Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Enfin, j’aviserai…

Comme nous sommes seulâbres dans le chenil — excepté les deux aimables chiens — je lui fais mon numéro de petit-casanova-libéré… Style « Vous êtes troublante… », « Un pas de plus et vous marchez sur mon cœur qui est à vos pieds… », « C’est la Providence qui vous a placée sur mon chemin », etc., etc. Jusqu’à ce que, vaincue par ma faconde, elle me laisse lui choper un de ses flotteurs… Ça fait partie de l’exercice d’alerte. En cas de naufrage, je serais bien content de l’avoir…

Séduite, palpitante, rougissante, elle me file la ranque pour le lendemain dimanche à la messe. Là, au moins, on est certain que sa patronne ne viendra pas nous faire de l’obstruction vu qu’elle est bouddhiste ou un truc comme ça.

Amours, délices et orgues… C’est le cas de le dire !

* * *

Après une fin de journée assez lénifiante à bord : cinoche, thé gambillant, jeux de société, le lendemain radine.

Un lendemain finit toujours par arriver. C’est ce qu’il y a de réconfortant — et d’inquiétant aussi — dans l’existence. Parfois ces lendemains chantent (et tantôt le grand air de L’Acné , tantôt « Tu-m’as-voulu, tu-m’as-eu » sur l’air de Monte là-dessus )… D’autres fois, les lendemains déchantent, et vous aussi par la même occasion.

Il est du reste beaucoup plus fastoche de déchanter que de chanter.

Je tiens à cette précision qui, si elle n’intéresse pas la Défense nationale, fait partie intrinsèque des Beaux-Arts.

Dans mon équipe, l’euphorie est de mise. Pinaud vient de découvrir le punch créole et Bérurier la culbute amerloque. Il ne tarit pas d’éloges sur sa conquête, mistress Lydia Hongant-Gry.

Sans relâche, il nous la raconte… Une personne très bien : son premier mari était marchand de cravates ; son second marcheur-sur-matelas [58] Authentique ! ; son troisième vendait des saucisses chaudes ; son quatrième tenait une épicerie-pharmacie et son tout : Bérurier vend de l’extase.

Il est radieux, rouge comme un homard Thermidor, le Gros, et ce matin-là — croyez-moi ou non — il se lava les pinceaux dans le bidet !

— Y a longtemps que j’ai pas embourbé une personne de cette classe, affirme-t-il. Je voudrais que vous la visiez, une fois à loilpé ! Un corps de princesse…

— Une princesse douairière, dit Pinaud, fielleux…

— Ta gueule, décheté ! Si qu’elle était dans ton page, ma souris, tu voudrais racler du pied ; je te l’annonce ! Brave femme, à part ça… Elle veut que j’y apprenne l’amour à la française, rigole notre éminent camarade…

— Tu parles d’un professeur, re-grince Pinuchet qui n’a pas digéré sa défaite.

— T’occupe pas ! assure Béru, elle aurait pu plus mal tomber ! Je suis p’t-être pas don Juan, mais j’ai de beaux restes !

Du coup, c’est à mon tour de m’esclaffer.

— C’est pas des restes, Gros, tout juste des bas-morcifs !

Il va rouscailler, mais, tel Louis XVI sur la bascule à Charlot, il est stoppé par un roulement de tambour, en l’occurrence un heurt à la porte.

Je vais délourder et je me trouve face à face avec mon petit enseigne de vaisseau. Vous ai-je balancé son blaze, déjà ? Il s’appelle Désir, son père devait être wattman, du moins je l’espère [59] Comme disait Charpini : « Je connais toutes les bonnes enseignes. » .

— Mon cher commissaire, murmure-t-il. Nous avons fait diligence [60] Comme aiment à le dire nos députés, ces vains du postillon ! et voici les renseignements que vous attendez…

Et de m’atriquer une feuille de papezingue à en-tête de la compagnie.

Là-dessus, trois noms. Il les commente.

— Je tiens à vous préciser que trois personnes à bord possèdent des voiles de crêpe noirs… Deux sont des dames âgées connues du reste, dont toute la garde-robe est en deuil, si je puis dire… Il s’agit de la générale Demy-Tour, personne de soixante-douze ans, dont le mari est mort l’an dernier, vous avez dû l’apprendre par les journaux ; et de Mme Lecas-Binay, des engrais franco-boulimiques ! Pour cette dernière, les vêtements de deuil se justifient très bien aussi, car son frère aîné a été tué la semaine passée dans un accident…

Je piaffe autant qu’Édith.

— Et la troisième ?

— La troisième est la femme d’un diplomate indou, Mme Gahrâ-Témische ! Elle entrerait dans la catégorie que vous cherchez, à savoir dans celle des personnes n’ayant qu’une tenue de deuil, seulement sa jeune nurse, elle, est en deuil ; ce voile de crêpe et la robe noire découverte dans la cabine de Mme Gahrâ-Témische appartiennent très certainement à son employée dont les bagages sont restreints…

Voilà, dit-il, c’est tout !

— Je vous remercie… Bravo pour la rapidité d’exécution.

Il se retire. Je reste perplexe… En moi se dessine un petit quelque chose pas piquousé des hannetons ! Voyez-vous, ce qu’il faut, quand on est poultock, c’est un minimum d’imagination. On doit construire des thèses… Si elles paraissent bien foutues, on cherche à les justifier et neuf fois sur dix on y parvient.

Mettons que le diplomate indou ait été en cheville avec Grunt ? Vous suivez ? C’est lui qui, à New York, doit négocier avec d’autres puissances la vente des fameux plans… Bon. Ne pouvant trop se mouiller, il charge sa bonne dame d’apporter le matériel… On ne se gaffe pas trop d’une digne dame avec son rejeton…

Celle-ci engage une nurse française pour s’occuper du moufflet. Elle constate que son employée est en grand deuil et ça lui donne une idée : pour réceptionner les plans et verser la mort-aux-rats à Bolémieux, elle s’affuble d’une tenue appartenant à sa nurse. Ça lui permettra de dissimuler son visage de façon naturelle. Ensuite elle regagne son hôtel, se change et fait ses valises… Cela explique que la tenue de deuil se trouve dans ses bagages à elle ! Oh ! mais dites donc, c’est du chouette, ça ! J’arrive à grandes enjambées à une heureuse conclusion… Je vous parie une faim de loup contre un loup de velours que me voilà au seuil de la réussite !

En chasse, San-Antonio ! En chasse !

— T’as l’air complètement perdu, observe Pinaud, ça ne va pas ?

— Au contraire, mon vieux pébroque… Ça boume comme jamais ça n’a boumé !

Je les charge de mission. Dans mon turbin, il ne faut jamais rien laisser au hasard.

— Toi, Béru, tu vas te débrouiller pour fouiller à fond la cabine de la générale… Explore bien à fond… Je veux du travail sérieux… Si tu trouves une maquette d’avion ou des fafs intéressants, fais-moi signe. Surtout gaffe à ne pas te laisser piquer en flagrant délit… Ça n’arrangerait pas nos affaires, tu piges ?

— T’inquiète pas, je connais mon métier.

— O.K. ! Et toi, Pinuche, même turbin dans la cabine de la marchande d’engrais… Voilà les numéros de cabine de ces dames… Travaillez lorsqu’elles seront à la soupe et évitez d’attirer l’attention du steward. Ne lui montrez vos fafs qu’à la dernière extrémité, compris ?

— Compris, San-Antonio.

Le Gros fait la gueule.

— C’est ennuyant, dit-il. Moi, j’avais posé rembour à ma nana au bar…

— Va lui dire que t’as un empêchement. Invente ce que tu voudras ! Tiens, t’as reçu un pneu : ta vieille tante Amélie est au plus mal…

Il hausse les épaules.

— Facile à dire… Une excuse, sur un bateau…

J’explose comme un pétard bien sec.

— Dis donc, Lagonfle ! Tu te figures tout de même pas qu’on te paie pour brosser les vieilles rombières américaines, non ?

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