Frédéric Dard - La tombola des voyous

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La tombola des voyous: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand on prétend être un grand pêcheur, l'as de la ligne toutes catégories, il ne faut pas dévoiler ses secrets… surtout quand ils sont aussi curieux que ceux du valeureux Bérurier. Devinez avec quoi il appâte, le Gros ? Avec certaines parties des bovins qui constituent toute la différence entre un taureau et un bœuf, si vous voyez ce que je veux dire ?
Et c'est à cause de cette bizarre technique que tout a commencé. Nous étions penchés sur un immense bac d'abats, aux Halles, à la recherche du morceau convoité, quand le père Pinaud qui nous avait accompagnés pousse un léger cri et s'évanouit. Un coup d'œil dans le bac m'avait renseigné…
Ce n'était vraiment pas beau à voir, et ça n'avait jamais appartenu à un Quadrupède !

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— On aurait pu attendre dehors, souligne Pinuche d’une voix semblable à celle d’un ventriloque.

— Tu crois que les couloirs sont plus folichons ? je lui demande.

Bérurier réprime un début de ronflement.

Pour se secouer, il tire de sa poche un trognon de saucisse, souffle les brins de tabac qui y adhèrent, et l’enfourne sans plus de cérémonie.

Tout en mastiquant avec énergie de ses gencives effeuillées, il déclare :

— Ils ont été gonflés, les mecs : suriner ce tordu en pleine gare, lui découper le cigare au vu et au su de tout le monde…

Il exprime ce que je pense. Ainsi nous complétons-nous harmonieusement dans les services.

— Ils l’ont tué parce qu’il fallait pas qu’il sorte de la gare, murmuré-je. Et il ne fallait pas qu’il sorte parce que quelqu’un l’attendait dehors… Alors, dans la foule, ils l’ont coincé gentiment. Personne ne prête attention à personne dans la confusion d’une arrivée de train…

— Exact, proclame Pinuche.

— Ils l’ont entraîné dans le fond du hall… Sans doute avaient-ils repéré le kiosque à billets désaffecté avant l’arrivée de leur victime, et en avaient-ils entrouvert la porte… Lorsque l’homme a été masqué par ce renfoncement, ils l’ont tué.

— Comment ? demande Bérurier.

Il se met à pousser un cri strident, que l’écho de l’amphithéâtre répercute.

— Qu’est-ce qui t’arrive ?

— J’ai avalé la ficelle de la saucisse !

— C’est pas le moment de jouer Premier de cordée ! Où en étions-nous ?…

Pinuche, toujours calme, enchaîne :

— Ils tuaient le bonhomme !

Le professeur Bourgeois intervient :

— Cet homme a été tué d’un coup de pic à glace en plein cœur…

— Voilà une mort discrète, propre, rapide et… silencieuse, dis-je.

Mes compagnons approuvent.

Bérurier achève d’avaler sa ficelle.

— Bon, ils ont tué le mec, l’ont foutu dans la guitoune, je vois le tableau… Fallait pas que le zig sortasse…

Il se tait un instant.

— C’est français ? demande-t-il, soucieux de ne pas choquer le toubib.

— Non, dis-je, c’est bérurien, mais qu’à cela ne tienne, poursuis ton exposé au subjonctif !

Il rejette son bitos derrière son crâne. Le cuir sale a composté son front olympien.

— Jusque-là, je mords la came, continue vaillamment ce sous-produit de la race humaine. Seulement, où je ne pige plus, c’est pourquoi ils y ont scrafé le bol, hein ? T’as le mode d’emploi du truc, toi ?

— Peut-être bien…

— Alors, commente, j’ai soif de savoir…

— Les deux acolytes devaient « faire disparaître » ce type. Tu piges ? Le faire disparaître… Pas seulement le tuer. Dans les circonstances où se sont déroulées les choses, ils ne pouvaient pas le sortir en bloc…

« Tu me suis toujours ? »

— Oui. Alors, ils sont allés au plus pressé : le rendre méconnaissable en lui coupant la tête !

— Tout juste, Auguste !

Il fait des progrès, Bérurier…

Je me penche sur les nippes malodorantes entassées sur un chariot. Il y a là un complet très bien coupé, en tissu anglais. On a arraché le label du fabricant cousu sur la poche intérieure gauche. La chemise est américaine, mais cela ne signifie rien, car on en trouve dans le monde entier (excepté, naturellement, au-delà du rideau de fer).

Le mort n’avait pas de chaussures. Le Turc les lui a sans doute emportées en même temps que la tête, car il n’avait pas le temps d’en arracher la semelle intérieure portant le nom du bottier.

Pinuche s’est endormi comme un vieux petit garçon bien sage… Bérurier, au contraire, ragaillardi par son trognon de saucisse, paraît avoir trouvé son second souffle.

— Vois-tu, San-Antonio, murmure ce gros tas de combinaisons chimiques, je comprends très bien cette affaire. Un mec ne doit pas sortir de la gare : on le bute à sa descente du bolide. Gi ! On ne doit pas savoir non plus qu’il est mort : on planque sa carcasse, on lui pique ses fafs, les marques de ses fringues et… sa hure, re-gi ! Mais alors, mon petit père, pourquoi le Turc est allé larguer la bouille coupée aux Halles ? C’était mathématique qu’on la trouverait, non ?

L’argument est de valeur… Je réfléchis… Je réfléchis ferme… Et, naturellement, parce que mon ciboulot est électronique dans certain cas, je trouve.

— Pour comprendre, lui dis-je, il faut se mettre dans la peau du type qui se balade dans Paname avec une tête coupée…

« Le mort était arrivé par un train de nuit, c’est probable… Car ce coup d’audace des deux truands aurait été difficilement réalisable en plein jour, avec le kiosque à journaux ouvert… Bon, il fait nuit, le Turc est chargé (le sort en a décidé ainsi) de liquider le cadavre… Le Grenoblois a dû tuer et son compagnon a pour mission de débarrasser en douceur les restes. Que fait-il ? Où faire disparaître cette tête ? Il habite en hôtel et ne peut la brûler ou la plonger dans de la chaux vive… La Seine ? Il sait bien qu’elle restitue toujours ce qu’on lui confie… Alors ?

« Alors, le sang appelant le sang, il se dirige vers les Halles. D’abord parce que c’est là que vit Paris, la nuit. Ensuite, parce qu’il a une idée… derrière la tête ! »

— Très drôle, apprécie le professeur qui se lave les mains.

Il nous écoute, avec plein d’éclats dansants dans ses lunettes.

— Quelle idée ? sollicite Bérurier.

— Il se dit que les Halles, ce haut lieu de la bouffe, doivent être riches en déchets… Ceux-ci, en effet, doivent se chiffrer en tonnes, journellement. Or, dans une grande cité, que fait-on, des déchets ? On les transforme en engrais… N’est-ce pas une façon magistrale de faire disparaître la tête ?

« Le Turc qui n’y connaît que pouic, pénètre dans les Halles. Ses pérégrinations l’amènent dans le bâtiment de la triperie. Il avise l’amoncellement des têtes de vaches… Tu les as vues, ces têtes, Béru : avec leurs poils, leurs cornes, leurs oreilles, elles n’ont rien de comestible. Padovani s’est imaginé que ces paniers étaient destinés à recevoir les fameux déchets… Mine de rien, il a collé la bouille de sa victime dans le lot… »

Bérurier me frappe l’épaule.

— T’es un génie à ta manière, San-A. Bien sûr c’est une clarté aveuglante…

Il se marre.

— Dis, il a dû en pousser une frime, le Pado quand il a ligoté l’aventure dans le journal… C’était gagné, hein ?

Il trouve ça tellement poilant, Béru, qu’il en fait péter ses bretelles en se trémoussant la brioche.

Je l’abandonne à son hilarité pour attaquer Bourgeois :

— Alors, doc, votre avis ?

Le toubib essuie ses besicles.

— Individu dont l’âge se situe entre quarante-cinq et cinquante ans, récite-t-il, très professionnel. À mené une existence aventureuse, sans doute, car il a reçu plusieurs balles dans le corps il y a déjà longtemps.

— Aucune n’a été mortelle ? s’informe doctement Bérurier.

Le prof le foudroie d’un œil glacé.

— Écoute, Gros, lui dis-je, la bêtise, chez toi, est hissée au niveau d’un apostolat. Tu es con comme d’autres sont saints !

Bourgeois opine du chef.

Troublé par cette ratification tacite, Béru se penche sur son passif.

— Continuez, doc !

— Que vous dire de plus ? L’homme est mort depuis six ou sept jours.

Je réfléchis.

— Dites, doc, j’ai lu dans votre rapport sur la tête que vous aviez observé une multitude de petites cicatrices aux tempes et au nez ?

— Parfaitement !

— L’homme n’aurait-il pas subi une opération faciale ?

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