Frédéric Dard - La tombola des voyous

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Quand on prétend être un grand pêcheur, l'as de la ligne toutes catégories, il ne faut pas dévoiler ses secrets… surtout quand ils sont aussi curieux que ceux du valeureux Bérurier. Devinez avec quoi il appâte, le Gros ? Avec certaines parties des bovins qui constituent toute la différence entre un taureau et un bœuf, si vous voyez ce que je veux dire ?
Et c'est à cause de cette bizarre technique que tout a commencé. Nous étions penchés sur un immense bac d'abats, aux Halles, à la recherche du morceau convoité, quand le père Pinaud qui nous avait accompagnés pousse un léger cri et s'évanouit. Un coup d'œil dans le bac m'avait renseigné…
Ce n'était vraiment pas beau à voir, et ça n'avait jamais appartenu à un Quadrupède !

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Fier comme Bar-Tabac, je suis mon guide… Nous remontons le square… Il met sa flèche pour virer à droite, mais à cet instant je vois déboucher une silhouette de femme qui galope en gesticulant… Le Grenoblois met ses phares pour la faire sortir du passage. Je pousse un juron, c’est la môme Marie-Jeanne qui arrive… Le Grenoblois la reconnaît en même temps que moi et stoppe. Elle s’engouffre dans la bagnole ! J’en chialerais ! Fini, c’est tordu, liquidé ! Elle le met au parfum de ce qui se passe… Cette garce, assoiffée de vengeance, est parvenue à feinter le toquard de Berthier…

Je décide de jouer mon va-tout, c’est-à-dire d’alpaguer le Grenoblois… De lui peut encore jaillir la lumière…

Je fonce pour le doubler, mais il vient de faire un démarrage très sec et, pour le rattraper, il faut mettre le grand développement.

J’appuie sur le champignon aussi fort que possible. Ma bagnole pousse un rugissement et se précipite… Mais le Grenoblois a de l’avance… Il fonce à tombeau ouvert par la rue du Général-Foy qui n’a jamais vu une telle corrida… Il tourne dans la rue de Monceau, puis dans la rue de Constantinople et enfin il oblique à mort dans le boulevard de Courcelles… Son intention initiale, je m’en rends compte, était de virer sur la droite, mais un autobus qui débouche l’en dissuade et c’est à gauche qu’il vire après avoir décrit une embardée qui manque envoyer aux prunes l’agent du carrefour… Ce dernier embouche son instrument de travail et donne en plein air un récital de trémolos baveurs… Tout le monde s’en branle… Tout le monde, c’est-à-dire le Grenoblois, San-Antonio et Laurel et Hardy qui s’escriment à maintenir l’ordonnance du cortège à bord de leur chiotte.

Ce Grenoblois conduit comme Fangio en personne… Bien que ma chignole soit plus puissante que la sienne, je n’arrive pas à le remonter…

Il grille un feu rouge et je tente de l’imiter, mais un taxi trop pressé se fout devant moi, je l’emplâtre de plein fouet et nous faisons l’un et l’autre un magistral tête-à-queue… La guindé des deux ballots freine à ma hauteur. Je m’y jette, laissant le Popoff du taxi s’égosiller devant les débris de nos voitures…

— Fonce ! Fonce ! crié-je à Béru.

Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé, mais le Gros, pour ce qui est du volant, se défend plus qu’honorablement…

Il a les dents serrées et ses gros yeux pendent sur le tableau de bord.

— Allez ! Allez ! fais-je.

— On va se tuer, dit Pinaud.

— Ta bouche, fossile, tu fais déjà du rabe !

— Jamais on ne les rattrapera, prophétise le vieux schnock.

Je constate alors que la voiture dans laquelle nous roulons est pourvue d’un toit ouvrant.

— Passe-moi l’artillerie ! ordonné-je.

Pinaud me tend une Thompson flambant neuve munie d’un chargeur qui l’est également.

Le feu arrière de la 404 s’éloigne. Elle gagne du terrain.

— Tu ne peux pas tirer, crie Pinaud. À cette distance tu attraperas tout le monde sauf lui…

Il a raison. L’air de la course me fouette le visage et mon bada s’envole comme un duvet dans le vent…

Soudain Béru pousse un cri léonin. Un gros camion de déménagement vient de déboucher de la rue de Tocqueville, obligeant la 404 des fuyards à ralentir. Le Grenoblois freine sec et sa carriole zigzague dangereusement. Elle se met en traviole de la rue. Lui, sans perdre la moitié d’une seconde, redresse, contourne le camion dont le conducteur, tête hors de la portière, lui crie des vérités sur sa façon d’observer le code… Béru prend un risque énorme. Il se joue gagnant et, sans voir s’il arrive autre chose à gauche, il dépasse le camion sur l’arrière, seulement lui n’a pas eu à ralentir, ce qui fait que nous avons repris du terrain sur les autres.

Je me penche :

— Mets les phares, Gros !

Il donne les loupiotes bien à fond. La rue est déserte, tant pis : je risque le paquet… J’épaule la mitraillette et je balance la purée.

Toute ma marchandise passe en un formidable crachat.

— Touché ! gueule Pinaud.

Bérurier n’a que le temps de freiner. Le bolide du Grenoblois se met à tanguer dangereusement… La 404 décrit des embardées imparables, escalade le trottoir et va percuter le rideau de fer d’un magasin.

L’auto stoppe juste à la hauteur de l’accident…

Je saute par le trou du toit et mes deux compères radinent à ma suite. Le spectacle n’est pas chouïa ! La Marie-Jeanne a pris une valda dans la calebasse et ça lui a fait littéralement sauter la coiffe. Quant au Grenoblois, il s’est embroché sur son volant. L’axe de direction lui ressort dans le dos. De plus, sa frime a été cisaillée par les éclats du pare-brise.

— Va téléphoner à police-secours ! ordonné-je à Béru. Qu’on envoie une ambulance dare-dare…

Avec Pinaud, on s’efforce d’ouvrir les portières bloquées de la voiture. On parvient à faire jouer celle de droite… Pour la môme Pince-Fesses, on affiche relâche pour cause de décès ! Elle navigue déjà vers l’éther… Mais je m’aperçois que le Grenoblois vit encore malgré son affreuse blessure… Un sourd clapotement sort de sa bouche sanglante…

Bien entendu, une population surexcitée s’annonce et ça moutonne dans le quartier.

— Aide-moi à sortir la fille, dis-je à Pinuche. Et toi, dis à ces ramollis de fermer leurs moulins à prières en attendant l’arrivée du guet.

Lorsque la môme est allongée sur le trottoir, je lui colle mon imper sur la tête et je m’assieds à sa place, près de l’autre. Dans la position où il est, je ne peux pas le toucher… J’ai idée que lorsqu’on lui enlèvera cette broche du placard, il cannera sans dire bonsoir.

Je lui soulève le menton légèrement.

— Eh ! fais-je, Grenoblois, tu m’entends ?

Son râle s’arrête…

Je le crois mort, mais je m’aperçois qu’il a les yeux ouverts et que ceux-ci tournoient dans leurs orbites.

— Tu m’entends, bonhomme ?

C’est un petit type malingre, avec des cheveux gris… Il me fait de la peine, bien que je sois un coriace.

— Tu peux parler ?

Il dit oui… Mais c’est plus une plainte qu’un oui…

— Tu as mal ?

— Ouin ! articule-t-il.

— T’en fais pas, on va t’emmener à l’hosto et te dorloter…

— Fi… ni…, balbutie-t-il.

Parbleu, il sent bien qu’il vient de toucher son aller simple.

— Espère, Grenoblois, tant qu’il y a de la vie…

Mais je vais te demander une chose… Le cadavre du mec, où est-il ?

Il ne répond pas… Ses yeux se révulsent… Son visage blanc tourne au gris…

J’ai le sentiment de me comporter comme un enfant de porc. Vous me voyez, les gars, dans cette voiture accidentée, aux côtés d’un moribond embroché par son volant ? Au lieu de calmer sa souffrance ou, plus simplement, de lui foutre la paix, la vraie, la grande, l’éternelle, je le tourmente ! C’est un crime de lèse-humanité que je commets.

— Grenoblois, il faut que tu me dises. Aie un geste, quoi ! Bon Dieu, tu as été un môme… Et un môme, c’est honnête… Alors en mémoire de ça… En mémoire de ta mère, dis-moi où est le cadavre… Puisque tu peux parler…

Ses yeux s’ouvrent démesurément, sa bouche s’ouvre en grand, il clape à plusieurs reprises… Un son informe s’exhale de sa gorge… Un son bulbeux, gras, pénible… Et phonétiquement, ça donne à peu près ceci : « Aveyron ! »

Je pleurniche presque :

— Répète, Grenoblois… Répète, j’ai pas pu piger… Redis-le encore…

Je mets mon oreille tout contre sa bouche… Je sens la chaleur gluante de son sang sur ma peau. Chose curieuse, il ne me cause aucune répulsion…

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