Frédéric Dard - Fais gaffe à tes os

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Fais gaffe à tes os: краткое содержание, описание и аннотация

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Derrière moi, il y a le passage à niveau où l'homme se fit ratatiner par un rapide… Je laisse ma voiture sur le bord du fossé et je me mets en quête du numéro 12… Pas marle à dénicher… C'est une petite construction sans étage, couverte d'ardoise… M'est avis qu'il s'agissait d'un pavillon de chasse situé au fond d'un parc. La voie ferrée a coupé le parc et on a vendu le morcif de terrain avec la masure. Schwob l'a fait réparer, mais il y a un certain temps, car elle n'est plus très fraîche… Les volets sont clos… Dans la lumière blafarde de la lune, ce pavillon a quelque chose d'inquiétant. J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu sur la couverture de
!

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— À quoi tu gamberges ? demande le pauvre Bérurier.

— À la mort de Louis XVI, dis-je, avoue que c’est triste, à son âge…

Il pousse un grognement d’ours mal léché. Pas en forme pour la marrade, le Gros. Il est effeuillé comme la marguerite ornant la boutonnière d’un amoureux qui poireaute.

— Écoute, bonhomme… Je vais à l’assaut, c’est mon tour… Toi tu vas regagner l’hôtel et te zoner… Prends un coup d’aspiranche et oublie les basses réalités de ce monde.

Il opine.

On hèle une charrette et je fais grimper Béru dedans.

— Cramponne-toi au soutien-bras, recommandé-je, une balade dans ces machins-là, ça remplace une virée en soucoupe volante.

Il m’adresse un petit geste mélancolique avec la main. Son pif tourne au violet-jaune-jaspé. L’un de ses châsses en a pris un coup et ne laisse filtrer qu’un regard étroit et lamentable.

— Fais gaffe à tes os, San-Antonio, me dit-il… Cette histoire est à la c… comme un esquimau est à la vanille !

Heureux de l’image, soulagé par sa boutade, il s’abandonne dans les « moelleurs » de sa banquette comme un homme ayant accompli sa tâche et laissé son message aux générations montantes.

D’un geste machinal, je palpe ma poitrine afin de vérifier la présence de mon amie Tu-Tues, la seringue à injecter de l’oubli !

Et puis je retourne au suif.

Le soleil luit toujours avec la même énergie, mais il paraît plus blanc… Une petite brise ravigotante souffle de la mer, apportant des remugles de flotte et de goudron.

Je respire un grand coup avant de replonger dans ce sacré Barrio Chino. Ça me fait une vilaine impression, comme si je descendais dans un égout. Et au fond, sans vouloir bomber dans la littérature, l’image convient. Ces bas-fonds sont pareils à des égouts draînant la lie de l’humanité… Merde, avec une comparaison pareille, je pourrais poser ma candidature à l’Académie française !

J’évite soigneusement le gourbi à Tejéro et je vais visionner dans le fameux dancing dont m’a parlé Bérurier. Il se tient au bout de la ruelle. C’est un truc peint en bleu, avec des lampes versicolores autour de la lourde. Pour l’instant, elles sont éteintes évidemment.

Je file un coup de périscope autour de moi. La même faune lamentable, craspecte et débraillée, roule sa misère sur les trottoirs étroits.

Personne ne prête attention à moi… Personne du reste ne prête attention à personne. Ici les gens vivent leur pauvre vie comme ils peuvent. Ils sont attelés à leur destin comme des bourricots à leurs voiturettes… Hue ! Et c’est l’existence qui fouette !

Je prépare mon sésame. Je n’aurais jamais pensé qu’il me serait si utile outre-Pyrénées.

Tout en feignant de me protéger de la brise pour allumer une cigarette, je manœuvre l’ustensile. En vente dans toutes les bonnes quincailleries spécialisées dans le fric-frac…

La lourde est épaisse, mais le verrou de sûreté ne résiste pas à mon petit truc.

J’entre pronto. Je relourde de l’intérieur.

Il y a dans la cambuse une odeur de crasse populaire et de parfum non moins populaire qui irrite mes narines pourtant démocratiques.

J’actionne ma lampe-stylo pour situer ma longitude. Je constate alors que je suis dans une immense pièce blanchie à la chaux. Ici pas besoin du préambule d’un vestiaire et d’une entrée. Les mecs qui viennent gambiller se foutent dare-dare (si j’ose dire, et je me comprends !) au turbin. Ils retroussent leur bas de futal et je te connais bien. À moi le paso-maison…

La salle de danse est parquetée. Autour, il y a, à hauteur d’homme, un balcon qui en fait le tour.

C’est tout. Un lustre mérovingien et je te connais bien, faites vos jeux ! En avant les danseurs…

Tout en poussant devant moi la lumière conique de ma lampe, j’avance vers le fond de la pièce. Là se trouve un grand rade d’au moins dix mètres de long. C’est à ce zinc que les couples viennent s’humecter la gargante… Des étagères chargées de bouteilles me tendent les bras. Je m’entiflerais bien un coup de raide, mais je me le déconseille, me disant que la came servie laga ne doit pas être de first quality

Au-delà du rade se trouvent deux portes, l’une à gauche, l’autre à droite par un louable souci d’harmonie. Je biche la première, elle conduit droit à une innommable cuisine où pendent les jambons à la noix du pays. Ici ça pue le rance. Dans la cuisine sont entreposés des caisses de spiritueux, plus un tonneau de picrate. Une petite porte donne sur le couloir de la cave où j’ai découvert la grosse trogne de Béru…

Je rabats et gagne le seconde lourde. Celle-ci conduit à un escadrin. À pic, le monsieur ! Je le gravis et parviens à un vaste appartement occupant toute la surface de la salle de danse.

Des lourdes, encore et toujours… Des lourdes à ouvrir, à fermer… Et le regard éternellement tendu. Les gestes toujours réprimés… Le pétard qu’on sent palpiter sur sa peau !

Le jour où mon battant va prendre sa retraite, on pourra lui amener de la digitaline, je vous l’annonce ! Il l’aura mérité, le pauvre…

Je respire difficilement cet air âcre. Je n’aime pas l’odeur de ce bastringue. Elle est louche. Elle fait mal aux éponges…

Les piaules sont toutes des chambres pour la plupart. Un peu monacal de style : blanchies à la chaux et meublées de lits sommaires… Un lavabo, une chaise, deux porte-manteaux et envoyez l’Aga Khan, son appartement est prêt !

Elles offrent au moins l’avantage d’être sans complication. D’un regard on les inventorie…

Je pénètre dans chacune d’elles et je vois des fringues, tantôt d’hommes, tantôt de moukères, accrochées aux patères.

La maison prend des pensionnaires, à ce qu’il paraît…

Je réfléchis sec. Qu’est-ce que la femme qui se payait une piaule princière à l’Arycasa est venue fiche ici ?

Comme changement de style, ça se pose là ! De quoi prendre un chaud et froid qui n’est pas de volaille !

La pièce du fond n’est pas une chambre, mais un bureau… Elle est plus vaste que les autres. Un grand meuble métallique en occupe le centre. Il y a aussi un classeur et des fauteuils pivotants.

Ce changement de style me surprend. Ça fait bureau d’homme d’affaires… Pour serrer les factures d’un infâme bouiboui c’est trop bath !

J’ouvre le tiroir central du burlingue… Il est vide… Ça, c’est troublant… Les autres tiroirs sont pleins de vide aussi, si l’on excepte quelques ramettes de papier à écrire et des morceaux de crayon…

Je donne un coup de sabord au classeur. Il n’a jamais rien classé du tout !

Ces meubles sont là au bidon… La pièce a l’air d’un bureau mais c’est une simple pièce pour recevoir des gnaces.

Je m’apprête à virer de bord lorsque j’entends un bruit de pas dans l’escalier.

Un type arrive en fredonnant un vieux machin d’avant-guerre qui a fait les beaux soirs de Tino Rossi !

CHAPITRE XVI

Mon premier mouvement consiste à sortir mon pétard, mais je me dis que c’est un peu prématuré. L’essentiel étant de l’avoir à portée de la main… Je jette un regard aussi rapide que désespéré autour de moi et j’avise un fauteuil Pullman dans un angle de la pièce. Je peux me planquer derrière et voir venir…

Je me précipite, le temps de m’acagnarder contre le mur à l’abri du meuble et j’entends une clé fourgonner dans la serrure.

Il était moins une, je vous l’annonce. L’arrivant donne la lumière et une clarté crue éclate dans la carrée. Je m’aperçois alors que ce bureau ne comporte pas de fenêtre… C’est un endroit très secret…

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