Frédéric Dard - La tombola des voyous

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La tombola des voyous: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand on prétend être un grand pêcheur, l'as de la ligne toutes catégories, il ne faut pas dévoiler ses secrets… surtout quand ils sont aussi curieux que ceux du valeureux Bérurier. Devinez avec quoi il appâte, le Gros ? Avec certaines parties des bovins qui constituent toute la différence entre un taureau et un bœuf, si vous voyez ce que je veux dire ?
Et c'est à cause de cette bizarre technique que tout a commencé. Nous étions penchés sur un immense bac d'abats, aux Halles, à la recherche du morceau convoité, quand le père Pinaud qui nous avait accompagnés pousse un léger cri et s'évanouit. Un coup d'œil dans le bac m'avait renseigné…
Ce n'était vraiment pas beau à voir, et ça n'avait jamais appartenu à un Quadrupède !

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Bast ! Et puis après ?

— Pourquoi vous me répondez pas ? insiste-t-elle. À quoi vous pensez ?

Elle joue les petites filles modèles. Paupières baissées, bouche en chemin d’œuf…

— À moi ?

— Ce serait trop long à t’expliquer… D’où viens-tu ? De la cambrousse, pas vrai ? Tu t’es placée à la ville comme bonne. Le patron t’a grimpée… ou bien tu as rencontré un petit casseur… Et puis…

Elle sourit.

— Vous êtes marrants, les hommes, flics ou pas flics ! Dès que vous parlez avec une fille de joie, c’est pour savoir ce qui l’a amenée à faire le truc… On dirait que, pour vous, nous sommes comme qui dirait un mystère !

Je murmure :

— Mais c’est vrai : vous êtes un mystère… Un grand mystère !

— À cause ?

— Ça ne s’explique pas, c’est justement pour cela que c’est un mystère.

Elle devient songeuse.

— Oui… C’est curieux, je vois les clients… Après, c’est recta : « Y a longtemps que tu fais ce métier ? Pourquoi tu le fais ? T’as eu des malheurs ? »

« Eh bien ! c’est pas vrai, moi j’ai pas eu de malheurs. J’étais une petite vicieuse et voilà tout… Les malheurs, ça serait plutôt pour maintenant… »

Des larmes brillent dans ses yeux.

— Elle est chouette ! Toujours le même circus : ils montent avec moi pour oublier leur garce d’existence… Et tu crois qu’ils y arrivent ?

Réalisant qu’elle vient de tutoyer un haut fonctionnaire, elle s’excuse :

— Oh, pardon…

— Pas de mal…

— Après, ils sont plus tristes qu’avant… Ils parlent pour essayer d’écraser le coup, ils disent n’importe quoi, des choses sur leurs femmes à eux, sur leurs patrons…

Elle serait encore en train de dérouler sa bobine de souvenirs, mais la voix aiguë de la vieille, en bas, retentit :

— Madame Pado ! Téléphone…

Je sursaute…

— Eh ! dis, ça vient plus vite que je n’espérais. Alors, tu as tout pigé ?

— N’ayez pas peur.

« Oui ! » crie-t-elle à la cantonade.

Elle va à la porte, moi sur ses talons.

— Vous me faites faire un drôle de micmac, dit-elle.

— C’est pas pour mon plaisir, ma gosse, comprends-le…

Elle hausse les épaules et dévale l’escalier. Je la suis. La marchande de sommeil est surprise de nous voir ensemble. Mais elle doit connaître la profession de Marie-Jeanne et se fait vite une raison.

Le biniou est posé sur une table en rotin, au fond du hall, Marie-Jeanne chope le combiné.

— J’écoute…

Elle fronce les sourcils, écoute en effet, puis me lance un regard d’intelligence.

— Oui, c’est moi… Si, il est là… On dit le contraire à cause des journaleux qui le font tartir… Attends, je l’appelle…

Elle pose l’écouteur et s’approche de moi.

— C’est Mémé le Grenoblois…

— Comment Padovani l’appelle-t-il ? Mémé ou bien le Grenoblois ?

— Il lui dit simplement Grenoblois…

— O.K.…

Vous dire que mon battant ne fatigue pas serait mentir. Je me racle la gorge et prends le bigophone. J’ai un solide talent d’imitateur, et l’accent de Padovani n’est pas duraille à contrefaire, pourtant je redoute de ne pas jouer mon rôle à la perfection.

— Allô ! fais-je, c’est toi, Grenoblois ?

Une voix de mêlé-cass qui, à l’Opéra, équivaudrait à une basse noble, éructe.

— Qu’est-ce que c’est ce bordel, Turc ?

— Un coup fourré. Y a un enfant de lopette qui a voulu me faire des misères… Heureusement que j’ai la blancheur Persil ! Ces messieurs m’ont presque fait des excuses…

L’autre ricane :

— C’est pourtant pas leur genre…

— T’as pas vu le circus au Bar des Aminches ?

— Non, mais j’ai su…

— Ils y sont allés un peu fort. Sans mandat, je te le fais remarquer…

Le Grenoblois pousse un juron très vilain.

Après quoi il dit en caractère gras ce qu’il pense de la flicaille. Mais ça, je le savais déjà et ça ne me surprend qu’à moitié.

Lorsqu’il a exprimé son opinion — laquelle n’engage que lui — il demande :

— Alors, qu’est-ce qu’on fait pour le client ?

La sonnerie d’alerte retentit au tréfonds de mon être.

Prudent, je murmure :

— Qu’en penses-tu ?

— On ne peut pas le laisser là-bas plus longtemps, c’est mauvais avec ces premières chaleurs…

— Tu parles !

— Qu’est-ce que tu proposes ?

Je crois que jamais une question ne m’a plus embarrassé.

— On pourrait aller le récupérer, hasardé-je, en me demandant si cette suggestion est logique par rapport à la vérité, que j’ignore.

— Oui, je crois, approuve le Grenoblois.

— Alors on y va ? insisté-je.

Il y a un silence et j’ai la pétoche d’avoir déraillé.

— Allô ! insisté-je.

Il toussote puis, de sa voix si basse qu’on est obligé de se mettre à plat ventre pour l’entendre :

— Tu en as de fumantes, Turc !

Ça y est ! J’ai débloqué… Misère ! que dois-je dire pour repêcher le coup ! Dieu que cette situation est périlleuse… Que le doute s’empare de mon interlocuteur invisible, qu’il raccroche et l’affaire est morte. Le chemin de la vérité ne tient qu’à ce fil téléphonique. Une mimique poussée de haut en bas sur l’interrupteur et c’en est fini de ma belle enquête…

— J’en ai de fumantes, j’en ai de fumantes ! grommelé-je. C’est à voir !

Voilà qui maintient le contact sans rien compromettre.

— Puisque c’est toi que le sort a désigné, reprend le Grenoblois, c’est donc à tézigue à terminer le boulot…

Ouf ! je commence à deviner…

— Si t’avais dégusté la dérouillée que ces cames m’ont flanquée, tu verrais p’t-être les choses autrement ! Le sort ! Le sort, tu me fais marrer, Grenoblois ! Je vois qu’une chose, moi : quand le barbu prend de la gîte, tout le monde se file à la manœuvre… C’est normal, merde !

Nouveau silence.

J’insiste, le sentant hésitant :

— Si tu veux me laisser quimper, dis-le carrément, pas la peine d’aller acheter des fleurs… Je m’arrangerai seulâbre !

— J’ai pas dit ça…

— Bon, alors si t’es d’accord pour me filer un coup de paluche, on prend rencart et on liquide cette affaire !

Il soupire.

— Ça va. C’est bien parce que t’es un type réglo, Turc… Parce qu’enfin, merdier ou pas merdier, le sort c’est le sort, non ? À quoi ça servirait alors de se faire une loterie ?

— Oui, je sais… T’es un frère, Grenoblois… Puisque c’est cornac, je suis prêt à te carmer une partie de mes dollars…

C’est l’argument qui lui va droit au coffre.

— Alors, comme ça, je suis ton homme, c’est plus pareil…

— Bon, rendez-vous à quelle heure ?

Il réfléchit. Pendant ce temps Marie-Jeanne, immobile, les traits tirés, le rimmel dégoulinant, me fixe intensément.

La vioque de la caisse s’est arrêtée de griffonner son opuscule, sentant qu’il se passe quelque chose d’important. Cet accent corse que je prends soudain ne lui dit rien qui vaille.

— Allô ! fait le Grenoblois.

— Ouais ?

— Il me semble qu’à dix heures ce serait mieux, y a moins de trèpe. On se trouve où ?

— Écoute, je te propose un plan de sécurité, après le coup de cet après-midi, c’est plus prudent.

— Lequel ?

— Rendez-vous à dix plombes place Saint-Augustin, à droite de l’église… Tu m’attendras dans ta charrette. Moi j’arriverai un peu après, je te ferai un appel de phares… Tu décolleras et je te filerai le train à distance en matant si je suis pas suivi, d’accord ?

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