Frédéric Dard - Fais gaffe à tes os

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Fais gaffe à tes os: краткое содержание, описание и аннотация

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Derrière moi, il y a le passage à niveau où l'homme se fit ratatiner par un rapide… Je laisse ma voiture sur le bord du fossé et je me mets en quête du numéro 12… Pas marle à dénicher… C'est une petite construction sans étage, couverte d'ardoise… M'est avis qu'il s'agissait d'un pavillon de chasse situé au fond d'un parc. La voie ferrée a coupé le parc et on a vendu le morcif de terrain avec la masure. Schwob l'a fait réparer, mais il y a un certain temps, car elle n'est plus très fraîche… Les volets sont clos… Dans la lumière blafarde de la lune, ce pavillon a quelque chose d'inquiétant. J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu sur la couverture de
!

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Je cherche à canaliser mes forces et mes esprits dispersés.

Je suis dans une Mercedes… C’est idiot d’être à demi dans les vapes et d’identifier du premier coup la marque de la bagnole qui vous trimbale. À côté de moi, un type conduit, qui n’est pas Bérurier…

Nous bombons (glaçons caramels) à fond sur une autoroute obscure… À gauche, la mer s’étale miroitante, non plus noire comme dans le port, mais d’un gris bleu épatant… Moi, je claque des ratiches parce que je suis plus mouillé qu’un pot-au-feu. J’essaie de voir le gars qui se trouve à mes côtés. Cela n’est pas difficile, car il porte une casquette marine à longue visière et il a relevé le col de sa veste, à cause de la fraîcheur sans doute…

Qui est cet homme ? Certainement pas un des foies-blancs d’Espago qui m’ont filé à la flotte…

Tout en grelottant et en surmontant mes nausées, je serre les meules… Je voudrais parler mais ça m’est impossible…

Alors mieux vaut attendre la suite des événements… Les phares arrachent de la nuit des lauriers roses…

Je lis sur une plaque « Casteldefels »… La bagnole vire à gauche, quittant l’autoroute pour s’engager dans un chemin sablonneux conduisant à la mer.

Les pneus patinent dans les ornières… Un nuage de sable fin flotte autour de l’auto… Enfin, après avoir filé un coup de seconde directe, le conducteur arrache son véhicule et poursuit à travers des boqueteaux de pins…

Au-delà des pins s’étale une plage immense sous la lune. Nous allons lentement, au ras de la plage, sur l’espèce de piste aménagée… Des constructions défilent… Le conducteur braque soudain à droite et d’un seul coup, sans manœuvrer, en champion du volant, il franchit un portail qui a juste la largeur de la voiture…

Nous nous trouvons dans une espèce de patio dallé au fond duquel glougloute un maigre jet d’eau… Le mystérieux bonhomme arrête son tréteau pile devant un court perron. Il descend, va ouvrir la lourde, revient à la voiture, ouvre ma portière et me tire à lui. Il sent bon comme une gonzesse de luxe.

D’une main ferme il me traîne au bord du véhicule, il passe son autre bras sous mon aisselle et tire… Je me sens de plus en plus flasque. Le gars n’essaie même pas de me cloquer sur mes fumerons. Il me hisse contre soi, se baisse et d’un mouvement puissant, mais plein d’aisance, me charge sur ses épaules… Il n’est pas manchot, le frangin… Oh pardon ! Pour se charger quatre-vingt-dix kilos sur le râble, il ne faut pas avoir été élevé au jus de chique, je peux vous l’annoncer, étant autorisé par mon conseil d’administration.

D’un pas sûr, il gravit les trois marches, pousse en grand le vantail d’un coup de genou et entre dans l’hacienda…

Il fait quelques pas dans une grande pièce mal éclairée par la lune, s’approche d’un vaste divan un peu moins grand que le carrefour Saint-Augustin et m’y jette dessus d’un coup d’épaule.

Il respire profondément et, s’étant approché d’un large lampadaire, il l’actionne.

Le nez dans du moelleux, je suffoque à nouveau… Toujours aussi raplapla, le gars San-Antonio. Une vraie lavasse…

Alors le type va ouvrir un placard mural et cramponne une bouteille. Il revient à moi. Pas besoin d’aller chercher un ciseau à froid pour m’ouvrir la bouche. L’instinct commande comme chez les nourrissons. J’ouvre le bec et un filet d’alcool se met à ruisseler dans mon petit intérieur. Fameux, je vous avertis ! Du bourbon qui ne vient pas de chez Dubois-Durand… Ça me court-circuite les centres nerveux. J’avale avec difficulté cette bonne marchandise.

Je sens que le feu qui me rongeait est tué par cet autre feu. Le mal par le mal ; on m’avait toujours affirmé que c’était le traitement de choc idéal… J’ai un mouvement de la bouche pour gober encore.

Bon zig, mon sauveur me recloque le goulotuche de la boutanche dans la bouche et j’aspire un grand coup cet élixir de bonne vie et mœurs…

Que c’est chouette de vivre et de se sentir dorloter. La chaleur grimpe maintenant dans mon cerveau, l’enveloppant délicatement. Tout s’apaise, tout s’embellit… Je suis infiniment heureux et nanti de toutes les perfections possibles…

San-Antonio n’est pas mort, car il boit encore !

— Encore ! murmuré-je…

C’est mon premier mot.

Le zig se marre doucement. Il a un drôle de rire, un peu fluet, qui contraste avec la force qu’il vient de déployer.

Tout en buvant, je me détourne afin de lui voir le visage.

Alors, du coup, je m’arrête de biberonner.

Le type qui vient de me sauver la mise n’est autre que Luebig, le gars que je suis chargé de buter !

CHAPITRE XXII

Voyez, bande de cloches, ce sont des coups de théâtre de ce genre qui font l’intérêt de la vie. On se tortille le prose, on échafaude, on calcule, et puis le lièvre débouche par le côté où on ne l’attend pas…

Jusqu’ici, tout avait eu lieu en fonction de Luebig mais on n’avait jamais « vu » celui-ci autrement que sur la bande d’actualité.

Et pourtant il est là, à vingt centimètres de moi, occupé à me verser dans le corps un solide coup de bourbon.

Comment a-t-il pu jaillir de la nuit, ce mystérieux personnage ? Et surtout pourquoi m’a-t-il sauvé la mise ? Maintenant que je commence à aller mieux, ces questions me font davantage mal que ma noyade ratée et que les gnons emmagasinés au cours de cette sacrée journée !

Il me regarde et son regard est intense comme celui d’un reptile. Impossible d’y déceler quoi que ce soit de positif… Cet homme de taille moyenne, aux tempes grisonnantes, déconcerte…

— Déshabillez-vous, me dit-il…

Il quitte la pièce et je l’entends ouvrir une armoire à côté.

Lorsqu’il revient il tient sur son bras une robe de chambre beige ornée de peau de panthère au col.

Il me la tend.

— Si vous restez mouillé encore longtemps, vous prendrez sûrement une congestion pulmonaire.

Par pudeur il se dirige vers la lourde en déclarant :

— Je vais remiser la voiture…

Je fais un effort pour m’arracher aux voluptueux coussins du divan… Je pose mes hardes trempées et je passe la robe de chambre. Elle est un peu juste pour moi, mais comme je ne veux pas faire de culture physique ça n’a aucune espèce d’importance. Je cramponne la boutanche de raide et je m’allonge sur le fameux divan.

Avec un biberon pareil dans les mains, je me sens un autre type.

Par la large baie vitrée, je vois scintiller la mer à perte de vue sous le ciel étoilé. Au loin, très loin semble-t-il, les lumières des bateaux de pêche clignotent. On dirait qu’il y a une sorte de côte illuminée juste en face… C’est bath…

Un poste de radio minuscule est enchâssé dans une niche du divan. Machinalement je tourne un bouton, presque aussitôt une musique veloutée emplit la pièce… Je me sens flotter dans un univers de cinéma, loin de tout danger, loin des mesquines préoccupations de l’existence.

Luebig revient… Il s’approche d’une table basse, pêche une cigarette dans un coffret de laque, l’allume et vient s’asseoir dans un fauteuil club près de moi.

Il relève sa casquette marine, baisse le col de sa veste et me regarde à travers la fumée de sa roulée.

Je sens que l’instant de la Vérité, comme disent les toréadors, est arrivé. Il l’est…

— Qui êtes-vous ? me demande Luebig…

La question me prend un peu au dépourvu… J’hésite un quart de poil de seconde avant de jouer franc-jeu… À quoi bon lui bourrer le bol ? Il a droit à une grosse partie de la vérité.

— J’appartiens aux services secrets français…

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