Frédéric Dard - Fais gaffe à tes os

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Fais gaffe à tes os: краткое содержание, описание и аннотация

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Derrière moi, il y a le passage à niveau où l'homme se fit ratatiner par un rapide… Je laisse ma voiture sur le bord du fossé et je me mets en quête du numéro 12… Pas marle à dénicher… C'est une petite construction sans étage, couverte d'ardoise… M'est avis qu'il s'agissait d'un pavillon de chasse situé au fond d'un parc. La voie ferrée a coupé le parc et on a vendu le morcif de terrain avec la masure. Schwob l'a fait réparer, mais il y a un certain temps, car elle n'est plus très fraîche… Les volets sont clos… Dans la lumière blafarde de la lune, ce pavillon a quelque chose d'inquiétant. J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu sur la couverture de
!

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Il s’arrête de fumer un instant… Puis il aspire une grosse bouffée qui ressort de ses lèvres minces en un filet rectiligne.

— Vraiment ?

— Oui… J’étais à la poursuite d’un couple pas très catholique : les Werth… Vous connaissez ?

— Pourquoi les connaîtrais-je ? demande-t-il calmement.

— Pourquoi ne les connaîtriez-vous pas ? Je suppose que si vous m’avez repêché, tout à l’heure, c’est parce que vous vous trouviez à proximité… Si vous vous trouviez à proximité, c’est que vous suiviez les types qui m’emmenaient, on ne fait pas de promenade idyllique à minuit parmi les grues, les rails et la fumée d’un port…

Il reste immuable.

Je souris et j’ajoute :

— Merci, du fond du cœur, n’est-ce pas ? Je suppose que vous m’avez sauvé de justesse ?

— D’extrême justesse, je vous ai fait la respiration artificielle pendant plus d’un quart d’heure avant de vous ranimer…

— Re-merci ! Comment diantre avez-vous pu me repêcher avec la ferraille que j’avais aux pieds ?

— C’est justement elle qui m’a aidé… Pendant que ces imbéciles vous malmenaient j’ai eu le temps de m’emparer d’une vieille ancre rouillée qui traînait dans un coin du port et de l’attacher après la corde de dépannage de ma voiture… Lorsqu’ils vous ont jeté à l’eau ils sont partis en courant… Alors j’ai jeté mon grappin improvisé… À la troisième tentative je vous ai repêché par la ferraille…

Il rit, se baisse pour écraser sa cigarette.

— Dites-moi, fais-je, pourquoi m’avez-vous tiré de la sauce ? Par simple bonté d’âme ?

— Je désirais avoir un entretien avec vous, monsieur le commissaire !

Alors là, j’en reste baba, les gnaces ! Exactement comme une paire de ronds de flan.

Je le regarde…

— Qui vous a dit que j’étais commissaire ?

— Je le savais…

— En ce cas pourquoi m’avoir demandé qui j’étais ?

— Je désirais savoir dans quelle disposition d’esprit vous vous trouviez… Si vous entendiez jouer vrai ou faux…

Quel homme ! Un drôle de personnage… Je comprends qu’il ait été le champion du four crématoire en son temps… C’est une machine à calculer et il doit avoir un métronome à la place du cœur.

Il reprend une cigarette.

— Voulez-vous fumer ?

— Non, merci…

Je le regarde allumer cette nouvelle sèche. La petite flamme du briquet de salon éclaire le bas de son visage et fait danser des ombres sur sa figure.

— Ainsi vous désirez me parler ?

— Oui, dit-il, un homme comme moi a toujours intérêt à converser avec un homme comme vous !

— Alors je vous écoute…

Il croise ses jambes et s’allonge confortablement dans le profond fauteuil.

— Résumé des chapitres précédents, annonce-t-il. Vous me connaissez, je le sais. Je suis donc Luebig, un ex-haut fonctionnaire de la Gestapo… Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Paris et d’ailleurs, n’est-ce pas ?

— Exact…

— On m’a cru mort en 44, en réalité j’avais préparé ma fuite pour l’Espagne et je me suis réfugié ici avec quelques biens personnels.

— Vous avez bon goût, approuvé-je après un regard circulaire… C’est gentil…

— Merci. Je m’y suis donc retiré sous un nom d’emprunt. Et je dois dire qu’après ces années de guerre, de misère, de sang, d’horreur, j’ai ressenti un certain bien-être…

— Je vous comprends, fais-je avec sincérité, tout en pensant qu’il a bonne mine de venir soupirer sur les atrocités de la petite dernière, ce pauvre chéri.

— Un certain temps, ajoute-t-il… Puis, les années passant, j’ai commencé à m’ennuyer sérieusement, d’autant plus que, contrairement à ce que vous pouvez croire, je ne m’étais pas enfui avec une fortune fabuleuse : quelques millions tout au plus…

— De marks ? je demande…

— Oui, évidemment…

Je rafle le flacon.

— Faites…

En buvant je calcule le cours du mark et j’en déduis que Luebig a dû jeter l’oseille par les fenêtres car quelques millions de marks représentent un gentil paquet d’artiche.

Il poursuit :

— J’ai fait la connaissance de Léonora Werth à Barcelone.

— C’est une Allemande ?

— Du tout, elle est Alsacienne… Son mari, lui, était Tchèque… Nous nous sommes rencontrés dans un bar de la Rambla Catalune… De fil en aiguille…

— Bref, ils étaient dans le circuit ?

— Oui… Ils avaient installé un poste émetteur clandestin dans le Barrio Chino…

— Je connais…

— Ah ! bon… Ils servaient de postiers en quelque sorte pour le réseau d’agents secrets soviétiques travaillant en Afrique du Nord, en Espagne et en France…

— Charmant…

— Mais c’étaient de sales aventuriers en réalité pour qui tous les moyens de gagner de l’argent étaient bons. Des gens sans foi ni loi…

Venant de lui, l’expression conserve toute sa fraîcheur.

— Et puis ?

— Ils exploitaient les riches étrangers. Ils se faisaient passer pour le frère et la sœur, Werth poussait la conscience… professionnelle jusqu’à teindre ses cheveux de la couleur de ceux de la femme, laquelle faisait du charme…

— En France nous appelons ça du « rentre-dedans ».

— Si vous voulez… Lorsque les relations arrivaient à un certain point… le faux frère avouait sa véritable identité et faisait chanter…

— C’est ce qui s’est passé pour vous ?

— C’est ce qui se serait passé si je m’étais laissé manœuvrer, mais ça n’est pas mon genre… J’ai eu une conversation avec Werth… Je lui ai dit qui j’étais afin de lui faire comprendre qu’il s’était lancé sur une très mauvaise route… Bref, il m’a proposé de travailler avec eux et nous sommes devenus très amis…

— Charmante famille !

Il fronce les sourcils car, tout comme le Vieux, il a horreur des interruptions.

— Et alors, Luebig, vous avez changé votre fusil d’épaule ? Venant de l’hitlérisme intégral vous vous êtes lancé dans les chemins tortueux de Moscou ? On a vu pire…

Il fait claquer ses jointures et jette son mégot d’une pichenette dans le mortier servant de cendrier.

— Apparemment seulement, j’avais mon plan… Vous dire lequel n’est pas mon intention…

Il poursuit âprement, sur un débit plus saccadé, comme s’il avait hâte d’en finir…

— J’ai fait semblant de jouer le jeu avec eux… Je leur ai rendu quelques services qui les ont mis en confiance… Et puis il s’est produit quelque chose… Je ne sais trop quoi. Sans doute ont-ils eu vent de certaines prises de contact que j’avais effectuées par ailleurs… Ces crapules ont décidé de m’avoir… Mais comme ils craignaient des représailles, ils ont voulu m’avoir de façon détournée. Werth est parti en France chez un ancien complice à lui.

— Schwob ?

Il me fait un petit salut militaire à titre d’hommage.

— Compliments, fait-il, vous ne perdez pas de temps à ce qu’on dirait ? Oui, Schwob… Il a mijoté son coup. Il voulait me faire arrêter d’une manière officielle… Je devais le rejoindre, je ne vous précise pas non plus pourquoi… Des… des affaires à traiter à Paris… J’ai logé chez Schwob car j’avais peur d’être découvert en descendant dans un hôtel, même sous ma fausse identité… Un dimanche, nous sommes allés en groupe à ce meeting du Bourget ; oui, je me suis toujours beaucoup intéressé à l’aviation.

Il se croise les bras. Son regard est d’une dureté terrifiante.

— Et cette ordure a trouvé là l’occasion qu’il cherchait… Il m’a dénoncé à vos services en signalant la bande d’actualité comme preuve de ses dires…

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