Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Il me fait asseoir et me demande si j’aime le punch. Je lui réponds que hormis les sirops et l’eau de Javel, je suis assez pour tout ce qui se boit.

Voilà mon barman amateur qui se met en devoir de me préparer un truc carabiné : rhum vieux, quelques gouttes d’eau sucrée, un zeste de citron vert, un cube de glace… C’est sensas ! Rien de commun avec ce qu’on peut écluser à Paname dans les bars spécialisés… Au premier godet on se sent mieux, au second on se sent bien, au troisième on ne se sent plus.

— Alors ? me demande-t-il, votre enquête avance-t-elle, monsieur le commissaire ?

— Chaque tour d’hélice risque de m’éloigner d’elle, fais-je doctement en trempant l’appendice qui me sert à détecter les odeurs dans le verre aux parois embuées [57] « L’appendice qui me sert à détecter les odeurs » ! C’est pas élégant comme forme ? Et dire qu’on peut résumer tout ça en trois lettres, comme vous d’ailleurs ! .

Il voudrait bien savoir, le produit de l’École navale, en quoi consiste ladite enquête, mais San-Antonio, vous le connaissez, hein ? C’est le grand silence blanc ! J’ai un cadenas au bec ! Roger-la-Honte : rien vu, rien entendu !

— Pour mener ma mission à bien, attaqué-je, j’ai besoin du concours de tous les stewards… Enfin des stewards de cabine du moins…

Il fait une petite moue peu rassurante…

— Expliquez-vous.

— Voilà : je cherche une femme ayant dans ses bagages des vêtements de deuil. Il est presque certain que la femme en question est habillée normalement… Par conséquent, ces fringues noires doivent se remarquer dans sa garde-robe !

— Et puis ?

— C’est tout. Les stewards qui s’occupent du service-cabine ont toute facilité pour explorer discrètement les tiroirs et autres penderies… Comprenez-moi bien… Il ne s’agit pas pour eux de perquisitionner, mais simplement de se rendre compte si…

Mon interlocuteur a un léger sourire.

— Vous jouez sur les mots, monsieur le commissaire.

— Non, le distinguo est capital. En faisant les rangements habituels dans les cabines dont ils ont la charge, il leur est facile de constater la présence de cette tenue qui, je le répète, doit être insolite…

Il se passe un doigt nerveux entre le cou et le col de sa chemise. Son regard au bleu océanique est assombri par la réflexion.

— Je vais prévenir les commissaires de chaque classe, dit-il… Eux-mêmes contacteront les intéressés…

— Je vous remercie… Quand aurai-je une réponse ?

— Pas avant demain midi… Les stewards ne peuvent agir qu’au cours de leur service du matin, vous pensez bien… Notez que je ne vous promets rien… Je dois en référer au commandant et il peut très bien ne pas être d’accord…

— Dites-lui que c’est d’un intérêt capital pour la France !

— Vraiment ?

— Oui. Avant l’arrivée à New York, je dois mettre la main sur des documents d’une grande importance, il faut qu’on m’aide !

— Comptez sur moi !

Je refuse un nouveau punch et je prends congé de lui.

* * *

Je trouve le tandem Béru-Pinuche au deck principal.

Ces messieurs ont moulé leur égérie et sont en train de ligoter le panonceau programmant les réjouissances… Celles-ci sont nombreuses et variées : d’abord cinéma (on donne Mon thé t’a-t-il ôté ta toux , œuvre primée au festival de Bouffémont, avec Walter Claused dans le rôle principal et la révélation de l’année prochaine, la charmante Maricou Chetoilat) ; après le cinoche y a thé dansant au grand salon, puis, en soirée, courses de chevaux ( in english Horses Races )… Demain dimanche, messe dite en la salle de cinéma par le père Colateur et au grand salon sermon protestant du révérend Mac Heuslass… Au début de l’après-midi, exercice d’alerte.

Puis re-ciné (cette fois on passe une vie de Jeanne d’Arc : Je suis en sainte , le triomphe de Cécil Billet de Cent, qui présente une nouvelle version très hardie : d’après lui, Jeanne aurait été ignifugée avant le supplice… ce qui lui aurait permis d’avaler la fumée. Du cinéma Cauchon, quoi !). Re-thé dansant… Loto-Bingo en soirée, puis bal costumé avec la participation de Durand, l’inimitable imitateur, bal présidé par le général Kaunard, chef d’état-major des garçons laitiers cantonnés à Courbevoie, je vous le dis tout de suite…

— On va se marrer, prophétise Bérurier…

J’entraîne mes accessoiristes sur le pont supérieur. Il fait un temps merveilleux… Les côtes anglaises barrent l’horizon et des mouettes immaculées suivent le sillage écumeux du Liberté en poussant des cris de vieilles filles. Je loue trois transatlantiques au steward de deck et nous exposons nos académies au soleil…

Pinaud s’endort rapidement après avoir constaté avec satisfaction qu’il ne craignait plus le mal de mer…

— Et votre Américaine ? demandé-je à Bérurier, qu’en avez-vous fait ?

— Elle est allée faire une sieste, bougonne-t-il. Je voulais lui filer le train, mine de rien, pour lui demander de me montrer ses estampes japonaises, mais cette cloche de Pinaud m’a entraîné… Il est jalmince ! Un vieux jeton comme ça, c’est pas malheureux, dis ! Pour une fois que j’ai l’occasion de rendre la pareille à ma bonne femme !

Il s’étire voluptueusement et allume un cigare qui sent le tuyau d’échappement.

— J’ai toujours rêvé de m’embourber une étrangère, murmure-t-il, nostalgique… Ça doit être bath , non ? Elle te gazouille des trucs que tu piges pas…

Je le console.

— Ce n’est que partouze remise, mon pote ! Moi, à ta place, tiens, j’irais rendre visite à la beauté pendant que le Dabe roupille…

Séduit par ma suggestion, il se dresse.

— C’est pas c… ce que tu dis… D’autant mieux qu’elle m’a affranchi sur le numéro de sa cabine…

— Eh bien alors ! C’est une invitation à la valse, non ?

Décidé, il se lève. Il tire sur les manches de sa chemise neuve, gratte d’un ongle noir une tache de sauce sur sa cravate luisante et disparaît…

Je m’étire. La vie serait belle si je n’avais cette lourde responsabilité sur le râble… Vous mordez le topo ? Je sais que sur ce bateau se trouve, à quelques mètres de moi, ce que je cherche, ce que je dois trouver coûte que coûte, et je n’ai qu’un voile noir à quoi m’accrocher…

Cette histoire de voile de crêpe me tarabuste… Peut-être que la femme ne l’a pas conservé ? Ça n’est pas difficile de s’en débarrasser…

Je jette un regard distrait autour de moi. Les fauteuils sont presque tous occupés. Il y a beaucoup d’Américains qui se prélassent dans des tenues incroyables… Les chemises peintes, les pantalons ou les jupes en tissu léger abondent…

La femme que je cherche est peut-être ici, dans cette même travée ? Peut-être est-ce la personne raboulette qui ligote Life près de Pinaud ? Elle est peinarde… Elle croit que tout a réussi… Elle a empoisonné Bolémieux… Grunt devait sûrement abattre Conseil… Plus de témoins : la route est libre !

L’idée qu’elle ressente de la quiétude me fout en renaud… La garce ! Et dire qu’elle va peut-être m’échapper…

Vous me connaissez ! Quand l’énervement me gagne, faut que je remue… Alors, pour me calmer les nerfs, je me mets à arpenter le pont… Je grimpe un escalier roide et me voilà près des cheminées rouges aux dimensions monstrueuses… Entre les deux cheminées il y a comme une terrasse abritée où s’alignent d’autres transats. C’est la first class qui vient s’allonger le lard à cet endroit… J’avise des jeunes gens qui jouent au palet, des vieux messieurs élégants qui bouquinent des œuvres casse-quenouilles, mais reliées pleine peau de vache : des dames seules confient leur cellulite au soleil…

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