Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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L’Indoue ne prête même pas attention.

Pinaud, le gâteux… Pinaud le nauséeux, Pinaud le cradingue, le chassieux, le malodorant, le flanelleux, le goutteux, l’ulcéreux, l’aqueux, le vieux, le vieux… Pinaud examine l’avion de près…

— Je crois que voilà ce que tu cherches, San-A., murmure-t-il.

Je bondis…

— Montre…

— Tu peux regarder, avertit le digne homme, on a peint ça en vitesse et en amateur ! La peinture est à l’huile, on l’a passée n’importe comment… Elle déborde par endroits… Là il y a un manque… Et tu constateras qu’il n’y a pas de « Made in » comme il est de règle sur les jouets…

Je le serre sur mon cœur. Pas Pinaud, l’avion ! Je l’ai reconnu ! Bien que ne l’ayant jamais vu ! Il a une forme jamais vue auparavant. De plus, ayant gratté la peinture du bout de l’ongle, je constate qu’il est fait d’un métal léger, très curieux…

La dame indoue nous regarde. Elle est à peine surprise. Pas troublée le moins du monde.

— Vous connaissiez ce jouet ? je demande…

Elle hausse les épaules.

— Il en a tellement. Je n’en fais pas le recensement…

Plus j’examine cet avion miniature, plus je suis certain que Pinaud a mis dans le mille.

— Vous ne voyez pas d’inconvénient à ce que je le garde ?

— Du tout…

Bérurier est maussade. Il vient de se faire souffler la vedette par Pinaud et ça le met dans tous ses états [73] Comme aurait dit Charles Quint ! .

— Si elle a planqué la maquette dans les jouets du chiare, elle a dû aussi y camoufler les plans, non ?

Du coup je congédie la dame en lui ordonnant de nous laisser carte blanche. Dès qu’elle est sortie, nous voilà à jouer les vandales. Chacun pique un jouet et le détériore pour voir ce qu’il y a dedans… Ça nous rappelle notre belle jeunesse enfuie.

Et je t’ouvre le bide de la poupée, les bosses de polichinelle ! Je te sors les tripes en crin du bourrin ; je te fouille les entrailles du bœuf… Un vrai carnage… Bientôt la cabine ressemble à un magasin de vaisselle où l’on aurait enfermé une famille de singes.

Une heure après nous nous redressons, épuisés, les doigts en sang, les ongles cassés, bredouilles !

— Elle a dû trouver une autre combine pour les plans, soupire le Gros…

— Sûrement…

— Enfin, déclare Pinuche qui n’est pas mécontent de lui, on a tout de même retrouvé la maquette, ça calmera toujours le Vieux… Pour tout dire, ça paie le voyage… J’aime pas dépenser de l’argent pour rien. Tenez, je vois ma femme. Elle souffre du duodénum, eh bien ! chaque fois que quelqu’un lui indique un nouveau remède, faut qu’elle l’achète…

On le vire de la cabine…

L’avion sous le bras, je gagne le pont avec mes deux acolytes. L’instant est émouvant. Nous venons de passer la pointe de Manhattan hérissée de gratte-ciel fantastiques dont les sommets se perdent dans un brouillard ténu. Le soleil sur tout ça sème sa poudre d’or [74] Image très poudre aux yeux ! … L’air a comme une odeur nouvelle… Nous doublons une « foultitude » de petits bâtiments, de caboteurs, de cargos battant pavillons multiples.

Le Liberté manœuvre au ralenti. Il s’engage entre les quais de la French line . C’est plein de monde qui attend dans les docks immenses. On voit une armée de porteurs et de douaniers… Ces messieurs du service d’immigration qui ruminent leur gum des grands jours…

Le port immense fait un baroud terrible. Partout des sirènes mugissent, hululent ou glapissent [75] Je suis réputé pour la variété de mon vocabulaire.

— L’Amérique, fait Pinaud, ses yeux baveux écarquillés.

— L’Amérique, répète le gros Bérurier, en extase… Si je croyais qu’un jour…

Moi aussi, je ne puis m’empêcher de soupirer… L’Amérique… Ça fait quelque chose. C’est un choc, quoi ! Un contact ! Une rencontre ! C’est l’Amérique… Tentaculaire, pharamineuse, incroyable !

Les gens se taisent, émus… Partout les appareils-photo entrent en action. On veut figer cet instant sur du papelard… Oui, plus tard il perdra de sa réalité, ça deviendra comme un rêve improbable plus léger que cette brume…

— Montons tout en haut, suggère Béru, on verra mieux…

Nous grimpons sur le dernier pont avant la passerelle.

En effet, on voit mieux… On a une vue plongeante sur les quais… On voit en enfilade la 48 e Rue, avec des taxis jaunes et verts, jaunes et rouges, jaunes et violets… Des gens inconnus, des nègres, des quais jonchés de papiers gras, d’emballages, de gobelets de carton…

Derrière nous, il y a le chenil. Le boxer et le pékinois, affolés par le fracas de toutes ces sirènes, apportent leur contribution personnelle. Ils sentent confusément qu’il se passe quelque chose ; qu’il se passe « l’Amérique »…

— Y a des gailles à bord ? s’étonne Béru…

— Oui, deux, viens, on va les calmer…

Nous entrons dans le chenil. Notre présence en effet réduit les deux bêtes au silence. Moi, j’évoque l’apparition de Marlène le jour de notre embarquement. Ça me paraît très loin…

Et puis, sans que je le veuille, je me mets à gamberger… Je me pose des questions qui ne m’étaient pas encore venues au caberlot. Par exemple, comment se fait-il qu’une fille accomplissant une mission aussi délicate ait eu le courage de s’envoyer en l’air ?

À cette question j’oppose une réponse valable… :

« Parce qu’elle se méfiait de moi. »

O.K. [76] V’là que je subis l’atmosphère ! !

Pourquoi se méfiait-elle de moi ? Rien ne pouvait me désigner à l’attention des autres passagers…

Je caresse le brave boxer à travers ses barreaux… Si, je pige. Ce qui a éveillé ses soupçons c’est un fait anodin, accidentel… Un fait du hasard !

Elle a eu peur que je sois un flic en me voyant dans le chenil !

Le chenil ! N’était-ce pas comme une annexe de la cabine de Marlène ! Une annexe que je n’ai pas fouillée !

Je sors mon sésame de ma glaude.

— Qu’est-ce que tu maquilles ! s’inquiète Béru en me voyant délourder la niche du gros Médor.

— Une idée à moi. Tu tiendras le toutou pendant que j’explorerai sa cage…

— Molo, mec ! Et s’il me plante ses ratiches dans le valseur ?

— Tu iras à l’infirmerie, le rassuré-je…

J’ouvre. Je passe la main afin de cueillir le chien par le collier car l’animal, flairant la liberté, veut se précipiter out ! Béru le chope à son tour. Ça me donne à moi la liberté de mes mouvements.

— Regardez-moi ce gentil petit chien, flatte le Gros…

Il a les copeaux, Béru… Son dargeot n’est pas une pièce d’orfèvrerie, mais il y tient quand même.

— Oh ! oui, madame, gazouille-t-il… Ça n’était un toutou gentil, gentil… Un bon toutou à son pépère…

Bon zig, le boxer lui refile un coup de patte-mouille sur le museau.

Béru, mis en confiance, caresse le chien… Pendant ce temps j’explore la vaste niche. Outre l’auge pour la pâtée, l’abreuvoir de zinc et quelques surplus canins, je ne trouve rien…

— Que dalle ? demande Pinaud.

— Oui !

Je m’apprête à remettre le chien dans sa cage. Béru pousse une exclamation.

— Je m’ai piqué la main à cette saleté de collier à clous, rouscaille-t-il. On n’a pas idée de foutre ça à une bête… Il est pourtant pas méchant, ce roquet !

Saisi d’une nouvelle idée [77] J’en ai tellement que je suis obligé de leur donner des tickets d’appel. , j’ôte le collier du chien. Un clair sourire illumine ma face de jeune premier. Le cuir du collier est gonflé de façon anormale… Ça craque sous les doigts et je repère une couture curieuse sur la tranche du collier.

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