Frédéric Dard - Les doigts dans le nez

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Les doigts dans le nez» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1956, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Полицейский детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les doigts dans le nez: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les doigts dans le nez»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Il se soulève, prend sa chaise et me l'abat sur le crâne. Aussi fastoche que je viens de vous le dire. Mon bras paralysé par le coup de poêle à frire n'a pas eu la force de se lever pour braquer le soufflant. Je biche le siège en pleine bouille et illico je me trouve inscrit au barreau. Ça se met à toumiquer autour de moi. J'essaie de me cramponner à la table, mais des nèfles ! Je vais à dame. Le couple de petits rentiers tranquilles me saute alors dessus et fait une danse incantatoire sur ma personne.

Les doigts dans le nez — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les doigts dans le nez», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Et il l’y aurait laissée quinze ans ?

Mon argument fait tiquer le Vieux !

— Peut-être avait-il caché l’auto ? Peut-être…

Il ne trouve rien et, agacé, frappe la table du poing.

— Enfin, il y a une explication à cela comme au reste… L’auto est restée cachée avec son macabre chargement. Quelqu’un l’aura volée… Et puis il sera tombé en panne et aura abandonné le vieux véhicule là où votre ami l’a trouvé !

Je réfléchis. Le Vieux a raison. Ça n’a pas pu se passer autrement. Tout s’enchaîne merveilleusement. Pour la première fois depuis le début de l’affaire, je me trouve devant une hypothèse complète, menée jusqu’au bout. S’il y a des erreurs, elles n’affectent que les détails de cet édifice…

Un assez long silence s’écoule. Nous ruminons des pensées certainement parallèles…

— Comment se fait-il que Viaud, citoyen français, ait fait partie de l’I.S. ?

Le Vieux hoche la tête.

— Une fantaisie du hasard. Il avait été pressenti par les nazis au cours de ses voyages d’affaires en Allemagne… Viaud n’avait pas donné suite tout d’abord aux propositions qui lui étaient faites mais un jour il rencontra dans un hôtel un agent anglais… C’était après le coup de l’Anschluss… Viaud, je crois, fut amené à rendre un service à cet homme qui devait l’orienter sur l’espionnage britannique. Ensuite, mystère ! L’I.S. se débrouilla avec lui, l’éduqua… Ça ne nous regarde pas !

J’insiste, parce que, voyez-vous, bande de gougnafiers, quand quelque chose me tracasse je suis plus obstiné qu’une mouche excitée par des latrines de caserne.

— Cette montre, de Laurent…

Je la pose sur le sous-main, sous le nez du boss.

— Vous voyez, elle a contenu un objet dur…

Il regarde.

— Et puis après ?

— Je pensais que Viaud avait remis le fameux quelque chose qui, vous l’admettez, intéressait les Allemands, à Laurent… Et je pensais que c’est à cause de ce quelque chose que le commissaire s’est fait tuer…

Le Vieux secoue la tête avec une pointe de commisération.

— Vous avez trop d’imagination, San-Antonio.

— Je sais, dis-je, je l’ai gagnée dans un concours de circonstances. C’était le premier lot !

Je me lève.

— Ainsi les English sont restés bouche cousue au sujet de la retraite de Viaud ?

— Bouche cousue, non ! Ils prétendent que Viaud a disparu depuis la guerre et qu’ils n’en n’ont jamais plus entendu parler…

— Ce sont de petits cachottiers, boss.

— En tout cas, je vous le répète, tout ceci ne nous regarde pas !

C’est une mise en demeure pour qui connaît le Vieux et le pratique. Une mise en demeure d’avoir à lâcher le morcif. Il est respectueux des traditions, le Vieux. Ce qui appartient à César ne peut être rendu à Marius, d’après sa conception de la vie. Donc, une personnalité de l’Intelligence Service n’a rien de commun avec le Deuxième Burlingue.

— Vous viendrez à la conférence de demain tantôt, me dit-il. Je n’ai rien à vous passer pour le moment…

— O.K…

Je vais à la porte.

— San-Antonio ! appelle-t-il.

Je décris sur mon talon gauche un mouvement de rotation impeccable.

— Patron ?

— Soyez gentil : laissez tomber, n’est-ce pas ?

— Mais, bien entendu, puisque c’est un ordre !

Et je me brise en manquant briser aussi la lourde, tellement je suis à cran !

L’arbitre des élégants

Comme je m’apprête à descendre l’escadrin, l’ascenseur hydraulique que je ne prends jamais because sa lenteur affolante radine à l’étage avec un bruit de course de stock-cars dans une carrière !

Dans l’étroite cabine paraît le buste, puis le tronc et enfin l’ensemble d’un être de légende dont l’élégance bouleverse toutes les règles de la couture masculine. Pinaud, en chair, en os et en serge lie-de-vin… Pinaud avec son costar de chez Albo, son bitos presque neuf qu’il a racheté à la veuve d’un sidi guillotiné. Pinaud avec sa chemise blanche et une cravate violette agrémentée d’une tache de graisse, de deux auréoles de beaujolais et d’une traînée de jaune d’œuf… Pinaud comme jamais nous ne l’avons vu dans les services… La moustache taillée de frais, avec naturellement un côté plus court que l’autre. L’œil moins chassieux ; le menton inégalement rasé, le maigre cheveu inondé d’une lotion de pommadin de village…

Il sourit en m’apercevant, sort de la cage vitrée, se coince le pan de la veste dans la porte coulissante, l’en retire zébré de cambouis et me tend une main plus flasque qu’un kilo de vieux colin n’attendant plus qu’un peu de mayonnaise pour faire une fin.

— Tu as passé de bonnes vacances ? demande-t-il.

— Merveilleuses !

— Où es-tu allé ?

Je hausse les épaules.

— Au zoo…

« Il y avait là-bas un vieux macaque qui m’a beaucoup fait penser à toi.

— Toujours spirituel, grommelle Pinuche. Puis, fier comme Bar-Tabac, il fait un pas en arrière afin de se mettre en relief grâce au recul. Comme il a omis de repousser la porte de l’étage il manque s’offrir un valdingue de dix mètres dans la cage, les fermetures de cet appareil archaïque n’étant point automatiques.

Je le cramponne in extremis par un aileron.

— Tu ne remarques rien ? demande-t-il en arrondissant le bras pour donner de l’aisance à sa veste.

— Si, fais-je, tu as un bouton de fièvre au coin de la lèvre.

— Non, pas ça !

Je fais mine de ne pas voir le complet neuf, je le défrime avec un parti pris farouche.

— Parole, je ne vois pas… Ta moustache est mal taillée, ce qui te donne l’air plus abruti que de coutume, c’est de ça que tu veux parler ?

Il hausse ses maigres épaules auxquelles les rembourrages de Fernand donnent d’extravagants biscotos.

— Je voulais parler de mon costume neuf, tranche-t-il. Je crois que ton ami me l’a assez bien réussi, non ?

— Une merveille ! Ce qui me plaît par-dessus tout c’est la couleur. Qu’en a dit ta digne épouse ?

Il est un tantinet gêné.

— Oui, elle m’en a fait le grief… Elle trouve qu’il faut être jeune pour porter cette teinte-là.

— Il faut plutôt être courageux… En tout cas, tu as changé d’aspect. Le Vieux t’a vu ?

— Pas encore…

— Alors ne le fais pas languir… Va dans la lumière, Néron : le peuple t’attend…

Il gronde des protestations. Puis il s’éloigne. Comme il va pousser la porte il se retourne.

— Pendant que j’y pense, dit-il, ton ami Fernand m’a chargé d’une commission pour toi !

— Je sais : j’ai une note en retard…

— Non, il a dit que c’était au sujet de l’histoire… Je ne sais pas de quoi il a voulu parler…

— Tu ne lis donc pas les journaux ?

— Non… Je suis allé à la pêche ces jours… Avec mon ami le dentiste, tu sais ? On est allés dans un étang, figure-toi que j’ai pêché un brocheton à l’asticot…

— Tu es certain que ça n’était pas un poisson rouge ?

— Idiot !

— T’as plutôt une bouille à attraper les fleurs de nénuphar !

Il s’insurge. Son costar neuf lui donne de l’assurance.

— San-Antonio, j’ai vingt ans de plus que toi et…

Je lui frappe le dos.

— Y a pas de mal, mon vieux, vous êtes tout excusé !

Je le laisse, béant de mauvaise humeur et je quitte la manufacture de chaussettes à clous qui rétribue mes bons offices.

Ça me fait plaisir de retrouver le quartier, les aminches, le bistrot d’en face.

Justement ils ont une nouvelle serveuse. Une chouette gamine de seize carats, pas plus, avec un type provençal ou rital, du poil aux jambes et des yeux qui vous ouvrent littéralement la porte des magasins généraux. Ça me fait penser qu’hier soir j’ai posé un lapinuche carabiné à la soubrette de mon hôtel. Décidément je n’aurai pas été ravagé par la galanterie au cours de mon voyage à Grenoble.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les doigts dans le nez»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les doigts dans le nez» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les doigts dans le nez»

Обсуждение, отзывы о книге «Les doigts dans le nez» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x