dont le collier de barbe blanche le fait ressembler à Hemingway. Il parle peu mais pète beaucoup, sans chichis, conscient de la timidité de ses loufs lâchés dans la tempête métallique que génère son zoizeau déplumé.

Lorsque nous prenons contact (si j’ose dire), il demande évidemment où nous voulons nous rendre.

— Nulle part, réponds-je.

Cette nouvelle le ravit.

— Je préfère ; ma garce de femme a caché mes lunettes, comme chaque fois qu’elle m’accommode du poisson, espérant qu’une arête se plantera dans mon gosier. En prenant l’air sans mes vitres, je risque fort de tourner en rond !

— Pile ce que j’attends de vous, certifié-je.

Je lui raconte que nous appartenons à une compagnie cinématographique européenne, désireuse de réaliser un film en Namibie et que nous souhaiterions explorer le panorama dans un rayon de cent kilomètres autour de Keelmanshop. Son job consiste donc à décrire des cercles concentriques de plus en plus larges au-dessus de la région.

L’ancêtre nous assure que ça va être un jeu d’enfant.

Alors nous girons à faible altitude, dans un boucan d’enfer.

Postés de part et d’autre de l’aéronef (dirait la douairière de Laichemont), Blanc et ma pomme, équipés de jumelles, examinons la contrée avec avidité. Béru qui, manifestement, souffre de problèmes gastro-entériques, se contente de donner la réplique aux pets du pilote, tout heureux de se produire en duo.

Nous matons à nous en désorbiter les lotos, mais en pure perte. Partout, c’est le presque désert, entrecoupé de savanes. Çà et là, des fourrés, des éboulis de roches, d’anciens lits de torrents plus que desséchés. Lunaire, je te l’ai déjà dit à je ne sais combien de pages de là. Et pour l’en ce qui me concerne, cette exploration, je ne la « sens » pas. Un homme aussi aguerri que ma pomme est pourvu d’un flair dû à l’expérience. Mais, excepté les louises du Mammouth, franchement je ne sens rien. L’impression de faire du tourisme dans une contrée qui ne vaut pas le déplacement.

Toujours la même topographie monotone.

— Rentrons ! décidé-je brusquement.

— Sage idée, convient l’octogénaire ; le réservoir est presque vide.

Et il ne le disait pas, le fossile. Un miracle qu’il soit encore vivant avec sa bécane sortie du marché aux puces.

Le soleil baisse sur l’horizon. La nuit monte du sol. Peu à peu, notre vieille planète recommence ses obscures cachotteries. Que branle-t-elle pendant la nuit ? Tu crois que sa partie sombre se repose, comme une pute exténuée par ses passes de la journée ?

Voici Keelmanshop, droit devant nous, déjà emmitouflée d’ombres bleues.

Le Papa bon Dieu pose sa seringue dans une cahoterie brimbalante, comme si au lieu d’une piste en herbe, il disposait d’une terre labourée.

Je l’arrose et nous prenons congé de lui. On gagne à pas harassés le centre de l’agglomération. Pour commencer, nous nous rendons au dispensaire où l’on soigne la chaglatte déchiquetée de Fräulein Gretta. Nous la trouvons endormie. Un Noir en blouse blanche explique qu’on lui a administré un puissant sédatif car elle souffrait le martyre. Le mieux c’est de la laisser récupérer du moule à pafs. Je demande où est la jeune Chinoise qui l’escortait. L’infirmier qui semble la connaître nous dit qu’elle est retournée à l’hôtel de son beauf. Devant mon air d’intense contrariété, il m’explique que c’est l’heure où les mineurs regagnent Keelmanshop ; beaucoup sont sans foyer et passent chez Chian-Li pour tirer un coup. Comme je semble ne pas piger, il m’apprend que le Chinago prostitue sa petite belle-sœur depuis la mort de son épouse et ramasse un fric fou, car Shan-Su est une technicienne émérite, malgré son jeune âge.

En l’écoutant, je sens que mes burnes jonctionnent avec ma glotte et que mon anus est apte à servir de pressoir à huile. Ah ! le foutu connard ! Ah ! le pauvre écrémé du bulbe ! Tu te rends compte que je me croyais dans un book de Xavier de Montépin !

Je chiquais les redresseurs de torts ! Le Jean Valjean de service avec une Cosette safranée ! Marre-toi, mon drôle ! Offre-toi la fiole du Sana de mes grosses deux ! J’avais levé une petite pute, me proposais un bonheur de carte postale ! Elle a dû y croire un moment, cette môme, puisqu’elle m’a suivi. Mais elle a vite pigé que ça n’était pas possible, nous deux, qu’elle ne pouvait plus rebrousser chemin…

Je me tourne vers mes péones. Béru lutine une vachasse dont les loloches ressemblent à deux ballons captifs. Quant à Jérémie, il a la charité de ne pas rigoler. Il sait que je traverse un instant cuisant. Le sort qui me fait un affront. Bon, c’est arrivé à d’autres. Ça m’arrivera sans doute encore. Nous sommes des bipèdes exposés. Il y a des cataclysmes en préparation, des épidémies dévastatrices au banc d’essai. Tout le monde en prend plein sa pauvre gueule, le moment venu.

— Que devrons-nous dire à madame lorsqu’elle reprendra conscience ? s’informe l’infirmier en me voyant tourner les talons.

— Nous repasserons demain, réponds-je.

Je tire de mes hardes quelques talbins aux couleurs inappétissantes. Les lui présente.

— Soignez-la bien, vieux ; cette femme, c’est tout ce qui me reste !

Il enfouille et promet.

23

On arque un moment dans cette localité indécise. Les maisons y sont aussi hétéroclites que les hommes. Drôle de creuset où la mayonnaise existentielle a mal pris. Un bled ayant la pelade et pas grande âme. Il réunit des créatures disparates qui semblent se faire tarter à attendre la fin du monde. Ce genre de patelin existe un peu partout, n’importe les méridiens et parallèles, les conditions climatiques, le prix du beurre et la propagation des maladies incurables.

— Vous auriez-t-il pas les crochetons ? questionne Béru.

Il nous a devancés de deux pas sur le trottoir, s’est retourné et à présent nous affronte d’un air matois. On devine qu’une réponse inconforme à ses espérances constituerait une marque d’hostilité caractérisée.

— Le coup est jouable, convient Jérémie, si toutefois on parvient à dégauchir un coin à bouffe convenable.

Il dit et reçoit dans les miches une poussée de bas en haut égale au poids de sa paire de couilles déplacée.

Un gamin noir vient de le percuter, poursuivi par une dame de sa race vêtue d’une robe sans manches très élégante, en simili-léopard, dont les taches ne reproduisent pas seulement le pelage de ce fauve mais aussi des traces de vin, de sauce tomate, de jaune d’œuf et de graisse, la palme revenant à une admirable traînée de flux menstruel merveilleusement imité, laquelle me fait songer à une toile de Georges Mathieu intitulée « Nuit de noces au Pitzberg ».

Notre surprise est touchante quand nous reconnaissons dans l’aimable bambin celui qui, hier, se trouvait chez la pauvre mamie Ferguson.

Il nous remet également et renonce à jouer la belle. Sa pourchasseuse s’abstient de le houspiller et nous apprend qu’elle est sa mère.

Bérurier, ne perdant jamais longtemps de vue les considérations gastronomiques, nous conseille de solliciter de cette exquise personne l’adresse du meilleur restau de l’endroit. C’est un peu comme si, à Genevilliers, tu demandais la boutique Cartier la plus proche à un marchand de montres sénégalais.

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